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11/05/2010

Broussais: La Chaufferie sans débats

La reconversion de l’hôpital Broussais en un quartier à part entière du 14e arrondissement est un sujet phare pour la municipalité parisienne. Face à l’ampleur du projet – 5 hectares à réhabiliter --, une forte implication des habitants et des associations s’est mise en place. Mais derrière le vernis de concertation clamée par la mairie du 14eme, le constat est plus rude sur le fonctionnement de la démocratie locale et risque d’être décevant pour les habitants.

Les demandes des habitants ignorées

Parmi les instances de démocraties locales figurent les conseils de quartier qui pour certains fournissent un travail conséquent afin de représenter au mieux les habitants, et d’œuvrer pour la mise en valeur du quartier. Dans cet esprit, le conseil de Quartier Didot Porte Vanves, où est situé le site de Broussais, a voté à l’unanimité en décembre un vœu destiné à être présenté en conseil d’arrondissement. Ne pouvant que constater au terme d’une concertation éclair l’absence de cohérence de l'aménagement, dont les différentes parties ont été gérées de manière très cloisonnée, le Conseil de Quartier demandait notamment que soit mis en place au plus vite un comité de pilotage de l'aménagement, associant les représentants des habitants et des associations aux élus et aux professionnels concernés, afin de définir précisément un cahier des charges global de l'aménagement. Après la tentative de dissuasion du maire adressée au président de ce conseil de quartier, le vœu fut cependant voté, et repoussé, par les élus du 14e. Socialistes et communistes ont voté contre cette demande des habitants. Seuls les élus UMP auront soutenus le conseil de quartier dans sa démarche.

22 mars 2010 : «  il ne s’agit pas d’être dans l’urgence »

Lors du précédent conseil d’arrondissement, les principes généraux de la reconversion du site était abordée. Les élus du 14eme ont notamment pu faire le point sur les phases d’écoute de la population face à ce projet, segmenté de façons très distinctes entre la voirie, les logements et l’espace culturel qui devrait prendre place au sein de la chaufferie de l’ancien hôpital. Face aux inquiétudes des riverains, les réponses apportées sur la voirie seront restées encore floues, reportant les décisions à plus tard. La mairie a en revanche communiqué sur la prise en compte des remarques concernant la hauteur des immeubles à construire. Cette hauteur était alors fixée à 37 m sur les premiers plans d’architectes, alors que la hauteur maximum autorisée jusqu’ici était de 31 m. Fruit d’une concertation ou simple conformité avec les règles d’urbanisme établies, cette hauteur maximum a été ramenée à 31 m, soit des immeubles jusqu’à 11 étages … bref des tours un peu moins hautes.

Enfin le projet culturel dont la définition très vague de « centre pour amateur autonome » reste encore relativement indéfinie doit pour sa part être affiné. Selon le maire d’arrondissement du 14e, la période de discussion s’ouvre : « il ne s’agit pas d’être dans l’urgence, puisque la livraison est prévue pour 2013 … »

03 mai 2010, le projet reste inconnu mais il est chiffré : 3 690 222 €

Dans l'espoir de discussions, nombre d’associations se mobilise une fois de plus pour porter des projets et entamer une réflexion avec la mairie. Mais, alors que les sujets de conseils d’arrondissement nécessitent une préparation de plusieurs mois, tous auront la surprise de voir entériner une délibération qui devra sceller le sort de l’équipement culturel, la Chaufferie. Pris de court, les acteurs –associations, collectifs, riverains – n’auront pu au préalable avoir la moindre réunion avec la mairie malgré leurs demandes répétées. Sans aucune concertation, le schéma d’aménagement semble décidé et mettre à mal tous les espoirs d’un site culturel de taille pour ce quartier en déficit de lieu de ce genre : la chaufferie sera coupée en petites salles, ne permettant pour la plus grande d’accueillir au maximum que 80 à 100 personnes, alors qu’une taille minimum de 250 personnes est généralement nécessaire pour équilibrer les budgets de représentations. Ainsi , au travers de nombreux détails, le projet architectural est défini alors même que le programme culturel reste vague. Les associations restent furieuses malgré l'hypothétique carotte que semble leur promettre la mairie au travers d’une Délégation de Service Public pour gérer ultérieurement le centre culturel. Une même rengaine est cependant toujours ânonnée : le projet n’est pas connu,... mais il devient urgent de le finaliser. Pourtant le coût de l’étude architecturale pour ce projet est pour sa part connu à l’euro prés, soit 3 690 222 €…

Face à l’exécutif municipal, l’opposition menée par Marie-Claire Carrère-Gée a manifesté son indignation face aux techniques employées : alors que ni débat sur le projet architectural, ni le moindre éclairement sur le contenu culturel et pas plus qu’un calendrier de réalisation non été apportés sur la place publique, la délibération du 3 mai fixait malgré tout le seul et dernier vote sur l’équipement culturel.

