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12/02/2007

Creches: la pénurie est bien gérée...

Lieu : Paris 14e

Faits :  entre Novembre 2005 et Mars 2006

1ere diffusion : 28 janvier 2007 - M6 -

 

L'émission Zone Interdite diffusée sur M6 portait un regard sur un sujet hautement sensible que sont les places en crèches. Choisi comme exemple le 14e arrondissement de Paris y bénéficie d'un éclairage. Les vidéos suivantes sont issues de cette émission  : Enfants, ados : qui s'en occupe quand les parents ne sont pas là ?

L'integralité de ces 2 extraits concerne exclusivement le 14e arrondissement, bien que la voix off ne soit pas particulièrement claire sur ce point notamment pour la fin de la 2eme partie. Et pourtant la conclusion est relativement claire...

 

 

 






Commentaires

Moralité: dans le 14e, mieux vaut être opticien, ou encore adjoint ET prof ( la politique ça paye peut etre pas, mais ça fait au moins 2 smics sans compter le conjoint ) que simple salarié en cravate ou petit tailleur .... En tous cas, ceux là n'ont rien compris .. ça serait presque risible si ce n'était pas dramatique.

Écrit par : paulo | 13/02/2007

Moralité, quand on fait de la politique on est toujours forcément un peu coupable n'est ce pas?

Ma fille a eu la même chance que les 1600 autres gamins de l'arrondissement d'avoir une place en crèche, parce que ses parents rentraient plus que parfaitement dans les critères socio-familiaux de la commission - et je ne vous ferai pas l'offense de vous raconter ma vie, pas plus que celles protégées par le secret professionnel des parents qui passent en commission- mais je vous rappelle que les services de PMI, toutes les directrices de crèche, ansi qu'un élu de l'opposition sont invités à chaque commission, et que j'ai obtenu cette place sous le regard de tous.

Par ailleurs, je vous invite à refaire vos comptes, vous me paraissez un peu influencé par un certain ministre: un prof à 45% (50% moins une décharge pour fonction électorale -mon Dieu mais tout ça est-ce bien légal??? Et oui.) ça ne gagne pas le SMIC (à moins que vous ne pensiez que le SMIC soit à 800 euros...)
Par ailleurs concernant ma situation matrimoniale, vous paraissez avoir des informations très précises. Je vous engage donc, Monsieur, à revoir vos fiches.

Ne pourrait-on pas aussi empêcher ma fille d'accèder à des activités musicales ou culturelles (en places limitées et financées par la Ville)? Ca pourrait être une bonne idée pour punir sa mère de faire de la politique?

Comme ce blog ne perd jamais une occasion de me tailler un short, je vous invite à me rencontrer et à m'indiquer directement ce qui vous semble être le moins du monde risible dans tout ça.

J'assume mes positions et mes décisions, Monsieur, dans la droite ligne de ce que je crois le plus juste possible. Que ça vous plaise ou non.
Bien cordialement,
Marianne Auffret

Adjointe au Maire du 14ème
Chargée de la Petite Enfance

Écrit par : auffret | 28/02/2007

Il faut différencier 2 choses : les articles ou billets, et les commentaires des visiteurs. Ce blog n'est pas là pour vous "tailler un short". Le billet fait état de la diffusion récente d'un reportage que M6 a fait il y un an.

Le commentaire de "Paulo" sur lequel vous réagissez est cependant interressant puisque il reflète probablement la perception que certaines personnes (pas toutes) ont pu avoir. Que celui n'ai pas tous les éléments, nul n'en doute. Que des précisions soient apportées afin d'éviter ce type de raccourci étaient peut être utile . Dont acte.

