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06/12/2005

Compte rendu de mandat, Acte 2

Foule des grands soirs au gymnase Mouchotte, près de 400 personnes étaient présentes hier soir, sans compter les comités pléthoriques de la sécurité et des personnels de mairie, pour réussir cet exercice de style de Bertrand Delanoë. Chose dans laquelle il excelle, la communication n’était pas en reste puisque de nombreux documents étaient disponibles (plus de 50 pages pour le seul compte rendu 2005).

 

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Au terme d’une courte présentation de Bertrand Delanoë, vint la séance de questions réponses semblant plus être une interminable séance d’enregistrement de doléances : une quarantaine de personnes se sont déplacées et se sont exprimées sur des sujets aussi divers que la SAGI, la statue d’Arago, l’hôpital Saint Vincent de Paul, les aides aux personnes en difficultés, les politiques d’aides aux familles, l’endettement de Paris, le logement social…

 

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Après plus d’une demi heure de questions (la quarantaine de question étant posée en une seule fois, faisant patienter dans une longue file d'attente les personnes venues interroger le maire de Paris), et en faisant perdre toute spontanéïté à l'exercice (en espérant peut être que la foule aient déjà oublié les premières questions posées et après avoir pu préparé son argumentaire), Bertrand Delanoë commença à donner une grande leçon de politique... en éclipsant certaines parties dérangeantes des questions et parfois en livrant quelques inexactitudes que nous avons relevées:

Ainsi cette mère de 4 enfants, qui après déjà avoir posé la question sur les suppressions d’aides aux familles la semaine dernière à l’équipe de Pierre Castagnou et qui n'avait d'ailleurs eu comme réponse de Mme Attalah que cela n’était qu’œuvre de justice sociale, laissa Delanoë lui expliquer que les aides n’étaient pas réservé aux « personnes payant l’ISF […] ou touchant plus de 100 000 €/mois ». Rien ne prédisposait encore la semaine dernière cette simple mère de famille à devenir en l’espace de 2 séances une bourgeoise puis une richissime parisienne…
De même le simple citoyen posant la question sur l’exercice de la démocratie et notamment sur fait que les 53% de parisiens ayant rejeté la diminution de l’obligation de construction de places de stationnement lors du Questionnaire de Delanoë n’avait pas été entendus lors de la programmation du Plan Local d’Urbanisme (PLU), se vit décrédibilisé en étant accusé d’être "militant UMP"... le non respect du souhait des parisiens fut tout simplement démenti...
Enfin sur une simple question liée à l'accompagnement artistique du tramway, il s'annonça surpris de la question puisque la concertation devait être commencée... contredisant Pierre Castagnou interrogé sur le même sujet il y a moins de 10 jours. (ParisXIV.com reviendra sur ce sujet la semaine prochaine)

 

Le ton se fit plus véhément sur une question liée au budget et à la dette de la ville de Paris : Bertrand Delanoë réaffirma sa volonté de ne pas modifier les impôts sur la durée de la mandature pour autant que l’ensemble de sa majorité resterait raisonnable et s’attacherait à assurer une gestion efficace des finances de la ville. Le rappel à l’ordre fut clairement envoyé en direction de certains adjoints, dont l’impatience pour augmenter les impôts est difficilement maîtrisable. Pour illustrer ses propos, on peut rappeler les demandes récentes du groupe Vert pour cette augmentation d’impôt, notamment pour créer l’équivalent d’un RMI bis parisien (voir notamment le réquisitoire de M.T. Attalah, notre conseillère du 14e, dans le cahier « A Paris » octobre/Novembre 2005 )

« C’est justement parce que je suis de gauche » martelait hier soir Bertrand Delanoë pour expliquer qu’il devait refuser certaines demandes, souvent très critiques, de ses adjoints.