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05/05/2006

Des projets pour la Petite Ceinture

Le dernier conseil d’arrondissement tenu mardi 2 mai a vu aboutir, enfin, un projet tenant à l’aménagement de la petite ceinture. Projet datant des années 90, les pressions mises sur RFF depuis 5 ans, ont finalement permis d’obtenir un agrément entre mairie et l’organisme gérant les infratructures ferroviaires afin de mener à bien de nouvelles initiatives sur cet espace. Un premier projet a ainsi été présenté par René Dutrey afin de mettre en place des jardins partagés sur les talus de la petite ceinture au niveau de la rue de Coulmier. Portés par les habitants et par plusieur associations, ces jardins partagés permettent aux riverains de s’approprier cet espace pour y faire un lieux d’échange et de convivialité. Cette petite bouffée d’air pur pour quelques parisiens, leur permettent de reprendre contact avec une nature qu’ils ont souvent eu tendance à oublier. Cela est probablement plus important que les qualités gustatives des légumes – voire de la teneur en métaux lourds - qui seront cultivés sur ces petits lopins de terre.

Premier projet lié à cette convention avec RFF, ces jardins partagés augurent de nouveaux espaces verts qui pourraient s’incrire dans des projets d’aménagements voyant notamment l’acceuil de piétons et de cyclistes sur cette petite ceinture mais aussi le prolongement par l’aménagement de nouveaux espaces verts.

Priorité aux hérissons ?

Cette vision ambitieuse en terme d’aménagement fut cependant contrecarrée par les positions de Pascal Cherki (Radicaux de Gauche PS) appelant à plus de réalisme, et notamment à fixer les priorités entre les projets d’aménagements réels de cetains lieux. En effet, plusieurs projets ont actuellement des difficultés, notamment en terme de financement, pour pouvoir aboutir. Dans un esprit un peu polémique, celui-ci demanda quelles priorités donner aux habitants (aménagement du square Gaston Baty...) ou au maintien de la richesse de la faune et de la flore des friches ferroviaires, tout en ce déclarant grand amis des hérissons (sic) ....

Enfin, comme il est d’usage lorsque les voies ferrées sont mentionnées en conseil d’arrondissement (et uniquement dans ce cas), les élus communistes sortirent de leur léthargie pour faire un discours de politique générale sur l’état de la France. Et de se prononcer contre tout projet, et notamment celui-là, menant à mettre en péril la propriété de la SNCF (ou de RFF).

L’opposition choisit quant à elle soit de se prononcer en faveur (UDF) de cette délibération, soulignant l’aspect positif de cette avancée sur des projets de longue date, soit de s’abstenir (UMP) ne disposant pas de sufisamment d’éléments.

Un peu de verdure avant les wagons de marchandise

Au delà des critiques émises, il est néamnoins nécessaire de souligner que ces projets ne sont que temporaires. La convention avec RFF porte sur une durée de 5 ans. Mais au delà des délais fixés, un paradoxe heurte l’aménagement de la petite ceinture. La prise en compte du « développement durable » prime sur la simple saignée de verdure dans l’arrondissement. Pour René Dutrey (les Verts) ou Geneviève Bellenger (PS) l’objectif à terme reste l’utilisation en frêt de la petite ceinture. Position cohérente vis à vis du Plan de Déplacement, ceux ci souligne l’importance d’utiliser la petite ceinture pour le transport de marchandises afin de suppléer au transport par les véhicules de type camionnette ou camion entrant dans Paris. La SNCF elle-même a budgété les études sur la pertinence de ce type de transport depuis plusieurs années sans les engager cependant.

S’il est annoncé que les projets ne sont pas entièrement contradictoires (maintien d’une piste cyclable aux cotés des voies ferrées...), le developpement durable risque bien de n’apporter aux riverains qu’un peu de verdure de façon éphémère.

28/04/2006

Gare expérimentale : rave ou cauchemar ?

 

medium_gare_experimentale.jpgNous nous interrogions depuis quelques mois sur la prochaine destination de la gare SNCF de la Petite Ceinture. Il n’y aura point de concertation sur ce sujet puisque le lieu a été investi depuis le mois de janvier 2006 par de jeunes artistes soucieux de créer du lien social dans notre quartier. C’est ainsi qu’Alice, artiste photographe et porte-parole de ce groupe, présente son projet regroupant espaces culturels et lien de solidarité (http://lagareexperimentale.info).

