« 2005-12 | Page d'accueil
| 2006-02 »
31/01/2006
Raymond Losserand, un projet revu à la baisse.
Nous présentions la semaine dernière (partie 1 - partie 2) le projet de réaménagement de la partie sud de la rue Raymond Losserand. Une première réunion avait été faite le 6 décembre 2005, suivi d’une marche exploratoire le 14/12.Une réunion apportant le point final à la réunion de concertation s’est tenue Mardi 24/01 pour présenter les choix retenus en terme d’aménagement et de circulation. Devant une trentaine d’habitants, Geneviève Bellenger assistée de Mr Chaput, architecte urbaniste en charge de ce projet, a présenté le projet de recalibrage dans sa forme finale.
Des travaux plus courts, échéances électorales obligent.
Première surprise : alors que les travaux étaient initialement prévus pour moderniser l’aspect de cette voie entre les rues d’Alésia et le Boulevard Brune, le projet ne concerne désormais qu’une fraction de cette longueur, et s’arrêtera à la rue des arbustes. La raison de ce changement est donnée sans arrière pensée par Mme Bellenger : « A la demande du Maire de Paris, tous les travaux devront être arrêtés pour 2007 […] Jusqu’à la rue des Arbustes, les travaux dureront jusqu’en Décembre 2006 […] Aller jusqu’au Bld Brune nous aurait fait dépasser sur 2007» , puis d’évoquer également des raisons budgétaires. Traduisons : pour des raisons électorales évidentes, les travaux sont réduits. Bertrand Delanoë mise en partie sur la capacité d’oubli de ses administrés en laissant une année complète sans travaux de voiries avant les échéances de 2008. Cette rumeur qui jusqu’ici courait à l’hôtel de ville est confirmée par notre adjointe à la voirie. Remercions la pour sa franchise… pendant que d’autres se mordent les doigts en espèrant qu'elle se taise...
Un cadre plus agréable
Ne boudons pas le plaisir, cette rue nécessitait un ravalement et nul ne doute qu’elle sera plus agréable. Des arbres (Prunus) viendront fleurir pendant 3 semaines par an les trottoirs élargis un peu plus accueillants pour le piéton. L’adjointe à la voirie nous vendait avec un enthousiasme débordant un éclairage transfigurant les abords de cette rue, mais l’architecte nous ravisa : ce seront les mêmes candélabres, pas un de plus. Juste un éclairage arrière leur sera rajouté pour compenser le fait qu’ils seront plus éloignés des façades.
Disparition des pistes cyclables
Les premiers projets prévoyaient l’intégration d’une piste cyclable, de 1 voie vélo à 3 voies. Si nous nous interrogions sur la pertinence de cette piste cyclable de façon parallèle à la coulée verte située à moins d’une centaine de mètres, et de façon non coordonnée avec les autres voies vélo, nous n’étions visiblement pas les seuls: Mr Chaput nous expliqua que le projet ne retient pas ces pistes cyclables pour ces mêmes raisons.
Des stationnements clairement réduits.
La plantation d’arbres, l’élargissement des trottoirs sont autant d‘éléments qui entraînent inéluctablement une réduction du nombre de places de stationnement. Nous faisions dans un article antérieur un état des places. Avec la réduction du projet comme décrite précédemment, reprenons les comptes :
Sont concernées : 20 places 2 roues portées à 80 places
8 places Taxi qui restent à 8
1 place handicapés qui reste à 1 (bravo l’effort !)
11 places livraison réduites à 9
et 79 places voitures réduites à 35
Seule bonne nouvelle pour les habitants, les 35 places de stationnement pourraient éventuellement être partagées entre du stationnement rotatif et résidentiel. Pour calmer les esprits devant la tumulte que provoqua ces chiffres, Geneviève Bellenger rassura les personnes présentes: «le stationnement est gratuit le dimanche». Dommage, aucun habitant de la planète Mars n’était présent, il aurait pourtant été le seul à avoir le scoop.
Accidentologie et rond point.
Le rond point Auguste Renoir est condamné à disparaître avec 2 objectifs:
- réduire le caractère accidentogène du rond point Auguste Renoir
- s’attaquer aux « itinéraires malins », avec comme conséquence le fait que l’accès à la rue Square auguste Renoir depuis la rue Durand-Claye ou en descendant Raymond Losserand ne sera plus possible
Chaude ambiance malgré le faible nombre d’habitants pour qui, accéder à leur logement désormais par un détour de 1 km supplémentaire en empruntant des voies encombrées (détour par Vercingétorix, Bld Brune), fit déborder la coupe. Plutôt que d’atténuer la colère de ses administrés, notre adjointe utilisa sa technique propre, peu efficace, en montant le ton et en répondant aux invectives par des invectives : « mon objectif est de sauver des vies, ce n’est visiblement pas le votre ! ». Sainte Geneviève détournera t-elle de Paris ces hordes de barbares motorisés?
