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14/02/2006

Un nom pour le Gymnase de la ZAC Didot

Après le Gymnase Alice Milliat situé dans la ZAC Alésia Montsouris qui reçu son nom au mois d'octobre dernier, un deuxième gymnase neuf pour l'arrondissement a été officiellement baptisé hier lors du conseil d'arrondissement. Localisé cette fois-ci dans la ZAC Didot, sa dénomination sera donc le Gymnase Rosa Parks.

Ces 2 gymnases sont l'aboutissement de projets vieux de plus de 10 ans, lors de la création de ces ZAC, et démontrent l'inertie de grands projets de construction.

Autre point commun avec le gymnase Alice Milliat, celui ci recevra le nom d'un femme. Moins sportive mais plus politique, Rosa Parks, femme noire américaine récemment décédée, s'illustra en refusant de donner son siège d'autobus à un blanc. Son geste qui paraîtrait anodin fut non seulement un affront à l'ordre établi dans les années 50 mais aussi celui qui déclencha les grandes luttes noires pour l'égalité des droits. Il en résulte aujourd'hui que des femmes et des hommes tels Condoleeza Rice ou Colin Powell ont accès naturellement aux fonctions les plus importantes de cette grande démocratie. Loin, bien loin de la caution recherchée en France lorsque sont nommés ministres ou secrétaires d'état de couleur…

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12/02/2006

Prévention du risque dans nos Hôpitaux

Historiquement aux portes du vieux Paris, avant le regroupement administratif de Paris en 1860, les hôpitaux sont très présents dans le 14e. Le ministère de la Santé vient de publier pour la première fois une étude portant sur le niveau de prévention des risques infectieux au sein même de l’hôpital. Cette étude, appelée ICALIN, a pour objectif de mettre en place un indicateur afin de d’accompagner et de mesurer les efforts contre les maladies nosocomiales. Rappelons que grâce au personnel de santé, ces risques de maladie ont été fortement diminués mais restent cependant terriblement présents (6,9 % des patients en 2001). Basée sur 31 critères distincts, cette étude permet de décerner une note (sur 100) ainsi qu’une classe (A pour l’organisation de la prévention la plus élaborée, E pour celle qui a le plus de retard.)
Pour nos établissements de santé, il en ressort les indicateurs suivant :

 

 

St Joseph

95

B

Notre Dame de Bon Secours

80.5

B

Sainte Anne

82

B

Cochin

90

C

Institut Mutualiste Montsouris

77.5

D

Institut de Puériculture Bld Brune

76

C

Hôpital Léopold Bellan

83.5

B

Clinique Arago

86.5

A

Clinique Sainte Geneviève

41.5

D

 

Pascal

A savoir : la classe ( de A à E) est fonction de la note, mais dépend aussi du type d’établissement ainsi que de son nombre de lits.
l’hôpital Saint Vincent de Paul est intégré à Cochin.
A voir : http://www.sante.gouv.fr/icalin/carto/c1/index.html
article Le monde 07/02/06 - Paul Benkimoun

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10/02/2006

Logement social [2/2]: au delà des 20% ?

Certes, le problème de ce marché segmenté en 2 fractions distinctes est fortement lié à l'offre de logement. Ce qui est rare est cher. Pour une ville de 133 800 habitants comme le quatorzième, notons que, dans le secteur marchand, seuls 3 programmes immobiliers neufs(e) sont en cours. Soit autant de logements créés que dans une très petite ville de province (moins de 40). Pourtant quelques disponibilités foncières existent, mais bloquées d'une part par des contraintes urbanistes et environnementales grandissantes et parfois peu logiques(f), et d'autre part par les réserves allouées au secteur social (g).
Cette pénurie dans le locatif privé renchérit les prix alors même que les dispositions de la Ville de Paris sur le logement social s’évertuent à tirer les prix vers le bas en augmentant continuellement les proportions de logements très sociaux (PLAI) au détriment logements intermédiaires (type PLI). En résulte un écart grandissant entre domaine privé et domaine social.