 

Un lieu à visages multiples

Le jour, ce nouveau lieu accueille les habitants du quartier les plus démunis pour leur offrir des repas (soupe populaire ou BBQ improvisés), leur proposer des soins médicaux ou des conseils administratifs. Le site se veut également espace culturel ouvert aux expositions photographiques et artistiques de tous horizons.

 

La nuit, le squat (n’ayons pas peur des mots, la gare a été investie dans la plus grande illégalité sans autorisation de la SNCF ni de la mairie) se mue en salle de concerts payants. Un ciné-club gratuit a même vu le jour et devrait être programmé un mercredi par mois.

 

La réaction des habitants ne s’est pas fait attendre quand les rave parties des 3 premiers mois sont venues perturber leurs nuits chaque fin de semaine de 22h à 8h du matin. Outre les nuisances sonores et les vibrations ressenties par les habitants de la rue Paturle et même au-delà, les quelques 300 invités envahissaient les lieux à proximité de la gare en laissant trace d’alcool et autres substances douteuses. Après une première pétition, une plainte a été déposée auprès du commissariat du 14ème arrondissement

 

Une administration embarrassée

De son côté, la Direction juridique de la SNCF aurait également entamé une procédure contre les artistes-squatteurs mais sa position semble inconfortable : d’un côté, elle aurait dû murer la gare au moment de sa fermeture définitive afin de prévenir les tentatives d’occupation illégale de son terrain, de l’autre, sa responsabilité est susceptible d’être engagée en cas d’incident, notamment en cas de coupure de l’alimentation électrique du site.

 

La Police instruit la plainte qui a été transmise au préfet. Elle a pour ordre d’être à l’écoute des riverains victimes de tapage nocturne mais ne se déplace plus la nuit au prétexte que les soirées ont été autorisées…

 

Jusqu’à présent, la Mairie du 14e se sentait peu concernée dès lors que le territoire squatté est privé. Son action semble s’être limitée à la mise à disposition des squatteurs de poubelles et à l’installation d’un panneau d’affichage pour les artistes-squatteurs.

 

 

Pendant ce temps-là, les artistes s’organisent, les rave parties ont cédé la place à des concerts plus conventionnels, voire des soirées dansantes salsa pour le plaisir des quadras. Un site web a été créé. Les squatteurs revendiquent publiquement leur existence dans les réunions de quartier au dédain des habitants qui y trouvent peu d’écho à leur souffrance. En résulte une certaine reconnaissance par certaines associations locales qui vont à leur rencontre et cautionnent leurs activités. Depuis peu, pour donner encore plus de légitimité à leur mouvement, ils cherchent à se constituer en association loi de 1901. Par ailleurs, des sacs de gravats montrent que les artistes-squatteurs se sont lancés dans des travaux d’envergure dans un bâtiment vétuste et ne respectant aucune norme de sécurité. Une telle organisation laisse penser qu’un squat de longue durée se prépare…

 

Isabelle

03/04/2006

Grand nettoyage de printemps dans le bas-quatorzième.

De petits hommes verts ont engagé une Opération Concertée de Nettoyage Approfondi (OCNA) dans le quartier Jean Moulin / porte d’Orléans. Ce grand nettoyage de printemps correspond à une procédure intensive qui permet de concentrer exceptionnellement les équipes de nettoiement sur un secteur ciblé.

Trottoir, chaussée, mobilier urbain devront briller au 16 avril, date de fin de la manoeuvre. Enfin, afin qu’une opération comme celle là soit efficace, ce grand nettoyage sera suivi de phases de sensibilisation et de verbalisation.

Si nettoyer est évidement nécessaire, que sensibiliser est fondamental et que verbaliser est malheureusement indispensable, on peut toujours regretter que tous les moyens ne soient pas donnés aux citoyens pour leur faciliter la tâche avec notamment des poubelles bien trop rares et trop éparses.(pour ne pas aider, Vigipirate est aussi passé par là…)

 

A savoir : cette OCNA concerne un secteur délimié par l’avenue Jean Moulin, les Boulevards des maréchaux et la rue de la Tombe Issoire.

A voir : lorsque les riverains sont parfois excédés et n’attendent pas une opération médiatisée pour se prendre en main .