Pour rappel, depuis 2002 (i.e dernière étude d’accidentologie) aucun mort n'a été rapporté à cet endroit.
Reste que la fluidité du trafic n’est pas vraiment assurée: le recalibrage permet de réduire à une seule voie cet axe qui en compte 2 au niveau du carrefour avec la rue d’Alésia. 1 voie permet l’écoulement de 700 véhicules par heure. Au delà, le bouchon. Les comptages ont démontré en heure de pointe 665 véhicules par heure. Seul problème, l’étude s’appuie sur un comptage réalisé le 29/11/2005, alors que les travaux du tramway réduisent fortement la circulation dans tout le secteur et où on invite les automobilistes à éviter les boulevards des maréchaux. Quid de la circulation en temps normal ? Restera t-on sous la barre des 700 véhicules/heures ?
Début des travaux 09/2006
Fin des travaux 12/2006 (impérativement, on l'aura compris...)
10:00 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
29/01/2006
L'hyperréalisme à la Fondation Cartier
La fondation Cartier pour l'Art Contemporain abrite jusqu'au 19 mars 2 artistes de la scène internationale: Ron Mueck et John Maeda.
Dans des styles très différents, ceux ci nous livrent leur vision de la nature, humaine pour l'un, synthétique pour l'autre.
Ron Mueck, artiste australien passé du décor pour l'audiovisuel à une forme d'art entière, présente ici des oeuvres qui troublent particulièrement le visiteur. Depuis un couple d'une cinquantaine de cm jusqu'à une femme allongée de plus de 5 m, jamais la sculpture n'avait visé une représentation si réaliste de l'être humain. Le pilosité naturelle, la peau laissant transparaître les veines, les imperfections de la peau allant jusqu'à l'usure des vêtements: tout les éléments concourent à travers cet hyperréalisme à transcrire, non seulement les émotions comme la sculpture tente de le faire depuis les statues grecques, mais la psychologie des personnages. Des regards perdus pour un couple s'interrogeant sur eux mêmes, la mélancolie d'une femme allongée ou deux petites vieilles épiant une scène plus au loin. Seul regret, seulement 5 oeuvres de Ron Mueck sont exposées ici.
John Maeda est un chercheur d'une prestigieuse université américaine dans le domaine de l'informatique. La fondation expose quelques unes de ses oeuvres ayant pour thème la nature en recomposant, par ordinateur interposé, cette nature en empruntant soit un coté ludique soit à la recherche d'un effet esthétique. Techniques désormais conventionnelles, les enchaînements d'images semblent plus affiliés à un économiseur d'écran sur grand écran qu'à un acte majeur pour l'art contemporain.
http://www.fondation.cartier.fr
07:00 Publié dans Arts / Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
26/01/2006
Vitalité économique, des surprises dans le 14e
La CCIP (Chambre de commerce et d’Industrie de la ville de Paris) vient de publier les résultats de son étude sur l’évolution économique de la capitale. Plusieurs éléments intéressants sont à noter, voire surprenant:
Le nombre de création d’entreprise marque en 2005 un recul de -2,09%(a) par rapport à 2004 portant le nombre des entreprises à 309457 dans Paris. Pour comparaison, la situation globale française montrait sur les onze premiers mois de 2005 une évolution contraire avec une augmentation des créations d’entreprises de +1,6%.(b) Ces chiffres tendent à démontrer un essoufflement économique de Paris.
La mairie de Paris, par l’intermédiaire de Denis Baupin, adjoint aux déplacements, et Lyne Cohen-Solal, a communiqué sur un développement économique de 15% par an (mieux que la Chine…ndlr) dans le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire, touchant particulièrement le secteur du bâtiment, les services aux entreprises, les services non marchands et de façon plus mesurée le commerce de détail. Cette étude émane également de la CCIP et tendrait à montrer que « Loin de freiner le dynamisme économique, le quartier vert est donc porteur d’une accélération de l’activité du quartier. » Pourtant le café rue du Père Corentin ne se lamentait-il pas récemment de voir ses clients déserter ? De même, l’artisan encadreur situé dans la même rue déplorait une baisse de 20% de son chiffre d’affaires(c). Le Quartier vert Alésia-Tombe Issoire étant le premier implanté sur Paris, on comprend l’impact politique de ces chiffres pour soutenir les choix fait par B.Delanoë.
