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11/01/2006

Conseils de quartier [3/3]: conseils et associations

Suite au rapport de l'observatoire des conseils de quartier, nous proposons en trois actes une analyse de ces conseils. --voir la premiere partie-- --voir la seconde partie--
Enfin, outre cette utilisation des CQ par la politique locale, notons que certains conseillers se débrouillent très bien pour réduire l'intérêt général des habitants du quartier à des intérêts plus particuliers.

Soyons plus précis. L'absence d'investissement est noté et regretté par tous, mairie, CQ, habitants. D'où les velléités d'utiliser ces budgets pour financer des projets discutables. Le CQ Didot/Porte de Vanves porte ainsi depuis plus de 6 mois le projet d'investissement dans du matériel audiovisuel pour un montant de plus de 15 000 €: videoprojecteur cinéma, puis rajout d'une table de mixage, puis rajout d'une caméra numérique.

Le projet pourrait paraître fondé, au vu des coopérations avec le CQ Pernety pour faire tourner un ciné club. Ce ciné-club des CQ Pernety et Didot/Porte de Vanves propose de façon mensuelle la projection de films au cinéma l'Entrepôt. Même si l'Entrepôt bénéficie déjà, au titre de son association ADEAC, d'un certain nombre de subventions municipales (17 000 € par an) pour entretenir une forme de Culture, le ciné club de ces CQ peut effectivement participer à un Lien Social. Soit.

Or ce nouvel investissement, porté par le seul CQ Didot Porte de Vanves, s'inscrit dans tous les registres: lien social, culture et défense du patrimoine local, lutte contre l'exclusion. Plus simple, tout sujet débattu converge inéluctablement vers ce projet d'investissement. Moins construit que le projet d'investissement, restent les objectifs de cet investissement, les lieux de stockage comme de projections, les responsabilités associées, la pérennité du projet au delà du renouvellement du conseil de quartier avec des membres moins ancrés dans le monde du cinéma...Pourquoi alors ne pas simplement louer dans le cas d'actions particulières qui à l’horizon 2006 ne sont pas planifiées?

Pour éclairer le lecteur, notons que le président de ce conseil porte également la casquette de président d'une association axée sur le cinéma, et mène différentes actions en rapport avec le cinéma avec le soutien du ministère de la jeunesse dans le cadre d'une association loi1901 (Office Régional Des Oeuvres Laïques d'Éducation Par l'Image et le Son (OROLEIS DE PARIS)). Si cela est tout à son honneur d'agir dans des domaines associatifs, la construction de ce projet d'investissement pour du matériel professionnel semble peu en rapport avec les missions d'un conseil de Quartier. Bien évidemment, un conseil de quartier ne se résume pas à une personne. Un projet ne se construit donc que s'il est soutenu par la majorité d'un Conseil. Or ce conseil de quartier se distingue particulièrement par la forte imprégnation d'associations au sein de son collège habitant: L.A.C., Collectif Redessinons Broussais, Association des Artistes témoins du 14e (et occasionnellement Jury de festival de film...).

Puisque ce matériel est d'ores et déjà prévu pour être partagé avec les associations du quartier, on peut se poser légitimement la question de savoir si cet investissement ne sert pas surtout les intérêts des associations représentées par les collèges habitants, associations (qui pour certaines assoient leur notoriété par des projections en plein air) ainsi que le président lui même.

Commentaires

Parallèlement ce conseil de quartier se désintéresse totalement des difficultés générées pour les riverains par le chantier du tram, au motif "qu'il faut bien que travaux se fassent" - dixit leur président.
Et pire des nouveaux aménagements de trottoirs abérrants qui compliquent définitivement les déplacement des handicapés sur les trottoirs neufs du boulevard extérieur... au motif que la critique serait un acte négatif. Merci pour eux !
En revanche, il a demandé à être informé des choix de la commission créée par la Mairie de Paris pour " l'accompagnement artistique" du tramway. Pour quoi faire ?

Écrit par : Titeuf | 17/01/2006

"Pourquoi alors ne pas simplement louer dans le cas d'actions particulières qui à l’horizon 2006 ne sont pas planifiées?" parcequ'il coûte plus cher de louer, que d'acheter.
Quand la politique culturelle de notre arrondissement est si pauvre et le besoin d'expression si important, et qu'il n'existe aucun équipement vidéo ou musique à destination des habitants, même en location, il parait cohérent d'investir dans du matériel.

"On peut se poser légitimement la question de savoir si cet investissement ne sert pas surtout les intérêts des associations représentées par les collèges habitants..."
On peut légitimement se poser la question de savoir si quand il ya plus de 200 habitants pour des fêtes gratuites en plein air, ce ne sont pas des des collèges d'habitants déguisés en associations ???

Ne tient qu'à nous, habitants, qu'à vous ami blogeur, que cet équipement soit à destination de tous, pour cela demandons-le, utilisons le.