28/02/2006

Lutte contre le bruit

La ville de Paris a annoncé amplifier sa lutte contre le bruit. Les nuisances sonores sont parmi les premières pollutions et agressions ressenties par les parisiens.
Pointé du doigt en premier lieu, la circulation automobile, comme on pouvait le présager. L’une des mesures phares est de réduire la vitesse (théorique maximale) à 30 km/h dans le centre de Paris. Une proposition d’amendement du groupe Vert est d’étendre cette zone 30 km/h à l’ensemble des arrondissements.
Viennent également comme sources de bruit si ce n’est à éradiquer tout du moins à diminuer les systèmes de collecte d’ordure ménagère, les vols d’hélicoptères qui survolent très fréquemment le 14e (voir article
paris14.info) et les 2 roues pétaradants.

Mais les transports en commun ne sont exempts de bruit : un bus emet en moyenne 4 fois plus de bruit qu’un véhicule particulier, tout en transportant 50 fois plus de personnes. Quant au tramway, difficile de le dire pour l’instant, mais l’exemple de la ville d’Orléans (installation du Tramway vers 1999-2000) en donne une image: suite aux protestations des riverains, la ville s’est engagée à aider l’ensemble des riverains en participant à hauteur de 95% ( quatre vingt quinze pour cent !) à l’installation de double vitrage et isolotation phonique des logements.

L’observatoire du bruit à Paris surveille de façon continue les phénomènes de nuisance sonore depuis 1999 et édite chaque année une carte du bruit.
http://www.v1.paris.fr/fr/environnement/bruit/carto_jour_...

bruit_14.jpg

Autre nuisance sonore, le bruit des voisins… de façon plus humoristique, les visions nocturnes d’un talentueux dessinateur de BD et illustrateur du quatorzieme, Jazzi.

26/01/2006

Vitalité économique, des surprises dans le 14e

La CCIP (Chambre de commerce et d’Industrie de la ville de Paris) vient de publier les résultats de son étude sur l’évolution économique de la capitale. Plusieurs éléments intéressants sont à noter, voire surprenant:

Le nombre de création d’entreprise marque en 2005 un recul de -2,09%(a) par rapport à 2004 portant le nombre des entreprises à 309457 dans Paris. Pour comparaison, la situation globale française montrait sur les onze premiers mois de 2005 une évolution contraire avec une augmentation des créations d’entreprises de +1,6%.(b) Ces chiffres tendent à démontrer un essoufflement économique de Paris.

La mairie de Paris, par l’intermédiaire de Denis Baupin, adjoint aux déplacements, et Lyne Cohen-Solal, a communiqué sur un développement économique de 15% par an (mieux que la Chine…ndlr) dans le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire, touchant particulièrement le secteur du bâtiment, les services aux entreprises, les services non marchands et de façon plus mesurée le commerce de détail. Cette étude émane également de la CCIP et tendrait à montrer que « Loin de freiner le dynamisme économique, le quartier vert est donc porteur d’une accélération de l’activité du quartier. » Pourtant le café rue du Père Corentin ne se lamentait-il pas récemment de voir ses clients déserter ? De même, l’artisan encadreur situé dans la même rue déplorait une baisse de 20% de son chiffre d’affaires(c). Le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire étant le premier implanté sur Paris, on comprend l’impact politique de ces chiffres pour soutenir les choix fait par B.Delanoë.

Ces chiffres annoncés, en contradiction totale avec le sentiment partagé par nombre de riverains et de commerçants d’un quartier plus mort que vert, font-ils partie d’une stratégie engagée par Bertrand Delanoë ? Suite à de récents sondages montrant une érosion récente et rapide (-18% par rapport à 2003) en terme de popularité auprès des parisiens, celui-ci demande en effet à sa majorité de répondre de façon frontale à l'opposition.(d)

Joyeux débats en perspectives, et quelque chose laisse penser qu’on n'a pas finit d’entendre parler de ces chiffres…

 

(a) CCIP
(b) Agence Pour la Création d’Entreprises ; etude 2005 création entreprise
(c) Nouvel Observateur ; Très calme, trop pour les commerçants , Maël Thierry
(d) Le Figaro ; Les nuages s'amoncellent au-dessus de Delanoë Myriam Lévy [23 janvier 2006]

 

 

12/01/2006

Dégel sur le périphèrique

La couverture du Périphérique dans le secteur de la porte de Vanves à la porte de Brancion est inscrite dans le contrat de plan Etat Région 2000-2006. Il s’agit là d’un des grands projets visant à remodeler notre ville. Lancé par Jean Tibéri, et appuyé depuis par Bertrand Delanoë, le projet consistera à terme à couvrir différents sites: Porte de Vanves, Porte des Ternes, Porte de Champerret, Porte des Lilas, Porte d'Ivry/ Porte de Choisy.

