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03/12/2005

Votation citoyenne, un jeu dangereux

Pour la deuxième fois depuis 2001, une "votation citoyenne" aura lieu du 5 décembre au 11 décembre dans Paris sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales. Ce seront 19 points de votation qui seront répartis sur tout le 14e arrondissement : Mairie, écoles mais aussi marchés et autre lieux inhabituels pour un scrutin.

La première édition de ce scrutin avait lieu en 2003. Pierre Castagnou a annoncé lors du dernier conseil d'arrondissement qu'une forte participation avait alors été enregistrée dans le 14e, donnant une large victoire au Oui. Il n'a cependant pas dévoilé les chiffres de ce scrutin (chiffres confidentiels ?).

Un scrutin particulier...
Pour rappeler les conditions de vote, et pour les rares personnes qui n'y auraient donc pas participé, le scrutin est effectué en déposant son bulletin dans une urne. Jusque là, la similitude est totale avec un vote démocratique. Mais, vous ne pouviez mettre votre bulletin dans une enveloppe, ce qui vous dispense donc du passage dans l'isoloir, qui de toute façon n'était pas présent. Si vous aviez égaré votre carte d'électeur, ce n'était franchement pas grave puisque aucun papier ne vous était demandé. Pour les plus motivés, et il y en a, libre à vous de courir aux différent points de votation pour remplir les urnes tant que vous n'êtes pas reconnu en allant voter 2 fois de suite à la même urne. Hermétique à tout débat contradictoire, ce scrutin très particulier ne ressemble donc que de très loin à l'expression de la démocratie.

avec des enjeux cachés...
Derrière l'écran d'humanisme mis au devant de cette consultation, les enjeux ne sont pas si simples. Comme l'aime le répéter Pierre Castagnou, pourquoi ne pas faire participer à la vie de la cité, quelqu'un qui vit dans la cité, travaille et paye ses impôts locaux. L'argument serait donc facilement extrapolable à la vie de la nation, puisque cette même personne vit dans ce pays, travaille et paye ses impôts nationaux (TVA, CSG, Revenu...). Or c'est également l'enjeu! Car n'oublions pas que le sénat, est indirectement élu par les élus locaux. Et ce scrutin modifierait entièrement le paysage politique français. Une étude(a) récente de l'IFOP, portant sur 38 000 personnes non communautaires (il ne s'agit pas d'un simple sondage, au regard de la taille de l'échantillon) démontre un basculement de l'ensemble des collectivité locales à gauche. D'une balance actuelle oscillant autour d'une proportion équivalente entre droite et gauche, cette balance se retrouverait de façon pérenne déséquilibrée à gauche. Et Paris, forte d'une population étrangère conséquente, resterait pour des décennies dans l'escarcelle de la gauche, la privant de la respiration démocratique que sont les alternances.

Certes MM Delanoë et Castagnou ne sont pas les seuls à faire ces calculs dignes de Machiavel, puisque Nicolas Sarkozy en a également évoqué l'idée, comptant sur l'effet de reconnaissance. Car en effet, les conditions d'acquisitions de la nationalité française font que tôt ou tard, ces personnes aujourd'hui privées de ce droit de vote seront en grande partie françaises et voteront. D'où l'intérêt de s'accorder dès maintenant leur bienveillance, en espérant faire diminuer ce basculement inéluctable vers la gauche. D'autres pays européens proposent effectivement le droit de vote des étrangers aux élections locales mais ceux ci sont régis avec une nationalité acquise par le droit du sang et sans le lien entre la démocratie locale sur les institutions du pays tel que le sénat en France.

qui s'avère être un jeu dangereux.
On ne peut en vouloir à Mr Delanoë, ni à Mr Castagnou de souhaiter faire participer les étrangers non communautaires à la vie locale. Mais si le principe de référendum local est louable, si il est même appelé des voeux des concitoyens pour des sujets tels que le PLU ou pour le Plan de Déplacement, celui ci ne s'apparente en rien ni à un référendum ni à un enjeu local. Or, l'objectif expliqué selon Pierre Castagnou est de faire entrer dans les moeurs par la répétition de ces similis scrutins le principe défendu ici. Qui protestera alors lorsqu'un maire souhaitera imiter ce type de votation pour d'autres sujets polémiques, tels la peine de mort ou la légalisation de l’usage de drogues? Cela en sera tout autant illégal car non reconnu par la loi, mais la légitimité sera acquise car le scrutin organisé par la Mairie de Paris en aura ouvert la voie.

