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24/03/2006

Main Basse sur les crèches

Nous faisions le point récemment sur les créations de places en crèches dans le 14e . Lancées en 2002, celles ci sortent de terre seulement aujourd'hui et ouvriront ( ou ont ouverte) leur portes cette année. La totalité de ces crèches, de même que l'ensemble des projets lancé depuis 2001, est d'origine associative. Seul un projet de halte-garderie a un statut municipal.

Le choix de l'associatif

Pour les crèches collectives, les différences entre crèches municipales et associatives expliquent les choix qui ont été faits en 2002 lors du lancement des projets. Pour un coût à peu près équivalent au fonctionnement entre municipales et associatives -- en moyenne 1/3 du financement d'une place en créche est assuré par la ville, 1/3 par la CAF, le dernier tiers par les parents selon leur quotient familial ( moyenne nationale 27%) -- les créches associatives offrent de nombreux avantages :

Leur délai de réalisation est considérablement moindre (même si en l'occurrence ces projets auront pris 4 années).

Le recrutement des personnels (question de statut) est simplifié.

Enfin, les horaires collent plus à la réalité professionnelle de très nombreux parents, puisque certaines proposent non seulement des horaires étendus, mais aussi décalés.

Leur statut associatif leur donne toute indépendance vis à vis de la mairie. La ville dispose cependant d'un droit de regard sur les situations financières et sur le fonctionnement de l'association, comme pour toute association percevant des subventions de la Mairie et ceci d'autant plus que des conventions de délégation de service public existent. Il en résulte que l'attribution des places en crèches échappe au contrôle de la mairie.

Or depuis 2002, début de la mandature, une commission pour l'attribution des places en crèches organise le placement des enfants au sein des différentes crèches municipales. Alors que la capacité d'accueil des crèches associatives devraient augmenter cette année (elles représentent actuellement 605 places), le nombre de places disponibles pour cette commission n'a donc pas évolué et reste aux alentours de 1153. Notons que l'année dernière, 567 places ont été attribuées, pour 1576 demandeurs dans l'arrondissement.

Main basse sur les berceaux

L'adjointe à la petite enfance, Marianne Auffret, a lors du dernier conseil d'arrondissement (20/3/06) déposé un voeu afin de proposer au conseil de Paris qu'une partie des places des crèches associatives soient désormais réservées à la municipalité, ingérant par conséquent la ville dans des associations jusqu'ici indépendantes. La quantité de places désormais allouée à la ville se faisant égale à la quote-part de la ville dans le financement de l'association à travers les subventions. Soit 1/3 des places.

L'argument premier avancé en faveur de cette modification est notamment la simplification pour les parents afin de s'inscrire en un seul lieu pour la totalité des crèches. Certains quartiers étant totalement dépourvus de places de crèches municipales (Montsouris notamment), la mesure permettrait à la ville de disposer de quelques places dans ces quartiers. Cet argument de simplification se heurte cependant au fait que les parents souhaitant maximiser leurs chances d'obtenir une place en crèche devront bien évidemment ne pas faire l'impasse sur les 2/3 des places qui resteront du ressort de la crèche associative, et donc se porter demandeur également auprès de ces structures. Soit autant de démarches qu'auparavant, sauf pour les plus confiants ou pour les moins informés. Notons au passage que dans de nombreuses villes ainsi que dans certains arrondissements parisiens, une fiche de pré-inscription au niveau de la mairie est renseignée par la famille qui y fait état de ses préférences en termes de crèches de quelques natures qu'elle soit, puis est adressée aux directrices des établissements associatifs. L'argument tient mal.

Si on peut comprendre effectivement la frustration pour les acteurs de la mairie de ne pas voir leur capacité s'accroître alors qu'un budget supplémentaire y est consacré, d'autres arguments en faveur de cette mainmise sur plus de 200 places sont également avancés : Une « frange d'associations » se comporterait de façon opaque sur l'attribution des places, loin de la « procédure transparente de la commission» de la Mairie.

Malgré la convention de subvention signée avec les crèches associatives les engageant à respecter une mixité sociale, celles-ci favoriseraient, selon quelques élus socialistes, des familles aux revenus plus élevés.

A contrario, les critères de sélection pour les crèches municipales sont basés principalement sur les ressources des familles en donnant une priorité aux plus faibles revenus. Etant donné la pénurie de places de crèches dans l'arrondissement, (16eme sur Paris en nombre de berceaux par enfant), la figure semble s'écarter de la mixité sociale tant préconisée.

Un contrat de défiance

Si jeter une suspicion sur le tissu associatif pour la petite enfance est l'un des arguments, cela ne manque évidemment pas de faire réagir quelques élus, dont principalement Madame Bellenger, elle-même PS. De façon concise (un exploit pour la personne), elle expliqua son abstention sur ce voeu qui selon elle porte « préjudice à la relation de confiance » avec les associations. En désaccord avec le reste de la majorité municipale, un échange vif s'ensuivit avant que le maire ne lui retire la parole pour ne plus lui rendre. Rangeant ses affaires, celle-ci ne pu que dénoncer off les allégations de ses camarades de rang. Esprit libre et indépendant vis à la à vis de la mairie du 14e, comme elle l'avait déjà démontré lors des votes internes au Parti Socialiste. L'opposition UMP, qui vota contre, se rangea derrière les arguments de Geneviève Bellenger, tout ayant été dit.

Plus que le seul objectif local d'une adjointe

Enfin, oublier la nature d'un voeu serait occulter une partie de la question. En effet un voeu proposé au conseil de Paris a pour objectif de concerner l'ensemble des arrondissements parisiens. Cela dépasse donc très largement notre cadre du 14e. Si Marianne Auffret est la rapporteuse de ce texte, il est interressant de noter que le groupe Vert est également à l'origine du texte. Si en proposant ce voeu on peut ne pas voir de calculs particuliers de la part de Mme Auffret, il est interrresant de rapprocher ce voeu de la tentative du groupe Vert (dont notre 1er Adjoint René Dutrey en est le président de groupe au conseil de Paris) de s'opposer au subventionnement de certaines crèches. Sont particulièrement visées les crèches de confession juive telles Loubavitch ou Gan Menahem. Et de s'interroger sur les objectifs réels de ce groupe, credo sur la nocivité du communautarisme ou étrange positionnement politique ?

