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24/11/2013

Vie économique du 14e

Alors que les perspectives économiques de l’ensemble du pays au rouge ParisXIV.com a choisi de mettre en avant ce 14e qui participe à la vie de l’économie de notre pays. Petits commerces et sièges de multinationales se côtoient…et partagent parfois les mêmes contraintes. Mais les atouts de notre ville pour rester et s’affirmer comme l’un des grands pôles de la planète sont nombreux.

Les entreprises dans le 14e

Capitale et centre administratif du pays, la part du secteur public occupe assez logiquement une part importante de l’activité et des emplois. Dans le 14e, ce ne sont pas moins de 38% des emplois qui sont occupés par les fonctions du secteur public. Le secteur marchand se répartit quant à lui principalement vers les activités de proximité --commerces de détail et services à la personne représentent près d’un tiers des emplois du secteur privé--  et les services aux entreprises. Cette dernière catégorie, extrêmement diverse puisqu’elle regroupe par exemple les secteurs informatique, financiers, ingénierie, marketing ou bien encore les cabinets d’architecte, regroupe à elle seule 60% des effectifs salariés de ce secteur privé. C’est aussi de l’évolution de l’activité de cette dernière catégorie que découlent à terme les  perspectives pour les autres secteurs, y compris le secteur public.

 

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Des commerces …

Essentiels à la cohérence d’une cité et à la qualité de vie de ses habitants, les commerces de détail bénéficient à Paris d’une proximité avec une population importante. Il restent cependant extremement dépendant de l’accès de leur clientèle. Les réaménagements de voirie ont une incidence forte sur le développement voir simplement le maintien de certains commerces. Les rénovations régulières assurant l’embellissement des rues commerçantes sont évidemment essentielles mais les modifications de voiries ont montré des effets parfois importants sur le commerce de proximité. Il ne faut pas surestimer la proportion de la clientèle venant en voiture (elle n’est par exemple pour l’Avenue du Général Leclerc que de 10% ), mais son panier moyen est plus important, ce qui la rend malgré tout indispensable à nombre de commerces. Prenant l’exemple du quartier vert compris  entre les rues d’Alésia, Général Leclerc et Tombe Issoire où des aménagements importants ont été menés dès 2003, le bilan fut douloureux pour  la plupart des activités. 56% des commerces ont déclarés une baisse de chiffre d’affaire allant jusqu’à 20%. Pire, le taux de vacances des locaux commerciaux a cru de 25% après la fin des travaux. Si la plupart des habitants furent satisfaits de cet embellissement et de la tranquilité trouvée, la note fut payée par les commerces. Il en est de même au niveau du Tramway des maréchaux Sud qui a permis de mieux desservir la périphérie de notre arrondissement et d’apporter d’une part un embellissement de ces quartiers et d’autre part une meilleure visibilité des commerces. Là aussi, malgré les espoirs, il n’ a pas généré selon les commerçants un afflux supplémentaire de chalands et une amélioration de leur chiffre. Seule l’Hotellerie-Restauration semble toutefois tirer son épingle de ce type d’aménagement et reste dynamique avec l’ouverture de nouvelle enseignes.

Mais au delà des contraintes grandissantes liés aux aménagements, les commerces de proximité sont sous les feux croisés de nouvelles concurrences auxquelles il devient difficle de faire face : celle des centres commerciaux situés en petite couronne disposant de capacités de stationnement mais aussi celle d’internet, modifiant profondément les modes de consommation et affectant particulièrement certains types de commerces comme l’habillement ou les biens d’équipement.

… aux grandes entreprises

Dans le secteur de services, la mobilité est un élément clé pour l’implantation des entreprises vis à vis de l’accès des collaborateurs et de la clientèle. Si la situation du 14e est pour cela très favorable, c’est désormais le foncier qui pèse fortement sur le développement des entreprises et ne permet plus qu’à quelques grandes entreprises historiques de maintenir leur locaux… Ainsi même la SNCF, dont le siège social était rue du commandant Mouchotte, a déménagé l'été dernier ses 40 000m2 pour s’installer à St Denis. Aéroports de Paris, situé boulevard Raspail à proximité de la place Denfert Rochereau devrait de même déménager l’ensemble de ses bureaux pour les installer à Roissy. Quant aux autres grandes entreprises ayant leur adresse dans le 14e , les plus importantes sont … à Montrouge, mais avec des façades situées sur la rue Romain Roland dépendant du 14e : Sanofi, Pfizer, Cadbury, la SEITA, Le Seuil... 