(a) Source Le Monde – 05/11/2005 Jean-Baptiste de Montvalon


 

Pascal

26/11/2005

Compte rendu de mandat Acte 1, scène 2

Après ces 2 premières représentations, et après avoir abordé la forme, quel est le fond réel de ces comptes rendus ? Comme souvent dans le 14e, le discours s’empare des sujets qui touchent le citoyens pour y incorporer une logique politique. Et d’y servir des attaques contre le gouvernement et de féliciter la mairie pour l’accomplissement de certains dossiers.
La présentation faite par Pierre Castagnou en devient manichéenne:
Ainsi, comme il devient systématique à chaque conseil d’arrondissement, la diatribe porte sur le désengagement de l’état. Certes, la loi de décentralisation fait que certaines missions sont déléguées aux collectivités locales. Le leitmotiv, servi sur quasiment tous les sujets,  porte sur le non-transfert du financement de ces missions euros pour euros. Tant et si bien que lors de la séance de questions/réponses, interpellée sur les horaires et sur les fréquences de bus, Geneviève Bellenger continue d’incriminer l’état. Une adjointe à la circulation habituée à servir ce couplet mais apparemment pas informée que le dossier STIF (Syndicat des transports d'Ile-de-France) a été réglé le 7 Octobre dernier et que Jean Paul Huchon en a accepté le principe. Discrètement, P.Castagnou lui souffle l’équivalent d’un « non, Geneviève, ça tu ne plus t’en servir, c’est réglé » …
Inversement, l’absence d’émeutes dans le 14e lors des récents événements est à mettre sur le compte des actions sociales menées depuis 2001 et l’amélioration de l’emploi dans Paris (taux de chômage à 14%, à comparer aux 9,8% nationaux) est le fruit d’une politique volontariste à ce niveau.

Le rideau se baisse et donne l’image d’un numéro bien rôdé, mais l’objectif initial donné – rapprocher les habitants de la vie de leur cité – est il réellement atteint ? Le goût un peu amer de campagne électorale permanente pourrait en donner l’idée inverse.

24/11/2005

Compte rendu de mandat, Acte 1, Scène 1

Mardi soir se tenait la première réunion de Compte Rendu de Mandat pour l'année 2005.

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Devant une centaine de personnes attentives, Pierre Castagnou a présenté les différentes actions de la Mairie d'Arrondissement sur les sujets aussi divers que le logement, la petite enfance, l'emploi, l'environnement, la solidarité, les équipements de proximité...

Cette présentation d'une heure et demi fut suivie par une séance de questions/réponses avec le public, resté serein et calme ... loin de l'image qu'avait donné le même exercice sur le Plan de Déplacement.

Le 2ième opus a lieu demain soir au gymnase Auguste Renoir.

Remarques:
Cette opération de communication est méritoire, par le souhait d'expliquer l'action politique locale auprès du citoyen et d'engager un échange par le biais des questions/réponses. Ces 4 présentations sont faites à des dates, lieux et horaires différents afin de toucher le plus grand nombre de concitoyens. Elément très positif. Une séance a même lieu en après-midi, à 15 h pour toucher un certain public. Mais comment, pour le citoyen actif lambda, s'impliquer dans la vie locale si les horaires ne peuvent être adaptés au mode de vie du plus grand nombre? Comment élever ses enfants et assister à 19 h à un conseil d'arrondissement? Comment s'acquiter de son activité professionnelle, regagner son domicile (avec parfois les difficultés de déplacement que chacun peut rencontrer) et participer à un conseil de quartier à 19h30? Preuve en était encore faite hier avec les adjoints retardataires (jusqu'à 1 heure pour notre adjoint à la démocratie locale). Et il suffit parfois d'assister à un conseil d'arrondissement pour observer le bal des arrivées et des départs en milieu de séance.

Alors, continuons de rapprocher les habitants de la vie de la cité, et adaptons la démocratie aux modes de vie. A moins qu'un objectif ne soit de laisser ces questions aux mains des catégories ayant des horaires plus souples (activités libérales, fonctionnaires, retraités, étudiants, demandeurs d'emploi....)

22/11/2005

Compte rendu de mandat

Aujourd'hui a lieu la 1ere réunion "Compte rendu de mandat 2005".

