Paris XIV (75014 , Paris 14)

Trop proche de Montparnasse, trop loin du cœur de la rue Raymond Losserand: du haut de la rue raymond Losserand nulle folie jusqu'alors.

Mais Monsieur Lapin, institution s'il en est, s'en est allé après 30 ans d'exercice et laisse désormais la place à un restaurant qui repense la cuisine, en offrant une nouvelle référence à la gastronomie, mêlant classicisme et soucis de création.

Le Cobéa, de la fusion des noms de ses jeunes créateurs Jérôme Cobou et Philippe Bélissent, mais aussi du nom d'une fleur exotique, a ouvert ses portes depuis la fin de l'été et se comporte d'ores et déjà comme un grand: salle remaniée, vaisselle raffinée mais surtout une recherche de l'excellence dans chaque plat, depuis les grignotages jusqu'au feu d'artifice des desserts. Il faut dire que ces trentenaires ont déjà acquis une solide expérience, puisque le chef,  Philippe Bélissent, a notamment déjà décroché une étoile dans ses précédentes cuisines. L'aventure de la création d'un nouveau restaurants par les 2 associés ( le "a" final de Cobéa ) s'annonce comme un chemin plein de promesses, qu'une étoile saurait éclairer.

Le bouche à oreille ayant déjà largement fonctionné, les réservations sont nécessaires…

38€ le midi, 55€ le menu de dégustation (4 plats qui n'en finissent plus), et 95€ la totale des huit plats: pour les amoureux des bonnes tables, le prix reste raisonnable face à la déferlante de saveurs   

Cobéa Restaurant  http://cobea.fr/

11, rue Raymond Losserand

75014 Paris

tél : 01 43 20 21 39

reservation@cobea.fr

Le nouveau numero du magazine  Village(s) 14 vient de sortir. Outre l’actualité de l’arrondissement, ce 5eme numero donne un coup de projecteur sur notre arrondissement et ses quartiers. Ce mois ci, le focus est mis sur la magnifique rue Campagne Première. 

Les évolutions des structures hospitalières du 14e font le dossier de ce numero.  Deux portraits nous font découvrir des personnalités du 14e :

-       Georges Viaud, Président de la société d'histoire et d'archéologie du 14e , qui maîtrise l’histoire de notre arrondissement comme personne et que beaucoup connaissent déjà pour ses engagements dans de nobles causes.

-       Jeanc Claude Mailly, responsable syndical de FO, dont le siège est avenue du Maine, mais aussi habitant de longue date de notre arrondissement.

Ce numero est gratuit, délivré dans les boites aux lettres ou distribué manuellement. Il est aussi disponible en téléchargement en cliquant ici . 

Reconnu pour la qualité de sa prise en charge des grossesses à risques et son expertise dans les domaines des malformations foetales, l’Institut de Puériculture et Périnatalogie de Paris (IPP) situé boulevard Brune traversait depuis plusieurs années de graves difficultés de financement et d’organisation.

Confronté à de graves difficultés économiques et face à une impossibilité de redressement, l'établissement est désormais en liquidation judiciaire depuis le mois de juillet dernier. Créé en 1919 grâce à la Croix-Rouge  américaine  et des donateurs français, les difficultés économiques et d’organisation sont apparues depuis 2004 et ont été accrues par des divergences avec l’Agence Régionale de la Santé (ARS).

Hormis les activités périnatales regroupées sur Necker, et l’ensemble de la néonatologie transférée à l’APHP, le Tribunal de Grande Instance a tranché  ce mardi 22 novembre, pour la reprise des activités médico-sociales (PMI, accompagnement à la parentalité des personnes handicapées …), de pédopsychiatrie ainsi que de toute la partie d’enseignement aux infirmiéres puericultrices à un groupement des 2 hopitaux, l’hopital Sainte Anne et la fondation hospitalière Sainte Marie. Ces 2 hôpitaux, l’un public et le second de statut privé, tout 2 situés sur le 14e (le siège de la fondation Sainte Marie est situé sur le site de l’Hôpital Saint Joseph, Rue Raymond Losserand) visent à relancer un nouvel IPP, à le développer pour les années à venir vers de nouvelles activités dédiées à l’enfance.

Dans l’immédiat, les 105 emplois menacés encore hier sont désormais perennisés.

Mourir pour ses idées, l'idée est excellente… chantait Brassens.  Mourir pour défendre son pays, sa ville ou son quartier en revanche semble ne plus faire recette.

Alors qu'une règle établie à Paris veut qu'un nom ne soit attribué au moins 5 ans après la mort de cette personnalité, le processus semble s'être accéléré dans le 14e, étrangement accéléré.

Ainsi au printemps, une place était attribué au nom de Mohamed Bouazizi, quelques semaines après son suicide en Tunisie. C'est désormais au tour de l'ancien Maire du 14e, Pierre Castagnou, décédé en 2009 des suites d'une longue maladie, de se voir attribué une rue à son nom. Certes un édile de notre arrondissement mérite tout à fait d'avoir une rue à son nom, mais c'est une entorse supplémentaire aux règles d'attribution des noms de rue qui s'avère en revanche ici discutable : le nom de rue Castagnou ne sera non pas pour une nouvelle voie mais viendra débaptiser la rue Durouchoux.

