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30/09/2005
Logements intermédiaires en sursis: rififi au conseil de Paris
Nous vous faisions l'écho récemment d'une guerre de communiqués entre la Mairie de Paris et la SAGI (Société Anonyme de Gestion immobilière de la Ville de Paris) relatifs au transfert de 40% des logements construits et gérés par cette dernière au profit de l'OPAC, directement sous la coupe de la Mairie. Ce transfert se ferait avec un impact éventuel sur la destination de ces logements au détriment de la catégorie Logement Intermédiaire destinée aux classes moyennes.
Lors du dernier conseil d'arrondissement (12 septembre), il n'était non pas question de la décision unilatérale de la mairie tant celle-ci semble entérinée mais plus des modalités du dépeçage des logements gérés par la Sagi. Le groupe Vert, par la voix de Romain Paris, déposa un voeu pour allouer les logements selon de savants calculs au gré de la rotation des locataires : 60 % seraient destinés au logement social (type PLUS), 40 % seraient destinés au logement très social de type PLAI. Enfin, peut être pour s'assurer de la bonne gestion de ces logements, il proposait le transfert non pas vers l'OPAC mais vers la SIEMP de 30% des logements notamment afin de reloger les familles issues des squats parisiens. A noter tout de même, que René Dutrey (Vert), président de la SIEMP et 1er adjoint au maire du 14e, eu la délicatesse de laisser un de ses lieutenants prononcer ce voeu...certainement quelques peu gêné par ce qui pourrait ressembler à un conflit d'intérêts.
Cependant, Pierre Castagnou évita poliment le sujet pour déplacer le débat jusqu'au Conseil de Paris qui s'est tenu lundi 26 septembre 2005. Les dissensions naissantes sont alors allées jusqu'à un affrontement entre PS et groupe Vert sur ce sujet (Journal Le Monde 28/09/2005 p/11). Témoin de la gravité de la mésentente, Christophe Girard (une des figures de tête du groupe Vert, adjoint à la culture auprès de la B Delanoë) annonçait Mardi son départ du groupe Les Verts (Journal Métro 28/09/2005 p/6)...
Le voeu reste, quant à lui, non tranché puisque renvoyé aux calendes grecques, laissant planer encore ce risque de désertification des classes moyennes.
L'Est de notre arrondissement --où se trouve les logements de la SAGI concernés par ce transfert de gestion -- étant déjà très dense en termes de logements sociaux (> 40% voire >90% dans certaines zones), ce voeu ne va t'il pas dans le sens d'une ghettoïsation de ces quartiers ?
Voir aussi : SAGI vs Mairie de Paris
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28/09/2005
Nuit blanche dans le 14e
Après les coûteuses et discretes illuminations des boulevards des maréchaux de l'année derniere, il semblerait que la leçon de modestie ait été retenue pour la nuit blanche 2005. Tant et si bien qu'il faudra aller dans nos arrondissements limitrophes pour y voir des parcours officiels... Celle ci aura lieu le 1er Octobre.
Notons tout de même en programme off deux évènements annoncés sur le site de la mairie:
Théâtre 14 Jean-Marie Serreau
Théâtre 14 Jean-Marie Serreau20, avenue Marc Sangnier
M° Porte de Vanves
De minuit à 2 h 30 du matin
Récitals de Virginie Seghers : Entre deux rives et de Cyril Romoli : Humour rose et amours noires.
L’Entrepôt
7,rue Francis de Pressensé // M° Pernety
De 22 h à 3 h du matin
Programme de films vidéos dédié à la jeune création axé sur le rapport danse et cinéma.
A 22 h, Plaies boy de Basile Bor, concert performance projection. Une expérience entre bande dessinée et cinéma.
La suite du programme sera disponible sur place.
