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29/11/2006

Le pouls du 14eme

Connaitre les préoccupations des habitants, prendre le pouls d’une population et appréhender ses attentes, tels sont a minima l’intérêt des quelques sondages précédant des élections. Dans la préparation de futures échéances, les jeunes militants UDF (qui ont au moins pour point commun avec la rédaction de www.parisXIV.com l’assiduité aux conseils d’arrondissement) nous adressent le résultat d’un questionnaire effectué sur les marchés du 14e. Bien que non basé sur des régles de quota ou sur les pondérations scientifiques des cabinets de sondages, celui-ci se trouve fort instructif sur les préoccupations des habitants de l’arrondissement.

 


Oui

Non

Ne se prononce pas

Environnement

   

 

Êtes-vous dérangé par le bruit dans le 14e?

37

59

4

Les espaces verts sont-il en nombre suffisant?

53

42

5

La propreté des rues est-elle satisfaisante?

41

56

3

Sécurité

   

 

Vous sentez-vous en sécurité dans le 14e?

83

15

2

Education

   

 

La qualité des équipements éducatifs et sportifs est-elle satisfaisante?

40

19

41

En nombre suffisant (accessibilité, horaires)?

28

32

40

Faut-il plus de crèches, plus de halte-garderies?

51

6

43

Circulation

   

 

Y a-t-il un problème de circulation dans le 14e?

68

23

9

Le réseau de transports est-il suffisamment dense?

73

24

3

Est-il facile de stationner dans le 14e?

10

75

15

Culture

   

 

L’information sur les activités culturelles dans le 14e est-elle satisfaisante?

45

36

19

 

medium_sondage_paris_14.2.jpg

 

 

Pour comparaison, en 2001 les habitants du 14eme avaient été sondés et exprimaient leurs priorités à travers un sondage réalisé par la Sofres pour le Figaro Magazine ( ci-dessous ).

Janvier 2001 : Dans cette liste, quels sont les problèmes les plus importants dans le 14ème , ceux dont on devrait s'occuper en priorité dans les prochaines années ? (1)(2)

 

%

Rang

- Le maintien des hôpitaux Saint-Vincent-de-Paul et Broussais

53

1

- La propreté des rues et des trottoirs

49

2

- Le stationnement

44

3

- La sécurité des habitants

41

4

- Les nuisances liées à la circulation automobile

38

5

- Les crèches et les garderies

36

6

- Le manque d'espaces verts

30

7

- L'embellissement des quartiers près du périphérique

29

8

- Les loisirs pour les enfants et les adolescents

21

9

- Le stationnement des autocars

16

10

- Les problèmes liés à la création du nouveau quartier dans la ZAC Alésia-Montsouris

13

11

- L'animation bruyante de la rue de la Gaîté

5

12

- Sans réponse

3

 

 

 

 



(1)   Le total des pourcentages est supérieur à 100, les interviewés ayant pu donner plusieurs réponses.

(2)   Source sondage Figaro Magazine – 12 janvier 2001 – échantillon de 400 personnes de 18 ans et plus

20/11/2006

Expulsions locatives et autres bonnes intentions

Depuis le 1er novembre, locataires en difficultés de paiement de leur loyer ne sont plus expulsables en raison de la trêve hivernale qui prendra fin au 15 mars. Le bilan sur l'année 2006 peut être tirée et fait apparaître dans le 14e comme sur le reste de Paris une augmentation du nombre d'expulsions par rapport à 2005 ( +25% dans le 14e contre +50% dans Paris). Mais, il est aussi à comparer avec le nombre d'expulsions dans le reste du pays,  qui a vu une augmentation constante entre 1999 et 2004, et a commencé une décrue en 2005.  Raison principale de cette montée du nombre d'expulsion, l'augmentation du coût du loyer et de l'effort nécessaire pour le logement dans le revenu des ménages parisiens (27,4%). Dans le 14e, ce sont 51 expulsions effectives qui ont eu lieu pour 83 décisions de justice. (contre 43 expulsions effectives sur 65 décisions de justice en 2005 pour le 14eme). Les tribunaux auraient été saisi de plus 400 dossiers, dont nombre d'entre eux auront pu être résolus à l'amiable. Si les décisions d'expulsion sont en baisse au regard des aides spécifiques et des politiques de prévention organisées depuis l'état jusqu'aux bailleurs sociaux, en passant par la ville, l'exécution des décisions de justice sont cependant mieux appliquées. Cette plus grande proportion de décision appliquée a pour objectif de contenir le coût des indemnisations versées aux bailleurs après qu'une décision de justice ait été prononcé en leur faveur et que l'occupant reste en place. Les fonds d'indemnisation prélevés sur les caisses de l'état ont en effet explosé entre 1992 et 2005 de 137% ( var 2005/2002 + 49,3%).

Alors qu'une expulsion est souvent vécue comme un drame tant pour les occupants que pour le bailleur lorsqu'il s'agit d'un particulier, et que celle ci a un coût pour la société, faut il pour autant rendre le droit au logement opposable devant les tribunaux? Comment mettre au même plan les droits-libertés à de nouveaux droits-créances que la société érigerait sans pouvoir en assumer ni les moyens ni les conséquences ? Car s'il serait bien impossible de fournir un logement à Paris pour n'importe quel demandeur alors que certaines familles en attendent depuis souvent des années, l'image d'un appel d'air serait donné à tous les désireux de la terre. Plutôt que de gérer les plus démunis, les villes seraient confrontées à de nouveaux enjeux que l'on peut rapprocher avec d'autres tentatives : au début du 19e siècle, le Royaume-Uni édictait les 'poor laws' obligeant les collectivité locales à prendre en charge les pauvres se trouvant sur leur sol. Résultat : les villes prirent toutes les mesures d'entrave aux libertés de circulation et d'habitation afin de repousser les pauvres chez d'autres...

