Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/10/2007

Climat, un temps d'avance ?

Le dernier conseil d’arrondissement du 14e a vu l’adoption du Plan Climat pour Paris. Acte important, autant que le plan de déplacement ou le Plan Local d’urbanisme, il fixe pour les années à venir les grandes orientations en matière de défense de l’environnement. Ce plan climat a par ailleurs été adopté à l’unanimité en conseil de Paris le 1er Octobre.
Ces objectifs environnementaux pour la ville sont l’aboutissement d’une consultation menée au sein de chacun des arrondissements, des conseils de quartier et des associations locales. Malgré l’évidence du besoin d’actions en terme de réchauffement climatique et l’écho de tous les sujets ayant trait à la  réduction des gaz à effet de serre, la démarche participative voulue par le maire de paris a rencontré une moindre mobilisation en comparaison avec le Plan de Déplacement, et ce malgré la durée sur laquelle s’est inscrite cette initiative, environ 2000 habitants pour l’ensemble de Paris, soit moins de 1 sur mille…


Le résultat de cette réflexion est l’adoption d’un plan prévoyant des objectifs de réduction de 30% des émissions globales de gaz à effet de serre et la consommation énergétique par rapport à 2004 au terme de 2020. Plus loin encore, la ville entend réduire ses propres émissions de 75 % à l’échéance 2050. Pour comparaison, la réduction de la consommation énergique des installations municipales se monte à 45% sur l’échelle des 20 dernières années. Hors actions municipales, les 2 ressorts possibles sont d’une part les déplacements et d’autre part le logement qui constitue à lui seul 40% des émissions. En matière de déplacement, certaines actions ont déjà été engagées (dont on peut encore se poser la question de leur efficacité réelle tant le facteur diminution du nombre de véhicule est compensé par les bouchons) et l’arrivée d’énergies nouvelles d’ici 2020 comme la généralisation de motorisation hybride pour les moins futuristes devrait atteindre cet objectif de 30% d’ici 2020.  Coté logement, le plan prévoit la mise en place de plafonds en terme d’émission de gaz à effet de serre par la fixation de règles strictes pour les nouvelles constructions et des plans d’isolation pour les bâtiments existants : 50 kWh/m² et par an pour les immeubles à construire, et 80 kWh/m² et par an pour les immeubles à réhabiliter. Pour relativiser ces chiffres, un bâtiment neuf actuel consomme environ 120 kWh/m² et par an alors qu’un immeuble ancien est plus dans la gamme des 250 à 300.

Outre ces points particulièrement importants pour le plan climat, de nombreux domaines sont visés pour atteindre ces objectifs. On peut toutefois s’interroger sur l’absence de chiffrages économiques mettant en relief les réelles ambitions des vœux pieux et autres promesses électorales. Par ailleurs, un certain nombre d’actions existent d’ores et déjà dans de nombreuses collectivités tel l’affichage des performances environnementales de chaque bâtiment public. Il serait d’ailleurs fort intéressant de connaitre celle de la mairie du 14e …

Alors un temps d’avance, comme le laisse entendre le nouveau slogan du maire sortant ? Il est juste de relativiser ce plan climat parisien avec le plan climat que la France a dû mettre en place et décliner pour chacune de ses collectivités depuis …2004 , afin de satisfaire les engagements tenus pour le protocole de Kyoto. Si ce n’est pas encore un temps de retard, il est maintenant plus surprenant d’adopter ce plan climat peu de temps avant le Grenelle de l’Environnement qui devrait lui-même fixer un nouvel ensemble d’objectifs environnementaux.