Ce n'est pas moins de 4 représentations que nous livreront Pierre Castagnou et son équipe sur des scènes diverses :

- Aujourd'hui Mardi 22 Novembre à 19 h au nouveau Gymnase Alice Milliat 11ter Rue d'Alésia

- Jeudi 24 Novembre à 19 h au Gymnase Auguste Renoir 1 square A.Renoir

- Mardi 29 Novembre à 19 h à l'école élémentaire du 71 rue de l'Ouest

- Jeudi 1er Décembre à 15 h à la Mairie

Si au terme de cette tournée vous restez sur votre faim, Bertrand Delanoë tiendra le 1er rôle pour une nouvelle représentation, mais moins spécifique à notre arrondissement, le lundi 5 décembre à 18h45 au Gymnase Mouchotte 31 rue du Cdt Mouchotte.

09/11/2005

Réunion mouvementée sur le PDP


Lundi soir avait lieu la présentation du Plan de Déplacement (PDP) par Denis Baupin.
La salle des Mariages de la Mairie affichait complet, preuve de l'intérêt de la population sur ce sujet.
Nombreuses étaient les personnes à prendre des notes, et à poser des questions...
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La présentation fut faite autour de 5 axes:
La qualité de l'air
Les transports en commun comme moteur de justice sociale
La vitalité économique par les transports en commun
Le partage de l'espace public
Paris au coeur de son agglomération.

L'ambiance était loin d'être sereine, une majorité de ces questions étant l'expression de mécontentements. Quelques unes, plus rares, venant appuyer la démarche de l'adjoint aux transports. Il faut dire que l'ennemi clairement déclaré est utilisé par 50% des parisiens : la Voiture. D'un autre coté, 50 autres pour-cent ne l'utilisent pas mais en subissent aussi les conséquences. Beau clivage avec frictions en perspective.

Un questionnaire est organisé par la Mairie de Paris et sera envoyé aux 800 000 foyers parisiens. Les réponses peuvent aussi être faites sur le site www.debatdeplacements.paris.fr.

Remarques:
La Mairie qui affiche son souhait d'associer tous les parisiens au plan de déplacement grâce à une concertation, est plus réticente à concerter les autres groupes politiques pour élaborer ce questionnaire. Il en résulte que les questions semblent être formulées pour appuyer une démarche entreprise depuis 4 ans.

Un questionnaire reprend les grands principes d'une démocratie dont la base essentielle est le vote mais en en proposant peut-être une caricature. Or, libre à vous de répondre sur internet autant de fois que vous le souhaitez, que vous soyez parisiens, banlieusard ou habitant d'un autre continent. Il suffit par exemple pour cela d'effacer les cookies enregistrés par votre navigateur ou encore de le faire depuis plusieurs ordinateurs....Pourquoi ne pas organiser un vrai référendum local ? D'autant plus que, comme pour le PLU, les résultats d'un questionnaire n'engagent personne...preuve en est donnée avec la construction de places de stationnement.

08/11/2005

Quatorzième : fief Fabiusien en terres Hollandaises

Alors que nous avions relaté il y a plusieurs semaines le déroulement des primaires pour Paris à l'UMP, il semblait opportun de mentionner le vote des militants PS relatifs à l'adoption de motions pour le Congrès du parti socialiste qui aura lieu au Mans les 18-19 novembre. Ce vote a certes une dimension nationale pour le PS, mais les engagements de nos acteurs locaux de la politique méritent quelques éclaircissements puisque Savoir permet de Comprendre.

Le vote du mercredi 9/11 se fera par l'ensemble des militants PS de chacune des fédérations régionales. Cinq motions, dont notamment celles de François Hollande, de Laurent Fabius, du Nouveau Parti Socialiste(Peillon, Montebourg, Emmanuelli), donneront les orientations pour le congrès du Mans mais aussi pour les propositions du parti socialiste aux prochaines élections. Ce congrès, l'un des plus tendu de l'histoire du PS, voit s'affronter de façon frontale les différents courants après les dissensions nées du référendum sur la constitution européenne. La fédération de Paris, moins nombreuse que d'autres fédérations telles que le nord Pas de Calais, est largement acquise au courant Hollande.

Cependant, notre maire Pierre Castagnou a depuis le référendum sur la constitution européenne marqué de son NON son appartenance à la mouvance fabiusienne. Il est ainsi l'un des principaux signataires de la motion présentée par Laurent Fabius, accompagné par un certain nombre d'élus du 14e dont Danièle Pourtaud, Luc Deraï et Michèle Loux. Cette motion propose de repositionner le parti socialiste plus à gauche encore, pour s'offrir le boulevard des extrêmes gauches et des antimondialistes.

