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25/10/2007
Où vont les puces
Plus vieux marché aux puces de Paris, les puces de Vanves ont lieu chaque Week End à l'extrémité sud ouest de
arrondissement, entre la porte Didot et la porte de Vanves. Créé dans les années 1890 par des ferrailleurs et chiffonniers, il est devenu et reste aujourd'hui encore un des endroits préférés de la capitale pour chiner et trouver la bonne affaire: mobiliers anciens, joaillerie, peintures, livres anciens. L'adresse est ainsi réputée et connue des amateurs d'antiquités. Recommandé par les guides de tourisme, il attire également de nombreux touristes internationaux à la recherche de objets anciens qui forgèrent la France d’autrefois.
Environ 300 professionnels viennent régulièrement sur ce marché. Le marché se tient chaque Week end le Samedi matin et le Dimanche.
Mais parmi les marchés aux puces parisiens, la concurrence est vive: Avec les gigantesques puces de Saint Ouen et les puces de Montreuil, difficile de tirer son épingle du jeu d’autant qu’une nouvelle concurrence est apparue, parfois déloyale, sous la forme des vide-greniers. Déjà, depuis quelques années les puces de Montreuil sont en perte de vitesse et ont changé de nature; moins d'antiquités plus de produits bon marché … avec une qualité en rapport.
Avec un dimensionnement bien inférieur à Saint Ouen et sans les armes pour rivaliser*, les puces de Vanves pourrait suivre la même trajectoire que celle de Montreuil. 
Le dimanche après midi révèle cette lente dérive. Le concessionnaire, comme son prédécesseur, recourt de plus en plus à des forains volants, non abonnés mais qui bénéficient d'emplacements vacants. En parallèle des antiquités apparait alors le marché du neuf, produits de toutes natures -- habillement, cosmétique, ustensiles – avec des prix très bas… mais pas forcément de tous les goûts. Car plus surprenant, la diversité va en s’amoindrissant : Littérature et musique religieuse, hijab et autres vêtements "atypiques" s’étalent le long de l’avenue Marc Sangnier. Les puces, ou plutôt le marché de neuf, se révèle alors trop exiguës pour accueillir une foule extrêmement dense. Loin d’une invitation au voyage, la visite des puces s’apparente alors à une invitation à ne plus revenir car beaucoup viennent initialement pour chiner, bien sûr, mais aussi pour flâner, se plonger dans une atmosphère. Ils en trouvent une autre.
Face à cette image évoluant vers une moindre qualité et d’un profond changement de nature, certains professionnels rencontrés, du neuf comme de l’ancien, jettent l’éponge. Enfin, d’autres restent très actifs pour faire vivre leurs puces, celles des antiquités et de la chine – les sites d’un de ces collectifs ou encore d’un autre méritent d’être visités –. Encore faudra t'il que le public arrive à différencier ces deux aspects du marché, l'un à la recherche du passé, empli de nostalgie, l'autre donnant l'image d'un certain avenir.
* leur déménagement vers un espace plus important, avec moins de nuisances pour les riverains, eut été un atout pour les puces. Plusieurs fois déménagés au cours de leurs histoires au gré des aménagements de voirie, les puces auraient probablement gagné à s'installer sur la dalle de 4000 m² créé par la couverture du périphérique, à moins d'une centaine de métres d'où elles sont situées actuellement.
07:00 Publié dans Commerces de Proximité, Curiosités | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : puces de vanves, marché aux puces à paris, flea market in paris, brocante à paris | 
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Commentaires
Merci pour cet article très intéressant.
J'habite Saint-Ouen qui vit aussi la même chose qu'à Vanves.
J'ai aussi écrit sur mon blog un article qui pose la même question que vous (http://chroniques-ma-banlieue.blog.20minutes.fr/archive/2007/10/08/les-puces-%C3%A9motion-durable.html).
A st-Ouen aussi, le neuf a remplacé peu à peu le vintage et l'occasion, notamment av Michelet et le long du périph'.
Ce qui "sauve" stouen c'est la surface : plus grand marché d'antiquités du monde (7 Ha, plus de 2 000 stands) donc dans le volume et l'espace, il reste de la brocante, même si certains marchés comme Paul Bert et Serpette sont devenus très branchés et chers, rivalisant avec Le Louvre des Antiquaires.
Toutefois, c'est surtout le combat des marchands pour préserver les lieux quand la mairie communiste a commencé a le grignoté en y construisant des logements sociaux. Les marchands se sont regroupés : chaque marché élit un président qui lui-même élit le président de l'asso des Puces (www.parispuces.com).
Ils ont obtenu le classement de la zone en ZPPAUP (pour son ambiance et son patrimoine urbain). Cela permet des déductions fiscales pour la rénovation, la valorisation du site parce que "classé" par Paris et St-ouen, mais l'organisation d'événements qui contribuent à la notoriéré du lieu (voir article sur le mondial http://www.lesaudoniens.com/blog/index.php/2007/10/03/443-mondial-de-l-antiquite-ce-we).
Sachant, (vous le verrez dans les commentaires de l'article) que les Puces, au-delà du plaisir de la chine et de l'ambiance, c'est aussi des nuisances réelles pour les riverains...
