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13/04/2007

Yves Cochet, l'ami parisien

Condamné par contumace dans son pays pour 4 assassinats, l’italien Cesare Battisti aura remué et remuera encore probablement encore beaucoup les politiques du 14e. L’ancien militant des Prolétaires Armés pour le Communisme a en effet su trouver depuis le début de ce qui sera appelé l’affaire Battisti un certain nombre de soutiens dans le 14e, plus ou moins actifs.


L’histoire commence en 1981 lorsque Cesare Battisti est condamné une première fois pour assassinats en Italie etmedium_battisti.jpg s’évade rapidement pour rejoindre le Mexique. Rejugé en 1988 par contumace, celui se déclare toujours innocents des crimes qui lui sont reprochés et pour lesquels un certain nombre de témoignage, notamment de repentis, l’accusent. Il rejoint alors la France où il s’installe en bénéficiant de la protection de l’état français vis-à-vis d’une extradition, décrétée par François Mittterand à l’endroit des terroristes repentis des années de plombs.


Après une longue période de tranquillité à Paris, Cesare Battisti est arrêté en 2004 pour être extradé, suite à une nouvelle demande de l’Italie. Arguant d’une campagne de désinformation à l’encontre de Battisti et d’un procès italien injuste, la forte mobilisation de personnalités de gauche, du monde culturel et littéraire conduit la justice française à le placer sous liberté surveillé en attendant la confirmation du décret d’extradition. Dans le 14e, les soutiens s’incarnent alors dans les personnes du maire du 14e Pierre Castagnou, de son premier adjoint René Dutrey ainsi que les deux députés du quatorzième Serge Blisko et Yves Cochet. Ceux-ci s’opposent alors vigoureusement à une extradition.


Une nouvelle fuite sous les tropiques du condamné et sa récente arrestation au Brésil placeront de nouveau Yves Cochet comme un de ses soutiens les moins passifs. Le magazine L'Express du 6 au 11 avril, reprenant la presse étrangère -Corriere della Serra 19 mars 2007-, laisse entendre que Yves Cochet aurait apporté un soutien à Cesare Battisti en se rendant au Brésil en décembre 2006. Le mystère reste sur une éventuelle rencontre entre les 2 hommes, puisque le député du 14e ne répond pas à cette question. Une intercession de sa part auprès d’élus brésilien a en revanche été initiée avant l’arrestation du fugitif.


En attendant les décisions de la justice brésilienne, le député du 14e devient désormais la figure de proue du comité de soutien contre l’extradition de Battisti depuis le Brésil. Coté justice française, l’aide apportée à Battisti pendant sa cavale pourrait mettre être investiguée plus en en profondeur, plaçant Yves Cochet en ligne de mire.

 

photo: Valeurs Actuelles du 31/03/07