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14/10/2008

Retrait temporaire pour Pierre castagnou

C’est une séance de conseil d’arrondissement peu commune qui avait lieu lundi soir en la mairie du 14eme. Une foule importante , constituée des locataires des immeubles transférés par la mairie d’un bailleur social à un autre en 2006* était en effet venue suivre ce conseil où devait être évoqué leur sort.

En préambule, Mr Castagnou , maire du 14eme arrondissement, a tenu à évoquer longuement ses problèmes de santé, annonçant pour quelques temps un retrait de la scène publique, mais affirmant la volonté de tenir les affaires au moins par téléphone et en donnant les directives à son équipe municipale. Sa convalescence nécessitera donc ce recul mais n’entame pas sa détermination. Souhaitons donc lui un prompt rétablissement.

A la nervosité ambiante, se sont ajoutés d’autres facteurs qui ont fait disparaitre toute sérénité à ce conseil, notamment lorsque le maire a annoncé qu’il se retirerait en milieu de séance avant l’examen du sujet préoccupant un public nombreux s’étant déplacé. La séance a du être interrompue face aux protestations du public, qui requerrait l’examen du dossier par Mr le maire lui-même. Après délibération le conseil pu reprendre sur ce dossier mais en l'absence de Pierre Castagnou, sous la présidence de Olivia Polski tel que déterminé par le protocole. La séance a été par la suite émaillée de nombreuses interventions du public, applaudissements lors des prises de paroles de l’opposition et haussements d’épaules de la majorité. Cette dernière séance pour un laps de temps encore non déterminé aura été particulièrement difficile et tendue.


* Le sujet sera abordé sur le fond dans une prochaine note

20/02/2008

Rencontres du 3eme type

Les rencontres pour les municipales se multiplient avec aujourd'hui des guest stars dans le 14e.

 
88e3ad51d370a7b4189e3f3a66a4d76b.jpgModem: François Bayrou vient soutenir Marielle de Sarnez dans le 14e arrondissement, mercredi 20 février à partir de 11h30. Le rendez-vous est fixé à l'angle de la rue Daguerre et de l'avenue du Général Leclerc dans le 14e arrondissement de Paris.

 

 

 

PS: Bertrand Delanoë et Pierre Castagnou présentent leur projet 2008-2014 pour Paris et pour le 14e arrondissement, mercredi 20 février, à partir de 18h30, au gymnase Alice Milliat, 11 ter rue d’Alésia. Il s'agit là de la première grande réunion publique du maire sortant, après avoir réalisé dans les différents quartiers des cafés débats.

 

10/01/2008

Operation Verité

Si le logement constitue le dossier le plus ardent pour tous les responsables et élus locaux, la situation révélée par le Canard Enchainé concernant Jean-Pierre Bolufer logeant dans un 190m² à un prix très en deçà du marché est choquante, anormale et totalement illégitime. Le logement parisien, à la différence de nombreuses autres villes, s’écarte probablement le plus de cette notion de justice sociale que d’aucuns brandissent sans remettre en cause ni eux-mêmes ni les politiques de logements menées jusqu’ici. Le Cas Bolufer, bien que surpassant tous les standards, en est une démonstration patente.

 

Opération Vérité

Ainsi a-t-on appris que Mr Bolufer était logé pour un montant de 1200€ par mois dans un appartement de grand standing, propriété de la RIVP (Régie Immobilière de la Ville de Paris). Ce logement n’est évidemment pas un logement social, mais fait partie d’une catégorie à loyer libre pour lequel aucun plafond de ressources n’est fixé. Occuper un tel logement en ayant par ailleurs une situation plus que confortable n’est donc évidemment pas illégale, mais simplement illégitime au regard de l’ensemble des parisiens pour qui le logement pose un problème aigüe.  En revanche, dans le cas ou celui-ci aurait sous-loué son appartement les tribunaux pourraient être saisis. Si on peut que se satisfaire qu’une telle situation indigne ait éclatée, on peut s’interroger sur le dessous de ces révélations puisqu’il n’est pas fait mystère que la presse ait été informé par la société bailleur, la RIVP, dont le président est par ailleurs Pierre Castagnou, maire de notre 14eme arrondissement. En campagne pour des municipales, celui-ci annonce pour la fin du mois une « Opération Vérité » qui devrait révéler le cas de personnalités logeant dans des appartements issus des 315 logements de standing, tous à loyer libres, propriété de cette société dépendant de la ville de Paris.

 

Des cas plus ou moins génants

Certaines personnalités posant problèmes sont déjà identifiées sur Paris. La cas de Jean-Pierre Chevènement, occupant 2 logements sociaux, l’un à Paris, l’autre à Belfort a attiré effectivement l’attention des média. Le fait qu’aucun représentant de son parti, le MRC, ne soit sur les listes du fabiusien Pierre Castagnou peut être considéré finalement comme plutôt arrangeant. Mais au-delà de la seule RIVP, les autres bailleurs sociaux le plus souvent gérés par la mairie de Paris hébergent de nombreuses personnes dont on peut s’interroger sur la priorité vis-à-vis des 109 000 demandeurs de logements sociaux. Ainsi un rapport de la ville de Paris publié en 2007 faisait état de 224 élus ou collaborateurs d’élus logeant dans de tels logements, faisant de cette catégorie particulière de la population une catégorie statistiquement plus souvent logée par les bailleurs sociaux que le reste des parisiens. Pourtant les émoluments des élus parisiens, maires d’arrondissement ou conseillers de Paris, semblent écarter cette population de ce type de besoin. Mais qu’à cela ne tienne puisque le maire d’un autre arrondissement est ainsi logé dans le 14e. Pour les habitants du 14e, considérons cela comme flatteur qu’il préfère venir dans notre arrondissement plutôt que de loger dans celui qu’il administre…  Nous pourrons ensuite compter dans le 14e ici ou là des artistes compris de quelques sphères étroites, le secrétaire général d’un grand syndicat, quelques élus ayant trouvé logement –rapidement–  entre 2001 et 2002 (date où fut créé les commissions d’attribution des logements sensées mieux contrôler ces dérives mais dont le dernier ressort revient finalement au maire). Mais une liste exhaustive s’avère d’ores et déjà fastidieuse.

 

Révélations

Certes, que des abus comme le cas de Mr Bolufer soient stoppés semble nécessaire. Certes un meilleur contrôle est souhaitable. Mais alors que de l’aveu même de l’adjoint au logement de la Ville de Paris, Jean Yves Mano, près de 15% des logements sociaux sont occupés de façon illégitime – des occupants avec des revenus très supérieurs à ceux pour lesquels les logements sont destinés, des logements de grande surface en parfaite inadéquation avec la composition familiale, des occupants par ailleurs propriétaires d’un logement, etc. – comment réaliser une opération vérité ? Les révélations faites dans un contexte pré-electoral ne peuvent pas passer autrement que comme grossières manœuvres. Comment choisir les personnalités à soumettre à la vindicte médiatique ? Et faut il occulter de la sorte les dysfonctionnements du logement parisien?