Du coté de François Hollande, la motion compte au nombre de ses signataires une seule élue du 14e :Geneviève Bellenger.

Pierre Castagnou, certainement conscient des tensions internes à la majorité municipale qui ne feront qu'accroître avec ce congrès, n'a d'ailleurs pas hésité à remettre en cause ce scrutin. «toutes les conditions d'un scrutin honnête ne sont pas remplies» a-t-il d’ailleurs déclaré récemment…

Alors que 9 allemands sur 10 se sont prononcés pour la continuation des réformes, (que ce soit via la CSU, CDU ou le SPD), alors que les partis de gauche européens engagent une refonte de leur programme pour coller plus à un social-libéralisme (défendu au PS notamment par la motion présentée par Jean Marie Bockel), nos élus locaux marquent clairement leur soutien au surprenant virage à gauche engagé par Laurent Fabius, qui prend plus Hugo Chavez comme modèle que Tony Blair.

19/10/2005

Conseils de quartier : de l'argent à revendre...

Les conseils de quartier sont un des outils principaux de la démocratie locale. Pris en compte par le législateur depuis 2002, ils se généralisent dans toutes les grandes villes. Les 6 conseils de quartier du 14e bénéficient de budgets de fonctionnement à hauteur de 19 836€ par an pour l'ensemble de l'arrondissement et d'un budget annuel moyen d'investissement pour chacun de ces conseils de 8 264 €.

Malgré le fait que cette somme allouée à l'investissement soit modique, cela pose un problème : comment dépenser ce budget? Ainsi les 2/3 des budgets annuels ne sont pas consommés, laissant parfois des trésors de guerre : certains conseils de quartier ont ainsi thésaurisé en utilisant les budgets annuels pour moins de 10%. Fonctionnement en dents de scie, absence de projets, ou plus simplement manque d'idées ...

Alors si vous avez des idées à revendre, faites les passer (en utilisant les commentaires par exemple…)

13/09/2005

0,6V/m pour les Antennes-Relais?

Hier soir se tenait le premier conseil d’arrondissement de la rentrée. Le débat sur les antennes-relais est venu se poser en fin de séance (jusqu’à minuit…) à l’initiative de René Dutrey du groupe Les Verts. Objets du vœu déposé par son groupe : limiter à un maximum non dépassable de 0,6V/m les émissions électromagnétiques des antennes relais. Il faut savoir que la limite actuelle pour Paris se situe à 2V/m fixée par la Charte de Paris avec les opérateurs de téléphonie mobile, ce qui est déjà 20 fois inférieur à ce que qui communément utilisé dans 80% des pays du globe.

Principe de précaution aidant, on peut évidemment comprendre l’inquiétude des riverains de ces antennes-relais, inquiétudes amplifiées par les prédications apocalyptiques de René Dutrey.

Néanmoins, il est utile de préciser que lors du conseil de Paris du 10 Juillet dernier, Yves Contassot (Vert) a déposé un vœu similaire mentionnant non pas une limite de 0,6 V/m mais une diminution «significative» des émissions. Ce vœu fut adopté.

Malgré l’habileté du René Dutrey, le vœu déposé lors du conseil d’arrondissement du 14e suscita moult réactions par le caractère de contradictions pour ne pas dire de manoeuvre politique : chacun y perdit son latin, Mme Bellenger se crut appartenir au groupe vert quelques instants, Mr Calvary (toujours prompt à faire rire involontairement) regretta le Be Bop nationalisé à ces téléphones portables suppôts des multinationales capitalistes…

Recentrage du débat et dépôt d’amendement remplaçant les termes « limite à 0,6V/m » par «diminution significative» vinrent à bout des envolées lyriques de chacun, tout en retirant toute la substance du voeu au grand damne des verts.

Amendement voté à 7 voix pour, 3 abstentions, 6 contre… Il suffisait de peu pour que ce petit meurtre entre amis fasse des victimes.

08/09/2005

Le CQ Didot-Porte de Vanves acteur de l'art dans la ville

Afin de rompre la banalité urbaine (dixit Genevieve B., les riverains apprécieront...), un accompagnement artistique est prévu sur le tracé du Tramway. La quinzaine d'oeuvres d'art prévues, disséminées sur les 7 km de la ligne des maréchaux sud, est budgétée à 4 millions d'Euros.

