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12/02/2008

Bilan 2001-2008 : La sécurité

S’il est bien un domaine dans lequel le 14e arrondissement est particulièrement hétérogène, c’est le domaine de la sécurité. Pour une grande majorité des habitants, notre arrondissement apparaît comme sûr, sans problèmes aigus de délinquance. En 2001, la sécurité étaient cependant l’une des priorités des habitants (citée par 41% des sondés, voir article lié). Certes en 2001, à l’échelon national, le ressenti comme la situation réelle en matière de sécurité était particulièrement mauvaise. La sécurité n’apparait donc aujourd’hui plus comme une priorité.
 
Le 14eme est classé au niveau de la Police comme un arrondissement sans difficultés particulières ni zones de non-droits. Mais derrière des  chiffres globalement peu élevés, la situation de certains quartiers, voire micro-quartiers, est cependant très contrastée avec cette impression générale. En de nombreux endroits, la situation n’est pas nouvelle ; quelques adresses, bien connues de la plupart ( les n° 10, 156, 12/16 sont généralement assez évocateurs), défraient depuis un bonne cinquantaine d’années les chroniques parisiennes. Ailleurs, de nouveaux « spots » on fait leur apparition : incivilités, petits trafics voire agressions… Oui, cela se passe bien dans le 14e même si pour beaucoup cela reste invisible : braquages à répétition pour la poste de Plaisance, rodéo de scooters voire de quads, violences dans les stades, trafic de stupéfiants, quelques meurtres. N’aimant pas noircir l’image de l’arrondissement, la liste ne sera pas exhaustive… C’est certes là le lot commun de toute grande ville, qui se doit d’articuler deux axes : prévention et répression. Le choix de conserver une différenciation entre préfecture de Police et ville de Paris, particularité historique de notre ville, limite les actions qui échoient dans toutes les autres villes au maire et notamment en terme de délits de voie publique ( vols, vols avec violence). La prévention est donc l’axe majeur disponible à un maire d’arrondissement.

Tracer un bilan sur sept années requière donner l’ensemble des évolutions apportées sur le sujet. On s’attend donc de partir d’un point A pour arriver à un point B, mais ici c’est plus une boucle qui se dessine : Très récemment, des correspondants de nuits ont été mis en place à la demande répétée des habitants du quartier Pernety, assurant une fonction de médiation. Beaucoup plus tôt dans la mandature, la même municipalité avait  provoqué la disparition d’une association mutualisant les moyens des bailleurs sociaux. Son but était d’embaucher et faire travailler des agents locaux de médiation sociale chargés de la prévention dans les pieds d’immeubles, les cours et les parkings attenants à ces immeubles sociaux…. Plus tard, en avril 2004, un groupement inter-bailleur, le GPIS, avait cependant été créé avec des agents dont le profil n’est que peu compatible avec de la médiation: il tente donc de gérer les problèmes à l’intérieur des ensembles immobilier de ces bailleurs, pas au-delà.

L’attente de nombreux habitants est pourtant importante plus en terme de tranquillité qu’en terme de sécurité. Si la médiation permet de diminuer dans l’instantané les gênes occasionnées, le résultat est encore insuffisant. Dans le 14e arrondissement, le débat autour de l’installation de caméras avait été lancé en 2006 entre élus de même majorité. Débat houleux.  En refusant pour des raisons idéologiques l’installation de vidéosurveillance, la ville ne renonce-t-elle pas  pour nombre de ses habitants au droit à la tranquillité ?  Outre cette tranquillité pour les riverains, des risques ne sont ils pas pris vis-à-vis de dangers qui ont changé de nature : les événement du 11 septembre et les soubresauts qui ont suivis montrent qu’une ville comme Paris est particulièrement exposée; d’autre part, les violences urbaines liés à des contextes sociaux difficiles ont montré la rapidité d’une montée en température et l’incapacité de la société à les régler rapidement ?