 

14/11/2006

Compte Rendu de Mandat

Aujourd'hui a lieu la 1ere réunion "Compte rendu de mandat 2006".

Cette année, 5 réunions de compte rendus de mandats (soit 1 de plus que l'année dernière) sont organisés pour réaliser la communication municipale par l'équipe de Pierre Castagnou, maire du XIVe.

- Aujourd'hui Mardi 14 Novembre à 19 h à l'école du 13 Avenue de la Sibelle, pour le quartier Montsouris

- Lundi 20 Novembre à 15 h à la mairie du 14e

- Mardi 21 Novembre à 19 h à l'école élémentaire du 71 rue de l'Ouest

- Mardi 28 Novembre à 19 h à l'école élémentaire du 46 rue Boulard

- Jeudi 30 Novembre à 19 h au Gymnase Auguste Renoir 1 square A.Renoir

Enfin ce sera place au communiquant de métier ( N'oublions jamais que 1 verre ça va , 3 bonjour les dégats c'était lui, c'est dire s'il est novice en la matière), le Maire de Paris  qui tiendra le 1er rôle pour une nouvelle représentation, mais moins spécifique à notre arrondissement, le 6 décembre à 18h45 au Gymnase Mouchotte 31 rue du Cdt Mouchotte.

à lire le compte rendu de mandat 2006   

 

25/10/2006

Un nid d’embrouilles


medium_arbre_saint_jacques_011.jpgS’il suffisait déjà de désaccords profonds sur le plan de déplacement, sur le plan local d’urbanisme, sur le logement ou plus récemment sur la sécurité dans nos quartiers du 14e pour bien discerner ce qu’a de plurielle la majorité municipale, voilà que chaque détail est propos à tension au sein de celle-ci. Cette fois, le détail s’est glissé sous la forme de quelques brindilles perchées au milieu d’un platane centenaire.

 Situé à la frontière entre 5e, 13e et 14e arrondissement, le tort de ce platane sera d’avoir depuis des lustres poussé au bord du boulevard du Port Royal. Car, objet d’un programme mobilien, la ligne de bus 91 empruntant ce boulevard est prévue pour rouler en site propre, entendez sur son couloir de bus. Mais voilà, le tronc imposant et légèrement penché du platane est situé à l’angle de la rue de la santé et boulevard du Port Royal et oblige chaque bus venant de Montparnasse à effectuer un virage serré pour retrouver la contre allée lui servant dorénavant de couloir. Viennent alors 2 points de vue totalement contradictoires sur l’application de l’écologie dans une grand centre urbain: supprimer ce gêneur pour l’intérêt global qui se mesure en secondes de trajet gagné et réaliser ainsi un beau couloir de bus bien droit, l’argument est défendu par Denis Baupin, Vert,  ou conserver le platane au titre de la touche de verdure et de l’Histoire qu’il porte parmi  les autres platanes du boulevard, l’argument est cette fois ci défendu par Yves Contassot, Vert lui aussi.

Le maire de Paris tranchera finalement pour le premier. Et pourtant, la bataille fut rude puisque chacun aura usé des techniques chacune plus verte l'une que l’autre : Accusé de surplus d’une peste des platanes et devenant ainsi un véritable danger phytosanitaire,  il aura cependant utilisé un sursis par la grâce d’un couple de palombes venus nicher au plus près de ce que la planète admire, un mobilien. Une loi protégeant le pigeon aura ainsi protégé le temps d’une saison l’arbre de la discorde.medium_arbre_saint_jacques_001.JPG

L’exécution capitale de cet arbre aura lieu dans la semaine qui vient.
 
 
Pascal 

09/10/2006

Sans papiers du 14e: les ecoles prennent le relais

 
Depuis l'été, les écoles du 14e deviennent l'enjeu d'une lutte qui dépasse largement le contexte scolaire. Soutenues activement par la mairie de l'arrondissement, des associations se montrent particulièrement actives pour dénoncer et au delà, protéger les familles en situation irrégulière d'enfants scolarisés dans plusieurs écoles. Sont notamment concernées actuellement l'école primaire de la rue Boulard et l'école Prisse d'Avennes où il vient de se créer pour cette derniere un Collectif pour le Soutien et l'Aide aux Etrangers (CASE).
 
Si la présence d'enfants sans papiers ainsi que l'expulsion de clandestins n'ont rien de nouveau, l'intensification des actions et des revendications menée depuis plusieurs mois ont pour effet de placer la question de l'immigration au centre du débat politique. Orchestré par le RESF (Réseau éducation sans frontières), et relayé de façon locale par des collectifs, ou une association de parents d'élève (FCPE) et parfois même par les conseils de quartier (Mouton-Duvernet), la demande consiste a exiger la régularisation aveugle de tous les sans-papiers, parents d'enfants scolarisés. C'est également le sens de la bannière tronnant sur le fronton de la mairie d'arrondissement. Ces actions politiques visant à contrer le ministre de l'intérieur et probable candidat à l'election présidentielle sur ce sujet passionnel, mettent en exergue un nombre trop faible de régularisations dans le cadre de la directive de cet été. Alors qu'à quelques kilomètres de là, à Cachan, posent toujours un problème difficilement soluble d'une douzaine de familles d'immigré en situation irrégulière, Arno Klarsfeld n'hésitait pourtant pas il y a quelques jours (Le Monde 5/10/06), à décrire l'attitude négative du RESF, préférant "pourrir la situation" que de se poser en interlocuteur pour une médiation. 
 