Écrit par : Pascal I. | 01/03/2007

@ Marianne Auffret

En fait ce qui me choque dans votre interview est non que vous obteniez une place (après tout, il y a privilège plus choquant pour un engagement citoyen tel que le vôtre), c’est la tranquille certitude que vous avez d’en disposer à sept ? huit ? mois de grossesse. Tandis que pour l’immense majorité (y compris ceux qui « rentrent complètement dans les critères »), rien n’est jamais joué et le problème de la garde est une incertitude angoissante jusque souvent le dernier moment (voire après). Savoir ce que signifie se trouver sans mode de garde une semaine avant de reprendre le travail et de laisser son bébé de trois mois, parce que la famille avec qui vous aviez convenu d’une garde partagée a changé d’avis, ou que l’assistante maternelle avec laquelle vous vous étiez mis d’accord préfère finalement garder le bébé de la petite cousine de sa voisine (j’ai vécu personnellement l’un des cas, des amis l’autre) vous permettrait peut être de juger moins sévèrement (vous êtes bonne apôtre, madame l’élue à la petite enfance…) ces parents qui viennent vous solliciter. Je vous comprend, j’étais comme vous avant d’être dans cette situation, tant me paraissait inconcevable une société où « il n’y a pas de place » pour les bébés, dans un pays où l’activité féminine est pourtant une évidence. J’ai aussi refusé de jouer le jeu des entretiens à la mairie et du harcélement (consenti et même demandé « rappelez moi de temps en temps pour me dire si vous êtes toujours intéressés ») de la directrice de la crèche, faisant confiance à la « transparence » des commissions. Les expériences autour de moi m’ont fait comprendre ma naïveté…

Écrit par : Ariane | 16/08/2007

Je reviens sur votre commentaire que j'entends bien sincèrement, mais ne peux m'empêcher de m'interroger: dans le fond, cela vous aurait moins choquée que je prétende faussement que je n'avais aucune chance d'avoir une place ou que je n'en savais rien du tout? Honnêteté n'est pas arrogance et je mets au défi de trouver une élue qui a été plus à l'écoute des parents pendant toutes ces années.

J'ai passé le plus clair de mon temps à construire ces 250 places que l'on qualifie toujours d'insuffisantes, et qui le sont certes, mais ce sont bien 6 nouveaux établissements, des millions d'investissement, plusieurs milliers de m2 trouvés dans un Paris si dense. Et il est simplement juste de reconnaître que cela représente un effort sans précédent.

Et de l'autre coté, j'ai monté cette commission, qui semble vous fait sourire , mais j'avais proposé à la journaliste de Zone Interdite d'en filmer une, elle m'a dit qu'une était suffisante, et ce fut donc celle de Vincennes. Encore une fois, cette commission est bien là, nous sommes donc plusieurs dizaines à siéger, directrices, médecin, puéricultrices de secteur, à évoquer pendant des heures ces familles dont nous ne connaissons que trop bien les difficultés et à trancher à la faveur de critères publics, et non plus dans le secret cabinet du maire comme cela se pratiquait sous la précédente mandature. Ne pas voir la différence c'est comme de dire qu'il n'y en a pas entre despotisme et démocratie aussi imparfaite soit-elle.

Ce reportage laisse entendre que je me fatigue des rencontres avec les parents. Et bien croyez que je ne fatigue que d'une chose c'est de voir que seules les communes - et encore les volontaires!- ce soucient de cet outil fondamental du développement des enfants et de l'égalité professionnelle homme femme. Alors que depuis que notre Président nous a annoncé ce "droit opposable à la garde d'enfant", les crédits de la CNAF attribués aux places de crèche n' ont cessé de diminuer...

Il serait peut être temps de ne plus déplacer les problèmes... Car ceux que je rencontre aussi en tant que mère (pas de baby sitter, trop d'otites pour aller en crèche, plus de crédit autorisation d'absences pour garde d'enfant, assistante maternelle en vacances, pas de grands-parents même pour dépanner...) ne me dispensent pas de penser un avenir plus serein pour les familles et qui entrainerait un peu moins de suspiçion et un peu plus de raison. Reste encore à faire et nous ferons.
Marianne Auffret

Écrit par : Marianne Auffret | 21/09/2007