 

Pascal, demandeur assidu de places en crèche depuis 3ans et demi.

10/03/2006

Préempter pour mieux régner

Après nos articles relatifs (voir 1/2 et 2/2) à la vente à la découpe, revenons pour clore le sujet sur la réunion publique organisé par la Mairie du 14eme.
Organisée Lundi soir par Pierre Castagnou, avec comme invitée vedette Marie-Noelle Lienneman, cette réunion a attiré de 120 à 130 personnes issues de tout Paris, très majoritairement touchées par une vente à la découpe. Presse et télévision était présente afin de relater l'événement.
Cette tribune offerte à Marie-Noelle Lienneman était notamment l'occasion de mettre en avant les propositions de loi du député PS Patrick Bloche, avec notamment l'instauration d'outils législatifs afin de donner aux maires la capacité d'agir en créant un permis de diviser. Ceci tout en brocardant le gouvernement et particulièrement le projet de loi Aurillac accusé d'encourager la spéculation et de ne répondre qu'à la demande des plus aisés souhaitant acquérir leur logement. Autre point mis en avant comme outil de régulation, la fiscalité jugée trop peu dissuasive pour des groupes commercialisant ces ensembles immobiliers. Enfin, l'action de la mairie de Paris fut encensée en appuyant notamment sur l'application du droit de préemption pour contrer ces ventes et sécuriser les locataires dans leur logement.

Véritable plan média ou simple coïncidence, Pierre Castagnou annonça qu'un accord au niveau de la Mairie de Paris venait d'être agréé le jour même afin de préempter un ensemble de 316 logements situé rue du Commandant Mouchotte (Paris 14e). Et ainsi de faire la démonstration que l'action municipale peut contrer ces ventes à la découpe.

Cet ensemble rue du commandant Mouchotte appartient actuellement à la foncière GECINA, et avait déjà été concerné par une première phase de vente à la découpe en 1998. Depuis lors le marché immobilier a multiplié les prix par un facteur supérieur à 2 (1998 2300€/m² - 2006 5500€/m²) rendant bien souvent impossible le rachat de leur appartement aux personnes qui n'avait déçà pu ou souhaité acheter en 1998. Pierre Castagnou annonça cependant qu'il était hors de question de payer n'importe quel prix, et que le prix proposé serait équivalent (à 10-20% près) au prix déterminé par les services des Domaines. La préemption par la ville ne pouvant se faire qu'à titre social, l'ensemble immobilier sera géré par un bailleur social dépendant de la mairie de Paris. L'ensemble des locataires actuels serait donc assuré de conserver leur logement, qu'ils répondent ou non aux critères d'accession au logement social.
On peut toutefois regretter que le budget, considérable étant donné les prix actuels de l'immobilier, alloué au rachat de cet ensemble immobilier ne serve ni à créer du logement ni à permettre aux demandeurs actuels de logement sociaux de trouver un toit, tout en gonflant les chiffres de création de logement social.


Face à l'espoir créé, la question de la part du public ne se fit pas attendre de la part d'un locataire découpé: « Comment puis-je déposer un dossier de préemption par la mairie pour mon immeuble ? »

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Pascal

26/02/2006

Panaf pour Paname ?

Après les votes dans le 14e sur les différentes motions au sein du Parti Socialiste, un autre moment fort pour la vie politique de l'arrondissement se déroulait hier. En effet, se tenait dans le camp adverse un vote particulièrement important pour les adhérents UMP, puisqu'il permettra de désigner le candidat qui devra affronter Bertrand Delanoë. Le premier tour des primaires s’est déroulé en innovant sur plusieurs points: pour la première fois, ce parti utilisait ce type de scrutin pour désigner ses candidats, probablement essai préalable pour des primaires avec un enjeu plus national. Autre originalité, le vote s’est effectué soit par internet soit par la façon plus traditionnelle de l’isoloir.

Le 14e est découpé en deux circonscriptions selon les circonscriptions législatives (10e et 11e). La 10e circonscription étant mixée avec le 13e arrondissement, il est impossible de différencier les 2 arrondissements. Les chiffres qui suivent sont donc issus uniquement de la 11e circonscription.
La participation des militants y était de 50% (vs 78,4% pour Paris). Parmi ceux-ci la moitié a utilisé internet, l’autre moitié en se déplaçant à l’isoloir.
Les résultats du vote manuel montrent que si, conformément au reste de Paris, Françoise de Panafieu a un net avantage (42% vs 40% pour Paris) à l’issu de ce premier tour, les autres candidats sont positionnés bien différemment. Effet génération internet contre génération isoloir ou particularité du 14e, le dépouillement des votes manuels montrait dans le 14e un Jean Tibéri fortement soutenu puisqu’il y arrive second.
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Le second tour de ces primaires aura lieu le 4 mars et verra donc s’affronter Françoise de Panafieu, actuelle maire du XVIIe, à Claude Goasguen, député du XVIe.


A voir : la premiere phase de ces primaires,
les candidats à la candidature.