Jusqu'où cette proportion de logement sociaux doit elle être portée ? Le 14eme a atteint 20%.
Pour Pierre Castagnou (h), ces 20% ne sont qu’un seuil et absolument pas un plafond. Il s’engage à en augmenter notablement la proportion sans toutefois en donner l’objectif.
Ce ratio de logements sociaux doit-il tendre comme le réclamait pour l'ensemble de l'Ile-de-France récemment Patrick Braouzec, élu PCF de Seine Saint-Denis, vers 50% à 60% des logements?
Ou doit il permettre aux classes modestes d'accéder à leur propre logement, en réinstaurant l'Accession Sociale à la Propriété (ASP) ? Cette ASP a été mise en stand-by depuis 2002 (promulgation loi SRU) dans quantité de villes et notamment à Paris. Nous avions déjà abordé ce sujet pour l'une des 2 ZAC du 14e. Depuis cette date, en effet, aucun nouveau programme n’a inséré un part d’ASP. Course au social avant tout, ce moyen pour beaucoup de ménages modestes de se constituer un patrimoine a simplement été dédaigné puisque l’ASP ne rentrait pas dans le pourcentage retenu au regard de la loi SRU. L’assouplissement de la loi SRU opéré la semaine dernière à l’Assemblée Nationale va donc dans le bon sens, puisqu’il permet de prendre en compte ces logements sur une durée de 5 ans. Bien évidemment personne ne se leurre sur le fait que cet assouplissement permet également à de nombreuses villes de ce conformer sans peine aux exigences de la loi SRU. Mais pour une ville ayant d’ores et déjà atteint ce seuil de 20%, comme le 14e, cette inflexion dans le logement social pourrait permettre à la ville d’y poursuivre ses investissements, et de transférer une partie de son parc immobilier vers l’ASP. En gardant une proportion stable de logements sociaux, un moyen existe donc de promouvoir une mixité sociale réelle, loin de la sédimentation actuelle des très aisés et des très aidés.

Pascal

(e) Programmes de construction neuf dans le privé
Rue Boulard, Le carre daguerre
Réhabilitation Angle Bd Saint Jacques-Rue Dareau
Avenue Reille, le Villa Diana
(f) urbanistes avec notamment un blocage d'un PLU sur 5-10 ou 15 an, ou environnementales comme certains terrains coincés entre 2 immeubles de 6 étages ne pouvant être construit intelligemment par un effet de COS.
(g) obligation générale de 25% de logement social pour tout nouvel ensemble supérieur à 1000m², avec localement des obligations de 50% à 100% en destination sociale.
(h) Conseil d’arrondissement 16/01/2006

08/02/2006

Logement social [1/2]: la situation dans le 14e

Avec 18000 logements sociaux, le 14e est conforme aux objectifs de la loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain (SRU) en ayant un taux de logement sociaux tout juste supérieur à 20%(a). Le nombre de demandeurs de logements sociaux ressort en début d'année 2006 à 4525. Contrairement au reste de Paris (hausse continue portant leur nombre à 104000), il ressort en baisse sur les 2 dernières années mais globalement identique au nombre de demandeurs de 2002.

Janvier 2002 4450 demandeurs

Janvier 2003 5700 demandeurs

Janvier 2006 4525 demandeurs


Cependant, cette baisse est moins liée à l'octroi de logement suite à une demande qu'à un effet de résignation. Sur les 2500 logements dont l'attribution revient à la ville de paris, et donc en premier lieu à la mairie du 14eme, seuls 98 ont été attribués en 2005. Conformément à une règle au niveau de la ville de Paris, 15% de ces logements sont attribués aux personnels de la ville.

L'attribution de ces logements est effectuée par une commission pluraliste au niveau de l'arrondissement mise en place en 2002. Celle du 14eme arrondissement s'est réunie à 13 reprises en 2005. La composition des logements, hors ceux du personnel communal, est composé comme suit :

 

 

medium_repartition_logement_social_paris_14.jpg

Parmi ces logements, notons que 18 (2/3 PLUS 1/3 PLI) sont des logements neufs issus de programmes sociaux. 2006 devrait par ailleurs voir s'achever plusieurs programmes immobiliers qui devraient sensiblement augmenter cette quantité de logements sociaux neufs.