Ces chiffres annoncés, en contradiction totale avec le sentiment partagé par nombre de riverains et de commerçants d’un quartier plus mort que vert, font-ils partie d’une stratégie engagée par Bertrand Delanoë ? Suite à de récents sondages montrant une érosion récente et rapide (-18% par rapport à 2003) en terme de popularité auprès des parisiens, celui-ci demande en effet à sa majorité de répondre de façon frontale à l'opposition.(d)
Joyeux débats en perspectives, et quelque chose laisse penser qu’on n'a pas finit d’entendre parler de ces chiffres…
(a) CCIP
(b) Agence Pour la Création d’Entreprises ; etude 2005 création entreprise
(c) Nouvel Observateur ; Très calme, trop pour les commerçants , Maël Thierry
(d) Le Figaro ; Les nuages s'amoncellent au-dessus de Delanoë Myriam Lévy [23 janvier 2006]
07:00 Publié dans Commerces de Proximité, Démocratie Locale, Environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
24/01/2006
Les 10 km du 14ème
L'événement sportif de l'année arrive à grands pas: Dimanche prochain auront lieu les "10 km du 14eme" organisés par l'OMS (Office du Mouvement Sportif). Près de 700 coureurs étant présents pour l'édition 2005.
Une permanence spéciale "10 kms" est ouverte en Mairie Annexe afin d'enregistrer les inscriptions, mais également de recevoir les bénévoles à l'organisation (flécheurs, coupeurs d'oranges, ravitailleurs etc...). 26, rue Mouton-Duvernet, 75014 Paris - Tél : 01 43 95 09 01 tous les jours de 14 heures à 18h.
Le parcours, dont le départ et l'arrivée sont fixés à la Mairie, empruntera les rues suivantes en y effectuant 2 tours : Rue des plantes - Rue de l'Abbé Carton - Rue Raymond Losserand (attention aux travaux ;-) ) - Rue Jean Zay - Rue Mouchotte - Bld Edgar Quinet - Rue Gassendi
Pour tous savoir sur la course, mais aussi pour de nombreux autres sports, un site : http://www.oms14.asso.fr/
07:00 Publié dans Fêtes de quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
22/01/2006
Raymond Losserand en question [2/2]
Les réaménagements de la partie nord ont donné lieu à la suppression d'un grand nombre de places de stationnement. Si cela correspond à une certaine vision du déplacement dans Paris, et constitue un des moyens de réduire la circulation automobile, cette méthode que ne laisse pas indifférent nombre de riverains et de commerçants. Difficile désormais de trouver une des rares places de stationnement dans cette partie nord. La complainte semblerait avoir été entendue, puisque un des objectifs serait de conserver suffisamment de places de stationnement pour la partie Sud. Reste que l'appréciation de la quantité suffisante reste subjective et qu'aucun chiffre n'a été donné pour le nombre de places après ce recalibrage. Au vu des projets présentés, ces stationnements ne sont également pas intacts....
De façon factuelle, le stationnement sur les 2 cotés de la voie représente actuellement:
- 105 stationnements rotatif (le non résidentiel)
- 16 stationnements Livraison
- 2 stationnements GIG-GIC- 13 Stationnements Taxis
- 24 stationnements 2 roues
Seul le stationnement 2 roues et handicapé devraient être conséquemment améliorés, afin de répondre à l'augmentation du nombre de 2 roues motorisés et de palier à l'utilisation abusive des trottoirs pour leur stationnement. Pour les autres, les options présentées ne laissent guère d’illusions, soit suppression des stationnements des 2 côtés soit quelques stationnements sur un seul côté.
Option 1 :
cliquer pour agrandir
Option2 :
cliquer pour agrandir
La concertation a ses limites. Inutile d’envisager un plan C dans lequel s’intégreraient bandes cyclables, places de stationnements préservées et fluidité du trafic: les qualités de médiatrice, de grande négociatrice et de personne à l’écoute des autres de notre adjointe à la Voirie restent encore non dévoilées.
Dates clés.
La présentation faite au mois de décembre, fût suivie par une marche exploratoire le 14/12. Etait ce pour profiter d'une luminosité toujours présente malgré notre mois de décembre, ou pour ne conserver que les plus motivés dans le respect des horaires des personnels de mairie, mais cette marche exploratoire eut lieu à 17heures.