18/02/2006

Manifestation lors du CA [2/2]: vile politique

Vile politique…
Cette manifestation faisait suite au CICA (Conseil d’information et de consultation des Associations) du mois de décembre et surtout au précédent conseil d’arrondissement. En effet, la question du logement y était abordé avec la demande expresse du groupe Les Verts pour que soit inscrit à l’ordre du jour la question des proportions de logements à destination très sociale (PLAI). Ce débat ouvert sous la forme d’un vœu permet à un maire d’arrondissement de soumettre l’avis d’un conseil d’arrondissement au maire de Paris qui l’examine alors au Conseil de Paris. Mais ici, dans le 14e, où notre maire d’arrondissement est de la même obédience que le Maire de paris, il semblerait que ce soit plus un moyen pour une composante verte de la majorité municipale de pousser le Maire dans ses retranchements. Sur le fond, l’ensemble de la majorité municipale s’est accordée pour augmenter la proportion du logement très social au détriment du logement intermédiaire. Cela n’empêcha cependant pas René Dutrey (Les Verts) d’annoncer le dépôt d’un nouveau vœu au nom de son groupe et ce pour un futur conseil d’arrondissement, dans le sens de la surenchère. Le conseil d’arrondissement deviendrait-il une antichambre des manœuvres politiques, dans le sens ou un clash au sein de la très plurielle majorité municipale avait déjà été provoqué par le groupe Les verts au conseil de Paris du 26/09/2005 sur un sujet très proche (la création de 1500 logements d’urgence) avec l’appui de l’UMP ?

Et politique de la Ville
Le sujet, pourtant délicat, concerne la vie de dizaines de familles dans notre arrondissement. Comment les loger et comment proposer des solutions sociales intelligentes et financièrement équilibrées ?
Pour comprendre la difficulté, il est nécessaire de rappeler que partout en Europe, les demandes d’asile sont en diminution, partout sauf pour la France où la demande continue de croître. Conséquence d’une stabilisation et d’une amélioration des conditions politiques dans de nombreux pays et de l’avance des libertés (loin des litanies sur l’entropie du monde assénées continuellement pour soutenir la nécessaire culpabilité de chacun d’entre nous), les réfugiés politiques sont moins nombreux mais pas les réfugiés économiques. L’île de France accueille 50 % de ces nouveaux venus. Et la moitié d’entre eux viennent à Paris intra-muros. Cela implique que 3.5% de la population française (les parisiens) supporte le poids de 25% de l’immigration. Réfléchir sur le sujet renvoie au vaste débat sur l'immigration, impossible dans notre pays puisque pollué par les positions des extrêmes de droite ou de gauche. Les raisons de cette concentration sur Paris sont multiples: a) l’existence de fortes communautés rendent possible la digestion de nouveaux venus. b) le fort gradient des aides entre Paris et les départements voisins, puis entre l’île de France et la province joue le rôle d’un mirage vers lequel se dirigent les personnes en question.

Harmoniser les différences de traitements est un moyen de répartir. Mais lorsque la Mairie prend des positions politiques très marquées de défense de sans-papier, et d’augmentation des aides à leur égard, elle incite ces populations à venir intra-muros. Leur proposer un logement en petite couronne ou en grande couronne se heurte à un écueil tant la protection affichée par la mairie de Paris leur paraît nécessaire. Augmenter continuellement le niveau d’aide permet d’avoir certes bonne conscience, mais ne résout pas le problème de la saturation de Paris et de l’Ile de France en logement d’urgence. Le bon sens serait peut être de répartir différemment le logement d’urgence sur les métropoles de province, en ne faisant pas de la surenchère sociale un outil politique aux effets néfastes.

Pascal

26/01/2006

Vitalité économique, des surprises dans le 14e

La CCIP (Chambre de commerce et d’Industrie de la ville de Paris) vient de publier les résultats de son étude sur l’évolution économique de la capitale. Plusieurs éléments intéressants sont à noter, voire surprenant:

Le nombre de création d’entreprise marque en 2005 un recul de -2,09%(a) par rapport à 2004 portant le nombre des entreprises à 309457 dans Paris. Pour comparaison, la situation globale française montrait sur les onze premiers mois de 2005 une évolution contraire avec une augmentation des créations d’entreprises de +1,6%.(b) Ces chiffres tendent à démontrer un essoufflement économique de Paris.

La mairie de Paris, par l’intermédiaire de Denis Baupin, adjoint aux déplacements, et Lyne Cohen-Solal, a communiqué sur un développement économique de 15% par an (mieux que la Chine…ndlr) dans le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire, touchant particulièrement le secteur du bâtiment, les services aux entreprises, les services non marchands et de façon plus mesurée le commerce de détail. Cette étude émane également de la CCIP et tendrait à montrer que « Loin de freiner le dynamisme économique, le quartier vert est donc porteur d’une accélération de l’activité du quartier. » Pourtant le café rue du Père Corentin ne se lamentait-il pas récemment de voir ses clients déserter ? De même, l’artisan encadreur situé dans la même rue déplorait une baisse de 20% de son chiffre d’affaires(c). Le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire étant le premier implanté sur Paris, on comprend l’impact politique de ces chiffres pour soutenir les choix fait par B.Delanoë.

Ces chiffres annoncés, en contradiction totale avec le sentiment partagé par nombre de riverains et de commerçants d’un quartier plus mort que vert, font-ils partie d’une stratégie engagée par Bertrand Delanoë ? Suite à de récents sondages montrant une érosion récente et rapide (-18% par rapport à 2003) en terme de popularité auprès des parisiens, celui-ci demande en effet à sa majorité de répondre de façon frontale à l'opposition.(d)

Joyeux débats en perspectives, et quelque chose laisse penser qu’on n'a pas finit d’entendre parler de ces chiffres…

 

(a) CCIP
(b) Agence Pour la Création d’Entreprises ; etude 2005 création entreprise
(c) Nouvel Observateur ; Très calme, trop pour les commerçants , Maël Thierry
(d) Le Figaro ; Les nuages s'amoncellent au-dessus de Delanoë Myriam Lévy [23 janvier 2006]

 

 

22/01/2006

Raymond Losserand en question [2/2]