L'ensemble de ces chiffres met en exergue le problème principal du logement social, qui est une problème de rotation extrêmement faible: une infime partie des demandeurs voit leur demande satisfaite alors même qu'ils présentent lors du dépôt de dossier toutes les caractéristiques pour se voir allouer un logement social. Dans le 14e particulièrement, plus qu'un problème de quantité de logement social et donc que sa proportion, puisque nous sommes déjà à 20%, le très faible taux de rotation (de l'ordre de 2,7%) est une des causes principales de l'inaccessibilité de ces logements.

Pour comparaison, le taux de rotation dans le locatif privé sur Paris est voisin de 15%(b), soit 5 fois plus que dans le domaine social. Cette différenciation entre locatif privé et locatif social s'est progressivement mise en place sur les 30 dernières années, pour se retrouver actuellement en 2 marchés du logement hermétiques l'un à l'autre. Comment concevoir une ville, et un arrondissement comme le 14e en particulier, où réside uniquement 2 types de populations, l'une payant moins de 10€/m² et l'autre plus de 20€/m². Ces 2 catégories deviennent non seulement étrangères mais surtout inaccessibles : l'une, sociale, car un dossier de demande est en compétition avec 53 autres(c). L'autre, privée, où le prix exclue par lui même la frange principale des locataires potentiels.

L'absence totale de situation intermédiaire, avec des prix de location entre 10€/m² et 20€/m², empêche un parcours classique sur le marché du logement (amélioration des conditions d'habitat) et favorise bien au contraire d'une part la recherche du maintien des avantages acquis (d), au dépens de demandeurs en situation plus délicates, et d'autre part la course à l'obtention des ces avantages

 

(a) 21% sur le site de la Mairie du 14e ; taux annoncé supérieur à 20 % depuis 2000 en Conseil d'arrondissement 09/2005 ; taux annoncé à 19,6% en compte rendu de mandat 11/2005 ; Bref les chiffres varient selon le moment où ils sont donnés et selon l'assistance mais restent autour de 20%.
(b) www.Fnaim.fr

 

 

11/01/2006

Conseils de quartier [3/3]: conseils et associations

Suite au rapport de l'observatoire des conseils de quartier, nous proposons en trois actes une analyse de ces conseils. --voir la premiere partie-- --voir la seconde partie--
Enfin, outre cette utilisation des CQ par la politique locale, notons que certains conseillers se débrouillent très bien pour réduire l'intérêt général des habitants du quartier à des intérêts plus particuliers.

Soyons plus précis. L'absence d'investissement est noté et regretté par tous, mairie, CQ, habitants. D'où les velléités d'utiliser ces budgets pour financer des projets discutables. Le CQ Didot/Porte de Vanves porte ainsi depuis plus de 6 mois le projet d'investissement dans du matériel audiovisuel pour un montant de plus de 15 000 €: videoprojecteur cinéma, puis rajout d'une table de mixage, puis rajout d'une caméra numérique.

Le projet pourrait paraître fondé, au vu des coopérations avec le CQ Pernety pour faire tourner un ciné club. Ce ciné-club des CQ Pernety et Didot/Porte de Vanves propose de façon mensuelle la projection de films au cinéma l'Entrepôt. Même si l'Entrepôt bénéficie déjà, au titre de son association ADEAC, d'un certain nombre de subventions municipales (17 000 € par an) pour entretenir une forme de Culture, le ciné club de ces CQ peut effectivement participer à un Lien Social. Soit.

Or ce nouvel investissement, porté par le seul CQ Didot Porte de Vanves, s'inscrit dans tous les registres: lien social, culture et défense du patrimoine local, lutte contre l'exclusion. Plus simple, tout sujet débattu converge inéluctablement vers ce projet d'investissement. Moins construit que le projet d'investissement, restent les objectifs de cet investissement, les lieux de stockage comme de projections, les responsabilités associées, la pérennité du projet au delà du renouvellement du conseil de quartier avec des membres moins ancrés dans le monde du cinéma...Pourquoi alors ne pas simplement louer dans le cas d'actions particulières qui à l’horizon 2006 ne sont pas planifiées?