Cette rue située à proximité immédiate de la Mairie et du square de l'Aspirant Dunand porte en effet le nom de Pierre Durouchoux, mort en 1871 lors de la défense de Paris. Débaptiser une rue à Paris relève cependant du fait exceptionnel. Qu'aurait fait cette personne "peu honorable" selon les dires d'Anne Hidalgo? Il s'avère que ce marchand de vin de la rue du Bac, ancien capitaine de la garde nationale, réussi à mobiliser les parisiens pour défendre leur quartier, bien que ceux ci soient alors affamés lors du le siège de Paris par les Prusses et effrayés par la folie exaltée de révolutionnaires. Face à près de 300 insurgés, Pierre Durouchoux réussit à tenir quelques temps, et à l'aide de 7 autres habitants du quartier mène même l'assaut d'une barricade. Mais, touché par les balles des insurgés il mourra quelques jours plus tard. Au sortir de cette guerre civile, les habitants de la rue du Bac souhaiteront lui rendre hommage et lancèrent une pétition pour donner le nom d'une rue nouvelle, celle que nous connaissons actuellement et qui fut créée en 1875.

Le peuple de Paris, dut attendre l'amnistie de 1880 pour retrouver paix et sérénité entre partisans de la commune, inspirés par la Terreur de 1793 et qui inspireront à leurs tours les révolutions meurtrières du 20e siècles, et les troupes issues du gouvernement national élu en 1870 qui réprimèrent durement cette insurrection. Ni les exactions de la commune telles que l'exécutions de parisiens pour leur simple conviction politique ou pour leur seule foi religieuse, les incendies et les destructions de quartier entiers de Paris, ou encore l'obligation de servir dans les armées de la commune sous peine d'exécution, ni la répression sanglante et les milliers de condamnations à l'exil ou au bagne ne devraient conduire à l'exaltation de cette triste période.  En 2011 cependant, soit 140 ans plus tard, la réécriture de l'histoire est organisée et la mémoire d'un homme est en opprobre.

Sur fond de grandes manœuvres en vue des législatives de juin 2012, l'accord signé cette semaine entre le PS et EELV semble avoir scellé le sort de la 10eme circonscription, qui regroupe désormais la partie sud du 14eme et une partie du 13eme arrondissement.

Sur l'autel d'un accord entre les 2 partis de gauche, visant à réduire considérablement la place du nucléaire et à se répartir les sièges de députés, la direction du PS s'est engagée à laisser filer cette circonscription aux verts. Largement acquise à la gauche en 2007, cette circonscription a aiguisé l'appétit des verts, faute de faire adopter l'intégralité de leurs revendications pour l'anéantissement complet de la filière nucléaire.

Ces manœuvres décidées au niveau de la direction du PS ne recueille cependant l'assentiment des socialistes parisiens, au premier rang desquels le maire de Paris qui a parlé de "tripatouillages" pour évoquer le cas de Cécile Duflot dans la 6eme circonscription ( XIe –Xxe arrondissements).

Pour la 10eme circonscription, si le prétendant vert n'est pas encore connu, le maire du XIIIe ainsi que l'actuel député Serge Blisko ont manifesté leur mécontentement face à cette décision.

Quel candidat pour EELV ? Rappelons qu'en 2002 le candidat vert Yves Cochet avait été parachuté depuis le Val d'Oise dans la 11eme circonscription, regroupant notamment les autres quartiers du 14eme .      

Culot incroyable, ou bêtise sans limite? l'histoire ferait pencher vers la dernière hypothèse.

En milieu de semaine dernière, les locaux de la police du 14e ont été visités, et plusieurs dizaines de cartes essences permettant de faire le plein aux véhicules de police ont été volés.  La police n'a cependant pas tardé à interpeller les auteurs de ce vol: 3 hommes ont été arrêté au milieu de la nuit, jeudi dernier, non loin du 14e, à Montrouge. Une 2eme visite des locaux de la police a été organisée, visite guidée cette fois ci… 

A l'occasion des 30 ans de sa disparition, nombre de concerts et spectacles rendront hommage à Georges Brassens qui fut un habitant fermement attaché au 14eme

Lors de son exil à Paris, pour fuir la mauvaise réputation de son village de Sétes, Brassens s'installera chez sa tante Antoinette, au 173 de la rue d'Alésia, face à la caserne des pompiers. Il y sera logé pendant 3 ans et y apprendra en autodidacte le piano et découvrit la poésie avant de partir en STO pour l'Allemagne en pleine guerre. Il reviendra au gré d'une permission et se cachera chez une amie de sa tante, Jeanne Planche, non loin de sa tante puisque habitant une petite maison au 9 de l'impasse Florimont. C'est là que Georges Brassens vivra pendant près de 20 ans. S'il partit pour le 15e voisin, cette impasse Florimont restera jusqu'à sa mort le lieu de ses rencontres avec ses amis. Et lorsque le succès fut au rendez vous: la scène de Bobino, rue de la gaité, toujours dans le 14e fut pour lui son lieu de prédilection.

Voir le programme complet