L’Innovation comme moteur local de développement

Face à ces gros pourvoyeurs d’emplois qui s’éloignent de Paris, notre arrondissement reste attractif pour créer et développer une activité, voire simplement pour conserver les talents. C’est le sens des pépinières et incubateurs d’entreprises qui, pour une durée limitée d’au maximum 4 ans,  permettent le lancement d’une activité. Dans le 14e, ces structures sont regroupées autour de pôles spécialisés dans la santé et les biotechnologies avec Paris BIOTECH Santé et autour les technologies de l’information avec ParisTech Entrepreneurs. En aval des structures dédiés au démarrage d’une activité, les Pôles d’activités comme celui de l’ancien Poste EDF de la Rue Raymond Losserand permettent la maturation de ces entreprises en proposant des surfaces à faibles prix.


Mais une ville, et encore moins un arrondissement, ne peut développer seule son attractivité en se résumant à quelques intiatives. Son avenir ne peut être qu’associé et dépendre de celui d’un territoire plus global comme celui du Grand Paris tel que ce projet a été lancé en 2008 sous le précédent gouvernement et qui vise à conserver son influence mondiale à coté de Londres, New York ou Tokyo.

 

 

13/09/2010

Fermeture de la rue Boulard: stop

 

rue boulard.jpg

Durant l’été une expérimentation a été menée sur la Place Jacques Demy (proche de la mairie d’arrondissement) afin de modifier l’aspect de ce lieu et notamment pour  en développer l’aspect commerçant.  Le souhait du conseil de quartier était initialement de fermer les rues Boulard et Saillard aux proches abords de cette place. Un test grandeur nature s’est déroulé durant l’été sur la rue Boulard uniquement. Les conclusions de cette expérimentation  devraient être tirées lors d’une réunion sur l’aménagement futur de cette place, Mardi 14 septembre (19h30) à la Maison des Associations (22 rue Deparcieux).

Il s’avère cependant qu’une expérimentation menée pendant les mois de Juillet et Août puisse tronquer les effets réels de la fermeture de cette rue, tant au niveau des déplacements que de l’activité des commerces environnants. La fermeture de cette rue a pour conséquence immédiate la suppression de places de stationnements dans un quartier qui en est très, et de plus en plus, déficitaire. Cela a également pour conséquence de compliquer l’activité de nombreux commerçants en termes de livraison ou plus simplement la circulation de leurs propres clients. En revanche, si ni les Banques de la rue n’ont installé leurs guichets sur la place ni le coiffeur annexé ce bout de rue pour faire des coupes au grand air, le seul et unique café, La Commedia, aura probablement réalisé une belle saison. Alors que le rues environnantes ne manquent pas de brasseries et restaurant de qualité, cette expérimentation a eu comme premier effet de modifier l’équilibre concurrentiel de ce quartier en fournissant un espace conséquent pour l’installation de tables à un commerçant unique. Surprise pour ces autres commerçants, semble t’il peu informés de cette « expérimentation » qui modifie soudainement leur activité. Une autre surprise serait de voir cette expérimentation perdurer.

 

 

25/10/2007

Où vont les puces

Plus vieux marché aux puces de Paris, les puces de Vanves ont lieu chaque Week End à l'extrémité sud ouest decad2e737e1af8f74df39df441cb7b120.jpg arrondissement, entre la porte Didot et la porte de Vanves. Créé dans les années 1890 par des ferrailleurs et chiffonniers, il est devenu et reste aujourd'hui encore un des endroits préférés de la capitale pour chiner et trouver la bonne affaire: mobiliers anciens, joaillerie, peintures, livres anciens. L'adresse est ainsi réputée et connue des amateurs d'antiquités. Recommandé par les guides de tourisme, il attire également de nombreux touristes internationaux à la recherche de objets anciens qui forgèrent la France d’autrefois.
Environ 300 professionnels viennent régulièrement sur ce marché. Le marché se tient chaque Week end le Samedi matin et le Dimanche. 
 