Pour éclairer le lecteur, notons que le président de ce conseil porte également la casquette de président d'une association axée sur le cinéma, et mène différentes actions en rapport avec le cinéma avec le soutien du ministère de la jeunesse dans le cadre d'une association loi1901 (Office Régional Des Oeuvres Laïques d'Éducation Par l'Image et le Son (OROLEIS DE PARIS)). Si cela est tout à son honneur d'agir dans des domaines associatifs, la construction de ce projet d'investissement pour du matériel professionnel semble peu en rapport avec les missions d'un conseil de Quartier. Bien évidemment, un conseil de quartier ne se résume pas à une personne. Un projet ne se construit donc que s'il est soutenu par la majorité d'un Conseil. Or ce conseil de quartier se distingue particulièrement par la forte imprégnation d'associations au sein de son collège habitant: L.A.C., Collectif Redessinons Broussais, Association des Artistes témoins du 14e (et occasionnellement Jury de festival de film...).

Puisque ce matériel est d'ores et déjà prévu pour être partagé avec les associations du quartier, on peut se poser légitimement la question de savoir si cet investissement ne sert pas surtout les intérêts des associations représentées par les collèges habitants, associations (qui pour certaines assoient leur notoriété par des projections en plein air) ainsi que le président lui même.

21/11/2005

Singulière solidarité

Lors du conseil de Paris des 17 et 18 octobre les orientations budgétaires pour 2006 ont été communiquées, avec un accent particulier porté sur l'augmentation des dépenses dans le domaine social. Une augmentation de 50% depuis 2001 est effectivement annoncée, suivant l'objectif de placer la solidarité comme priorité de la mandature.

Plusieurs aides sont effectivement créées, notamment pour l'aide aux logements "Paris Logement Famille" ou pour l'électricité "Aide tarifaire Electricité". Mais ces annonces masquent en partie un concept singulier de la solidarité: sous couvert de justice sociale, fortement mise en avant, un certain nombre d'aides sont réduites et soumises à des conditions de ressources excluant désormais une partie des ménages parisiens.

Les prestations aux familles nombreuses en sont un exemple parlant: le Conseil de Paris vient de décider la suppression de la "Carte Paris Famille" qui accordait un crédit annuel de 305 euros aux familles nombreuses, permettant le remboursement de frais liés aux enfants, et ce sans condition de ressources. Une nouvelle prestation est créée, la carte "Paris Pass Famille" accordant toujours un crédit de 305 euros, mais aux familles gagnant moins de 3000 euros par mois, et 200 euros par an aux familles gagnant entre 3000 et 5000 euros mensuels. Rien au delà. De plus, après plus de 20 ans d'existence de cette aide de la ville de paris, et après 60 ans d'allocations familiales, il s'agit d'un changement complet des politiques natalistes, ne faisant jusqu'alors aucune différenciation selon les revenus.

Les prestations pour la garde des enfants à domicile sont également concernées depuis plus d'1 an et 1/2. Alors que chaque discours est l'occasion de dénoncer le désengagement de l'état, à travers l'annulation de crédits pour certains investissements au titre de la réduction du déficit public, ou à travers la décentralisation (par exemple le fait que le versement de la TIPP à la région ne couvrirait pas entièrement les versements d'allocations RMI), peu de cas est fait du processus inverse: le gouvernement renforçait en 2004 les allocations aux familles en simplifiant les démarches et en augmentant les prestations. Le système PAJE était ainsi créé. Alors que la ville de Paris versait une allocation sans condition de ressources pour encourager la garde à domicile, l ' APPE (Allocation Paris Petite Enfance) d'un montant de 130 € par mois (par famille pour une garde partagée entre 2 familles), cette allocation a elle aussi été revue à la baisse. Finie l ' APPE, voici la PAPADO (Paris Petits à Domicile), soumise à conditions de ressources. Lorsque les familles basculent dans le nouveau système PAJE, leurs aides de la ville de Paris basculent également du système APPE au PaPaDo. Si, globalement, les nouvelles aides sont généralement plus avantageuses du fait d'aides accrues de l'état, cela masque le fait que les allocations versées par la ville sont diminuées (voir tableau ci dessous, aux 130€ du système APPE, correspondent généralement 50€ avec le système PAPADO). D'autant que ces aides sont divisées par le nombre de familles partageant la garde. Or la garde partagée est l'un des modes de gardes les plus utilisés à Paris.

