Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Forum de rentrée | Page d'accueil | Fermeture de la rue Boulard: stop »

08/09/2010

L’univers de Harry Callahan à la Fondation Cartier-Bresson

La fondation Henri Cartier-Bresson présente du 7 septembre au 19 décembre 2010 les photographies noir et blanc de Harry Callahan. Né en 1912, il achète son premier appareil photo en 1938. A contre-courant du photo-journalisme qui émerge dans les années 30, Harry Callahan photographie inlassablement son environnement proche, sa ville, sa femme et sa fille. Son travail quotidien consiste à sortir le matin et à photographier au gré de son humeur.

Lorsqu’il photographie les passants, son but n’est pas de rentrer en contact avec eux, ni de transmettre une émotion, il se fond dans la foule et prend ses clichés à la volée. Ce qui l’intéresse, c’est de montrer des personnages plongés dans leur pensées.

Harry Callahan joue subtilement avec les ombres et les lumières. De nombreux clichés sombres laissent entrevoir un visage ou un personnage apparaissant mystérieusement dans un filet de lumière. Son jeu avec la lumière et le contraste l’a mené jusqu’à l’abstraction avec des photos de fils électriques sur un ciel blanc et des objets dans la neige.

L’oeuvre de Harry Callahan est invariablement tournée vers son univers quotidien. Enseignant la photographie, il incitait ses élèves à en faire de même.

Tout photographe s’est, un jour, heurté à la difficulté de prendre pour sujet son quotidien. Harry Callahan lui-même a éprouvé cette sensation après un séjour de deux ans en France, il reconnaît avoir mis un certain temps à retrouver de l’intérêt à photographier Chicago à son retour.

De ce point de vue, Harry Callahan nous rappelle que l’inspiration ne se cherche pas dans l’exotisme ou l’étrangeté mais que sa source doit se trouver en nous-même.