Porte des Lilas, les travaux de couverture sont bien engagés et devraient s’achever à la fin de cette année. Concernant les 275 mètres de couverture à installer entre la porte de Vanves et la porte de Brancion, les études préliminaires ont été engagées dès cet automne.
A l’instar de nombreux aménagements urbains, tant à Paris qu’en province, l’état a cependant gelé ou différé un certain nombre d’investissements au titre de la réduction du déficit budgétaire. Le dossier du périphérique, ayant un impact économique moindre, a ainsi vu sa priorité considérablement diminuer. En tant qu’habitants proches de ce périphérique nous ne pouvons que regretter cet état de fait.

Le Parisien du mardi 10 janvier 2006 nous rapporte la décision de l'adjoint au maire chargé de l'urbanisme, Jean-Pierre Caffet (PS), de se substituer à l’état en apportant la somme de 15M€ pour la mise en place du chantier de la Porte de Vanves afin de démarrer au printemps prochain et de s'achever fin 2007.

Argument politique souvent utilisé par notre équipe municipale, le désengagement de l’état est cette fois-ci réellement compensé par la ville. Deux choses nous aident en cela : que ce quartier soit inscrit dans l’un des onze quartiers Politique de la Ville, et … que notre maire soit de gauche puisque Pierre Castagnou en profite pour ironiser sur le projet de couverture Porte des Ternes/Porte de Champerret, en évoquant Françoise de Panafieu : « On verra bien si l'Etat bloque les financements pour un projet qui concerne un arrondissement dirigé par une élue de droite »


à savoir : à terme la bretelle de sortie Porte de Vanves sera supprimée. Bonne nouvelle pour les riverains de cette sortie, moins bonne pour ceux de la porte de Châtillon et de celle de Brancion…

15/12/2005

Accompagnement Culturel du Tramway, future précipitation ou population écartée ?

En avril 2005 le conseil d'arrondissement annonçait un projet visant à mettre en place un accompagnement artistique consistant en une quinzaine d'oeuvres d'art disséminées sur les 7.9 km de trajet du tramway des maréchaux sud des 13e,14e et 15e arrondissements. Le projet porte sur un budget conséquent de plus de 4 millions d'euros, soit près de 260 000 € par oeuvre. Un Comité de l'Art dans la Ville a été missionné afin de sélectionner les artistes puis les oeuvres et les emplacements.

Au mois de Juin, concernés par le choix de ces oeuvres qui constitueront notre paysage urbain de demain, un groupe d'habitants dont ParisXIV.com était partie prenante décidait de proposer une consultation des habitants et que l'avis des riverains soit entendu. Un projet de voeu fut émis puis adopté au mois d'août par le conseil de quartier Didot-Porte de Vanves. Transmis à l'adjoint de la ville de Paris à la culture, Christophe Girard, ainsi que de façon plus locale à Pierre Castagnou et Danièle Pourtaud, adjointe aux affaires culturelles du 14e et rapporteuse sur ce sujet, ce voeu reste à l'heure actuelle totalement pieux puisque aucune réponse n'a été apportée.

Une population qui se mobilise

Cependant, et les compte rendus de mandat l'ont démontré, une partie de la population se sent concernée et demandeuse d'information sur le sujet. En effet, que ce soit à Pierre Castagnou ou à Bertrand Delanoë, des personnes ont profité des occasions que les compte rendus de mandat offraient pour questionner nos élus sur l'avancement de ce projet d'une part, et sur la concertation avec la population d'autre part. Rappelons que quasiment la seule médiatisation sur ce sujet s'est effectuée à travers les sites internets locaux, dont ParisXIV.com et Paris14.info qui a publié de nombreuses notes à ce sujet. Sans verser dans l'autosatisfaction, cela confirme un rôle nouveau et grandissant de ces médias dans la démocratie locale.