Ces 2 aides avaient été créées pour contrer l'exode des jeunes ménages avec enfants vers les villes de banlieues. Aujourd'hui, déjà mises à mal par l'augmentation des prix du logement, ces familles se voient être considérées comme non prioritaires, laissant Paris aux plus démunis et aux plus riches.

 

Experte dans la communication, la Mairie de paris en profitait cependant pour annoncer le 16/11/05 : La Ville lance deux nouvelles aides pour les familles !

 

Aides PaPaDo en chiffres (€):

medium_papado.jpg

Critères :

Faire garder à domicile un enfant âgé de moins de 3 ans.

Habiter Paris depuis au moins 3 ans

En cas de garde partagée, le montant de l'aide est divisé par le nombre de familles partageant la garde.

Une seule allocation Paris Petit à Domicile est accordée par famille quel que soit le nombre d'enfants gardés de moins de trois ans.

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15/11/2005

Les invasions barbares

Blottis dernière nos douves qui portent le nom de Périphérique, nous assistons depuis bientôt 3 semaines à l'embrasement de ces contrées pas si lointaines que sont les banlieues. Regards ébahis devant ces téléviseurs remplis de flammes, ces journaux ne représentant que des cendres.

Interrogations aussi sur les solutions à apporter: quelle dose de prévention? quelle dose de répression? Alors que ces émeutes sont la démonstration flagrante du refus de toute autorité ---qu'elle se matérialise sous la forme de l'état, d'écoles qui brûlent ou d'entreprises réduites en cendres---, comment ne pas s'étonner que la plus élémentaire des autorités ne trouve pas sa fonction ? Cette autorité auquelle ces "jeunes" devrait se référer systématiquement est leur famille. Pourtant le goût de l'autorité pourrait être redonné à des parents ne se souciant guère actuellement de savoir si leurs enfants de 13,14 ou 15 ans sont bien à la maison pendant la nuit: une coercition basée sur la suspension d'allocations pendant un laps de temps court mais dissuasif lorsque les jeunes sont appréhendés en train de commettre des actes délictueux.

Le gôut de l'autorité serait alors vite retrouvé, sans une escalade de violence, avec fermeté mais aussi avec confiance dans ces familles et une responsabilisation de ces "jeunes" envers leur parents.

Pour preuve que le 14e n'est pas à l'abri, 3 voitures avenue de la porte de Châtillon (14e) ont brulées cet été, certainement dans un moment d'oisiveté insoutenable ...

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06/10/2005

Les écoles de la République

Un mois après la rentrée des classes, qu'en est-il exactement de la situation dans le 14e ?

Bien sûr, chacun a en mémoire la suppression des certaines classes, et la non-suppression des classes de l'école rue Prisse d'Avenne après la légitime mobilisation des parents d'élèves.

Des effectifs apparemment stables …

Pourtant la situation sur Paris montre globalement des créations de classes. De même, d'un point de vue global, l'ensemble de l'éducation nationale montre des créations de classes dans les secteurs primaires, et une diminution dans le secteur secondaire. Ceci répond à une claire augmentation du nombre d'élèves depuis 2000, et à une contraction de la population dans la classe d'age du secondaire.

Dans le 14e, les effectifs sont de 7450 élèves dans le secteur public. Stable depuis plusieurs années, cela éclipse la forte « augmentation sans précédent » (a) dans le secteur privé.

Quel est l’état du système scolaire public à Paris ?

- Avec des résultats inférieurs à ceux du reste de la France les écoles parisiennes sont parmi les plus mauvaises de France(b) .

