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08/01/2007

Les mauvais points de la sécurité routière

Alors qu'au niveau du pays, la sécurité routière arbore des chiffres d'accident et de victimes en constante baisse depuis que le sujet a été décrété grande cause nationale par le président Chirac, la situation parisienne semble évoluer de façon opposée. Les chiffres 2006 viennent de tomber, et les premiers bilans confirment une dégradation du nombre de tués et d'accidentés des transports dans Paris.

En hausse de près de 10% avec 64 tués, les chiffres sont sufffisament significatifs pour révéler une réelle dégradation de la sécurité des voies de la capitale. Mais, analysés plus finement, ils font apparaitre de plus grandes fragilités pour certaines catégories : 2 roues motorisés (31 tués) , piétons (25 tués), suivis des automobilistes (6 tués) et des cyclistes (2 tués). L'augmentation importante du nombre de 2-roues motorisés dans les usagers (+25%) depuis 2001 amplifie le phénomène puisque la probabilité d'avoir un accident y est 7 fois plus élevée que pour une voiture. Mais cela ne peut expliquer qu'une partie de l'augmentation de 50% des tués d'une année sur l'autre (2005 à 2006) pour cette catégorie.
Les aménagements de voiries ont également souvent été dépeints comme responsables de plusieurs accidents graves sur 2006, et l'exemple du boulevard Saint Marcel n'en est malheureusement plus de l'ordre de l'anecdotique.

Abandonnant leur voiture pour un 2-roues motorisé, une part grandissante d’automobilistes préfère échapper aux embouteillages malgré la connaissance de ce risque accru. Alors que les voies de circulations sont déjà peu adaptées aux 2 roues, peu d’efforts ont été faits à leur encontre puisque considérés aussi néfastes que les véhicules à 4 roues. Identique d’un point de vue pollution atmosphérique(a), pire d’un point de vue sonore et au stationnement anarchique, le 2 roues motorisé s’avère être après la voiture la prochaine cible des collectivités. Mais selon ce principe, continuer de leur interdire les couloirs de bus et les contraindre à remonter les files de voitures de façon risquées revient à placer la lutte contre les transports individuels de façon prioritaire par rapport à la sécurité… Etrange conception des intérêts communs.

Pour le 14e arrondissement, comme les années précédentes, l’axe créé par les avenues du Général Leclerc et Denfert Rochereau s’annonce le plus accidentogène avec chaque année, systématiquement, des décès.
En attendant le décompte macabre 2006, le bilan 2005 des accidents dans le 14e est accessible sur le site de la préfecture(b) :

 
medium_carte_accidents_paris_14eme_2005.JPG
 
A quand l’installation de radars automatiques sur l’axe Denfert-Rochereau / Général Leclerc puisque cette solution semble être la seule à produire des résultats rapides et tangibles?

(a) http://www.iaurif.org/fr/savoirfaire/etudesenligne/pollution_transports/Pollution_transportsIdF.pdf
 
(b) http://www.prefecture-police-paris.interieur.gouv.fr/circuler/carte_accident/arrdts/14.pdf