Quid des stationnements
Les réaménagements de la partie nord ont donné lieu à la suppression d'un grand nombre de places de stationnement. Si cela correspond à une certaine vision du déplacement dans Paris, et constitue un des moyens de réduire la circulation automobile, cette méthode que ne laisse pas indifférent nombre de riverains et de commerçants. Difficile désormais de trouver une des rares places de stationnement dans cette partie nord. La complainte semblerait avoir été entendue, puisque un des objectifs serait de conserver suffisamment de places de stationnement pour la partie Sud. Reste que l'appréciation de la quantité suffisante reste subjective et qu'aucun chiffre n'a été donné pour le nombre de places après ce recalibrage. Au vu des projets présentés, ces stationnements ne sont également pas intacts....
De façon factuelle, le stationnement sur les 2 cotés de la voie représente actuellement:
- 105 stationnements rotatif (le non résidentiel)
- 16 stationnements Livraison
- 2 stationnements GIG-GIC

- 13 Stationnements Taxis
- 24 stationnements 2 roues

 

Seul le stationnement 2 roues et handicapé devraient être conséquemment améliorés, afin de répondre à l'augmentation du nombre de 2 roues motorisés et de palier à l'utilisation abusive des trottoirs pour leur stationnement. Pour les autres, les options présentées ne laissent guère d’illusions, soit suppression des stationnements des 2 côtés soit quelques stationnements sur un seul côté.

Option 1 :

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Option2 :

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cliquer pour agrandir

 

La concertation a ses limites. Inutile d’envisager un plan C dans lequel s’intégreraient bandes cyclables, places de stationnements préservées et fluidité du trafic: les qualités de médiatrice, de grande négociatrice et de personne à l’écoute des autres de notre adjointe à la Voirie restent encore non dévoilées.


Dates clés.
La présentation faite au mois de décembre, fût suivie par une marche exploratoire le 14/12. Etait ce pour profiter d'une luminosité toujours présente malgré notre mois de décembre, ou pour ne conserver que les plus motivés dans le respect des horaires des personnels de mairie, mais cette marche exploratoire eut lieu à 17heures.
Prochaine date clé: le 24 janvier, où le projet sera éludé et l'option retenue. Une réunion publique à laquelle les habitants seront tous conviés aura lieu à l’école, 2 rue Maurice Rouvier - 19h. Ce réaménagement qui devrait être réalisé en 2006 devrait clôturer une série de travaux sur les voies de notre arrondissement avant les prochaines échéances électorales. Il se dit à l'Hôtel de Ville que tous les travaux de voiries devraient être finis pour 2007, afin de préparer sereinement 2008...

20/01/2006

Raymond Losserand en question [1/2]

Suite à une première réunion de concertation, les aménagements de la rue Raymond Losserand se précisent. Cette rue entre désormais dans sa troisième phase d'aménagements, entre le boulevard Brune et la rue d'Alésia. Au niveau de la partie Ouest du 14e, l'entrée dans Paris depuis les boulevards des Maréchaux se fait actuellement principalement par quelques voies Général Leclerc (4 voies entrantes), Rue Didot (2 voies entrantes en sens uniques, mais dans les faits réduites à une seule voie) et Raymond Losserand. Cette dernière présente une voie double sens, avant de se retrouver en double voie sens unique pour se déverser dans la rue d'Alésia. Le nombre de véhicules par heure est de 570/heure en heures pleines, soit environ 1 toutes les 6 secondes.

Plus qu'un réaménagement, le terme à utiliser est recalibrage. L'objectif premier est donc le rétrécissement de cette voie pour les véhicules motorisés, conformément à la politique de voirie engagée et prônée par le Plan de Déplacement.


Des trottoirs élargis

L'élargissement du trottoir, espace civilisé s'il en est, est un des points mis en avant dans ce recalibrage. Sont particulièrement visés les trottoirs situés au nord de l'Hôpital Saint Joseph puisque ceux situés plus au sud sont déjà d'une largeur suffisante. Plusieurs photos, dévoilées par Genevieve Bellanger, font effectivement apparaître des congestions subites de piétons (on imagine aisément le photographe dans l'attente du moment opportun), avec notamment des gênes pour les personnes à mobilité réduites. Cela ne prêterait évidemment pas à sourire, si la congestion du trottoir n'était pas liée à l'utilisation du trottoir par des pots de fleur ... cheval de bataille de notre adjointe à la voirie qui milite pour la promotion du pot de fleur sur nos trottoirs. A l'instar de la partie nord et de nombreux autres trottoirs dans Paris, ce trottoir gagné sera néanmoins obéré d'un espace conséquent puisqu'on devrait voir pousser ces potelets, petit poteaux disgracieux, qui bien que permettant une impression d'espace supplémentaire, ne permettent pas pour autant une amélioration des déplacements.


Super, une piste cyclable, mais pour quoi faire ?
La modification essentielle consiste en l'apparition d'une piste cyclable. Les options envisageables sont axées soit sur une piste cyclable simple, soit sur une piste cyclable 3 voies. Bien évidemment, et en tant que cyclistes, on peut se réjouir de voir apparaître une piste cyclable. Reste à savoir l'objectif de cette piste cyclable. Pour quel trajet ? Pourquoi 3 voies? Pourquoi ne pas mettre en place des bandes cyclables, par marquage au sol, de façon moins dispendieuse et moins coûteuse en terme d'espace de voirie? Rappelons que le réaménagement de la partie nord n'intègre pas de piste cyclable. Un projet cohérent aurait alors été de mettre une piste cyclable sur l'ensemble de la rue pour constituer un axe vélo Nord/Sud. Plusieurs réponses peuvent être trouvées à ces questions, mais font apparaître quelques incohérences:
La partie Nord de la rue est certainement trop étroite pour permettre la création d'une piste, cela aurait été au détriment des trottoirs. La partie sud beaucoup plus large le permet, mais en réduisant la route à une seule voie de circulation. Accueillir une piste semble donc plus être le fruit d'une mathématique sur les largeurs disponibles qu'une réflexion d'ensemble sur le déplacement à vélo. Le trajet, s'il ne permet pas de créer un axe vélo Nord/Sud, pourrait permettre de rejoindre la future piste cyclable connexe au tramway avec la voie du bus 62. Mais la rue Vercingétorix qui est juste parallèle à Raymond Losserand dispose déjà d'une piste cyclable 2 voies. Cette piste, qui existe depuis de nombreuses années et qui fait partie intégrante de la Coulée Verte, est sans conteste mieux adaptée à cet effet, puisqu'elle constitue un axe important pour les vélos (elle permet depuis Montparnasse de traverser le 92 et d'aller jusqu'à Massy-91 !) Pourquoi ne pas améliorer les connexions de cette piste-ci avec la future piste du tramway?