- Avec des lycées « chauds » (le Lycée François Villon par exemple), le 14e est l’un des rares arrondissements ayant des secteurs classés en ZEP sensibles.

avec une sectorisation largement contournée

Le syndrome de ceux qui vantent les bienfaits de la sectorisation et de la mixité sociale, mais cherchent à placer leurs propres enfants dans le secteur privé ou à utiliser l’artifice d’une boite postale pour se substituer à la sectorisation semble se propager. Ainsi, pour fixer les esprits, sur les chiffres de 2003 sur Paris, lors de l’entrée en sixième 44% des élèves rentrent (par dérogation ou pour assouvir un besoin d’une option russe 1ere langue) dans un collège autre que celui auquel ils étaient affectés ! (Et ces 44% ne prennent pas en compte les fausses domiciliations). Pourquoi envoyer ses enfants au collège Paul Bert (14e) quand une simple dérogation ou le judicieux choix d’une option peut modifier leurs perspectives d’étude aux collèges Montaigne ou Prévert dans le 6e situés à quelques centaines de mètres? De même, alors que les réunions de parents d’élèves de François Villon se focalisent sur la sécurité alors qu’elles devraient être orientées sur la pédagogie, les listes d’attentes se rallongent au collège privé Sainte Isabelle.

et un secteur privé asphyxié.

Gilles de Robien proposait le mois dernier, une modification du mode de financement des écoles privées afin de leur permettre d’absorber la forte demande. (celui ci est proportionnel au financement du secteur public et non pas proportionnel à ses effectifs, ce qui induit pour l’année 2005 532 suppressions de postes dans le privé alors que plus de 20 000 élèves se seront vus refuser l’entrée dans l’école de leur choix, faute d’enseignants). Cette idée provoqua l’ire des enseignants du public, inquiets de devoir remettre en cause le système actuel.

Lorsque Vincent Jarrousseau martèle (3 fois de suite) «L’école Privée ne sera jamais l’école de la République », cela n’oblige en rien la République d’organiser son école afin d’en améliorer ses résultats. La République se doit aussi de garantir la liberté de choix des parents.
Et oui Mr Jarrousseau, l’école libre est aussi l’école de la République (c).

 

 

Où est alors la Liberté que défendait il y 20 ans plusieurs millions de personnes si ce n’est plus que celle d’inscrire son enfant sur une liste d’attente ?

Face aux propositions de réformes sempiternellement repoussées, comment soutenir un système dont l’hypocrisie, à travers la sectorisation, est plus criante que jamais ?

 

(a) Vincent Jarrousseau, (Chargé aux affaires scolaires du 14e) Conseil arrondissement 12/09/05

(b) L'inspection générale de l'éducation nationale rapport 2004 remis au ministre sur « l'évaluation de l'enseignement dans l'académie de Paris ».

(c) comme le soulignait Gilles de Robien le 8/09/05 sur Radio Notre Dame

 

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15/09/2005

Ouverture du Gymnase Alice Milliat

 

medium_milliat.jpg

Après plusieurs années de réflexion, quelques dépassements de budget et quelques jours de retard, le Gymnase Alice Milliat (entendre le Gymnase de la ZAC Montsouris) ouvre ses portes aujourd'hui. Ses infrastructures, avec notamment de l'escalade, du badminton, du handball et du trampoline, seront avant tout destinées aux activités scolaires, aux clubs sportifs et autres associations

Sa verdure environnante, ses murs en parement de pierre et ses surfaces vitrées en font un gymnase assez réussi sur le point de l'esthétique.

Alice Milliat, qui donne aujourd'hui son nom à ce gymnase, oeuvra au début du siècle dernier pour la reconnaissance du sport féminin. Vous trouverez ici quantité d'informations à son égard : http://home.nordnet.fr/~scharlet/alice.htm

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16/08/2005

Logements Intermédiaires en sursis ?

Depuis quelques semaines un grand nombre d'habitants de l'ouest du 14ème arrondissement se pose des questions sur une succession de courriers émanant de différents organismes de bailleurs sociaux: En effet une guerre est déclarée entre la SAGI et la Mairie de Paris. Le sujet est chaud puisqu'il s'agit du transfert de la gestion de plusieurs milliers de logements, pour la plupart en logements intermédiaires, de la SAGI (Société Anonyme de Gestion Immobilière) vers l 'OPAC (Office Public de l'Aménagement et de la Construction.)