 

De la concertation dont se prévalait ce projet, l’élaboration du projet n’en aura pas même les plus simples rudiments de démocratie. D’un potentiel lieu phare pour la culture dans le 14eme, seules quelques salles de répétition en sortiront. Associations et riverains n’auront été en rien écoutés. En signe de protestation, élus UMP et Verts auront préféré quitter la salle.

01/10/2009

Parodie postale

 

injure_démocratique.jpgDans un cadre relativement flou, et à l’occasion d’une augmentation de capital de la société La Poste par l’Etat, une « votation citoyenne » est organisée par différents syndicats sur le devenir de l’entreprise publique jusqu’au 3 octobre. Avec un courrier à l’entête de la Mairie du 14e adressé à tous les habitants de l’arrondissement , et donc à leurs frais malgré la connotation politique, le maire Pascal Cherki communique sa position sur cette consultation. Sa prise de position, certes sans surprise, qui eut été accompagnée du logo d’un parti ne parvenant pas à réaliser un vote interne sans fraude, aurait été dans cette condition moins choquante. Rassurons nous, l’expérience sera toute aussi innovante pour les syndicats organisateurs qui ont l’habitude d’exiger le vote à main levée.

 

Outre la forme, la question posée est biaisée puisqu’ en présentant un changement de statut dans une optique de privatisation , la consultation est bien évidement orientée. Une question toute autre telle qu’  « approuvez vous que l’état injecte 2,7 milliard d’Euros pour la modernisation de la poste ? » aurait une réponse probablement différente. Quoique qu’il existerait probablement quelques esprits chagrins ayant un facteur qui ne monte pas au premier étage pour leur remettre leur recommandé, et ce malgré un calendrier chèrement payé.

 

Bien malheureusement , la privatisation de la Poste n’est pas l’objet de cette modification de statut et est très loin d’être à l’ordre du jour. Il serait pourtant bien difficile de nos jours d’imaginer un opérateur de téléphone public sans concurrence, une régie automobile traversant une crise au frais du contribuable, une société des eaux nationales alors même que, pour ne citer que quelques exemples, les mêmes peuvent devenir des leaders mondiaux dans leur domaine. En matière postale, comme ailleurs, service public n’implique pas de fait entreprise publique. Certains voudraient que si, ignorant ou faisant mine d’ignorer que, depuis d’autre contrées, de mêmes entreprises autrefois publiques montent en puissance en France jusqu’à devenir leader dans les activités les plus rentables.

 

22:57 Publié dans Opinion | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

25/02/2008

Je m’engage pour le 14eme avec Marie-Claire Carrère-Gée


Créé en 2005, ce blog a pour objet de faire découvrir notre quartier aux habitants eux-mêmes, de partager les expériences et de faire naître le débat. Fondé sur une initiative personnelle et non-lucrative, j’ai recherché à traduire avec impartialité la vie de l’arrondissement. Avec le processus démocratique des élections municipales se pose la question de savoir comment notre ville, notre arrondissement doit évoluer pour les années à venir, quelles impulsions et quelles ambitions donner au 14eme arrondissement.

Marie-Claire Carrère-Gée m’a proposé d’être colistier avec une liste d’ouverture composée uniquement de personnes du 14eme, avec l’investiture des partis de la droite et du centre. A mon sens, le projet municipal de son équipe montre une véritable ambition pour le 14eme, ambition de réussite , de dynamisme, et de bien-vivre. Au-delà des idées pour notre arrondissement que je partage pleinement, j’ai découvert une femme accessible et chaleureuse, à l’image des habitants, éclairée et déterminée, à l’image d’un maire.

L’objet de ce site n’est pas d’être un outil politique. Il ne servira donc pas mon engagement personnel. Mais ce blog continuera cependant à vivre. Par conséquent, dans un souci d’impartialité, les notes qui y seront publiées jusqu’à la fin des élections seront sans rapport avec la vie politique de l’arrondissement. Seuls les résultats des élections seront publiés les 9 et 16 Mars.

 

Pascal Issert de Braux
Créateur et animateur de www.ParisXIV.com

  Le site de Marie-Claire Carrère-Gée et son programme (UMP, Nouveau-Centre, Parti Radical, Avenir Démocrate et Les Progressistes)
  Le site de Pierre Castagnou (PS-PCF)
  Le site de Marielle de Sarnez (Mouvement Démocrate)

18:31 Publié dans Opinion | Lien permanent | Commentaires (6) |  Facebook |

20/11/2007

Que les réformes soient

RER B, huitième jour sans transport. Tramway, encore à peine un sur deux. Lignes 4 et 13, 1 rame bondée au maximum toutes les 10 minutes. En parallèle de cela, circulation impossible et perte considérable de temps pour tous. Mais le bilan ne s’arrête pas là. Vélib’ cadenassés pour être sur de le retrouver le lendemain matin (les autres roulent les roues crevées sans que quiconque ne s’en soucie). Trottoirs occupés par cyclomoteurs et vélos. Bien sûr, ces incivismes presque légitimés comme moyens de survie se traduisent autrement : augmentation de 70% des blessés d’accident de circulation à Paris.