Un projet urgent qui semble être au point mort

Qu'en est il donc de ce projet actuellement? La réponse de Danièle Pourtaud lors d'un compte rendu de mandat a été sèche et relativement claire: seule la mairie centrale fera le choix de ces oeuvres à travers le comité de l'Art dans la Ville. Une concertation sera faite avec les habitants pour présenter les oeuvres (Cette concertation s’apparentera plus à une mise devant le fait accompli, puisqu’il s’agira surtout de faire une présentation des artistes retenus...). Les arrondissements n'ont pas leur mot à dire car d'une part ils n'en n'ont ni la compétence ni le pouvoir et d'autre part cela induirait des retards dans la livraison des oeuvres qui doit être impérativement concomitante avec la livraison du Tramway. De plus, hors de question de mettre en avant les artistes du 14e, en faisant fi du riche patrimoine et de la vitalité artistique du 14e. Or en avril, les mairies d'arrondissement ont donné leur aval au processus et demandé à y être associées, en déclarant faire confiance à l'adjoint à la culture de Paris pour continuer la concertation avec eux.
Enfin, quelques jours plus tard, Bertrand Delanoë a donné un élément de réponse au sujet de l'avancement du projet: la sélection d'un panel d'artistes a été faite (une vingtaine) parmi lesquels le choix des oeuvres se portera. De plus il semblait même surpris que le travail de concertation avec la population n'ait pas encore été engagé.
L'argument du calendrier extrêmement serré paraît alors d'autant plus fallacieux quand on compare la situation actuelle avec celle du mois de juin, où la sélection d'artiste venait d'être effectuée.

En plus de 5 mois, il semblerait que le projet est fait du sur-place... On peut légitimement se poser la question si la précipitation engendrée par une contrainte de date limite inchangée ne conduira pas à écarter toute velléité d'engager une réelle concertation avec la population.

à savoir :
- notre 1er article sur l'Accompagnement Culturel du Tramway, présentant le voeu du conseil de quartier.
- le fil d'info sur le sujet sur Paris14.info Part. 1 / Part. 2 / Part. 3.

22/10/2005

Sweet Columbine

A l'heure où la campagne se doit de rentrer les poules dans leur casier et de mettre les canards au froid, que risque t'on dans notre microclimat parisien ? Sans vouloir en rajouter sur la psychose liée au virus H5N1 de la grippe aviaire (67 morts en 2 ans Worldwide contre 2500 par an en France pour la grippe « classique»), vous n'êtes pas sans remarquer que nos compagnons ailés, les pigeons, loin de se porter bien sont un peu trop nombreux dans le 14e.

Les mesures prises par la municipalité sont en ce point symptomatique d'une logique et des parallèles pourraient être facilement trouvés :

Afin de maîtriser la population de ces volatiles, l'installation d'un pigeonnier pilote rue Vercingétorix a été entreprise pour qu'un ramassage des oeufs y soit effectué pour limiter les naissances. D'autres suivront. La création de ces pigeonniers donne ainsi l'image d'un problème pris en compte, et de solutions prises en total respect avec la nature. Or, prendre en compte un problème nécessite par la suite de le comprendre. Cette logique de prévention n'engendre qu'un appel d'air puisque le pigeon de campagne ou de banlieue trouvant ainsi un emplacement propice à sa nidification sera incité à migrer vers le centre des villes. Lorsque celui ci aura compris la raison de son échec à sa reproduction il ne fera que partir pour aller chercher un autre endroit pour nicher, mais toujours en ville. Il laissera alors sa place à un nouveau pigeon venu d'outre périf. L'INRA de Rennes, et notamment
Philippe Clergeau(a)
, chercheur spécialiste du sujet, a clairement démontré l'impact extrêmement négatif de l'installation de ces pigeonniers.

 

medium_pigeonnier.jpg


Les conditions de vie urbaines du pigeon étant très dégradées, l'augmentation de sa population ne fait que réduire son état sanitaire. Le pigeon se retrouve victime de cette installation, l'habitant se retrouve couvert de fientes, et la mairie se glorifie d'apporter une solution à tous...

Seule initiative fructueuse vis à vis des invasions de colombidés: communiquer sur l'interdiction faite de nourrir ces pigeons. Faudra t'il attendre d'entendre les pigeons tousser pour que chacun comprenne l'enjeu ?