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24/09/2005
Logements dégradés dans le 14e [3/3]
Après cette visite de nos immeubles dégradés, il convient de voir ce qui est fait pour enrayer l'habitat insalubre. N'oublions pas, que le problème des logements insalubres ne date pas d'hier, ni depuis les incendies meurtriers de cet été, ni depuis 2002 où la liste a été faite. On pourrait aller jusqu'à dire que ce chiffre est faible, puisque le problème à Paris se pose depuis des siècles, avec les premières considérations par les pensées hygiénistes du 19e siècle, suivi des modifications haussmanniennes, et pour le 20e siècle des premiers logements sociaux des années 10, suivi des crises du logement des années 30 puis 50, et de la suppression des îlots insalubres des années 70 (dont Montparnasse en est le meilleur exemple, en remplaçant ce qui était certes insalubre mais en défigurant ce quartier). Autant dire que l'arsenal législatif est étoffé depuis les incitations fortes à la réhabilitation jusqu'à la loi Vivien (1970) permettant l'expropriation des habitations insalubres.
L’expropriation comme unique solution ?
Si l'application de la loi Vivien renforcée par la loi SRU (solidarité et Renouvellement Urbain) permet l'expropriation des propriétaires d'immeubles insalubres, qu'ils soient personnes physiques ou morales, l'expropriation n’est pas l’unique solution. Pour exemple, lors du dernier conseil d'arrondissement du 14e, Pierre Castagnou soulignait le besoin de renforcer et d'augmenter les procédures d'expropriation. Conséquence des expropriations et des préemptions : sur la liste des immeubles insalubres, déjà 423 de ces immeubles appartiennent à la ville de Paris, qui se montre donc être le pire de ces propriétaires en étant incapable(a) de réhabiliter les immeubles au même rythme qu'elle les acquiert. Pour compléter, rajoutons juste que le 8, rue du Roi doré, où périrent 7 personnes alors qu'il n'y avait pas même d'extincteur, appartenait à la ville de Paris et était géré par la SIEMP(b) dont René Dutrey (notre adjoint au maire du 14e) est le président... ce qui explique la colère(c) à son égard de certaines associations pour le logement des plus démunis. Notons d 'ailleurs qu'une demande d'enquête administrative est en cours.
Lenteur des réhabilitations
Une manne d'argent issue des droits de mutation a pourtant coulé à flots dans les caisses de la Mairie depuis quelques années, et risque de disparaître (puisqu'elle est liée au volume des ventes et au prix d'acquisition des logements, qui devraient tous deux fortement baisser voir article). Ce serait cependant faire un mauvais procès que d'en déduire une absence de volonté pour éradiquer l'insalubrité en omettant le problème du relogement. Car la présence d’occupants, et des squatteurs non relogeables en particulier, est responsable de la lenteur de ces réhabilitations de l’aveu même de René Dutrey.
Clarifier les discours face aux squats
Comment ne pas exprimer sa compassion envers les personnes expulsées? Car il convient évidemment de reloger les locataires victimes de cette insalubrité, mais comment justifier la priorité d’attribution de logements sociaux données aux squatteurs face aux 102000 personnes qui attendent des années l’attribution d’un logement en suivant une procédure ordinaire? Il convient aussi, sans jeter l'anathème sur eux, de noter que les squatteurs le sont car ils sont, pour la plupart, étrangers en situation irrégulière, et donc dans l'impossibilité d'obtenir un logement. Cela renvoie au vaste débat sur l'immigration, impossible dans notre pays puisque pollué par les positions des extrêmes de droite ou de gauche. Pourtant l'ambiguïté des discours sur les squats et sur les sans-papiers, au détriment d'une fermeté et d'une clarté, est la première responsable du maintien et de la création de ces squats au risque de les transformer en pièges pour ceux qui les occupe. La décision d'expulser ces lieux présentant de réels dangers est donc la marque d'une prise de responsabilité.
Et face aux marchands de sommeil
La protection du locataire dans le droit français, et notamment de son maintien dans les lieux en cas de non-paiement du loyer, a pour effet négatif de marginaliser les catégories ne pouvant présenter l'ensemble pléthorique de garanties demandées par le secteur privé lors de la location d'un logement. Contraint de se replier vers le logement social où les demandes sont déjà en surnombre, le locataire échouera sur un marché parallèle dans l'attente de ce logement social. Marché parallèle où le loyer majore très fortement le risque d'insolvabilité, alors même que le logement aurait du mal à se placer sur le marché « normal » de la location de par son état.
