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20/11/2007

Que les réformes soient

RER B, huitième jour sans transport. Tramway, encore à peine un sur deux. Lignes 4 et 13, 1 rame bondée au maximum toutes les 10 minutes. En parallèle de cela, circulation impossible et perte considérable de temps pour tous. Mais le bilan ne s’arrête pas là. Vélib’ cadenassés pour être sur de le retrouver le lendemain matin (les autres roulent les roues crevées sans que quiconque ne s’en soucie). Trottoirs occupés par cyclomoteurs et vélos. Bien sûr, ces incivismes presque légitimés comme moyens de survie se traduisent autrement : augmentation de 70% des blessés d’accident de circulation à Paris.

Mais les grèves ont aussi un impact à moyen terme sur les modes de déplacement individuels, car si tous s’accordent à développer les modes de transport en commun, leur effet est contre productif dans la mesure où elles dissuadent l’utilisation de transport en rompant une confiance qui peut s’établir. A l’instar de la démonstration que le fret ferroviaire ne peut être une solution unique viable pour une entreprise car non fiable, le transport en commun de personnes fait la démonstration que l’usager doit être capable de trouver une solution alternative. Mais, pour les plus modestes, il ne démontre que sa vulnérabilité au gré des humeurs de jusqu’aux-boutistes décrétant être plus égaux que d’autres face à un problème mathématique, celui des retraites.

Alors que les parisiens subissent durement cela, on pourrait s’étonner de la quasi-absence de Bertrand Delanoë, qui en tant que prétendant  au poste de premier secrétaire du PS ne peut désavouer les grévistes, et en tant que maire de 2,4 millions de personnes bloquées par les grèves ne peut les soutenir. Quasi-Absence car que penser de Delanoë s’exprimant sur le rôle du vélib’ “la mairie de Paris n'est pas là pour gêner les grévistes

Et si les français se sont exprimés majoritairement pour des réformes qui n’ont que trop tardées, apparaissant nécessaires tant à ceux qui osent en parler qu’à ceux qui n’osent les engager, ces grèves sonnent comme un déni de démocratie par une minorité devenue incontrôlable.

 

Pascal 

21:00 Publié dans Opinion | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : grèves à paris |  Facebook |