Cordialement,

Écrit par : Pierre B. | 20/01/2006

Pierre B. , pourquoi n'indiquez vous pas de quelle association ou organisation vous faites partie ? Cela aurait éclairé les autres lecteurs sur votre position.

Écrit par : Paulo | 21/01/2006

je vous pardonne, c'est une maladie l'extrapolation,
en fait j'aurais espéré un éclaircissement sur cette tournure bizarre de fin d'article,
sinon j'aurais même pas fait de commentaire, dommage,

je ne critique en rien l'élan pédagogique d'explication des conseils de quartier, je l'encourage même, je loue même la vigilence quand au dérapage possible des présidents quel qu'il soit, et de la juste utilisation des budgets,
Ce qui est dommage c'est de finir cet article avec des sous-entendus poussif, sans proposer quoi que ce soit d'autre que de la suspicion, quel intérêt ? Dites-le moi ?

Oui dans notre arrondissement l'offre culturelle publique est encore insuffisante, quand les studios de répétitions et les lieux de spectacles publics sont trop rares, et le matériel en location pour exposer, projeter ou sonoriser est quasi absent;
sinon comment expliquer l'affluence des artistes pour répéter et jouer dans les centres d'animations, lieux justement subventionnés qui sont à l'origine destinés aux enfants ?

si vous jugez que le théâtre est un média financièrement accessible à tous et que le prix d'entrée de la fondation Cartier reflète un libre accès à la culture, je comprend le malentendu....

qui vous parle de Paris, je suis bien sur Paris XIV non ?
"Vous devez avoir beaucoup de temps libre dites moi. Que devrait dire les habitants des banlieues ou des campagnes !"
c'est brillant...
citez moi les festivals de danses et de musiques dans le 14e, qui attirent autant de personnes qu'attirent les festivals de Jazz en Province, la danse HiP HoP en banlieue parisienne ?
la population du 14e s'élève à près de 140 000 habitants, vous pensez vraiment que la l'expression culturelle est pleinement satisfaite ? ce dont je parle c'est du minimum, voilà pourquoi j'ai réagi à votre article : 15000 euros c'est cher en soi, mais pas tant pour un investissement matériel, quand on part de rien, ce n'est pas si choquant, c'est même tangible justement, tant mieux non?

comme je finissais déjà mon message :
Ne tient qu'à nous, habitants, que cet équipement soit à destination de tous, pour cela demandons-le, utilisons le.

Pour répondre à votre question Paolo, j'ai grandi dans le 14ème et j'yorganise des concerts depuis 1996, quelque soit l'organisation humaine ou l'institution.
Pour "éclairer" sur ma position : je suis musicien et voulant y jouer justement dans notre arrondissement, je me suis retrouvé par la force des choses - à savoir le manque de salle et de fêtes - à jouer puis organiser des fêtes de quartier. J'ai donc participé aux fêtes des Thermopyles, aux fêtes de La Page, aux fêtes de Musi14, pour ne citer que celles-ci. C'est pas compliqué : j'aime tellement mon arrondissement que je suis dans preque toutes les associations :)

j'ai plus trop envie d'être cordial du coup,
Pierre B.

Écrit par : Pierre B. | 21/01/2006

Pierre,

Merci en tous cas d'être resté cordial jusqu'ici ;-)

Contrairement à Paulo, peu m'importe de savoir à quel association vous adhérez pour comprendre la justesse de certains de vos propos. Je comprend en effet que certains equipements, ou lieux de réunion peuvent manquer à certaines personnes qui souhaitent faire vivre nos quartiers. C'est effectivement regrettable. Mais comme l'explicite la charte des conseils de quartier, ceux ci ne sont là ni pour suppléer les associations, ni pour contourner les subventions municipales en les redistribuant aux associations qui ont été choisies pour y siéger.

Pourquoi avoir fait ceta article? Non pas pour jeter une suspicion, car les choses sont claires, mais pour donner un éclairage suffisant sur le fonctionnement des conseils de quartiers: en réunion de compte rendu de mandat du 26/11/06, le président d'un conseil de quartier parmi les plus actifs exprimait son insatisfaction quant aux blocages de plusieurs investissements d'utilités publiques et communes. En réponse, il obtint un déni de Mr le Maire appuyé par le Présidfent du conseil de quartier didot/porte de vanves avec cet exemple d'investisement. Allant jusqu'à brandir les lettres de soutien de Serge Coronado, conseiller chargé des relations avec les CQ. Preuve était faite devant une foule nombreuse ce soir là que les initiatives des CQ pouvaient être menées à terme lorsqu'elles étaient lumineuses.
Que cet article apporte l'ensemble des données pour comprendre ce qui il y a de si lumineux dans ce projet.

Écrit par : pascal | 23/01/2006