En plaçant l'immigration au coeur de l'action politique, et en faisant osciller les curseurs entre "trop" ou "pas assez" de régularisations, les elections de 2007 ont commencées, avec en spectre toujours menaçant le scrutin de 2002. Et de s'interroger si l'intense médiatisation organisée par ces associations de défense n'ont pas pour objectif de créer un éparpillement, cette fois ci à droite, avec le risque de pousser les extrèmes.

27/09/2006

Manifestation pour la porte de Vanves

Nous vous en parlions au début de l’été : la couverture du périphérique ne fait pas que des heureux. 7000 m² de jardins nouveaux gagnés sur le bitume,  une fossé comblé entre Paris et sa banlieue ... parfois le discours semble se heurter à la réalité. Certes, d’aucuns ne mégotteront lorsque plutôt que voir et sentir un flux continus de voitures, ils pourront admirer un paysage nouveau. Mais le fossé entre Paris et sa banlieue risque de ne pas se réduire pour autant. Car la couverture du périphérique décidée dans le 14e plutôt que dans le 17e aura aussi comme effet de condamner à terme (Avril 2007) la sortie Porte de Vanves. Excellant habituellement en terme de concertation, il semblerait que cette fois ci que la mairie de Paris n’a que peu consulté l’avis des villes voisines. Ainsi une manifestation organisée par un collectif parisien d’habitants des 15eme et 14eme arrondissements recevra le soutien du maire de la ville de Vanves. Cette manifestation est prévue aujourd’hui, Mercredi 27 Septembre à 19h00 à l'angle du boulevard Lefebvre et de l'avenue de la porte Brancion. Est dénoncée par le collectif la décision de fermeture de cette porte sans que son impact auprès des parisiens, vanvéens et malakoffiots n’ait été pris en compte.

A voir, le site internet du collectif

25/09/2006

Le 14eme en zone 30 km/h ?

Limiter Paris à 30 km/h. Le projet n’est pas nouveau, puisque les propositions du groupe Vert au Plan de Déplacement (PDP) en a fait un des ses chevaux de bataille*. Le sujet n’est pas anodin, puisqu’il pourrait signifier une faille profonde, après la brèche sur le PLU ayant fragilisé l’union de la majorité entre socialistes et verts. Car, alors qu’en matière de transport, la mairie de Paris s’alignait depuis le début de la mandature sur Denis Baupin, l’adjoint vert aux transports, B. Delanoë pourrait ne plus suivre les préconisations de celui-ci. Ne pas paraître otage des verts, ou comme Denis Baupin l’affirme dans Libération, un Delanoë tenus par « les barons socialistes » ? Toujours est il que celui-ci ne statuera pas sur le plan de déplacement avant les premiers mois de 2007, alors que le vote était initialement prévu au courant de cet été 2006. En attendant, le PDP devra s’étoffer, notamment au moyen de nouvelles propositions émanant des mairies d’arrondissement.

Mais si le recours aux arrondissements semblent être un moyen de formuler de nouvelles idées et d’échapper ainsi au diktat des verts, l’aspect local pourrait amener certains sujets défendus par les verts: cette même limitation à 30 km/h est désormais reprise en cœur par les conseils de quartier du XIVe, au bémol près que les axes principaux sont écartés de cette limitation. Ainsi en juin, lors de sa dernière réunion publique, le conseil de quartier Pernety adoptait à l’unanimité le passage en zone 30km/h de l’ensemble du quartier. De même en septembre le Conseil de Quartier Mouton-Duvernet faisait de même, en arguant que la vie à Pernety avait radicalement changée (il n’y a eu pour l’heure aucune modification sur les limitaitons). Bien évidemment il ne s’agit que de vœux, que certains ont qualifiés de pieux, et qui pourront être par la suite étudiés par la mairie d’arrondissement. Mais ces vœux permettent d’appuyer ce dossier sur ce point qu’est la limitation de Paris à 30km/h. S’il s’agit d’une demande de la population, alors ...  

De façon factuelle, une vitesse de 30km/h pourra passer pour de la pure rêverie pour certains automobilistes puisque la vitesse moyenne à Paris est désormais de 16,6 km/h. Il est cependant évident qu’une limitation à 50km/h relève d’une aberration dans certaines rues notamment celles pavées, où bruit pour les riverains et inconfort pour le conducteur rendent absurde cette limitation de vitesse. Enfin l’aspect de la sécurité, trivial mais essentiel, justifie en de nombreux points une limitation renforcée. Ce qui est d’ores et déjà  le cas des accés à la plupart des écoles, déjà en zone 30 et signalisées souvent de façon adéquate.

Généraliser le 14e en zone 30 semble donc être la voie entreprise par les conseils de quartier. A en suivre les vœux déposés, seules les artères principales en seraient dispensées. Alors concordance fortuite entre attente des conseils de quartier et position des verts parisiens?