Mais parmi les marchés aux puces parisiens, la concurrence est vive: Avec les gigantesques puces de Saint Ouen et les puces de Montreuil,  difficile de tirer son épingle du jeu d’autant qu’une nouvelle concurrence est apparue, parfois déloyale, sous la forme des vide-greniers.  Déjà, depuis quelques années les puces de Montreuil sont en perte de vitesse et ont changé de nature; moins d'antiquités plus de produits bon marché … avec une qualité en rapport.

Avec un dimensionnement bien inférieur à Saint Ouen et sans les armes pour rivaliser*, les puces de Vanves pourrait suivre la même trajectoire que celle de Montreuil. cf9a17925bf010a77f023062ac64e8f0.jpgLe dimanche après midi révèle cette lente dérive. Le concessionnaire, comme son prédécesseur, recourt de plus en plus à des forains volants, non abonnés mais qui bénéficient d'emplacements vacants. En parallèle des antiquités apparait alors le marché du neuf, produits de toutes natures -- habillement, cosmétique, ustensiles – avec des prix très bas… mais pas forcément de tous les goûts. Car plus surprenant, la diversité va en s’amoindrissant : Littérature et musique religieuse, hijab et autres vêtements "atypiques" s’étalent le long de l’avenue Marc Sangnier. Les puces, ou plutôt le marché de neuf, se révèle alors trop exiguës pour accueillir une foule extrêmement dense. Loin d’une invitation au voyage, la visite des puces s’apparente alors à une invitation à ne plus revenir car beaucoup viennent initialement pour chiner, bien sûr, mais aussi pour flâner, se plonger dans une atmosphère. Ils en trouvent une autre.

Face à cette image évoluant vers une moindre qualité et d’un profond changement de nature, certains professionnels rencontrés, du neuf comme de l’ancien, jettent l’éponge. Enfin, d’autres restent très actifs pour faire vivre leurs puces, celles des antiquités et de la chine – les sites d’un de ces collectifs ou encore d’un autre méritent d’être visités –. Encore faudra t'il que le public arrive à différencier ces deux aspects du marché, l'un à la recherche du passé, empli de nostalgie, l'autre donnant l'image d'un certain avenir.

 

 

* leur déménagement vers un espace plus important, avec moins de nuisances pour les riverains, eut été un atout  pour les puces. Plusieurs fois déménagés au cours de leurs histoires au gré des aménagements de voirie, les puces auraient probablement gagné à s'installer sur la dalle de 4000 m² créé par la couverture du périphérique, à moins d'une centaine de métres d'où elles sont situées  actuellement.

 

28/09/2007

Le boucher, La boulangère et le banquier.

Rue Raymond Losserand,  une boulangerie et une boucherie font l'émoi de leur quartier. Au 77 de cette rue,  ces deux petits commerces voient leurs jours  comptés, jusqu'au terme de leur bail. Les fonds de ces commerces ont été rachetés par une grand Banque, le Crédit Agricole. Le permis de construire pour la modification des lieux est déposé et une nouvelle agence devraient y être implantée.

Alors que deux autres banques, la caisse d'épargne et le CIC, sont présents de l'autre coté de la rue, c'est la disparitions du petit commerce soumis déjà à de nombreuses difficultés liées à l’évolution des modes de distribution et de consommation. Rue Raymond Losserand, on est encore très loin de la mono-activité (3 banques et 9 boulangeries) qui détruit l'âme de certains quartiers de paris  -- des textiles aux ordinateurs, des kebab aux call box --   mais la disparition de deux commerces aussi essentiels fait monter la pression et démontre l'incapacité de la ville à agir.

Pourtant la ville de Paris, lors de la mise en place de son Plan local d'Urbanisme, avait mis en avant sa volonté de pouvoir réguler la modification des commerces parisiens. Mais cette volonté affichée en protégeant les rez de chaussée commerciaux ou artisanaux se heurte assez simplement aux simples mais essentielles libertés d'entreprendre et de propriété. Ces mesures de protections ont donc été assez logiquement annulées par le tribunal administratif. D’aucuns, et notamment nos élus, y voient la faute de l'état, du conseil constitutionnel ou bien encore de la chambre de commerce, qui émettent tous le même avis. L’idée de départ était bonne mais un peu simpliste, d'autant plus qu'un commerce pouvait bien évidemment toujours succéder à un autre, un kebab à un restaurant, un laverie libre service à petit commerçant, une banque à une boulangerie.