Dans le 14ème, c'est plus de 5600 logements qui sont gérés par la SAGI dont environ 40% devraient dès le 1er janvier 2006 passer sous contrôle de la Mairie.

Un contrôle différent


Afin de cerner les enjeux il est important de comprendre le fonctionnement de ces organismes :

- La SAGI, créée en 1930, est une SEM (Société d'économie Mixte) détenue à 40% par la mairie de paris et à 60 % par Perexia (entreprise privée détenue en partie par les caisses d'épargne). Elle est donc autonome et non contrôlée par la mairie qui y est minoritaire. Elle a été constituée en 1930 avec pour objectif de construire des logements pour les classes ouvrières et de gérer ces logements en gardant toujours un but social, et ce dans un contexte de crise de logement qui frappait alors Paris. La SAGI a construit ces logement sur des terrains appartenant à la mairie de paris et après une concession de 75 ans (55 ans, puis renouvelée de 20 ans), se voit retirer la gestion. Pourtant, cet organisme a fait preuve d'une bonne gestion et peut se féliciter d'une forte proportion de locataire content de sa prestation (92 % des locataires du parc de 1930 sont satisfaits de l'état général des immeubles) (1). Les services y sont meilleurs que ceux de l'OPAC avec une très bonne maîtrise de coûts et un ratio entre personnel et locataire plus élevé que l'OPAC.

- L'OPAC est dirigée par un conseil d’administration (2) désignée par la mairie de Paris, le Préfet et des membres professionnels. L’influence de la mairie en place est prépondérante sur la politique d’attribution des logements et sur la destination du logement (logement intermédiaire destiné aux classes moyennes ou logement social pour les plus démunis).

Avec des attributions de logement plus dépendante du politique


De façon objective, on peut s'inquiéter de voir l'attribution de milliers de logement venir dans l'escarcelle du pouvoir politique. Bien que la transparence sur l'attribution de logement soit un leitmotiv de la mairie, les faits ne sont pas toujours liés aux paroles. Il suffit pour s'en convaincre de prendre les dernières révélations(3) sur l'appartement HLM de 5 pièces dans le 9ème de Valérie Lang, fille de Jack, et de son conjoint (euh non pas d'enfant..) ou l'attribution de l'appartement en HLM de Patrick Dupont, ami de la mairie, pour un loyer de 340€ ( pas cher le 40m² !) dans le Marais alors même que celui-ci était en train de concourir (en étant payé 80 000 €) dans une émission télévisée agricole débilisante .

Concernant la SAGI, son processus d'attribution a, quant à elle, été à plusieurs reprises approuvé par la Mission Interministérielle d'Inspection du Logement Social.

Et un risque pour les classes moyennes …


Si la mixité sociale demeure un impératif pour faire vivre le quartier on peut s'inquiéter de la disparition de la classe moyenne dans ces quartiers (voir article immobilier) car s'il est annoncé par la Mairie que les logements restent dans l'immédiat en catégorie intermédiaire, on peut légitimement se poser quelques questions sur la pérennité de ce choix puisqu'une partie de la majorité municipale, et notamment les verts, réclament(4) le reclassement en logements sociaux de ces logements.

Malgré les inquiétudes des salariés de la SAGI et de ses locataires, le transfert sous l'OPAC sera a priori effectif le 1er janvier 2006. La SAGI a cependant déposée un recours gracieux le 2 juin 2006 auprès de la Mairie de Paris, dont les chances d'aboutir restent faibles. On ne peut donc que regretter que ce transfert de gestion, éminemment politique puisque la prise de contrôle de ces logements apparaissait déjà dans les programmes(5) du PS en 2001, se fasse en dehors de toute concertation et de façon unilatérale. Il conviendra à tous de veiller à ce que la transparence sur les attributions des logements ne soit pas un leurre, que la qualité de service soit maintenue, et que la destination en logement intermédiaire soit conservée.