Pascal

 

* avec entre autres, la limitation de la vitesse sur le périphérique à 50km/h, la fermeture des voies sur berges, la création sur le périphérique d'une voie réservée aux taxis.

 

11/09/2006

Rentrée active pour la majorité et l'opposition municipale.

 
D'un coté souvenir de la Rochelle où le maire du 14e, Pierre Castagnou, s'exprime sur son engagement aux cotés de Laurent Fabius pour la prochaine élection présidentielle (l'intervieweur ressemble étrangement à Luc Derai, conseiller d'arrondissement du 14e)
 
De l'autre coté, une conférence débat organisée par la tenante de l'opposition UMP, Nicole Catala, mercredi 13 Septembre avec en guest star Serge Lepeltier, ancien ministre de l'écologie, au 92bis bld du Montparnasse. ou comment sur les terres d'Yves Cochet prôner croissance plutôt que décroissance.

 

 

Vidéo glanée sur Dailmotion


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03/07/2006

Oeuvres très contemporaines pour les maréchaux

Si l'approche de l'art contemporain par le grand public est toujours une chose difficile, il est à craindre un simple rejet lorsque cet art lui est imposé. Ainsi vous avez pu suivre sur ce site comment à l'occasion du tramway l'art s'est invité dans la ville, mais en rejetant le Paris d'en bas qui lui faisait un appel du pied.

 

Art "libre et gratuit", enfin presque

Dans le cadre des travaux d'aménagement du futur tramway, 4 millions d'Euros sont réservés à la mise en place de plusieurs oeuvres d'art. Si le montant de cette enveloppe peut sembler au quidam pour faramineux, il est à relativiser avec le coût global du projet qui dépasse les 300 Millions d'€ qui, là, semble plus simplement pharaonique. Bref, 4 millions, soit légèrement plus que les 1% Malraux. D'un point de vue dépenses publics, ces 4 millions d'€ s'effacent donc totalement devant le seul débat qui perdurera longtemps: celui de l'utilité d'une dépense à plus de 300 millions d'€.

Mais à budget fixé, les possibilités sont multiples pour faire partager l'art tout en respectant l'esprit de l'initiateur de la Culture pour tous, André Malraux: mise en valeur du patrimoine architectural, distillation de l'art dans le mobilier urbain, multiplication des installations artistiques ou ... achats d'oeuvres à vil prix. Il semble que ce soit vers cette dernière solution qu'ont préféré se tourner les grandes pontes de l'Hôtel de Ville.

Alors qu'une multitude d'artistes (dont beaucoup dans le 14e) éprouve d'énormes difficultés pour voir leur oeuvres exposées et pour enregistrer des commandes ne serait ce pour vivre, le budget de l'accompagnement artistique se verra réparti entre 9 oeuvres seulement, contre une quinzaine annoncées initialement. Le budget moyen d'une oeuvre (coût de l'installation comprise) s’élève désormais à plus de 440 000 €. Les simples habitants des maréchaux doivent avoir quelques difficultés à appréhender le train de vie d'un artiste de renommée mondiale.... Car le choix fut délibérément de sélectionner les plus grands artistes contemporains. Et cette grandeur ne se mesure pas en cm mais en euros. Motif évoqué: les boulevards des maréchaux méritent ce qu'il y a de mieux. Reste que l'appréciation du mieux est souvent subjective.

Des oeuvres très contemporaines...

Et le mieux étant souvent l'ennemi du bien, on imagine la vie radicalement changée des promeneurs du parc Montsouris qui, par mégarde, s'assiéront sur l'oeuvre "Murmures". Dans un style de coussin péteur, les bancs équipés d'un haut parleur détecteront le surpoids créé par le postérieur du badaud, et lui insuffleront alors des mots d'amour. Et si l'art, tout comme l'amour, n'a pas de prix, le haut parleur, lui, en a un puisque il reviendra à 13 000 €... 10 Haut parleurs, soit 130 000 €, seront installés dans l’allée du Parc Montsouris parallèle au boulevard Brune.

L’envolée lyrique continue lorsque sont évoquées les installations de tôle sur un bâtiment attenant à l’ancien aqueduc: les reflets des multiples plans métalliques mobiles évoqueront l’eau, source de vie, jadis passant dans l’ouvrage. Coté ouest, à l’instar des jeux de cascades de lumières rouges du Monoprix porte de Châtillon (œuvre non financée par les deniers publics, mais dont il serait intéressant de connaître le prix), les œuvres sélectionnées porteront sur des installations lumineuses: cubes apposés sur la façade de l’IPP ou hémisphère de graphismes projetés de façon variable représentant la multi-ethnicité du Quartier Politique de la Ville à la frontière 14e/15e. Pour ces 3 dernières œuvres, malgré une demande explicite en Conseil d’arrondissement sur le montant de chacun de ces marchés, le prix n’a pas été rendu public. Donc supposons de l’ordre de 450 000 €.

Si l’approche de l’art contemporain est souvent difficile pour le commun des mortels, la critique est chose encore plus ardue. Pour peu que cela soit un art officiel, issu de commande publique, la critique devient alors interdite, car celui qui s’y risque est instamment, mais à mot couvert, taxé de fascisme: « nous savons quel type de régime émet de tels propos sur l’art » lança l’adjointe à la culture à l’opposition UMP qui l’interrogea sur le bien fondé d’une telle dépense. Moins vertement attaqué, le groupe écologiste toujours dans la majorité municipale manifesta lui aussi son faible entrain vis-à-vis de ces projets, en regrettant les seules présentations « simplistes et enfantines » faites par les adjointes à la culture et à la voirie, et le manque d’information sur les œuvres en question.