L'insalubrité n'est pas la cause de ce marché mais une conséquence: l'entretien n'étant synonyme que de coûts non rentabilisés dans un marché étroit, il est non utile. Ainsi il est vain de vouloir éradiquer le marchand de sommeil en luttant contre l'insalubrité puisque ce marché s'auto-alimente en nouveaux logements. (et ce tant qu'il restera des personnes peu scrupuleuses). Des options sont possibles pour rompre ce cercle vicieux :
- créer autant de logements sociaux qu'il y a de demande ( avec quel argent ? où créer 100000 logements à Paris ? avec quel impact sur le parc immobilier restant ?)
- modifier la régulation du marché locatif en désserant la protection du locataire mauvais payeur
- éventuellement pénaliser la pratique des marchands de sommeil (avec les difficultés que cela entraîne, sans rompre le cercle vicieux, mais un certain nombre d'outils juridiques existe déjà à cet égard)
L'insalubrité n'est donc pas un fait nouveau, et ne se résoudra pas sans un volontarisme fort capable de briser la culture de la misère dont se nourissent pécunièrement certains et idéologiquement d'autres.
(a) depuis 2002 seuls 6 immeubles sur les 423 ont été réhabilités, 12 autres devraient l’être dans les mois qui viennent.
(b) SIEMP : Société Immobiliere à Economie Mixte de la Ville de Paris créé en 2002, ayant pour objectif de gérer par bail emphytéotique les logements insalubres et de les réhabiliter.
(c) Les verts étant notamment personna non grata lors des manifestations du 3 septembre organisés par des associations telles que DAL.
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22/09/2005
Vide Greniers
21:20 Publié dans Fêtes de quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
20/09/2005
Logements dégradés dans le 14e [2/3]
- Les 41 rue Maurice Ripoche et 24 rue de Plaisance nous seront restés fermés. Cependant l’état des façades donne une idée de ce que l’on pourrait voir à l’intérieur… des fenêtres sont d’ailleurs manquantes, remplacées par de simples grillages.
- Enfin, 82 rue hallé, ravalement extérieur récent, ravalement intérieur pas trop vieux non plus, seule l'absence de l'électricité dans les parties communes nous a gêné lors de cette visite, ce qui tenait plus d'un défaut de courant très ponctuel que d'un grave dysfonctionnement. Serait-ce là le premier des bâtiments déclarés insalubre qui aurait été rénové, soit par injonction faite au propriétaire, soit par une action plus vigoureuse par la Mairie ( ...commentaires si info) ? Sur les 7 immeubles que nous venons de voir, 1 seul aurait réellement fait l'objet de réhabilitation? Pourtant, l'éradication du logement insalubre était annoncée sur la mandature de la nouvelle Mairie. A mi-mandat, le bilan semble encore mince.
22:25 Publié dans Logement | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
17/09/2005
Repas de Quartier
Un repas de quartier est organisé ce soir sur la "dalle" de l'hopital Broussais par le Collectif Redessinons Broussais.
Alors si vous voulez participer à un moment de convivialité avec les habitant-e-s de votre quartier, venez à partir de 18h30 avec quelques collations et boissons.
La soirée se poursuivra par des projections de courts métrages en plein air .
07:00 Publié dans Fêtes de quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
15/09/2005
Ouverture du Gymnase Alice Milliat
Après plusieurs années de réflexion, quelques dépassements de budget et quelques jours de retard, le Gymnase Alice Milliat (entendre le Gymnase de la ZAC Montsouris) ouvre ses portes aujourd'hui. Ses infrastructures, avec notamment de l'escalade, du badminton, du handball et du trampoline, seront avant tout destinées aux activités scolaires, aux clubs sportifs et autres associations
Sa verdure environnante, ses murs en parement de pierre et ses surfaces vitrées en font un gymnase assez réussi sur le point de l'esthétique.
Alice Milliat, qui donne aujourd'hui son nom à ce gymnase, oeuvra au début du siècle dernier pour la reconnaissance du sport féminin. Vous trouverez ici quantité d'informations à son égard : http://home.nordnet.fr/~scharlet/alice.htm
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13/09/2005
0,6V/m pour les Antennes-Relais?
Hier soir se tenait le premier conseil d’arrondissement de la rentrée. Le débat sur les antennes-relais est venu se poser en fin de séance (jusqu’à minuit…) à l’initiative de René Dutrey du groupe Les Verts. Objets du vœu déposé par son groupe : limiter à un maximum non dépassable de 0,6V/m les émissions électromagnétiques des antennes relais. Il faut savoir que la limite actuelle pour Paris se situe à 2V/m fixée par la Charte de Paris avec les opérateurs de téléphonie mobile, ce qui est déjà 20 fois inférieur à ce que qui communément utilisé dans 80% des pays du globe.