1) Etude IPSOS commandé par la SAGI - http://www.sagi-immo.com
2) http://www.opacparis.fr/opac/hommes/conseil/composition.htm
3) Valeurs Actuelles du 15/07/2005
4) Voeu déposé par le groupe vert les 23/24 mai 2005
5) Parti socialiste - Fédération de Paris ; Projet Municipales 2001 - 

09/08/2005

Construction de la "Maison Ouverte" rue Giordano Bruno

Madame Bessac, fondatrice de l'association Maison Ouverte, est une femme passionnante et passionnée, porteuse d'un grand projet de dimension local pour les personnes âgées. Son parcours est singulier ; travaillant dans le design, elle participe à des activités bénévoles dans des structures de long séjour. Lui vient alors l'idée de travailler très en amont avec les personnes âgée dans le but d'améliorer leur condition de vie au quotidien.

A l'heure où les baby-boomers prennent leur retraire, la prise en charge de la vieillesse par notre société reste imparfaite. Néanmoins, l'allongement de l'espérance de vie et le renforcement des aides à domicile permettent aux anciens de vivre plus longtemps chez eux. Pour autant, la vieillesse est un âge difficile où perte d'autonomie, désocialisation et deuils doivent pouvoir être abordés sans tabou. L'arrêt d'une activité professionnelle et le déclin physique peuvent s'avérer très déstructurants. Or, les espaces d'accueil de jour pour nos aînés font cruellement défaut.

La Maison Ouverte, qui n'a pas vocation à soigner les maladies ou la dépression du grand âge, propose des activités adaptées (physiques et créatives) et se présente comme un lieu d'écoute et d'échanges. A l'opposé du guichet médico-social, cet espace d'accueil et de ressource pour la vieillesse s'inscrit dans une démarche de grande prévention. Lieu de vie où les retraités viennent se ressourcer, prendre soin de leur corps (cours de Taï-shi, massage shiatsu...), participer à des ateliers créatifs ou tout simplement rompre leur isolement en discutant autour d'un café. La contribution financière symbolique des membres (adhésion annuelle de 20 €, participation de 3 à 7 € pour les ateliers à thèmes) aide au financement de l'Association et affiche la volonté de se distinguer d’un service d'aide sociale.

La Maison Ouverte reste un projet pilote actuellement hébergé à titre précaire à l'hôpital Broussais. Située en sous-sol de l'hôpital, la Maison Ouverte risque de souffrir d'une image médicalisée, alors que le vœu de sa fondatrice est de s'installer dans une maison de quartier aussi visible et accessible qu’une terrasse de café. Cherchant de nouveaux locaux, Madame Gisèle Bessac s'est rapprochée de l'Association Notre Dame de Bon Secours qui lui a proposé de construire sur son terrain une maison de 450 m² ouverte sur l'extérieur et dont l'entrée se situera au 26 rue Giordano Bruno. Le projet architectural est fondée sur l'ouverture et la transparence des lieux ; c'est un espace de vie convivial sur deux niveaux composé de pièces à vivre (salon, bibliothèque) et de deux ateliers pour les activités corporelles et artistiques. A l'achèvement des travaux de construction, l'Association Maison Ouverte sera locataire de l'Association Notre-Dame de Bon Secours et voisine d'un Point Emeraude, animateur d'un réseau de professionnels de l'arrondissement qui travaillent auprès des personnes âgées.

Depuis l'ouverture de la Maison Ouverte en juin 2003, sa fréquentation a régulièrement augmenté (une quarantaine de visiteurs par jour) et s’est diversifiée. A l'origine, la Maison Ouverte accueillait très majoritairement des femmes seules, aujourd'hui des hommes et des couples les ont rejoints. Le concept fait son chemin avec le projet de construction rue Giordano Bruno et pourrait faire des émules, notamment dans le 12ème arrondissement où la Mairie semble s'y intéresser de près.

Saluons la création de ce nouvel espace d'accueil dans notre quartier et longue vie à ce projet qui nous propose une autre vision de la vieillesse, éloignée des clichés habituels du senior bronzé toute l'année ou du vieillard sénile.

La Maison Ouverte
102 rue Didot 
75014 Paris 
Tél. : 01 45 45 11 78

email : lamaisonouverte@wanadoo.fr

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