Et pour cause, malgré une réponse orale de B.Delanoë (a), les réponses écrites de nos élus du 14eme(b), les engagements initiaux sur l’information et la concertation avec les arrondissements(c), le choix de ces œuvres est resté confiné à un cénacle sans qu’aucune information ne soit donnée. Soulagement : Mercredi 5 juillet, 18h30, à la mairie du 14eme, elles seront enfin dévoilées aux habitants. Bizarrement ce sera également la première présentation aux élus des œuvres pour lesquelles il leur était demandé de voter l’octroi d’1 millions d’euros.

(a) Compte rendu de mandat du 12 décembre 2005 au gymnase Mouchotte

(b) Réponse au conseil de quartier Didot Porte de Vanves – Septembre 2005

(c) Conseil d’arrondissement d’Avril 2005

 

26/06/2006

Accompagnement artistique du tramway, décidé en haut lieu

Le conseil d’arrondissement qui se tiendra ce soir à la Mairie du 14e devrait voir entériner les marchés relatifs à la réalisation des 4 oeuvres d’art sur le trajet du Tramway. Rappelons que ce seront 4 millions d’Euros qui seront investis/dépensés dans une quinzaine d’oeuvres d’art le long des 7,9 km du parcours.

Annoncé en Avril 2005, en mettant en avant une concertation avec les arrondissements, le sujet sera pour la seconde fois en conseil d’arrondissement. Seconde et dernière fois probablement puisque les artistes ont été sélectionnés, ainsi que leur oeuvres dont on connaît d’ores et déjà pour certains les intitulés : « Murmures », « Tchaïkovski» ou encore «Pixels».

Le souci de concertation toujours affiché dans le cadre des projets d’aménagements avait sur ce sujet trouvé un écho auprès de la population, relayé par un de ses conseils de quartier. Une demande de la part d’un conseil de quartier avait ainsi officiellement été faite afin d’associer des représentants des instances participatives (voir la demande du conseil de quartier pour les oeuvres dans le 14e) A cette demande, le mot « concertation » s’est mué en « information ». Ecartée donc la consultation des habitants directement concernés, écartée également  la participation de représentants de Conseil de quartier aux très select comités de l’art dans la ville et de l’accompagnement culturel du tramway puisque voici la réponse faite aux conseils de quartiers au mois de septembre 2005 :

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez au projet d’accompagnement artistique du tramway, élément majeur de la requalification urbaine des boulevards des Maréchaux. Les élus du 14e avaient déjà émis le souhait que la population des quartiers concernés puisse être informée. Christophe GIRARD s’était engagé à venir présenter le processus de sélection des artistes et l’état d’avancement du projet dès que le comité des experts aurait rendu ses premiers travaux au Comité de l’Art dans la Ville.
Votre courrier nous donne l’opportunité de re-solliciter Christophe GIRARD pour qu’un calendrier des procédures d’information soit mis en place.
[...]


                        Danièle POURTAUD            Geneviève BELLENGER 

Alors que les œuvres viennent d’être choisies, et que ce soir leur financement sera voté, il est à noter qu’aucune information n’avait été donnée jusqu’ici, pas plus qu’un éventuel calendrier. Probablement, il n’a pas semblé utile à Mr Christophe Girard de faire descendre l’art au niveau des habitants. Puis la crainte d’éventuels retards dans l’ensemble des processus (voir notre 2em article sur le sujet) concernant la mise en place du Tramway a été l’argument imparable afin de justifier d’écarter cette population. Mais cette concertation avortée donne un goût d’opacité, d’autant plus amer lorsque le montant moyen de ne serait-ce qu’une seule de ces œuvres revient à l’esprit, plus de 250 000 €.

Pascal
à lire également :

14/06/2006

La mairie du 14e arbore une nouvelle devise



Samedi 17 juin, Pierre Castagnou procédera à un acte militant visant à demander la régularisation des enfants et adolescents scolarisés en situation irrégulière, ainsi que de leur famille. Au sein de la mairie du 14e arrondissement, il procédera au parrainage républicain d'une dizaine de personnes sans papiers, demandant ainsi leur protection par la ville de Paris.
Le fronton de la mairie du 14e se verra complété par une nouvelle devise, sous forme d'une bannière, réclamant l'arrêt de toutes les expulsions des personnes scolarisées et de leur famille ainsi que celle des jeunes travailleurs clandestins.

Cette cérémonie et l'affichage de cette position politique se font alors qu'arrive la fin de l'année scolaire pendant laquelle le ministre de l'intérieur avait mis en place un moratoire sur l'expulsion des familles en situation irrégulière ayant des enfants scolarisés.

Cela fait écho également à l'application maladroite de plusieurs préfets ordonnant aux force de l’ordre d’aller chercher des enfants en situation irrégulières alors même que ceux-ci étaient dans leur salle de classe. Mais cette position politique se fait aussi alors que l'Europe est confrontée de façon croissante à un problème d'immigration clandestine, alors que certains pays, et en particulier la France, se montre incapable de digérer son afflux de ressortissants étrangers entrés de façon régulière et de leur offrir des conditions dignes de logements et d’emploi.


