25/10/2006
Un nid d’embrouilles
Situé à la frontière entre 5e, 13e et 14e arrondissement, le tort de ce platane sera d’avoir depuis des lustres poussé au bord du boulevard du Port Royal. Car, objet d’un programme mobilien, la ligne de bus 91 empruntant ce boulevard est prévue pour rouler en site propre, entendez sur son couloir de bus. Mais voilà, le tronc imposant et légèrement penché du platane est situé à l’angle de la rue de la santé et boulevard du Port Royal et oblige chaque bus venant de Montparnasse à effectuer un virage serré pour retrouver la contre allée lui servant dorénavant de couloir. Viennent alors 2 points de vue totalement contradictoires sur l’application de l’écologie dans une grand centre urbain: supprimer ce gêneur pour l’intérêt global qui se mesure en secondes de trajet gagné et réaliser ainsi un beau couloir de bus bien droit, l’argument est défendu par Denis Baupin, Vert, ou conserver le platane au titre de la touche de verdure et de l’Histoire qu’il porte parmi les autres platanes du boulevard, l’argument est cette fois ci défendu par Yves Contassot, Vert lui aussi.
Le maire de Paris tranchera finalement pour le premier. Et pourtant, la bataille fut rude puisque chacun aura usé des techniques chacune plus verte l'une que l’autre : Accusé de surplus d’une peste des platanes et devenant ainsi un véritable danger phytosanitaire, il aura cependant utilisé un sursis par la grâce d’un couple de palombes venus nicher au plus près de ce que la planète admire, un mobilien. Une loi protégeant le pigeon aura ainsi protégé le temps d’une saison l’arbre de la discorde.
L’exécution capitale de cet arbre aura lieu dans la semaine qui vient.
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16/10/2006
Des grenouilles au menu
Rainette [Renet] : petit batracien arboricole peu commun sur Paris et encore moins dans le 14eme.
Cette grenouille verte sera pourtant l’un des futurs hôtes des jardins partagés qui fleurissent dans notre arrondissement. Ce type de jardin est un moyen original d’appropriation de l’espace public en y insérant nature et verdure dans notre paysage urbain. Les nombreux jardins partagés du 14e sont des moyens nouveaux de créer convivialité entre jardiniers en herbe, quittant leur appartement le temps d’un semis, de retourner un peu de terre ou d’admirer la pousse de leurs fleurs. Si cela pourrait prêter à sourire, il en reste cependant un moyen concret d’agir sur son environnement proche tout en s’impliquant dans une vie de quartier retrouvée.
C’est d’ailleurs cette philosophie qui concourent au succès des jardins partagés. Car la demande est réellement importante. L’exemple peut en être donné pour le Jardin de l’aqueduc: pour 550 m² de jardins, ce sont plus de 220 demandeurs qui se manifestent pour participer à ce nouveau type d’expérience. Ce sont donc les mètres carrés qui manquent et non pas la bonne volonté. Ainsi, ce Jardin devrait prochainement être étendu pour satisfaire le plus grand nombre. Le jardin de l’aqueduc devrait aussi voir la création d’une mare, semblant redonner à notre ville un coin de nature avec ses habitants propres.
Bien évidemment, la création d’un point d’eau croupissante ferait probablement rire le plus sérieux des provinciaux mais cela sans qu’il s’imagine le besoin pédagogique des jeunes parisiens. Et la meilleure défense de cet argument se fait sans conteste, involontairement, par notre 1er adjoint au maire, président du groupe Verts au conseil de Paris, René Dutrey, qui a découvert en conseil municipal lors du vote d’une délibération portant sur l’attribution de subvention pour la création de cette mare, qu’une rainette n’était pas un poisson mais une grenouille……………………
pascal
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