Écrit par : Chroniques ma banlieue | 26/10/2007
Non, les puces de Vanves ne suivront pas la même trajectoire que celle de Montreuil.
Pas de lente dérive, puisque de tout temps le dimanche après midi l’avenue Marc Sangnier est réservée aux commerçants du « neuf ».
Quand au « vrai » marché aux Puces des Samedi et Dimanche matin il gagne en notoriété, grâce à l’action des
brocanteurs qui font tout pour le faire mieux connaître notamment grace au site www.pucesdevanves.typepad.com
En début d’été un dépliant a d’ailleurs été édité à 100.000 exemplaires
Dans un premier temps 45.000 exemplaires ont été diffusés.
Non nous n’aurions pas gagné à aller sur une dalle, une grande partie du charme des Puces de Vanves est son côté ballade sous les arbres.
Nous sommes « l’autre marché aux Puces de Paris »
Écrit par : Sophie | 26/10/2007
Ca fait plusieurs années que je dénonce cette dérive des Puces de Vanves le dimanche après midi, que je considère comme scandaleuse, à l'équipe municipale (en vain malheureusement) et à tous les élus ou "actifs" dans le 14ème.
Avant en effet, ces puces étaient vraiment agréables et intéressantes, même le marché du neuf, c'était il y a longtemps... depuis des années, on y trouve un grand nombre de stands de foulards, livres (pas écrits en français) et disques de propagande religieuse, à l'encontre de la laïcité française que nos "politiques" font si peu respecter !
On n'y parle plus français nulle part ; je connais plusieurs vendeurs qui ne les supportant plus les ont quittées, et on y circule plus difficilement que dans le métro à 18 h, tant la population actuelle des Puces le dimanche après midi est dense, avec un grand nombre de poussettes et de caddies alors qu'elles sont très, trop étroites !
Je les considère de ce fait comme dangereuses, d'autant que les issues vers la rue sont bouchées volontairement (pour éviter la fuite facile de voleurs) ; on y trouve des marchands ambulants d'articles de contrefaçon, et il faut y faire très attention aux vols, sur les conseils de certains vendeurs...
On s'y croirait dans le 93, et quand je rencontre des touristes qui me demandent où elles se trouvent, j'ai honte de réaliser ce qu'ils vont y trouver et leur déception, s'ils y vont le dimanche après midi ! Le matin, c'est très sympathique, car c'est la broquante, donc pas du tout les mêmes vendeurs et acheteurs, et moins de monde aussi
Telles qu'elles sont devenues, il leur faudrait toute la largeur de la rue, mais dans ce cas, il risque aussi comme à St Denis les jours de marché d'y avoir cette population encore bien plus nombreuse
Quand j'y vais, je fais remarquer aux vendeurs qu'il est inadmissible qu'ils ne parlent pas français étant commerçants en France, ils me répondent que j'ai raison... Mais rien ne change, et pire, ils parlent parfois volontairement de nous afin que l'on ne comprenne pas ce qu'ils disent...
Qui fera respecter la langue française comme obligatoire chez tous les commerçants en France, qui fera respecter la laïcité ???
Écrit par : DE PLAISANCE | 27/10/2007
Je ne voudrais surtout pas un déménagement des puces, J'adore l'ambiance, rien à voir avec Clignancourt.
Depuis mon arrivée dans le 14ème il y a 15 ans, Je chine tous les dimanches matin et les samedis si je peux. Je pars de chez moi avec toujours cette impression d'un matin de Noel où il ya un cadeau qui m'attend, et je n'ai aucun problème ce jour la, à me lever tot.
Je déplore cependant la chasse aux sorcières pour les indépendants qui essaient d'arondir la fin du mois avec des objets trouvés. Depuis 3 semaines , la vente à la sauvette a été rejetée de l'autre coté du périphérique avec les crottes de chien.
Le Dimanche après midi , je zappe, aucun intéret.
Écrit par : llyse | 14/11/2007
Certains de vos commentaires frisent le racisme - où y tombent allégrement. J'ai vécu trois ans en Allemagne, j'ai participé à des "Flohmarket" et personne ne m'a jamais reproché - ni n'a vérifié!! - ma connaissance de l'allemand, ni ma religion... Il faut interdire la vente de livres religieux, aujourd'hui, en France? Au secours, Voltaire!
Écrit par : garrec | 23/02/2011
OUI pour les puces qui donnent envie aux vacanciers de découvrir le 14ème
mais
NON au marché le dimanche après midi (Av. MARC SANGNIER) il laisse l'avenue dans état PITOYABLE et la camelote et de mauvaise qualité voir dangereuse pour la santé et regarder de plus prés les autres articles!.... Que pense les touristes en voyant cela à la place des puces!?
S'il vous plaît laissez-nous les places de voiture Av. Georges LAFENESTRE je suis vieux et j'ai énormément de mal à trouver une place de disponible le Week-End, ce qui m'oblige à parcourir de grande distance.
Tout en sachant que cette avenue n'est occupé dans la plupart que par des chiffonniers.
Écrit par : Georges | 09/12/2011