 

à savoir: Coût d’un Pigeonnier 20 000 € / Frais d’entretien annuel 9 000€ (nettoyage, entretien, ramassage des œufs, graines …) / 450 € d'amendes pour punir le fait de les nourrir

(a) Voir Article de Catherine Vincent paru le 22.06.04

13/09/2005

0,6V/m pour les Antennes-Relais?

Hier soir se tenait le premier conseil d’arrondissement de la rentrée. Le débat sur les antennes-relais est venu se poser en fin de séance (jusqu’à minuit…) à l’initiative de René Dutrey du groupe Les Verts. Objets du vœu déposé par son groupe : limiter à un maximum non dépassable de 0,6V/m les émissions électromagnétiques des antennes relais. Il faut savoir que la limite actuelle pour Paris se situe à 2V/m fixée par la Charte de Paris avec les opérateurs de téléphonie mobile, ce qui est déjà 20 fois inférieur à ce que qui communément utilisé dans 80% des pays du globe.

Principe de précaution aidant, on peut évidemment comprendre l’inquiétude des riverains de ces antennes-relais, inquiétudes amplifiées par les prédications apocalyptiques de René Dutrey.

Néanmoins, il est utile de préciser que lors du conseil de Paris du 10 Juillet dernier, Yves Contassot (Vert) a déposé un vœu similaire mentionnant non pas une limite de 0,6 V/m mais une diminution «significative» des émissions. Ce vœu fut adopté.

Malgré l’habileté du René Dutrey, le vœu déposé lors du conseil d’arrondissement du 14e suscita moult réactions par le caractère de contradictions pour ne pas dire de manoeuvre politique : chacun y perdit son latin, Mme Bellenger se crut appartenir au groupe vert quelques instants, Mr Calvary (toujours prompt à faire rire involontairement) regretta le Be Bop nationalisé à ces téléphones portables suppôts des multinationales capitalistes…

Recentrage du débat et dépôt d’amendement remplaçant les termes « limite à 0,6V/m » par «diminution significative» vinrent à bout des envolées lyriques de chacun, tout en retirant toute la substance du voeu au grand damne des verts.

Amendement voté à 7 voix pour, 3 abstentions, 6 contre… Il suffisait de peu pour que ce petit meurtre entre amis fasse des victimes.

06/09/2005

Boudoirs publics

 

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Starbucks coffee a ouvert depuis quelques mois son 2ème café dans le 14ème avenue du Général Leclerc, (voir article paris14info). Columbus café, qui malgré son nom a été lancé par une équipe française, ne lui a pas encore emboité le pas dans l'arrondissement mais reste limitrophe ( 5ème : 21 r Soufflot, 6ème : 15 r Vavin, 13ème : 24 pl Italie). Les points communs entre ces deux chaînes sont nombreux et on pourra particulièrement remarquer que, outre la vente de cafés que chacun appréciera selon ses goûts, outre le design attrape-bobos et en dehors du fait qu'ils ne soient pas détenteur d'une licence IV, il y a une atmosphère semblable dans ces cafés.

Simplement une atmosphère respirable. Car à la différence de nos cafés traditionnels, chacun peut y venir prendre son café sans souffrir de la cigarette du voisin, et on n'hésite pas à y entrer voire même à venir avec ses enfants. Seuls ceux prêts à débourser 1€85 l'expresso auraient ils droit à un air non vicié? Espérons que non et saluons donc la proposition de loi qui devrait être déposée à la rentrée par le député alsacien Yves Bur pour l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Si la loi Evin a été un pas important dans la lutte contre le tabagisme, et notamment le tabagisme passif, son défaut d'application dans de très nombreux endroits rend nécessaire la continuation de cette action, comme le fait cette initiative déjà prise depuis peu en Irlande, en Suède et en Italie, pour ne parler que de l'Europe.

 

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17/07/2005

Ecocitoyens et propreté

Les travaux du tramway avancent. C'est bien, mais cela ne justifie pas qu'on puisse oublier que, à coté de ces travaux, des gens continuent de vivre, que des commerces essayent de survivre, que ces lieux méritent une attention continue.
Alors voici que pour pallier à cet abandon et pour démentir les allégations de certains élus parisiens "Paris, ville la plus sale d'Europe", des habitants se prennent en main:

"Nettoyage des trottoirs et du chantier assuré par habitants bénévoles du Bld Brune"

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ParisXiv