La solution, puisqu‘il y en a une, devrait donc passer par la préemption de la ville sur ces murs afin de contrôler le type de commerce pouvant s’y tenir. La solution est rendue possible par la loi Dutreil, du 2 aout 2005, qui donne aux collectivités publiques des moyens d'intervenir afin de maintenir la diversité du commerce de proximité en rachetant les fonds de commerce. La ville de Paris, à travers une de ses sociétés d’économie mixte, la SEMAEST, entend utiliser cette loi afin de lutter contre la monoactivité de certains quartiers. Désormais, pour la rue Raymond Losserand, outre le fait que la vente ait déjà eu lieu auprès de la banque, nos élus manifestent leur mécontentement face à la lenteur pour la promulgation du décret … à juste titre, mais au bémol près qu’ils y étaient opposés il y a deux ans. 

19/09/2007

Vide grenier du village Losserand

Dimanche 23 septembre aura lieu le Vide grenier du village Losserand - Porte de Vanves.

Le vide grenier débutera au bas de la rue Raymond Losserand et sera animé par une fanfare.

Organisé par les commerçants et les artisans de la Porte de Vanves et de la rue Raymond Losserand, le vide grenier d'automne se déroulera toute la journée.

  

Un vide grenier, et c'est un quartier qui s'anime , qui prend vie et tente de faire vivre un village. C'est aussi beaucoup de volonté et, notamment dans ce cas, celle de 2 commerçants passionnés par leur quartier : le salon de coiffure "Coiffure au masculin" et le café "Le Renoir".

 


 


Agrandir le plan

20/09/2006

Brocante exceptionnelle aux Puces de Vanves

Vendredi 22 Septembre , de 7  à 15 heures 200 brocanteurs vous attendent pour une journée exceptionnelle pour les puces de Vanves.

Ce déballage est devenu un rendez-vous incontournable auquel participent aussi des professionnels de province et de l'étranger. Dès l'aube chineurs ou lève-tôts disputeront aux marchands, avant d'aller travailler, les objets déballés par les brocanteurs - leurs trouvailles de l'été - tandis qu'amateurs, curieux et même promeneurs déambuleront dans les allées plus tard dans la journée. Bibelots de charme, meubles, bijoux, tableaux, meubles de jardin, art populaire, phonographes, livres, poupées, céramiques, linge de maison, tissus et vêtements anciens.....

Le marché a habituellement lieu tous les week ends, à partir de 7 heures,

Avenue Marc Sangnier jusqu'à 13 heures et Avenue Georges Lafenestre également l'après-midi

Métro : Porte de Vanves ou Porte d'Orléans Autobus : 28 - 38 - 48 - 58 ou P C - Paris 14ème.

 

à voir : le site d'une des associations des professionnels du Marché aux Puces de la Porte de Vanves


 


18/09/2006

Boulevard Brune: 3 commerces indemnisés, pour les autres...

Depuis septembre 2003, date du démarrage des travaux du tramway, de nombreux commerçants se sont plaints d’une perte substantielle de chiffre d’affaires. Accès difficile des véhicules aux Maréchaux, stationnements impossibles, ou pour le simple piéton déambulation entre gravats et barrières de chantier : seuls ceux ayant une réelle motivation ont pu faire vivre ces petits commerces de proximité, nécessaires à la vie de quartier. Si certains commerces ont dû par la force des choses fermer, la plupart ont souffert en espérant les jours meilleurs.

Aujourd’hui, avec les boulevards des maréchaux refaits à grands frais, l’objectif de ces commerces est de regagner leur clientèle et éventuellement d’en gagner une nouvelle. Les baisses de chiffres d’affaires subies par les commerces sont normalement susceptibles d’êtres indemnisées par la mairie de Paris. Une Commission de règlement amiable a été créée par la ville et la Chambre de Commerces et d’Industrie de Paris afin de délibérer sur les compensations à verser.