Principe de précaution aidant, on peut évidemment comprendre l’inquiétude des riverains de ces antennes-relais, inquiétudes amplifiées par les prédications apocalyptiques de René Dutrey.
Néanmoins, il est utile de préciser que lors du conseil de Paris du 10 Juillet dernier, Yves Contassot (Vert) a déposé un vœu similaire mentionnant non pas une limite de 0,6 V/m mais une diminution «significative» des émissions. Ce vœu fut adopté.
Malgré l’habileté du René Dutrey, le vœu déposé lors du conseil d’arrondissement du 14e suscita moult réactions par le caractère de contradictions pour ne pas dire de manoeuvre politique : chacun y perdit son latin, Mme Bellenger se crut appartenir au groupe vert quelques instants, Mr Calvary (toujours prompt à faire rire involontairement) regretta le Be Bop nationalisé à ces téléphones portables suppôts des multinationales capitalistes…
Recentrage du débat et dépôt d’amendement remplaçant les termes « limite à 0,6V/m » par «diminution significative» vinrent à bout des envolées lyriques de chacun, tout en retirant toute la substance du voeu au grand damne des verts.
Amendement voté à 7 voix pour, 3 abstentions, 6 contre… Il suffisait de peu pour que ce petit meurtre entre amis fasse des victimes.
10:00 Publié dans Démocratie Locale, Environnement | Lien permanent | Commentaires (14) | Facebook |
11/09/2005
Journées du Patrimoine
Le Week end prochain auront lieu les Journées du Patrimoine. N'oublions pas que le XIV° dispose de quelques monuments dont vous pouvez trouver les adresses sur le site du Ministère de la culture
10:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
10/09/2005
Logements dégradés dans le 14e [1/3]
Suite aux tragiques évènements qui ont secoué paris cet été, une liste de 1036 immeubles insalubres ou dégradés dans Paris était publiée sur la base d'une enquête menée en 2002 par la Mairie de Paris. 7 de ces immeubles sont situés dans notre arrondissement, et particulièrement dans des quartiers dont la cote ne cesse de monter. Certains tombent clairement à l'abandon, pour d'autres des efforts sont perceptibles. Nous vous proposons de découvrir une face sinon cachée, du moins peu visible du 14e en vous faisant la visite de ces immeubles...
Commençons au 18 rue Cels. Il serait bien difficile de prime abord de distinguer cet immeuble des autres de la rue Cels. Sa façade sur rue laisse penser qu'un ravalement a été effectué dans les 10 dernières années. Il faut donc rentrer dans cet immeuble pour découvrir l'ampleur du problème. Son couloir étroit dessert plusieurs logements, un escalier puis une arrière cour à partir de laquelle on accède à un autre bâtiment, qui se trouve dans le même état. Les 2 bâtiments représentent un ensemble de 20 logements. Peintures écaillées, salissures omniprésentes, toilettes communes à la turque dans un état pitoyable, myriade de câbles électriques : cette adresse étant classée en « immeuble dégradé » laisse présager de l'état catastrophique de ceux classés en « insalubres ».
Quelques centaines de mètres nous séparent du 17 rue de la Sablière. Il sera difficile de nous faire une idée, l'accès reste impossible. Pourtant 2 plaques d'avocat sont sur la façade.. profession généralement peu encline à utiliser des lieux dégradés ... Cependant, un autre bâtiment situé à l'arrière est probablement celui concerné par le classement en dégradé.
130 rue du château. Il aurait pu s'agir d'une villa typique de notre arrondissement... Son état n'a guère évolué depuis des années. L'adresse est squattée (a priori) constamment, bien que le nombre de boites aux lettres soient en diminution depuis quelques temps. Des échafaudages sont pourtant installés dans la cour depuis quelques mois, signes de travaux ? Aucune présence de description de travaux, pourtant obligatoire, ne peut le confirmer.
13:20 Publié dans Logement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, paris 14, paris 14eme, 75014, logement, immobilier, siemp | Facebook |