De même alors que Nicolas Sarkosy fait preuve de clémence, en autorisant une régularisation qui devrait concerner entre 800 et 1200 familles à travers la France mais en étudiant au cas par cas, cette demande de régularisation de toutes les familles affichée par la mairie du 14eme risque de donner à un enfant, et ce pour tout un continent, la seule valeur d’un morceau de papier.

Pascal


02/06/2006

Un PLU qui ne plait pas à tout le monde


Le dernier conseil d’arrondissement (lundi 29/05/06) a vu la question du Plan Local d’Urbanisme se clore avant l’adoption au conseil de Paris du rapport final de la commission d’enquête. Devait être notamment voté l’approbation de ce PLU par le conseil d’arrondissement du 14eme et de certaines dispositions du code de l’urbanisme. Si, sans conteste, le sujet est un dossier chaud puisqu’il trace pour les 15 ans à venir les orientations en matière du développement de la ville, c’est aussi un sujet sensible qui pousse chacun des élus municipaux dans ses retranchements.
Changement de cap ?
Ainsi, Romain Paris, Adjoint du 14e en charge de l’urbanisme, se devait d’être le rapporteur d’un dossier sur lequel il était, dans un mélange des genres avec sa fonction de président du groupe Vert du 14e, lui-même le principal détracteur. En effet après un accord survenu en 2005 entre Verts et l’équipe PS à la mairie de Paris lors de la préparation du PLU, cet accord semble voler en éclat après la remise du rapport final. Ce revirement de cap ne fut pas sans effet sur le reste de la majorité municipale qui considère qu’aucune modification ne justifie ce revirement à l’échéance de ce processus. Après les concessions faites par l’équipe socialiste, et particulièrement sur les projets de construction de tours (bâtiment de plus de 37 m de hauteur), ceux-ci s'estiment floués par un groupe vert qui modifie en dernière limite sa position. Et Pierre Castagnou de s'interroger alors sur la réalité des motifs, véritable « changement de fond ou attitude tactique en vue du conseil de paris ? ».
Une commission réservée
Cependant, le groupe vert s’appuie sur différents éléments constituant pour eux des points bloquant pour l’approbation de ce PLU. Car si la commission d’enquête agit théoriquement de façon indépendante, elle a également peu tenue compte des considérations politiques antérieures. Elle émet notamment un ensemble de réserves (3) et de recommandations (23) qui heurte le positionnement du groupe Vert, pouvant expliquer en partie le revirement de ce groupe. En particulier, les réserves portant sur le Coefficient d’Occupation des Sols (COS) constituent des conditions sine qua non du dossier. Ces 2 réserves ont trait à l’application des lois du code de l’urbanisme ( L127-1 et L128-1) autorisant le dépassement du COS de 20% dans 2 cas distincts: d’une part la destination en logement social d’une construction et d’autre part l’utilisation de techniques respectueuses de l’environnement et les labels de développement durable des installations d’une construction. Le Groupe Vert, plaidant pour éviter une surdensification, souhaite voir un COS réduit dans les autres cas, et inchangé pour ces deux cas. Par ailleurs, une recommandation, donc non suspensive (on se rassure), de la commission d’enquête préconise l’autorisation de construction de batiment de plus de 37 m, bref des tours.
Un développement économique oublié ...
Le groupe vert n’est évidement pas le seul à ne pas adouber le rapport sur ces points : dans des optiques bien différentes, les associations de défense du patrimoine, et en particulier MONTS14 , ont pris la parole pour dénoncer les mêmes mesures. De même l’opposition municipale eut à s’interroger sur les besoins de cette surdensification dans le logement social.
Mme de Sarnez (UDF) et Mme Catala (UMP) ne furent également pas tendre envers un projet ratant le coche vers un Grand Paris capable de rivaliser avec les pôles économiques européens tels Berlin, Milan, Madrid ou Londres qui se constituent. Le manque de dialogue avec les communes limitrophes dans l’élaboration de ce plan illustre particulièrement cette absence de vision. La politique des déplacements également inscrite dans ce PLU, que ce soit par la réduction des constructions de places de stationnement (désormais 1 place pour 100 m² de logement, en lieu et place d'1 place par logement) ou par des termes abstraits tels que ‘clarification de la circulation routière’ ( y entendre par exemple l’éventuelle suppression de la trémie du boulevard Montparnasse) fut également dénoncé comme portant atteinte d’une part à l’activité économique et d’autre part à la tranquillité des parisiens. Cependant, le rééquilibrage souhaité dans ce projet de PLU de l’activité économique de l’Ouest de la capitale vers l’Est fut appuyé par l’opposition, conformément aux actions entreprises lors de la précédente mandature notamment sur les projets Bercy – Tolbiac. L’analyse de l’opposition fait cependant état d’un risque du déplacement de l’activité économique non pas d’Ouest en Est dans Paris intra Muros, mais plutôt d’une fuite plus à l’Ouest dans les départements des hauts de seine et même vers la Seine St Denis, étant données les contraintes apportées aux activités économiques par la Ville de Paris.
... ou plus simplement non désiré.
Sur le plan économique, c’est de nouveau le groupe vert qui se distingue étrangement. Là, le positionnement va plus loin que la simple défense de la question urbanistique: Pour René Dutrey, créer de l’activité économique dans Paris ne peut se faire qu’au détriment du logement et particulièrement du logement social. Dans une ville saturée comme Paris, les choix doivent être fait. Pour le groupe vert, le choix va vers un rééquilibrage appelé « solidaire » avec la banlieue en terme d’emploi. Cela sous entend aider au transfert de l’activité économique vers la banlieue. Et de prendre l’exemple de Grigny (91) ou le ratio actifs / habitants est de 0,3 alors qu’il est de 1.6 à Paris. Une comparaison entre Paris et Milly la forêt aurait probablement été aussi pertinente… Mais si la logique sous-entend que l’activité se partage plutôt qu’elle ne se crée, elle exclue aussi les enjeux de compétitivité et d’attractivité que se livrent les grandes capitales européennes.

