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25/01/2007

Projets sociaux rue Morère: on sort du flou

Dans un climat médiatique qui force le consensus autour de la question du logement social, un petit bout de terre résistait dans le 14e. Au sud de l’arrondissement, dans un quartier à forte composante de logement social, une petite rue qui en était jusqu’ici exempte était destiné à accueillir 2 programmes de logements sociaux. La rue Morère a en effet vu la préemption par la mairie de 2 immeubles de très faible hauteur. 


En 2005, une parcelle est préemptée au numéro 13. Relativement flou, le projet prévoit un objectif social sans que la définition en soit clairement donnée. Dans un premier temps, un projet de crèche est espéré par les riverains. Viendra en lieu et place alors un projet de résidence sociale de dix studios destinés à acceuillir des personnes en grandes difficultés, ainsi qu’une vingtaine de logement sociaux. Alors que la rue apparait comme un ilot entre logements sociaux, des riverains se mobilisent alors pour s’opposer à ce projet, dont les objectifs de mixité sociale s'apparentent de plus en plus à un souhait de modification sociologique. Préempter d’abord et définir ensuite. La nouvelle et semble t’il la dernière mouture permettra de créer des places d’hébergements destiné aux femmes victimes de violences conjugales, victimes d’un fléau qui conduit à ce qu’ une femme meurt encore tous les 3 jours en France*


En 2001 , une première parcelle sur laquelle se trouve un ancien garage était déjà préempté pour y construire une douzaine de logements. Le projet du 19 rue morère sera confié à la société d’économie mixte SEMEA 15. L’excès d’audace accompagnant souvent des projets publics, ou  selon d’autres avis, seul « le  public osant le beau », un projet architectural fut très controversé par les habitants ce qui entraina, cas exceptionnel, la révocation du premier architecte. 

 

L’objectif de la ville de Paris  étant de montrer la voie vers un nirvana collectiviste où 20% des logements seraient des logements sociaux, alors que seuls 14,7% le sont actuellement, la longue marche passe aussi par des surdensifications sociales dans certains secteurs (plus de 20% de logements sociaux dans le 14e, et 27% dans ce quartier ; 380 à 550 habitants par hectare contre une moyenne de 236 hab/Ha dans le 14e) . Pourtant les conséquences de telles concentrations sont souvent connues. Pis, alors que la question du logement pose un problème aigüe, l’augmentation du nombre de logements sociaux est plus liée à une modification simple de bailleur et non à des créations nettes de logements, laissant la construction à plus tard, beaucoup plus tard. Acquis en 2001 pour le premier, puis en 2005 pour le second, pourtant aucun panneau n’annonce encore de futurs travaux.

 

 

* (et non pas 1 femme sur 3 comme l’affirme une candidate à de futures élections).

Commentaires

QUAND LE NORD DU XIVème EST AU SUD

Si vous voulez rire, connectez vous sur http://paris.lesverts.fr/IMG/doc/ et dégustez le bilan de Romain PARIS sur la période 2001-2008 :

Il y proclame (le ridicule ne tue pas !) son crédo : "REDUIRE LA FRACTURE SOCIALE ET TERRITORIALE ENTRE LE NORD ET LE SUD DE L’ARRONDISSEMENT" (sic !)
puis énumère ses réalisations : des artistes et un resto (social, quand tu nous tiens !) rue Daguerre et des logements sociaux Bd Brune, rue de Plaisance et rue Morère !!!

"Bilan Construction et réhabilitation :
Passage Rimbaud, n°4 : 20 % de logements sociaux ont pu être imposés par la mairie à un projet de construction d’habitations de Bouygues.
Rue Daguerre, n°74-76 et rue Deparcieux, n°22-24 : il s’agit de La Bellière et de la construction de 8 ateliers logements pour artistes.
Villa Moderne, n°6 : une halte garderie ouverte à la rentrée 2006 en plus des 23 logements initialement prévus.
19 rue Morère : préemption pour la réalisation de 12 logements sociaux avec la Semea 15 (la construction n'a pas commencé en novembre 2008)
Rue Delambre, n°29 : la construction de 12 logements par la Sagi est prévue. Le projet d’une crèche a pu y être négocié.
Avenue du Général Leclerc, n°87 bis : préemption pour une acquisition-amélioration d’un peu moins de 30 logements.
Boulevard Jourdan, n°80 : préemption du terrain pour la construction de 85 logements sociaux et 120 logements étudiants dans le cadre d’un projet avec la RATP. Une crèche pourra aussi y être construite (tiens, tiens... des promesses ?).

Maisons relais et résidences sociales :
Rue de la Gaîté, n°25-27 : construction d’une maison-relais de 20 studios qui sera gérée par les Petits frères des pauvres. Début du chantier prévu en 2006, livraison en 2007.
Rue Bénard, n°21 : réhabilitation par l’Immobilière 3F d’un hôtel pour créer une résidence sociale de 21 logements. La gestion sera assurée par l’association Cité Notre Dame. Début du chantier prévu en 2006, livraison en 2008.
Rue de Plaisance, n°11-13 : projet de pension de famille de 16 logements construite par l’OPAC. Le projet est porté par une association locale qui assurera la gestion. Permis en cours.
Rue Morère, n°13 : la ville a préempté un immeuble pour réaliser une résidence sociale de 10 studios pour femmes battues. Opération en cours de montage."

Sans commentaires...

Écrit par : Laurence Ballet | 13/11/2008