Nous ne pouvons que nous réjouir de l'installation de ces oeuvres mais il convient de veiller à ce qu'elles ne se transforment pas en éléphants blancs (ou en perroquets enchaînés). Aussi, lors de sa dernière réunion, le Conseil de Quartier Didot-Porte de Vanves a émis le voeu d'être partie prenante dans le choix des artistes et de la désignation des emplacements. Voici la lettre que le conseil de quartier a adressée à Mrs Castagnou, Girard (adjoint à la culture de la ville de Paris), Mme Pourtaud (rapporteur sur le sujet) ainsi qu'à l'ensemble des conseils de quartier concernés par le passage du Tramway.

<< Lors du conseil d’arrondissement de la mairie du 14ème en date du 4 avril 2005, nous avons pris connaissance du projet d’accompagnement artistique du tramway.

Ce projet de grande ampleur consistant en la mise en place pérenne d’une quinzaine d’œuvres d’art pour un budget conséquent de 4 millions d’euros, le conseil de quartier vous relaie les interrogations de la population la plus directement concernée par le choix des œuvres.

Il y a nul doute que l’art a, depuis toujours, eu sa place dans la cité, et que ces œuvres auront un impact fort sur notre ville et tout particulièrement sur les habitants des quartiers traversés par le tramway. C’est pourquoi, le conseil de quartier Didot - Porte de Vanves, considérant la richesse du patrimoine artistique du 14e Arrondissement, souhaite voir associer ses concitoyens à la sélection des artistes et des œuvres.

 

Dans ce cadre, nous souhaiterions avoir connaissance de l’état d’avancement des travaux du comité de l’art dans la ville et du comité de pilotage de l’accompagnement artistique du tramway.

Par ailleurs, le conseil de quartier Didot – Porte de Vanves émet le vœu, d’une part de participer au Comité de pilotage de l’accompagnement artistique du tramway et d’autre part, de réaliser une consultation publique auprès des habitants du quartier.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions, d’agréer, Madame, Messieurs, l’expression de nos sincères salutations. >>

Nous vous tiendrons régulièrement informés des suites données à ce sujet, en espérant pouvoir y impliquer les habitants.

Pascal

16/08/2005

Logements Intermédiaires en sursis ?

Depuis quelques semaines un grand nombre d'habitants de l'ouest du 14ème arrondissement se pose des questions sur une succession de courriers émanant de différents organismes de bailleurs sociaux: En effet une guerre est déclarée entre la SAGI et la Mairie de Paris. Le sujet est chaud puisqu'il s'agit du transfert de la gestion de plusieurs milliers de logements, pour la plupart en logements intermédiaires, de la SAGI (Société Anonyme de Gestion Immobilière) vers l 'OPAC (Office Public de l'Aménagement et de la Construction.)

Dans le 14ème, c'est plus de 5600 logements qui sont gérés par la SAGI dont environ 40% devraient dès le 1er janvier 2006 passer sous contrôle de la Mairie.

Un contrôle différent


Afin de cerner les enjeux il est important de comprendre le fonctionnement de ces organismes :

- La SAGI, créée en 1930, est une SEM (Société d'économie Mixte) détenue à 40% par la mairie de paris et à 60 % par Perexia (entreprise privée détenue en partie par les caisses d'épargne). Elle est donc autonome et non contrôlée par la mairie qui y est minoritaire. Elle a été constituée en 1930 avec pour objectif de construire des logements pour les classes ouvrières et de gérer ces logements en gardant toujours un but social, et ce dans un contexte de crise de logement qui frappait alors Paris. La SAGI a construit ces logement sur des terrains appartenant à la mairie de paris et après une concession de 75 ans (55 ans, puis renouvelée de 20 ans), se voit retirer la gestion. Pourtant, cet organisme a fait preuve d'une bonne gestion et peut se féliciter d'une forte proportion de locataire content de sa prestation (92 % des locataires du parc de 1930 sont satisfaits de l'état général des immeubles) (1). Les services y sont meilleurs que ceux de l'OPAC avec une très bonne maîtrise de coûts et un ratio entre personnel et locataire plus élevé que l'OPAC.

- L'OPAC est dirigée par un conseil d’administration (2) désignée par la mairie de Paris, le Préfet et des membres professionnels. L’influence de la mairie en place est prépondérante sur la politique d’attribution des logements et sur la destination du logement (logement intermédiaire destiné aux classes moyennes ou logement social pour les plus démunis).