 

11/01/2006

Conseils de quartier [3/3]: conseils et associations

Suite au rapport de l'observatoire des conseils de quartier, nous proposons en trois actes une analyse de ces conseils. --voir la premiere partie-- --voir la seconde partie--
Enfin, outre cette utilisation des CQ par la politique locale, notons que certains conseillers se débrouillent très bien pour réduire l'intérêt général des habitants du quartier à des intérêts plus particuliers.

Soyons plus précis. L'absence d'investissement est noté et regretté par tous, mairie, CQ, habitants. D'où les velléités d'utiliser ces budgets pour financer des projets discutables. Le CQ Didot/Porte de Vanves porte ainsi depuis plus de 6 mois le projet d'investissement dans du matériel audiovisuel pour un montant de plus de 15 000 €: videoprojecteur cinéma, puis rajout d'une table de mixage, puis rajout d'une caméra numérique.

Le projet pourrait paraître fondé, au vu des coopérations avec le CQ Pernety pour faire tourner un ciné club. Ce ciné-club des CQ Pernety et Didot/Porte de Vanves propose de façon mensuelle la projection de films au cinéma l'Entrepôt. Même si l'Entrepôt bénéficie déjà, au titre de son association ADEAC, d'un certain nombre de subventions municipales (17 000 € par an) pour entretenir une forme de Culture, le ciné club de ces CQ peut effectivement participer à un Lien Social. Soit.

Or ce nouvel investissement, porté par le seul CQ Didot Porte de Vanves, s'inscrit dans tous les registres: lien social, culture et défense du patrimoine local, lutte contre l'exclusion. Plus simple, tout sujet débattu converge inéluctablement vers ce projet d'investissement. Moins construit que le projet d'investissement, restent les objectifs de cet investissement, les lieux de stockage comme de projections, les responsabilités associées, la pérennité du projet au delà du renouvellement du conseil de quartier avec des membres moins ancrés dans le monde du cinéma...Pourquoi alors ne pas simplement louer dans le cas d'actions particulières qui à l’horizon 2006 ne sont pas planifiées?

Pour éclairer le lecteur, notons que le président de ce conseil porte également la casquette de président d'une association axée sur le cinéma, et mène différentes actions en rapport avec le cinéma avec le soutien du ministère de la jeunesse dans le cadre d'une association loi1901 (Office Régional Des Oeuvres Laïques d'Éducation Par l'Image et le Son (OROLEIS DE PARIS)). Si cela est tout à son honneur d'agir dans des domaines associatifs, la construction de ce projet d'investissement pour du matériel professionnel semble peu en rapport avec les missions d'un conseil de Quartier. Bien évidemment, un conseil de quartier ne se résume pas à une personne. Un projet ne se construit donc que s'il est soutenu par la majorité d'un Conseil. Or ce conseil de quartier se distingue particulièrement par la forte imprégnation d'associations au sein de son collège habitant: L.A.C., Collectif Redessinons Broussais, Association des Artistes témoins du 14e (et occasionnellement Jury de festival de film...).

Puisque ce matériel est d'ores et déjà prévu pour être partagé avec les associations du quartier, on peut se poser légitimement la question de savoir si cet investissement ne sert pas surtout les intérêts des associations représentées par les collèges habitants, associations (qui pour certaines assoient leur notoriété par des projections en plein air) ainsi que le président lui même.

06/01/2006

Conseils de quartier [2/3] : à utilités variables

Suite au rapport de l'observatoire des conseils de quartier, nous proposons en trois actes une analyse de ces conseils. --voir la premiere partie--
Difficile d'apporter de l'extérieur un oeil critique sur le travail des conseils de quartier. Sans nul doute ceux ci nécessitent un investissement en temps conséquent de la part de leurs conseillers. Les fonctionnements de ces conseils, et leurs carences ont été explicités dans le rapport de l'Observatoire des conseils de quartier présidé par Dominique Gentil.

Nous avions déjà, en Novembre, mentionné les budgets d'investissement et de fonctionnement de ces conseils, avant que ceux ci ne soient reconduits pour l'année 2006 à l'identique (Conseil d'arrondissement du mois de Novembre). La thésaurisation des budgets d'investissement, accumulés depuis la création des conseils, est clairement un des points noirs du fonctionnement de ces conseils. Faute de projets et par un manque de compétence en ce domaine (sans que cela ne relève d'une appréciation péjorative, puisque des demandes de formation sont demandées par les CQ), ces budgets sont peu consommés. Ce point est relevé par l'observatoire comme par le conseil d'arrondissement.

Sur les différents projets émis par les conseils de quartier on peut cependant en distinguer de différents types :

des projets utiles au profit de tous comme une fête de la St Sylvestre organisé par le CQ Mouton Duvernet ( malgré ses problèmes et la démission de son président en Octobre 2005 suite à des difficultés avec la mairie). Ou bien alors comme l'installation de bancs ou de l'installation temporaire de poubelles dans des endroits qui, pour cause de travaux, sont devenus des décharges à ciel ouvert (Proposition JM/PO). Malheureusement dans ses 2 derniers cas, ces projets sont refusés, car considérés comme ne relevant pas de ces conseils... du coup rien n'est fait.