3 commerces du boulevard Brune viennent de voir cette commission leur proposer un règlement amiable. Le montant varie de 5 000 € pour un petit commerce d’alimentation, à 20 000 € pour une boulangerie. Un autre dossier, une pharmacie, devrait également recevoir un avis positif de la commission. Ces indemnisations portent ainsi à ce jour à moins d’une dizaine le nombre de commerçants concerné dans le 14eme arrondissement.

L’opposition UDF, à travers les traits d’Yves Ogé, bien que se félicitant de ces indemnisations a cependant alerté les élus de la majorité sur la situation de nombreux commerçants  non indemnisés et déclaré qu’il en tiendrait de son « devoir d’élu d’aider ces commerçants à aller au tribunal administratif. »

Si d’autres commerces des maréchaux devraient également se voir verser des indemnités, de façon amiable ou non, les commerces des rues adjacentes moins directement exposés mais réellement affectés n’ont quant à eux très peu d’espoir à avoir bien que la vie commerciale des quartiers dans leur ensemble fut perturbée.

07/03/2006

Du nouveau du coté de la rue Didot


medium_boul.jpgOù trouver l’un des meilleurs pains du 14e ? A la maison Fertillet, rue Didot vous répondront un bon nombre d’habitués de notre arrondissement. Eh bien non ! Cette véritable institution qu’était la maison Fertillet a fermé ses portes. Rassurez vous, La boulangerie existe toujours et le pain n’a pas changé d’une miette.
Explication : Levain et farine de la Maison Fertillet était issus d’un fournisseur, Eric Kayser, détenteur de l’appelation «Monge» qui désigne cette excellente baguette qui y est toujours vendu. Eric Kayser souhaite probablement reprendre la main sur l’appelation Monge et se forger un nom capable de concurrencer les frères Poilânes, tout en créant une véritable mulitnationale du bon-pain (présent dans 6 pays). 10 ans après la création de sa première boulangerie (rue monge), le voici donc présent dans notre arrondissement. Elu mailleur boulanger de Tokyo en 2003, celui risque de devenir meilleur boulanger du 14e, et ce dès 2006.
http://www.maison-kayser.com
medium_fleur.2.jpg

A quelques dizaine de mètres de là, une nouvelle fleuriste vient de s’installer (angle didot/abbé carton Jacquier) .
Cette jeune femme, Magali, a franchi le pas il y a tout juste 4 semaines pour tenir son premier commerce. Bonne chance à elle, mais il semblerait qu’elle ait souhaité mettre toute les chances de son coté, à en croire le nom de son commerce : Oxalys (nom scientifique du trèfle à quatre feuille).

02/02/2006

Quartier vert, polémique autour de l'économie locale

Nous émettions l'hypothèse que le récent communiqué de la ville de Paris sur la vitalité économique des quartiers verts ne resterait pas longtemps sans suite. C'est chose faite depuis que la CCIP a mis en ligne son rapport sur l'évolution de l'économie dans le quartier vert Alésia Tombe Issoire. L'agence de Presse locale 13EspritMedia nous apprenais dans la même veine que Pierre Castagnou, Maire du 14e, contestait une partie de l'étude, avec comme argument une localisation géographique du quartier vert par la CCIP inexact (intégrant notamment l'avenue Gal Leclerc et rue Poirier de Narçay.)

Le communiqué émis par la Ville de Paris était pourtant flatteur puisqu'il reprenait certains éléments positifs dans la conclusion du rapport décrivant notamment le quartier vert comme "un accélérateur de mutation urbaines, économiques et sociologiques". Informations quelques peu tronquées, puisque le rapport conclue également sur la nécessité de réduire l'étendue des quartiers verts, et d'augmenter les stationnements tant pour les livraisons que pour les voitures. Le communiqué de la Mairie semble en décalage total avec le rapport de la CCIP sur quantité de points:

Coté statistique, on comprend bien la réticence du maire du 14e au regard des chiffres de ce rapport: l'évolution économique, bien que certains points ont été mis très en avant, est très contrastée selon les indicateurs.