Que ce soit donc sur des enjeux économiques, urbanistiques ou stratégiques (le Grand Paris), l’approbation du rapport final du Plan Local d’Urbanisme a fait ressortir les dissensions au sein d’une majorité municipale et redonner vigueur au discours de l’opposition. Dans un contexte isolé, les élus socialistes seulement appuyés par les communistes ont voté, naturellement, pour l’approbation de ce texte. Résultats de ce vote : 17 voix pour, 8 contre ( UMP, Verts ), 2 Abstentions ( UDF), 1 ne prenant pas part au vote (Vert)

Pascal

à voir : les conclusions de l'enquête présentés par Camille sur paris14.info

27/05/2006

Budget des conseils de quartier

En Novembre 05, avant l'adoption par le conseil d'arondissement des budgets alloués aux conseils de quartier, nous avions fait état de la thésaurisation des budgets. Manque d'idées, ou parfois projets bloqués (n'osez pas parler d'un bac à fleur, cela recquiert l'aval de l'Hotel de Ville...). Bref, voici 6 mois après l'état des dépenses tant en fonctionnement qu'en investissements.

Si les budgets de focntionnement (communication, location de salle ou de matériel) montre l'utilisation de la moitié de leurs ressources, les investissements se cantonnent à 1282 €(+/- 5€ selon le conseil) : achat commun notamment d'un ordinateur et d'un videoprojecteur.

Après, chacun peut voir l'utilisation de seulement 3% d'un budget sous différents angles: dysfonctionnement de la "démocratie participative", formidables possibilités restantes ou soulagement de ne pas voir une gabegie supplementaire.

 

 

Fonctionnement

Conseil de quartier Dotations 2002 2006 Dépenses cumulées Solde
Pernety 15703 6245 9458
Montsouris-Dareau 15703 6502 9201
Mouton Duvernet 15703 12014 3689
Didot - Porte de vanves 15703 7199 8504
Montparnasse Raspail 15703 7199 8504
Jean Moulin - Porte d'Orléans 15703 6394 9039
Total 94218 45553 48665

 

 

Investissement

Conseil de quartier Dotations 2002 2006 Dépenses cumulées Solde
Pernety 41320 1282 40038
Montsouris-Dareau 41320 1282 40038
Mouton Duvernet 41320 1282 40038
Didot - Porte de vanves 41320 1277 40043
Montparnasse Raspail 41320 1292 40028
Jean Moulin - Porte d'Orléans 41320 1282 40038
Total 247 920 7697 240223

24/05/2006

Un Conseil de la Jeunesse dans le 14eme

Instances d'initiation à la vie citoyenne, les conseils de la jeunesse regroupent de jeunes parisiens ayant envie de faire bouger les choses par leur motivation, leur sang neuf ou leurs idées. Ainsi se tenait lundi soir (22/05) la réunion plénière du Conseil de la Jeunesse d'Arrondissement du 14e. Moment de faire le bilan d'une année d'activité et d'initiatives.

Basé sur le volontariat et une forte motivation, ce conseil de la jeunesse est ouvert aux jeunes gens âgés de 13 à 25 ans et permet de se pencher sur la vie citoyenne. Des projets, communs à d'autres arrondissements, portent en eux les germes d'un civisme qu'il conviendra de conserver. Ainsi, on peut retenir notamment une action de sensibilisation à la formation aux premiers secours, dirigée vers leurs camarades et amis. Cette action en partenariat avec des établissements et la protection civile vise à mettre en place des sessions de formations.

Ces jeunes ont aussi leur mot à dire, et permettent notamment d'avoir un meilleur retour sur l'installation d'équipements qui leur sont a priori destinés. Leur consultation permet d'adapter des projets, de retoucher quelques aménagements d'équipements sportifs tels les city-stades.

Face à Mr le Maire, les jeunes n'hésitent également pas à l'interroger sur le bien fondé des aménagements de la ville. Toute la sincérité est là lorsque, de façon candide, celui-ci ou celle-là s'étonne de voir ou trouve « incompréhensible » des trottoirs élargis outre-mesures, des voies supprimées à la circulation ou encore la suppression des places de stationnement. Séance obligée de pédagogie pour un Maire qui doit se justifier sur ses choix (tout en se défaussant sur notre adjointe à la voirie, Mme Bellenger, absente ce jour là...)
On peut cepedant s'interroger sur les points communs entre des jeunes de 13 ans et ceux de 25. Dans le cas des moins de 18 ans, ceux ci n'ont, par la loi, pas le droit de vote. Il est donc compréhensible qu'un espace de communication leur soit ouvert. Quant aux 18-25, leur multi-représentativité semblent déjà avoir en avoir dissuadé plus d'un: outre les instances représentatives, les tentatives de les intéresser aux instances participatives tels les conseils de quartier ont trouvé peu d'échos. Malgré l'incitation qui y faite, voire les places réservées pour ceux ci (dès 16 ans), force est de reconnaître que ces jeunes restent peu présents et laissent les conseils de quartiers aux catégories plus âgées.