D'où le mécontentement de certains conseils et de leur président, qui n'hésite plus à dire que "outre un instrument de la démocratie locale, les conseils de quartier sont avant tout de simples instruments" (JM/PO - 26/11/05). Car on peut, au delà de ces exemples s'interroger si certains conseils ne sont pas utilisés: plusieurs exemples peuvent être donnés.

Les CQ servent de caution démocratique à la mairie pour faire passer la pilule de concertations souvent rapides et très dirigées tels les aménagements de voiries (Raymond Losserand par exemple sur laquelle nous reviendrons bientôt). Parfois même, certaines demandes de suppression de places de stationnements ou aménagements pour lutter contre la circulation automobile sont annoncées comme étant à l'initiative de ces conseils de quartier... Grondements de habitants, incompréhension des conseillers des quartiers qui expliquent que l'initiative provient de la mairie.

On peut également se poser la question de certains voeux émis: les sujets des antennes relais avec leur limitation à 0,6V/m peut certes être légitime (chacun avouerait facilement son inquiétude à voir une antenne relais s'installer à proximité de son logement, tout en ayant la plus grande peine à en comprendre la réalité technique et l'impact biologique) mais les voeux en question ont été émis simultanément par plusieurs CQ, avant de donner lieu à une joute orientée cette fois-ci contre le Maire et la composante principale de la majorité par les membres verts de cette même majorité municipale.

Enfin, outre cette utilisation des CQ par la politique locale, notons que certains conseillers se débrouillent très bien pour réduire l'intérêt général des habitants du quartier à des intérêts plus particuliers.... Suite et fin très prochainement



28/12/2005

L'art de la mauvaise formule

Des nouvelles de notre député du 14e, Yves Cochet? Rien, juste rien... alors celui ci n'hésite pas à rejoindre un mouvement visant à tirer à tout prix sur le ministre de l'intérieur, quitte à utiliser des formules qui passent allègrement de l'autre coté d'une ligne blanche:

"Les émeutes d'il y a deux mois ont été conçues, planifiées, organisées par Nicolas Sarkosy pour accroître sa popularité" Yves Cochet, Mercredi 28/12/05 -- France Inter .

26/12/2005

Conseils de quartier [1/3]: bien mais peut mieux faire

Pierre Castagnou nous annonçait lors des états généraux de la démocratie locale, la livraison du rapport de l'Observatoire des conseils de quartier du 14eme en le décrivant comme détaillé, riche en proposition mais aussi critique de façon constructive. Difficile de se procurer ledit document, puisqu'il n'est pas - encore - sur le site de la mairie. Les conseils de quartier en ont eut cependant copie et paris14.info le publiait il y a peu. Il en ressort effectivement comme étant un travail d'une grande qualité et ayant gardé son indépendance d'analyse, malgré le fait que les 2 tiers de ses membres aient été désignés par la mairie.

L'analyse faite à travers ce document porte essentiellement sur le fonctionnement de nos conseils de quartier que ce soit sur le mode de désignation des membres, sur les moyens dont ceux ci disposent ou les méthodes de travail. Après 4 années de fonctionnement, parfois difficiles pour certains conseils de quartier, le rapport souligne un point charnière pour le développement de ces instances risquant de basculer soit dans un déclin par désintérêt des habitants soit vers un nouvel élan possible de cette démocratie participative pour autant que ces conseils de quartier soient entendus.

Il ne cache pas non plus un fonctionnement très hétérogène selon les quartiers, avec des quartiers dynamiques tels Porte d'Orléans/Jean Moulin où les habitants y prennent naturellement place et d'autre verrouillés par des associations présentes en plus du collège associatif au travers du collèges des habitants. Enfin, une frustration souvent entendue et qui, ces derniers temps, ne cesse d'enfler concerne l'utilisation du conseil de quartier comme "cautionnement démocratique" par la mairie, tel que l'exprimait un membre d'Urbanisme et Démocratie au sein de l'un de ces conseils: un projet de la mairie est souvent soumis en concertation voire simplement présenté au conseil de quartier, et annoncé quelques temps plus tard comme émanant dudit conseil. Façon de ne pas attirer vers soi les mécontentements des habitants puisque cela est issu des habitants...
Le rapport fait état à ce sujet d' << Une impression générale [qui] se dégage des entretiens, celle d'être "instrumentalisés" par la mairie, d'être considérés comme un relais une courroie de transmission et peu informés du suivi des projets. Ceci renvoie, pour certains interlocuteurs, à une conception particulière de la "concertation", qui n'est pas celle des membres des conseils de quartier.>> ... Où lorsque les conseils acquièrent une maturité suffisante et s'affranchissent de la tutelle de la mairie, même si celle ci tente d'écarter certaines personnes des commissions et a toujours le contrôle des nominations sur les collèges associatifs et socio-économiques

La présence des acteurs socio-économiques et plus encore celle des élus est, quant à elle, décrite comme anecdotique. Cerise sur le gâteau, l'adjoint en charge de cette démocratie locale, semble être plus préoccupé par sa future députation dans le 12e ou par son job à temps plein de Porte parole national d'un parti politique que par les conseils de quartier: "D'après la majorité des entretiens, son implication dans l'amélioration du fonctionnement des C.Q. est faible."

Cet Observatoire des Conseils de Quartiers préconise de façon pertinente plusieurs modifications qui conduiraient sans nul doute à améliorer l'ancrage de ces conseils de quartiers et leur bon fonctionnement. Cependant, il suffirait parfois d'essaimer au sein de quelques conseils les méthodes d'autres conseils de quartier (JM/PO par exemple) pour remobiliser les habitants derrière ce principe louable de démocratie participative.

à lire : Rapport de l'Observatoire des Conseils de Quartier (Paris14.info)

 

15/12/2005

Accompagnement Culturel du Tramway, future précipitation ou population écartée ?