Avec des attributions de logement plus dépendante du politique


De façon objective, on peut s'inquiéter de voir l'attribution de milliers de logement venir dans l'escarcelle du pouvoir politique. Bien que la transparence sur l'attribution de logement soit un leitmotiv de la mairie, les faits ne sont pas toujours liés aux paroles. Il suffit pour s'en convaincre de prendre les dernières révélations(3) sur l'appartement HLM de 5 pièces dans le 9ème de Valérie Lang, fille de Jack, et de son conjoint (euh non pas d'enfant..) ou l'attribution de l'appartement en HLM de Patrick Dupont, ami de la mairie, pour un loyer de 340€ ( pas cher le 40m² !) dans le Marais alors même que celui-ci était en train de concourir (en étant payé 80 000 €) dans une émission télévisée agricole débilisante .

Concernant la SAGI, son processus d'attribution a, quant à elle, été à plusieurs reprises approuvé par la Mission Interministérielle d'Inspection du Logement Social.

Et un risque pour les classes moyennes …


Si la mixité sociale demeure un impératif pour faire vivre le quartier on peut s'inquiéter de la disparition de la classe moyenne dans ces quartiers (voir article immobilier) car s'il est annoncé par la Mairie que les logements restent dans l'immédiat en catégorie intermédiaire, on peut légitimement se poser quelques questions sur la pérennité de ce choix puisqu'une partie de la majorité municipale, et notamment les verts, réclament(4) le reclassement en logements sociaux de ces logements.

Malgré les inquiétudes des salariés de la SAGI et de ses locataires, le transfert sous l'OPAC sera a priori effectif le 1er janvier 2006. La SAGI a cependant déposée un recours gracieux le 2 juin 2006 auprès de la Mairie de Paris, dont les chances d'aboutir restent faibles. On ne peut donc que regretter que ce transfert de gestion, éminemment politique puisque la prise de contrôle de ces logements apparaissait déjà dans les programmes(5) du PS en 2001, se fasse en dehors de toute concertation et de façon unilatérale. Il conviendra à tous de veiller à ce que la transparence sur les attributions des logements ne soit pas un leurre, que la qualité de service soit maintenue, et que la destination en logement intermédiaire soit conservée.

1) Etude IPSOS commandé par la SAGI - http://www.sagi-immo.com
2) http://www.opacparis.fr/opac/hommes/conseil/composition.htm
3) Valeurs Actuelles du 15/07/2005
4) Voeu déposé par le groupe vert les 23/24 mai 2005
5) Parti socialiste - Fédération de Paris ; Projet Municipales 2001 - 

15/07/2005

Construction des places de stationnements

Voici un an, nous recevions tous dans nos boites aux lettres un questionnaire concocté par Bertrand Delanoë auquel nous étions invités à répondre. Outre le fait qu’il l’ait réalisé dans son coin sans en tenir informé ni l’opposition ni même les autres composantes de sa propre majorité, la démarche avait le mérite de poser un ensemble de questions aux parisiens afin de connaître leur souhait pour l’évolution de notre ville.
On pourra convenir aisément que les questions pouvaient paraître légèrement orientées (une tour s’appelle un élément de haute qualité architecturale de grande hauteur). Malgré ce fait quelques réponses n’ont pas été dans le sens prévu et ont du mal à se faire entendre : la proposition de réduire la construction de place de stationnement pour tout nouvel ensemble immobilier (commercial ou habitation) a notamment été clairement rejetée. (53% des 121000 personnes répondant au questionnaire).
Pourtant le projet de PLU arrêté au conseil de Paris des 31 janvier et 1er février 2005 prévoit à l’article 12 de réduire notablement les exigences de constructions de places de stationnement pour les habitations (1 places pour 100m² habitables) et de purement supprimer les exigences minimales pour les locaux à autre destination. Dans le questionnaire, la proposition était de modifier l’exigence de 1 place par habitation à 1 pour deux habitations. Quand on sait que la superficie moyenne du logement à Paris est de 55 m², ça correspond bien à la même chose.
Pour certains sujets les questions s’apparentent donc à un plébiscite, pour les autres c’est « cause toujours » …

Nous étions donc de nouveaux conviés, cette fois ci de façon purement consultative, lors de l’enquête publique sur le PLU (finie le 13/07/05) à éventuellement déposer quelques doléances. Direction Mairie, troisième étage, salle 311, là derrière le bureau de demande de logement social. Si vous ne saviez pas comment ça fonctionne, personne pour vous renseigner, juste 100 kilos de dossiers à décortiquer et 3 cahiers d’écolier pour prendre les doléances.
Alors oui, en écrivant ma requête pour ne pas modifier les règles de construction de places de stationnement, j’ai ressenti le bonheur de bénéficier d’une démocratie locale participative.