L'éveil à la citoyenneté est pourtant souvent acquis: L'étude de la participation aux élections en fonction de l'âge montre un effet plus inquiétant que l'indifférence de certains jeunes à la chose publique. En effet, si la participation de ceux ayant récemment obtenus le droit de vote, i.e. les 18-20 ans, montre une participation supérieure à la moyenne, en revanche la catégorie d'age supérieur, 20-30 ans, montre un désintérêt croissant avec l'âge pour la chose publique. La question de l'éveil à la chose publique serait donc t'elle d'un intérêt supérieur à celle de s'attacher de ne pas créer une déception du politique ?
Et pour cause, face à cette trentaine de jeunes de 15-16 ans, la tentation semble parfois trop grande pour ne pas  utiliser le conseil de la Jeunesse pour asseoir ses propres décisions. Ainsi Pierre Castagnou souhaite associer le conseil de la jeunesse du 14e à la protection des sans papiers et à sa décision d'utiliser à partir du 17 juin prochain le fronton de la mairie pour revendiquer la régularisation des immigrants clandestins. Et d'expliquer de façon lénifiante le devoir d'un jeune vis à vis de la loi sur l'immigration récemment votée par le parlement, « il ne faut pas laisser faire le gouvernement sur ce domaine » proclame notre maire du 14e qui souhaite la régularisation de tous les jeunes clandestins ayant finit leur année de scolarité, les jeunes adultes irréguliers et de toutes leurs familles. Aucun jeune du conseil n'a rien demandé, mais personne ne bronche sauf pour demander s'il est du ressort de la mairie de donner les papiers.

Ecouter la demande de ces jeunes en terme d'information, appréhender leurs besoins en terme d'équipements, éveiller leur esprit à la citoyenneté, ne pas rejeter les idées par manque de construction : tant d'effets louables de ces conseils, que peu d'espaces permettraient de faire. Mais la tentation ne serait elle pas parfois de faire du jeunisme? En segmentant une population entre jeunes, non jeunes puis senior, il peut être donné l'impression d'une écoute plus attentive et de réponses apportées à leur condition d'age, ce qui est positif. Mais dans une tentative de vivre-ensemble, cette catégorisation sous-entendrait-elle que les plus agés ne peuvent pas comprendre le besoin d'une installation d'un roller park ou d'un panier de basket ? Que des jeunes ne pourraient comprendre les besoins en sécurisation de l'espace public ou le développement d'aides à la personne ?
Pascal

14/04/2006

Yves Cochet bien placé pour être candidat vert en 2007

Après les votes internes au parti socialiste et leur aspect local, après la désignation du candidat de l’UMP pour les municipales de 2008 et les votes de ses adhérents dans le 14e, venons sur le groupe Les Verts.

Le 14e, découpé en 2 circonscriptions ( la 10eme et la 11eme), présente en son sein l’un des 3 députés Verts à l’assemblée Nationale, Yves Cochet (élu de la 11e). Le groupe Les Verts organise dès ce printemps 2006 la désignation de son candidat pour les élections présidentielles de l’année prochaine. Cette désignation se fait par un vote interne aux militants en 2 tours. Le premier tour a lieu actuellement, prenant place sur pusieurs jours, et s’achevant aujourd'hui Vendredi 14 Avril. Les résultats de ce premier tour seront connus le 20 avril.

Parmi les 5 candidats, figure donc notre député de la 11e circonscription, plus habitué aux rouages politiques que la plupart des autres candidats (hormis Dominique Voynet) puisque également ancien ministre. Sans préjuger du vote écologiste, le second tout verra avec une forte probabilité s’affronter Dominique Voynet et Yves Cochet.

Notre député du 14e prone notamment un rassemblement des forces de toutes les gauches pour les présidentielles afin de battre la droite. Enfin sa position la plus marquée porte sur l’avenir du pétrole. Dans son dernier livre « Pétrole Apocalypse », tout comme lors de plusieurs débats que celui-ci avait organisé dans le 14e , il fait un constat alarmiste sur la situation du pétrole et prévoit une augmentation du prix du pétrole (Merci à Mahmoud Ahmanidejad ...). Cependant avec une préconisation du rationnement – limiter l’usage d’un véhicule à 5000km par an – et des positions millenaristes --- en affirmant qu’il est « trop tard » pour sauver notre société industrielle -- celui ci provoque quelques sourires, mêmes chez les militants Verts. Pour rappel, la planéte ne dispose plus que de 40 ans de réserves de pétrole. ( il y a 30 ans elle disposait déjà d’un peu moins de 40 ans de réserve…)

Et hop, le site internet d’Yves Cochet rejoint la liste des sites des politiques locaux dans notre colonne de gauche.

Pascal

A savoir :
8 200 adhérents chez les verts
127 414 adhérents au Parti Socialiste
215 843 adhérents à l’UMP

A savoir également :

En cas de candidature retenue, Yves Cochet ne serait pas le premier candidat à l’élysée du 14e. En 2002, nous comptions déjà un candidat y résidant alors (un peu plus qu'un simple pied-à-terre), même si celui ci est député dans sa région natale. Allez, pendant mes vacances, je vous laisse deviner lequel.