Mais les grèves ont aussi un impact à moyen terme sur les modes de déplacement individuels, car si tous s’accordent à développer les modes de transport en commun, leur effet est contre productif dans la mesure où elles dissuadent l’utilisation de transport en rompant une confiance qui peut s’établir. A l’instar de la démonstration que le fret ferroviaire ne peut être une solution unique viable pour une entreprise car non fiable, le transport en commun de personnes fait la démonstration que l’usager doit être capable de trouver une solution alternative. Mais, pour les plus modestes, il ne démontre que sa vulnérabilité au gré des humeurs de jusqu’aux-boutistes décrétant être plus égaux que d’autres face à un problème mathématique, celui des retraites.

Alors que les parisiens subissent durement cela, on pourrait s’étonner de la quasi-absence de Bertrand Delanoë, qui en tant que prétendant  au poste de premier secrétaire du PS ne peut désavouer les grévistes, et en tant que maire de 2,4 millions de personnes bloquées par les grèves ne peut les soutenir. Quasi-Absence car que penser de Delanoë s’exprimant sur le rôle du vélib’ “la mairie de Paris n'est pas là pour gêner les grévistes

Et si les français se sont exprimés majoritairement pour des réformes qui n’ont que trop tardées, apparaissant nécessaires tant à ceux qui osent en parler qu’à ceux qui n’osent les engager, ces grèves sonnent comme un déni de démocratie par une minorité devenue incontrôlable.

 

Pascal 

21:00 Publié dans Opinion | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : grèves à paris |  Facebook |

14/06/2007

Le choix de l'action.

Depuis 2 ans, ce site existe pour tenir informés les habitants du 14eme des actualités locales, pour faire naître le débat sur tous les sujets qui nous concernent directement. Pas de critique stérile, ni polémique mais une énergie passée à découvrir et à partager tous les trésors de nos quartiers. Ouvert à tous, ce site a également permis à de nombreuses personnes de s’exprimer en respectant la pluralité des opinions.

Pourtant, ce qui a trait à la vie de la cité redonne son sens à l’éthymologie du mot « politique ». Et il est évidemment impossible de dissocier l’activité de la cité aux acteurs politiques de cette même cité. Impossible également pour le simple citoyen qu’est le rédacteur de ce blog de ne pas se forger une intime conviction face à une échéance électorale aussi majeure qu’est l’élection du représentant des habitants du 14e à  l’Assemblée Nationale. Exception faite à la ligne de ce site, je vous livre mon opinion.

Pour la 11e circonscription, le choix se porte entre 2 personnalités : Yves Cochet et Nicole Guedj. On ne parle pas ici d’inconnus ou de personnalités fades : Deux caractères forts dont l’intelligence ne fait aucun doute. Pour le premier, notre député sortant, il est inutile de nier  son activisme : en tant que l’un des rares membres du parti vert  (ils n’étaient que 3 lors de la législature qui s’achève), celui-ci a ainsi produit nombre d’interventions à l’assemblée (77, le plaçant 97eme sur 577). Loin de la caricature des Verts parisiens que beaucoup se sont forgés, irritant jusqu’au sein même de leur groupe plusieurs élus qui auront choisi de le quitter, cet écologiste se positionne plus comme théoricien que défenseur du dogme écolo. Pour la seconde, Nicole Guedj n’a pas cette expérience d’une législature certes, mais n’oublions pas qu’elle est femme de loi. Son expérience ministérielle, même si elle fut courte, a permis d’imaginer, de construire et de finaliser des projets concrets comme, notamment, l’alerte enlèvement, la mise en place d’une véritable écoute et une considération des victimes, et sur le plan écologique la mise en place d’un fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante. Pour avoir rencontré Nicole Guedj, je ne peux que souligner le véritable sentiment d’une femme pleine d’énergie, ayant des projets concrets pour une législature. Autant de projets3d096f4a6776d1cd31ccf6e7ae2fd8ff.jpg sociaux et humanitaires, qui ne pourront probablement pas voir le jour si celle-ci n’est pas élue.

La crainte d’une vague bleue est elle justifiée lorsque l’on donne à des députés des moyens d’actions ? Faut il une député supplémentaire de la majorité  à l’assemblée ? Face à une opposition qui utilise la production par millier d’amendements en modifiant par logiciel la position d’une virgule dans un texte, ces arguments ne tiennent pas. Seul tient l’action pour le progrès et l’intérêt des habitants. 

Mon choix est clair, ce sera celui de l’action, ce sera Nicole Guedj.

 

Pascal

Créateur du site www.parisXIV.com 

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