Prochaine date clé: le 24 janvier, où le projet sera éludé et l'option retenue. Une réunion publique à laquelle les habitants seront tous conviés aura lieu à l’école, 2 rue Maurice Rouvier - 19h. Ce réaménagement qui devrait être réalisé en 2006 devrait clôturer une série de travaux sur les voies de notre arrondissement avant les prochaines échéances électorales. Il se dit à l'Hôtel de Ville que tous les travaux de voiries devraient être finis pour 2007, afin de préparer sereinement 2008...
07:00 Publié dans Démocratie Locale, Déplacements | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
20/01/2006
Raymond Losserand en question [1/2]
Suite à une première réunion de concertation, les aménagements de la rue Raymond Losserand se précisent. Cette rue entre désormais dans sa troisième phase d'aménagements, entre le boulevard Brune et la rue d'Alésia. Au niveau de la partie Ouest du 14e, l'entrée dans Paris depuis les boulevards des Maréchaux se fait actuellement principalement par quelques voies Général Leclerc (4 voies entrantes), Rue Didot (2 voies entrantes en sens uniques, mais dans les faits réduites à une seule voie) et Raymond Losserand. Cette dernière présente une voie double sens, avant de se retrouver en double voie sens unique pour se déverser dans la rue d'Alésia. Le nombre de véhicules par heure est de 570/heure en heures pleines, soit environ 1 toutes les 6 secondes.
Plus qu'un réaménagement, le terme à utiliser est recalibrage. L'objectif premier est donc le rétrécissement de cette voie pour les véhicules motorisés, conformément à la politique de voirie engagée et prônée par le Plan de Déplacement.
Des trottoirs élargis
L'élargissement du trottoir, espace civilisé s'il en est, est un des points mis en avant dans ce recalibrage. Sont particulièrement visés les trottoirs situés au nord de l'Hôpital Saint Joseph puisque ceux situés plus au sud sont déjà d'une largeur suffisante. Plusieurs photos, dévoilées par Genevieve Bellanger, font effectivement apparaître des congestions subites de piétons (on imagine aisément le photographe dans l'attente du moment opportun), avec notamment des gênes pour les personnes à mobilité réduites. Cela ne prêterait évidemment pas à sourire, si la congestion du trottoir n'était pas liée à l'utilisation du trottoir par des pots de fleur ... cheval de bataille de notre adjointe à la voirie qui milite pour la promotion du pot de fleur sur nos trottoirs. A l'instar de la partie nord et de nombreux autres trottoirs dans Paris, ce trottoir gagné sera néanmoins obéré d'un espace conséquent puisqu'on devrait voir pousser ces potelets, petit poteaux disgracieux, qui bien que permettant une impression d'espace supplémentaire, ne permettent pas pour autant une amélioration des déplacements.
Super, une piste cyclable, mais pour quoi faire ?
La modification essentielle consiste en l'apparition d'une piste cyclable. Les options envisageables sont axées soit sur une piste cyclable simple, soit sur une piste cyclable 3 voies. Bien évidemment, et en tant que cyclistes, on peut se réjouir de voir apparaître une piste cyclable. Reste à savoir l'objectif de cette piste cyclable. Pour quel trajet ? Pourquoi 3 voies? Pourquoi ne pas mettre en place des bandes cyclables, par marquage au sol, de façon moins dispendieuse et moins coûteuse en terme d'espace de voirie? Rappelons que le réaménagement de la partie nord n'intègre pas de piste cyclable. Un projet cohérent aurait alors été de mettre une piste cyclable sur l'ensemble de la rue pour constituer un axe vélo Nord/Sud. Plusieurs réponses peuvent être trouvées à ces questions, mais font apparaître quelques incohérences:
La partie Nord de la rue est certainement trop étroite pour permettre la création d'une piste, cela aurait été au détriment des trottoirs. La partie sud beaucoup plus large le permet, mais en réduisant la route à une seule voie de circulation. Accueillir une piste semble donc plus être le fruit d'une mathématique sur les largeurs disponibles qu'une réflexion d'ensemble sur le déplacement à vélo. Le trajet, s'il ne permet pas de créer un axe vélo Nord/Sud, pourrait permettre de rejoindre la future piste cyclable connexe au tramway avec la voie du bus 62. Mais la rue Vercingétorix qui est juste parallèle à Raymond Losserand dispose déjà d'une piste cyclable 2 voies. Cette piste, qui existe depuis de nombreuses années et qui fait partie intégrante de la Coulée Verte, est sans conteste mieux adaptée à cet effet, puisqu'elle constitue un axe important pour les vélos (elle permet depuis Montparnasse de traverser le 92 et d'aller jusqu'à Massy-91 !) Pourquoi ne pas améliorer les connexions de cette piste-ci avec la future piste du tramway?
