Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2005-07 | Page d'accueil | 2005-09 »

16/08/2005

Logements Intermédiaires en sursis ?

Depuis quelques semaines un grand nombre d'habitants de l'ouest du 14ème arrondissement se pose des questions sur une succession de courriers émanant de différents organismes de bailleurs sociaux: En effet une guerre est déclarée entre la SAGI et la Mairie de Paris. Le sujet est chaud puisqu'il s'agit du transfert de la gestion de plusieurs milliers de logements, pour la plupart en logements intermédiaires, de la SAGI (Société Anonyme de Gestion Immobilière) vers l 'OPAC (Office Public de l'Aménagement et de la Construction.)

Dans le 14ème, c'est plus de 5600 logements qui sont gérés par la SAGI dont environ 40% devraient dès le 1er janvier 2006 passer sous contrôle de la Mairie.

Un contrôle différent


Afin de cerner les enjeux il est important de comprendre le fonctionnement de ces organismes :

- La SAGI, créée en 1930, est une SEM (Société d'économie Mixte) détenue à 40% par la mairie de paris et à 60 % par Perexia (entreprise privée détenue en partie par les caisses d'épargne). Elle est donc autonome et non contrôlée par la mairie qui y est minoritaire. Elle a été constituée en 1930 avec pour objectif de construire des logements pour les classes ouvrières et de gérer ces logements en gardant toujours un but social, et ce dans un contexte de crise de logement qui frappait alors Paris. La SAGI a construit ces logement sur des terrains appartenant à la mairie de paris et après une concession de 75 ans (55 ans, puis renouvelée de 20 ans), se voit retirer la gestion. Pourtant, cet organisme a fait preuve d'une bonne gestion et peut se féliciter d'une forte proportion de locataire content de sa prestation (92 % des locataires du parc de 1930 sont satisfaits de l'état général des immeubles) (1). Les services y sont meilleurs que ceux de l'OPAC avec une très bonne maîtrise de coûts et un ratio entre personnel et locataire plus élevé que l'OPAC.

- L'OPAC est dirigée par un conseil d’administration (2) désignée par la mairie de Paris, le Préfet et des membres professionnels. L’influence de la mairie en place est prépondérante sur la politique d’attribution des logements et sur la destination du logement (logement intermédiaire destiné aux classes moyennes ou logement social pour les plus démunis).

Avec des attributions de logement plus dépendante du politique


De façon objective, on peut s'inquiéter de voir l'attribution de milliers de logement venir dans l'escarcelle du pouvoir politique. Bien que la transparence sur l'attribution de logement soit un leitmotiv de la mairie, les faits ne sont pas toujours liés aux paroles. Il suffit pour s'en convaincre de prendre les dernières révélations(3) sur l'appartement HLM de 5 pièces dans le 9ème de Valérie Lang, fille de Jack, et de son conjoint (euh non pas d'enfant..) ou l'attribution de l'appartement en HLM de Patrick Dupont, ami de la mairie, pour un loyer de 340€ ( pas cher le 40m² !) dans le Marais alors même que celui-ci était en train de concourir (en étant payé 80 000 €) dans une émission télévisée agricole débilisante .

Concernant la SAGI, son processus d'attribution a, quant à elle, été à plusieurs reprises approuvé par la Mission Interministérielle d'Inspection du Logement Social.

Et un risque pour les classes moyennes …


Si la mixité sociale demeure un impératif pour faire vivre le quartier on peut s'inquiéter de la disparition de la classe moyenne dans ces quartiers (voir article immobilier) car s'il est annoncé par la Mairie que les logements restent dans l'immédiat en catégorie intermédiaire, on peut légitimement se poser quelques questions sur la pérennité de ce choix puisqu'une partie de la majorité municipale, et notamment les verts, réclament(4) le reclassement en logements sociaux de ces logements.

Malgré les inquiétudes des salariés de la SAGI et de ses locataires, le transfert sous l'OPAC sera a priori effectif le 1er janvier 2006. La SAGI a cependant déposée un recours gracieux le 2 juin 2006 auprès de la Mairie de Paris, dont les chances d'aboutir restent faibles. On ne peut donc que regretter que ce transfert de gestion, éminemment politique puisque la prise de contrôle de ces logements apparaissait déjà dans les programmes(5) du PS en 2001, se fasse en dehors de toute concertation et de façon unilatérale. Il conviendra à tous de veiller à ce que la transparence sur les attributions des logements ne soit pas un leurre, que la qualité de service soit maintenue, et que la destination en logement intermédiaire soit conservée.

1) Etude IPSOS commandé par la SAGI - http://www.sagi-immo.com
2) http://www.opacparis.fr/opac/hommes/conseil/composition.htm
3) Valeurs Actuelles du 15/07/2005
4) Voeu déposé par le groupe vert les 23/24 mai 2005
5) Parti socialiste - Fédération de Paris ; Projet Municipales 2001 - 

11/08/2005

Un blog d'artiste à découvrir d'urgence

Si notre oeil croise tous les jours dans nos rues des scènes ordinaires sans en discerner la beauté, celle ci n'échappemedium_ruejacquier_micheljean_dupierris.jpg pas à Michel-Jean Dupierris qui expose chaque jour une photo issue la plupart du temps du 14eme.

http://dupierris.blog.lemonde.fr/dupierris/

et

http://homepage.mac.com/micheljeandupierris

09/08/2005

Construction de la "Maison Ouverte" rue Giordano Bruno

Madame Bessac, fondatrice de l'association Maison Ouverte, est une femme passionnante et passionnée, porteuse d'un grand projet de dimension local pour les personnes âgées. Son parcours est singulier ; travaillant dans le design, elle participe à des activités bénévoles dans des structures de long séjour. Lui vient alors l'idée de travailler très en amont avec les personnes âgée dans le but d'améliorer leur condition de vie au quotidien.

A l'heure où les baby-boomers prennent leur retraire, la prise en charge de la vieillesse par notre société reste imparfaite. Néanmoins, l'allongement de l'espérance de vie et le renforcement des aides à domicile permettent aux anciens de vivre plus longtemps chez eux. Pour autant, la vieillesse est un âge difficile où perte d'autonomie, désocialisation et deuils doivent pouvoir être abordés sans tabou. L'arrêt d'une activité professionnelle et le déclin physique peuvent s'avérer très déstructurants. Or, les espaces d'accueil de jour pour nos aînés font cruellement défaut.

La Maison Ouverte, qui n'a pas vocation à soigner les maladies ou la dépression du grand âge, propose des activités adaptées (physiques et créatives) et se présente comme un lieu d'écoute et d'échanges. A l'opposé du guichet médico-social, cet espace d'accueil et de ressource pour la vieillesse s'inscrit dans une démarche de grande prévention. Lieu de vie où les retraités viennent se ressourcer, prendre soin de leur corps (cours de Taï-shi, massage shiatsu...), participer à des ateliers créatifs ou tout simplement rompre leur isolement en discutant autour d'un café. La contribution financière symbolique des membres (adhésion annuelle de 20 €, participation de 3 à 7 € pour les ateliers à thèmes) aide au financement de l'Association et affiche la volonté de se distinguer d’un service d'aide sociale.

La Maison Ouverte reste un projet pilote actuellement hébergé à titre précaire à l'hôpital Broussais. Située en sous-sol de l'hôpital, la Maison Ouverte risque de souffrir d'une image médicalisée, alors que le vœu de sa fondatrice est de s'installer dans une maison de quartier aussi visible et accessible qu’une terrasse de café. Cherchant de nouveaux locaux, Madame Gisèle Bessac s'est rapprochée de l'Association Notre Dame de Bon Secours qui lui a proposé de construire sur son terrain une maison de 450 m² ouverte sur l'extérieur et dont l'entrée se situera au 26 rue Giordano Bruno. Le projet architectural est fondée sur l'ouverture et la transparence des lieux ; c'est un espace de vie convivial sur deux niveaux composé de pièces à vivre (salon, bibliothèque) et de deux ateliers pour les activités corporelles et artistiques. A l'achèvement des travaux de construction, l'Association Maison Ouverte sera locataire de l'Association Notre-Dame de Bon Secours et voisine d'un Point Emeraude, animateur d'un réseau de professionnels de l'arrondissement qui travaillent auprès des personnes âgées.

Depuis l'ouverture de la Maison Ouverte en juin 2003, sa fréquentation a régulièrement augmenté (une quarantaine de visiteurs par jour) et s’est diversifiée. A l'origine, la Maison Ouverte accueillait très majoritairement des femmes seules, aujourd'hui des hommes et des couples les ont rejoints. Le concept fait son chemin avec le projet de construction rue Giordano Bruno et pourrait faire des émules, notamment dans le 12ème arrondissement où la Mairie semble s'y intéresser de près.

Saluons la création de ce nouvel espace d'accueil dans notre quartier et longue vie à ce projet qui nous propose une autre vision de la vieillesse, éloignée des clichés habituels du senior bronzé toute l'année ou du vieillard sénile.

La Maison Ouverte
102 rue Didot 
75014 Paris 
Tél. : 01 45 45 11 78

email : lamaisonouverte@wanadoo.fr

..

22:30 Publié dans Social | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

04/08/2005

J'en rêve


La Fondation Cartier pour l'art contemporain abrite jusqu'au 30 octobre l'exposition « J'en Rêve » organisée pour de jeunes artistes venant de quatre coins du monde.

Bien que d'horizons différents, ils se rejoignent dans une humanité touchante se distinguant en cela de certains de leurs aînés nombrilistes et sacralisés par leurs oeuvres. Ces jeunes semblent revendiquer leur appartenance au monde des humains en vivant leur art au quotidien.

 

Les nombreuses oeuvres offrent un panel composite de techniques et de conceptions de l'art (photo, peinture, sculpture, vidéo). En ouvrant ses portes à ces jeunes artistes, âgés pour la plupart de moins de 25 ans, la Fondation nous permet d'apprécier le renouvellement artistique et démontre la capacité d'adaptation de ces artistes à l'évolution du monde qui pourrait être ressentie comme anxiogène. L’observation des œuvres nous donne l’une impression que les créateurs se sont tout simplement réappropriés ces évolutions pour les mettre en scène.

 

La Fondation Cartier étant l'un des rares lieux de la capitale, avec le palais de Tokyo et Beaubourg, à organiser des expositions temporaires sur l'art contemporain, on ne saurait que trop vous recommander d'en être un aficionado, surtout pour des expositions aussi réussies que celle ci.

 

Exposition : J'en Rêve

http://www.fondation.cartier.fr 

Plein tarif : 6,50 €

01/08/2005

Une vision pour le 14eme

Oh là non, je ne me hasarderais pas à vous écrire les idées d’élus ou autres candidats, encore moins mes projections sur notre arrondissement ; mais il s’y a au moins une personne qui a une vision claire dans le 14eme, ce doit bien être madame Ranah. Et pour cause, elle divulgue, moyennant finance, ce que ces dons d’extra lucidité (desquels je ne peux guère juger, et donc ne polémiquerais pas) lui permettent de découvrir sur le passé, le présent et le futur des habitants du 14eme.
Toujours est-il que la caravane dénote face au lion de Belfort. Car sur cette place où les Bâtiments de France veillent à la référence du moindre pot de peinture, une caravane sort toute rutilante des années 70.

medium_mme_ranah.jpg

On ne pourra que regretter la refonte du code pénal du 1er Mars 1994 qui dépénalise la fumisterie (et qui symboliquement ne désapprouve plus ces pratiques) et rester songeur face à Louis XIV (1632) : « Toutes personnes se mêlant de deviner et se disant devins ou devineresses videront incessamment le royaume »

Sans demander à Pierre Castagnou de se prendre pour le maire Soleil, on peut émettre quelques hypothèses quant à la présence de Mme Ranah :
1/ Ses dons de vaudous et de maraboutage sont craints par l’ensemble de la Mairie (de tous bords, car de mémoire, la présence de la caravane est quasiment antédiluvienne)
2/ La concessions du trottoir (J’ose espérer qu’une redevance est acquittée) génère des revenus sans lesquels la mairie ne saurait faire face.
3/ Elle est reconnue comme assurant une mission de service public.

Si aucune de ces hypothèses n’est vérifiée, son sort devrait en être jeté …

à voir :
http://www.pseudo-sciences.org/droit_et_para.htm