En avril 2005 le conseil d'arrondissement annonçait un projet visant à mettre en place un accompagnement artistique consistant en une quinzaine d'oeuvres d'art disséminées sur les 7.9 km de trajet du tramway des maréchaux sud des 13e,14e et 15e arrondissements. Le projet porte sur un budget conséquent de plus de 4 millions d'euros, soit près de 260 000 € par oeuvre. Un Comité de l'Art dans la Ville a été missionné afin de sélectionner les artistes puis les oeuvres et les emplacements.

Au mois de Juin, concernés par le choix de ces oeuvres qui constitueront notre paysage urbain de demain, un groupe d'habitants dont ParisXIV.com était partie prenante décidait de proposer une consultation des habitants et que l'avis des riverains soit entendu. Un projet de voeu fut émis puis adopté au mois d'août par le conseil de quartier Didot-Porte de Vanves. Transmis à l'adjoint de la ville de Paris à la culture, Christophe Girard, ainsi que de façon plus locale à Pierre Castagnou et Danièle Pourtaud, adjointe aux affaires culturelles du 14e et rapporteuse sur ce sujet, ce voeu reste à l'heure actuelle totalement pieux puisque aucune réponse n'a été apportée.

Une population qui se mobilise

Cependant, et les compte rendus de mandat l'ont démontré, une partie de la population se sent concernée et demandeuse d'information sur le sujet. En effet, que ce soit à Pierre Castagnou ou à Bertrand Delanoë, des personnes ont profité des occasions que les compte rendus de mandat offraient pour questionner nos élus sur l'avancement de ce projet d'une part, et sur la concertation avec la population d'autre part. Rappelons que quasiment la seule médiatisation sur ce sujet s'est effectuée à travers les sites internets locaux, dont ParisXIV.com et Paris14.info qui a publié de nombreuses notes à ce sujet. Sans verser dans l'autosatisfaction, cela confirme un rôle nouveau et grandissant de ces médias dans la démocratie locale.

Un projet urgent qui semble être au point mort

Qu'en est il donc de ce projet actuellement? La réponse de Danièle Pourtaud lors d'un compte rendu de mandat a été sèche et relativement claire: seule la mairie centrale fera le choix de ces oeuvres à travers le comité de l'Art dans la Ville. Une concertation sera faite avec les habitants pour présenter les oeuvres (Cette concertation s’apparentera plus à une mise devant le fait accompli, puisqu’il s’agira surtout de faire une présentation des artistes retenus...). Les arrondissements n'ont pas leur mot à dire car d'une part ils n'en n'ont ni la compétence ni le pouvoir et d'autre part cela induirait des retards dans la livraison des oeuvres qui doit être impérativement concomitante avec la livraison du Tramway. De plus, hors de question de mettre en avant les artistes du 14e, en faisant fi du riche patrimoine et de la vitalité artistique du 14e. Or en avril, les mairies d'arrondissement ont donné leur aval au processus et demandé à y être associées, en déclarant faire confiance à l'adjoint à la culture de Paris pour continuer la concertation avec eux.
Enfin, quelques jours plus tard, Bertrand Delanoë a donné un élément de réponse au sujet de l'avancement du projet: la sélection d'un panel d'artistes a été faite (une vingtaine) parmi lesquels le choix des oeuvres se portera. De plus il semblait même surpris que le travail de concertation avec la population n'ait pas encore été engagé.
L'argument du calendrier extrêmement serré paraît alors d'autant plus fallacieux quand on compare la situation actuelle avec celle du mois de juin, où la sélection d'artiste venait d'être effectuée.

En plus de 5 mois, il semblerait que le projet est fait du sur-place... On peut légitimement se poser la question si la précipitation engendrée par une contrainte de date limite inchangée ne conduira pas à écarter toute velléité d'engager une réelle concertation avec la population.

à savoir :
- notre 1er article sur l'Accompagnement Culturel du Tramway, présentant le voeu du conseil de quartier.
- le fil d'info sur le sujet sur Paris14.info Part. 1 / Part. 2 / Part. 3.

13/12/2005

Votation Citoyenne : les résultats

La semaine dernière, une votation citoyenne concernant le droit de vote des étrangers non communautaire à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme avec le soutien de certains partis politiques et associations. 70 villes ont participé à cette votation, et tout particulièrement Paris puisque la Mairie a particulièrement appuyé la démarche. Ainsi, pouvait on lire « Et votez pour le droit de vote des étrangers des étrangers […] ! » sur les documents de la Mairie du 14e.

Les résultats ont officiellement été publiés hier : 60878 votants sur toute la France dont un tiers à Paris, et toujours pour Paris 91.4% de OUI, 8.1% de NON. (vs respectivement 91.9% et 7.8% en 2002, pour 36474 votants) 

La participation ramenée aux 2 400 000 habitants dont certainement plus de 80 % ont plus de 16 ans ferait un taux de participation de 1 %. Nous avions exprimé la semaine dernière nos réserves sur la forme de ce type de scrutin, mais Pierre Castagnou, lors de son discours d’ouverture des états généraux de la démocratie locale, nous a plus encore éclairé: ce droit de vote aux élections locales concernerait à Paris 300 000 personnes, ce qu il ramenait à 15 % des électeurs (NDLR: chiffres pas forcément cohérents, puisque cela ne représente que 8% de la population ?), ce qui souligne les enjeux cachés que nous décrivions. Il réclamait en outre qu’un référendum soit organisé sur ce sujet.

1 % de participation, 92 % de oui ; Cela vous amène des réflexions ?

PS: Plusieurs blogs locaux parisiens avaient mis en place un "votre express". Les résultats y sont beaucoup plus conformes avec les études menées généralement par les instituts de sondage (55% - 57 % de oui). Voir notamment l'article de Marie:

http://www.paris14.info/archive/2005/12/12/droit-de-vote-...

11/12/2005

Démocratie locale dans un état général amorphe

Pour leur troisième édition, les états généraux de la démocratie avaient lieu Samedi dernier, à la mairie du 14e.

Ce "temps fort" de la démocratie fut semble t'il contrecarré par les achats de Noël au vu des rares personnes qui s'étaient déplacées. Une trentaine de personnes étaient effectivement présentes (à mettre en regard des 135 000 habitants de l'arrondissement) pour se répartir ensuite en trois tables rondes consacrées à la lutte contre les discriminations (homme-femme, envers les handicapés, et d'ordre raciales), à la lutte contre les exclusions et sur la laïcité. (Une table ronde de 10 personnes, voilà ce qui crée le lien social... ;-) )

 

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Sergio Coronado lance les tables rondes sous l'oeil attentif de Pierre Castagnou

Ces états généraux était également l'occasion de mettre en avant les outils de la démocratie locale: conseil de la jeunesse, conseil de quartier... Notons au passage que l'observatoire des conseils de quartier a rendu son 3eme rapport sur les conseils de quartier au maire du 14e et devrait être rendu public très bientôt.

Les tables rondes organisées cette année n'avaient pas vraiment comme thèmes des sujets locaux: la laïcité, l'exclusion, les discriminations sont des sujets qui certes touchent chacun de nous, mais ne sont pas liés spécifiquement au 14e. Alors ne semble t'il que ces tables rondes soient organisés pour apporter la démonstration que Paris, et le 14e particulièrement, est un ilôt de vertus perdu dans un pays soumis à des difficultés grandissantes?

 

à savoir:
- Un "journal" Vivre ensemble tiré à 600 exemplaires, et qui a nécessité l'emploi d'un journaliste sur le thème de la laïcité a été édité par la mairie du 14e et sera affiché sur les murs de notre arrondissement.

- Pierre castagnou a annoncé dans son discours d'ouverture une centaine de SDF dans le 14e, et des difficultés certaines à les dénombrer. ( NDLR: Ce chiffre semble très faible au vu des 10 000 SDF qui seraient à Paris.)


06/12/2005

Compte rendu de mandat, Acte 2

Foule des grands soirs au gymnase Mouchotte, près de 400 personnes étaient présentes hier soir, sans compter les comités pléthoriques de la sécurité et des personnels de mairie, pour réussir cet exercice de style de Bertrand Delanoë. Chose dans laquelle il excelle, la communication n’était pas en reste puisque de nombreux documents étaient disponibles (plus de 50 pages pour le seul compte rendu 2005).

 

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Au terme d’une courte présentation de Bertrand Delanoë, vint la séance de questions réponses semblant plus être une interminable séance d’enregistrement de doléances : une quarantaine de personnes se sont déplacées et se sont exprimées sur des sujets aussi divers que la SAGI, la statue d’Arago, l’hôpital Saint Vincent de Paul, les aides aux personnes en difficultés, les politiques d’aides aux familles, l’endettement de Paris, le logement social…

 

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Après plus d’une demi heure de questions (la quarantaine de question étant posée en une seule fois, faisant patienter dans une longue file d'attente les personnes venues interroger le maire de Paris), et en faisant perdre toute spontanéïté à l'exercice (en espérant peut être que la foule aient déjà oublié les premières questions posées et après avoir pu préparé son argumentaire), Bertrand Delanoë commença à donner une grande leçon de politique... en éclipsant certaines parties dérangeantes des questions et parfois en livrant quelques inexactitudes que nous avons relevées:

Ainsi cette mère de 4 enfants, qui après déjà avoir posé la question sur les suppressions d’aides aux familles la semaine dernière à l’équipe de Pierre Castagnou et qui n'avait d'ailleurs eu comme réponse de Mme Attalah que cela n’était qu’œuvre de justice sociale, laissa Delanoë lui expliquer que les aides n’étaient pas réservé aux « personnes payant l’ISF […] ou touchant plus de 100 000 €/mois ». Rien ne prédisposait encore la semaine dernière cette simple mère de famille à devenir en l’espace de 2 séances une bourgeoise puis une richissime parisienne…
De même le simple citoyen posant la question sur l’exercice de la démocratie et notamment sur fait que les 53% de parisiens ayant rejeté la diminution de l’obligation de construction de places de stationnement lors du Questionnaire de Delanoë n’avait pas été entendus lors de la programmation du Plan Local d’Urbanisme (PLU), se vit décrédibilisé en étant accusé d’être "militant UMP"... le non respect du souhait des parisiens fut tout simplement démenti...
Enfin sur une simple question liée à l'accompagnement artistique du tramway, il s'annonça surpris de la question puisque la concertation devait être commencée... contredisant Pierre Castagnou interrogé sur le même sujet il y a moins de 10 jours. (ParisXIV.com reviendra sur ce sujet la semaine prochaine)

 

Le ton se fit plus véhément sur une question liée au budget et à la dette de la ville de Paris : Bertrand Delanoë réaffirma sa volonté de ne pas modifier les impôts sur la durée de la mandature pour autant que l’ensemble de sa majorité resterait raisonnable et s’attacherait à assurer une gestion efficace des finances de la ville. Le rappel à l’ordre fut clairement envoyé en direction de certains adjoints, dont l’impatience pour augmenter les impôts est difficilement maîtrisable. Pour illustrer ses propos, on peut rappeler les demandes récentes du groupe Vert pour cette augmentation d’impôt, notamment pour créer l’équivalent d’un RMI bis parisien (voir notamment le réquisitoire de M.T. Attalah, notre conseillère du 14e, dans le cahier « A Paris » octobre/Novembre 2005 )

« C’est justement parce que je suis de gauche » martelait hier soir Bertrand Delanoë pour expliquer qu’il devait refuser certaines demandes, souvent très critiques, de ses adjoints.