07:00 Publié dans Démocratie Locale, Déplacements | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
17/01/2006
Boulevard du Montparnasse, peur sur la ville
Le choix très contesté de l'implantation des lignes de bus sur la partie axiale du boulevard du Montparnasse a induit de nombreuses questions relatives à la sécurité de ce dispositif pour les usagers de la voirie, motorisés ou non. Les habitants et riverains du boulevard ont, à travers le conseil de quartier Montparnasse Raspail, souhaité connaître l'état des lieux en termes d'accidentologie, et les évolutions depuis les modifications faites par la mise en mobilien du bus 91.
Si la période de temps sur laquelle les études peuvent être menées sont très courtes, Pierre Castagnou a cependant communiqué les chiffres à la demande de ce conseil de quartier. L’étude, portant sur les 8 derniers mois de 2005, a été comparée à une même période de 8 mois antérieure aux travaux. Elle fait apparaître :
12 accidents contre 15 sur la période antérieure
16 personnes impliquées contre 17
8 deux-roues contre 9
5 piétons contre 3enfin 4 de ces accidents ont impliqué un véhicule de la RATP contre 1 auparavant, avec notamment 2 accidents entre piétons et bus contre aucun auparavant.
Pour les amateurs de statistiques, de telles quantités ne sont bien évidemment que très peu significatives… il faudra attendre d’avoir beaucoup plus d’accidents.
Pour la municipalité, qui tient tout de même à prévenir quant aux extrapolations de ces chiffres étant donné la faible durée d’étude (une étude d’accidentologie porte normalement sur une période de 3 ans), elle note cependant une diminution du nombre d’accident.
De façon plus générale, Pierre Castagnou souligne la diminution du nombre d’accidents dans l’arrondissement depuis le début de sa mandature en 2001, en appropriant cette bonne nouvelle à la politique municipale en terme de voirie et de prévention. Ce discours semblerait presque oublier la situation globale du pays qui, avec moins de 5000 morts par an, a montré le plus faible nombre de tués depuis 52 ans.
Quoi qu’il en soit, et pour tordre le cou à certaines rumeurs infondées qui auraient circulés depuis la modification du boulevard Montparnasse, aucun mort ne serait à déplorer suite à ces accidents. Bonne nouvelle donc, car au vu de l’allongement des temps de parcours, on risquerait désormais plus la mort naturelle lors de son déplacement sur cet axe ;-) .
11:00 Publié dans Déplacements | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
15/01/2006
La science a son théatre
L'année 2005 n'est pas tout à fait finie... Pour preuve, dans la continuité de l'année mondiale de la Physique, une pièce de Théatre sera jouée Mardi 17 janvier à la salle des Fêtes de la Mairie du 14eme: Eisntein et Pécuchet au pays des Neutrinos.
L'entrée y est gratuite et s'adresse à tous, et la pièce sera suivie d'une séance de dédicaces des ouvrages de l'auteur, François Vannuci. Celui ci est, outre ses occupations de comédien et d'auteur de cette pièce de théatren, chercheur et professeur de Physique.
07:00 Publié dans Arts / Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
12/01/2006
Dégel sur le périphèrique
La couverture du Périphérique dans le secteur de la porte de Vanves à la porte de Brancion est inscrite dans le contrat de plan Etat Région 2000-2006. Il s’agit là d’un des grands projets visant à remodeler notre ville. Lancé par Jean Tibéri, et appuyé depuis par Bertrand Delanoë, le projet consistera à terme à couvrir différents sites: Porte de Vanves, Porte des Ternes, Porte de Champerret, Porte des Lilas, Porte d'Ivry/ Porte de Choisy.
Porte des Lilas, les travaux de couverture sont bien engagés et devraient s’achever à la fin de cette année. Concernant les 275 mètres de couverture à installer entre la porte de Vanves et la porte de Brancion, les études préliminaires ont été engagées dès cet automne.