On observe notamment une augmentation du nombre d'activités, point positif. C'est d'ailleurs seulement sur cet aspect que c'est construit la communication de la Ville de Paris. Mais ces nouvelles activités commerciales se développent "quasiment exclusivement dans le secteur de la maison (décoration, peinture,..)". On peut d'ailleurs corréler cette augmentation d'enseignes avec la hausse du prix du m² qui atteint dans ce secteur 15%, à comparer avec les 10% (seulement?) du m² dans le 14e.

Ce ne n'est cependant pas parce qu'il y plus de parts à faire, que le gâteau est plus gros. Bien au contraire. Le chiffre d'affaire (CA) des commerces montre globalement (à l'aide des enregistrements du greffe) une diminution. En 3 ans, 56% des activités ont vu une baisse de leur CA dont 60% de ceux ci une baisse allant jusqu'à -10%, et 30% voient jusqu'à -20%. Pire, les chiffres d'affaire relevés montrent une aggravation après la fin des travaux d'aménagement du quartier vert. De plus, le taux de vacance des baux commerciaux s'établit à 15% contre 12% en 2002, creusant plus l'écart avec le reste de Paris et du 14e où il est de 11%.

Rien d'apocalyptique donc dans ce rapport, mais il établit cependant que la situation économique dans ce quartier s'est globalement dégradée. Ce constat est très loin, voire à l'opposé, de ce qu'a voulu en retenir le communiqué de la ville de Paris en parlant d'un "dynamisme économique exceptionnel de ce quartier". Certes, comme le fait remarquer Pierre Castagnou, il est imparfait, dans la mesure où il intègre des rues qui ne font pas parties du quartier vert et qui sont particulièrement touchées dans leur affaires par les travaux du Tramway. Mais son étude permet de comprendre la réalité des difficultés économiques de ces commerces.

On a cru avoir réveillé un tigre vert à l'instar des tigres asiatiques, dommage le bon gros chat dort de plus belle.

 

26/01/2006

Vitalité économique, des surprises dans le 14e

La CCIP (Chambre de commerce et d’Industrie de la ville de Paris) vient de publier les résultats de son étude sur l’évolution économique de la capitale. Plusieurs éléments intéressants sont à noter, voire surprenant:

Le nombre de création d’entreprise marque en 2005 un recul de -2,09%(a) par rapport à 2004 portant le nombre des entreprises à 309457 dans Paris. Pour comparaison, la situation globale française montrait sur les onze premiers mois de 2005 une évolution contraire avec une augmentation des créations d’entreprises de +1,6%.(b) Ces chiffres tendent à démontrer un essoufflement économique de Paris.

La mairie de Paris, par l’intermédiaire de Denis Baupin, adjoint aux déplacements, et Lyne Cohen-Solal, a communiqué sur un développement économique de 15% par an (mieux que la Chine…ndlr) dans le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire, touchant particulièrement le secteur du bâtiment, les services aux entreprises, les services non marchands et de façon plus mesurée le commerce de détail. Cette étude émane également de la CCIP et tendrait à montrer que « Loin de freiner le dynamisme économique, le quartier vert est donc porteur d’une accélération de l’activité du quartier. » Pourtant le café rue du Père Corentin ne se lamentait-il pas récemment de voir ses clients déserter ? De même, l’artisan encadreur situé dans la même rue déplorait une baisse de 20% de son chiffre d’affaires(c). Le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire étant le premier implanté sur Paris, on comprend l’impact politique de ces chiffres pour soutenir les choix fait par B.Delanoë.

Ces chiffres annoncés, en contradiction totale avec le sentiment partagé par nombre de riverains et de commerçants d’un quartier plus mort que vert, font-ils partie d’une stratégie engagée par Bertrand Delanoë ? Suite à de récents sondages montrant une érosion récente et rapide (-18% par rapport à 2003) en terme de popularité auprès des parisiens, celui-ci demande en effet à sa majorité de répondre de façon frontale à l'opposition.(d)

Joyeux débats en perspectives, et quelque chose laisse penser qu’on n'a pas finit d’entendre parler de ces chiffres…

 

(a) CCIP
(b) Agence Pour la Création d’Entreprises ; etude 2005 création entreprise
(c) Nouvel Observateur ; Très calme, trop pour les commerçants , Maël Thierry
(d) Le Figaro ; Les nuages s'amoncellent au-dessus de Delanoë Myriam Lévy [23 janvier 2006]