A l’instar de nombreux aménagements urbains, tant à Paris qu’en province, l’état a cependant gelé ou différé un certain nombre d’investissements au titre de la réduction du déficit budgétaire. Le dossier du périphérique, ayant un impact économique moindre, a ainsi vu sa priorité considérablement diminuer. En tant qu’habitants proches de ce périphérique nous ne pouvons que regretter cet état de fait.
Le Parisien du mardi 10 janvier 2006 nous rapporte la décision de l'adjoint au maire chargé de l'urbanisme, Jean-Pierre Caffet (PS), de se substituer à l’état en apportant la somme de 15M€ pour la mise en place du chantier de la Porte de Vanves afin de démarrer au printemps prochain et de s'achever fin 2007.
Argument politique souvent utilisé par notre équipe municipale, le désengagement de l’état est cette fois-ci réellement compensé par la ville. Deux choses nous aident en cela : que ce quartier soit inscrit dans l’un des onze quartiers Politique de la Ville, et … que notre maire soit de gauche puisque Pierre Castagnou en profite pour ironiser sur le projet de couverture Porte des Ternes/Porte de Champerret, en évoquant Françoise de Panafieu : « On verra bien si l'Etat bloque les financements pour un projet qui concerne un arrondissement dirigé par une élue de droite »
à savoir : à terme la bretelle de sortie Porte de Vanves sera supprimée. Bonne nouvelle pour les riverains de cette sortie, moins bonne pour ceux de la porte de Châtillon et de celle de Brancion…
07:00 Publié dans Déplacements, Environnement | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |
11/01/2006
Conseils de quartier [3/3]: conseils et associations
Soyons plus précis. L'absence d'investissement est noté et regretté par tous, mairie, CQ, habitants. D'où les velléités d'utiliser ces budgets pour financer des projets discutables. Le CQ Didot/Porte de Vanves porte ainsi depuis plus de 6 mois le projet d'investissement dans du matériel audiovisuel pour un montant de plus de 15 000 €: videoprojecteur cinéma, puis rajout d'une table de mixage, puis rajout d'une caméra numérique.
Le projet pourrait paraître fondé, au vu des coopérations avec le CQ Pernety pour faire tourner un ciné club. Ce ciné-club des CQ Pernety et Didot/Porte de Vanves propose de façon mensuelle la projection de films au cinéma l'Entrepôt. Même si l'Entrepôt bénéficie déjà, au titre de son association ADEAC, d'un certain nombre de subventions municipales (17 000 € par an) pour entretenir une forme de Culture, le ciné club de ces CQ peut effectivement participer à un Lien Social. Soit.
Or ce nouvel investissement, porté par le seul CQ Didot Porte de Vanves, s'inscrit dans tous les registres: lien social, culture et défense du patrimoine local, lutte contre l'exclusion. Plus simple, tout sujet débattu converge inéluctablement vers ce projet d'investissement. Moins construit que le projet d'investissement, restent les objectifs de cet investissement, les lieux de stockage comme de projections, les responsabilités associées, la pérennité du projet au delà du renouvellement du conseil de quartier avec des membres moins ancrés dans le monde du cinéma...Pourquoi alors ne pas simplement louer dans le cas d'actions particulières qui à l’horizon 2006 ne sont pas planifiées?
Pour éclairer le lecteur, notons que le président de ce conseil porte également la casquette de président d'une association axée sur le cinéma, et mène différentes actions en rapport avec le cinéma avec le soutien du ministère de la jeunesse dans le cadre d'une association loi1901 (Office Régional Des Oeuvres Laïques d'Éducation Par l'Image et le Son (OROLEIS DE PARIS)). Si cela est tout à son honneur d'agir dans des domaines associatifs, la construction de ce projet d'investissement pour du matériel professionnel semble peu en rapport avec les missions d'un conseil de Quartier. Bien évidemment, un conseil de quartier ne se résume pas à une personne. Un projet ne se construit donc que s'il est soutenu par la majorité d'un Conseil. Or ce conseil de quartier se distingue particulièrement par la forte imprégnation d'associations au sein de son collège habitant: L.A.C., Collectif Redessinons Broussais, Association des Artistes témoins du 14e (et occasionnellement Jury de festival de film...).
Puisque ce matériel est d'ores et déjà prévu pour être partagé avec les associations du quartier, on peut se poser légitimement la question de savoir si cet investissement ne sert pas surtout les intérêts des associations représentées par les collèges habitants, associations (qui pour certaines assoient leur notoriété par des projections en plein air) ainsi que le président lui même.
07:00 Publié dans Démocratie Locale, Social | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |