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22/07/2006

Plan Canicule dans le 14e

Alors que l'orage n'aura pas suffit à faire chuter le mercure vers des températures supportables, le plan Canicule 2006 renouvelle l'alerte Orange pour Paris et l'Ile de France.

Mobilisé sur le risque sanitaire, Dominique de Villepin a choisi le 14e arrondissement pour rendre visite Mercredi dernier aux plus fragiles et rappeler les mesures prises au cours des derniers mois dans le cadre du Plan canicule. Accompagné du ministre de la Santé, Xavier Bertrand et de Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille, c'est à la maison de retraite Sainte Monique (66 rue des plantes, Paris 14e) attenant à l'hopital Notre Dame de Bons Secours que le premier ministre est venue rencontrer des personnes agées, catégorie la plus fragile, ainsi que les professionnels en ayant la charge.

Rappelant le devoir de solidarité de chacun, il a notamment défendu l'action du gouvernement consistant notamment à allouer des moyens supplémentaires pour plus de personnel et de faire en sorte que la quasi-totalité des maisons de retraites signent des conventions avec les établissements de santé.

Visitant Sainte Monique, M de Villepin a ainsi pu noter la présence de salles climatisées à chaque étage de l'établissement, alors que désormais 96 % des maisons de retraites disposent d'au moins une salle rafraichie.

 

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Photo SIG - David Mendiboure

 

18/07/2006

Fusion des Hopitaux Saint Joseph, Saint Michel et Notre dame de Bon Secours [2/2]

Le projet médical du nouvel ensemble proposera une offre de soins complète, « du nouveau né à la personne âgée ». Le futur pôle pourra s’appuyer d’emblée sur la notoriété de ses équipes de soins avec, pour prendre l’exemple le plus évident, ses activités de maternité de Notre Dame de Bon Secours, aujourd’hui parmi les plus réputées de France.
Un hôpital moderne

La concentration des différents établissements permettra de valoriser et de développer un plateau technique d’une grande modernité puisque le nouvel hôpital bénéficiera en 2010 d’installations et d’équipement totalement neufs. Exemple surprenant illustrant le contraste avec les sites actuels, le déplacement automatisé de « tortues », petits robots indépendants, en sous sol assurant différents fonctions de logistique. Fort des expériences des hôpitaux récents tels Pompidou, le cadre de travail devrait être adapté aux besoins des équipes soignantes puisque celles-ci ont activement participé à la conception et à l’aménagement des locaux. Et donc avec un effet bénéfique in fine au patient.

30 spécialités médicales et chirurgicales et 7 spécialités médico- techniques

Articulé autour de 5 axes principaux que sont la cancérologie, les maladies neuro-vasculaires, le médicochirurgical, la néo natalité et la gériatrie, le nouvel hôpital privilégiera la complémentarité des soins aux patients, le développement de passerelles entre les disciplines, ainsi que l’évolution et la formation des professionnels de santé. Les effectifs globaux seront à terme de l’ordre de 2000 personnes, mettant en évidence le fort impact économique et social qu’aura le site de St Joseph dans notre 14e arrondissement.

Au-delà même des activités regroupées des trois sites, de nouvelles activités pourraient être hébergées et partager ce plateau technique. A l’image du centre de rééducation Sainte Marie, qui totalise 170 lits, et dont la construction du pavillon est en cours d’achèvement, d’autres partenariats pourraient se développer. Ainsi, par la présence de médecine ambulatoire (90 lits de jour), une unité de dialyse fonctionnant avec l’association AURA  (Association pour l’utilisation du rein Artificiel) devrait voir le jour. Ces exemples mettent en exergue pour le site le potentiel de développement que lui procure une offre médicale élargie et techniquement modernisée.

Quid des sites de Saint Michel (15e) et Bon Secours ?

Le terme prévu pour la mise en place de l’ensemble des activités sur un seul et même site est l’horizon 2010. Jusque là, les trois sites actuels continueront à fonctionner normalement, voire avec momentanément des surcroît d’activités sur Saint Michel ou à Notre Dame de Bon Secours, le temps de la mise en place complète sur le site final des différentes activités. Au-delà de 2010, l’avenir du site de Notre Dame de Bon Secours reste inconnu. Intégrée lors du PLU (Plan Local d’Urbanisme) sous le jargon de GSU (Zone Urbaine de Grand Services Urbains), la congrégation des sœurs de Notre Dame de Bon Secours, propriétaire des lieux, devrait donner une nouvelle vocation sociale ou médico-sociale au site, avec, pourquoi pas, l’exemple de la MAPAD (Maison d'Accueil pour Personnes Agées Dépendantes) déjà créée depuis quelques années sur les terrains connexes.

Pascal
Le nouvel Hôpital Participant au Service Public Hospitalier de Paris Sud se sera :

13 SALLES d’opération, radiologie et imagerie médicale (2 scanners-1 IRM), 4 LABORATOIRES de biologie, pharmacie, stérilisation centrale


Pôle A Chirurgie réparatrice, chirurgie orthopédique, traumatologie, ophtalmologie, rhumatologie

Pôle B Chirurgie urologique et gynécologique, ORL, stomatologie, cancérologie, gastro-entérologie, chirurgie digestive, soins palliatifs et douleur

Pôle C Diabétologie et endocrinologie, chirurgie cardiaque et thoracique, cardiologie et soins intensifs, médecine vasculaire, chirurgie vasculaire

Pôle D Gériatrie, médecine polyvalente, maladies infectieuses, dermatologie, pneumologie,neurologie

Pôle E Maternité, néonatalogie, médecine enfants

Pôle F Urgences (SAU), réanimation polyvalente, soins continus Anesthésie, blocs opératoires

Pôle G Imagerie, laboratoires, pharmacie, stérilisation

Pôle H Soins de suite et réadaptation



 

09/07/2006

Fusion des Hopitaux Saint Joseph, Saint Michel et Notre Dame de Bon Secours [1/2]


Le 14e arrondissement compte de nombreux hôpitaux, parfois contigüs. Le vieillissement de la population d’une part, l’amélioration des techniques et donc l’augmentation de leur coût d’autre part changent la donne pour l’ensemble des établissements hospitaliers. Ainsi, depuis 2000 est connu le regroupement du site de l’hôpital Saint Vincent de Paul avec Cochin, auquel il est administrativement déjà rattaché. Le mois de dernier, nous relations les tensions au sein de l’Institut de Puériculture de Paris afférentes au projet de regroupement des activités avec l’Hôpital Necker.
En juillet 2005, 3 hôpitaux du sud de Paris décidaient de fusionner afin de créer un hôpital d’une envergure nouvelle : St Michel  (15e arrondissement, Rue Olivier de Serres), Notre Dame de Bon Secours (bien connu dans notre 14eme arrondissement, et reconnu au delà) et l’Hôpital Saint Joseph ont administrativement fusionné dès le 1er janvier 2006. La restructuration de l’hôpital Saint Joseph prévoit d’intégrer à terme l’ensemble des activités du nouvel ensemble, voire au-delà. L’échéance de ce plan est prévue pour 2010. A la différence des autres regroupements déjà planifié par l’AP-HP, le nouvel Hôpital, dont le nom n’est pas encore connu, est un hôpital privé à but non lucratif. Il a à ce titre les mêmes obligations et les mêmes soutiens de la part de l'état que les hôpitaux publics

Un Projet architectural remarquable


L’Hôpital Saint Joseph fut à son origine  dessiné au 19eme siècle par l’architecte Paul-Eugène Lequeux, à qui on doit notamment plusieurs églises (dont Sainte- Marie des Batignolles, paris 17eme), des mairies (17eme et 18eme arrondissements) ainsi que plusieurs établissements hospitaliers. Il intègre une chapelle et de nombreux pavillons où sont assurés des soins généralement reconnus de grande qualité. Depuis plus d’une dizaine d’année maintenant, l’hôpital Saint Joseph est soumis à des travaux en profondeurs. Les différentes tranches de travaux ont conduit pour l’instant à construire le nouveau hall qui surprend par son architecture ouverte sur la ville (voir photo), ainsi que démolir et reconstruire plusieurs pavillons. Des plans de Lequeux ne subsisteront que la chapelle, élément essentiel pour rappeler l’origine et la philosophie du lieu, ainsi que les pierres sur lesquelles sont gravés les noms des généreux donateurs qui ont permit l’érection de cet hôpital. La restructuration sur le site de Saint Joseph prévoit l’investissement de 200 Millions d’Euros afin de réaliser un ensemble de 90 000 m² et de 800 lits. A titre de comparaison, l’Hôpital Georges Pompidou, dernier hôpital moderne compte 1700 lits pour 120 000 m². Pour un nombre de lit sensiblement égal à la moitié de l’immense Hôpital Pompidou, la surface des constructions sera donc seulement inférieure de 30%. Et cette comparaison ne fait que traduire l’approche adoptée ici, car malgré son envergure de premier ordre, l’approche humaine du patient est conservée et même  amplifiée. Car au hall d’entrée étonnamment ouvert sur ville, et particulièrement sur la rue Raymond Losserand, s’ajoute une cour interieure mettant en scène les lieux de vie tels la chapelle et la maison mére-enfant (pavillon destiné à accueillir les activités de Notre Dame de bon secours) entourée des différents pavillons. Les espaces verts seront augmentés et mis en valeur. Aux matériaux tristes de briques et ciments actuels est recherchée la substitution par des matériaux nobles, pierre et verre, bois et métal. Enfin, signe d’une meilleure intégration dans la ville, l’interminable mur de la rue Pierre Larousse sera démoli et laissera place à une grille plus discrète faisant partager la vue des espaces verts à tous.
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Hall d'acceuil de la Fondation Saint Joseph, un hopital ouvert sur la ville - photo www.Parisxiv.com

29/06/2006

Tensions à l'Institut de Puériculture de Paris

 

Depuis plusieurs semaines,  l'Institut de puériculture et de périnatalité de Paris (IPP installé au 26 boulevard Brune dans le 14eme) est en proie a de nombreuses tensions dont l'origine est le licenciement soudain de 2 personnes; le chef de service  de médecine foetale et de son assistant.

L'Institut de Puériculture de Paris est un établissement reconnu pour la qualité de sa prise en charge des grossesses à risques et son expertise dans les domaines des malformations foetales. Dans le cadre d'une rationalisation des services hospitaliers, un regroupement des activités périnatales de l'IPP est prévu à l'horizon 2010 sur le site de Necker. Sans toutefois remettre en cause ce regroupement organisé de concert entre l'IPP, l'AP-HP et l'ARH (Agence Régionale de l'Hospitalisation), les licenciements surviennent alors que des inquiétudes plannent sur l'avenir des certaines unités de l'hopital. Certains salariés annoncent qu'au delà de ces 2 suppressions de poste ce pourrait être un plan social touchant jusqu'à 27 personnes qui menacerait l'unité de médecine foetale.

Alerté sur ce sujet, le Ministre de la Santé Xavier Bertrand s'est montré très préoccupé par la situation actuelle de l'IPP, affirmant qu'il n'est pas question de réduire l'offre de soin périnatal en Ile de France puisque on y compte chaque année 171 000 naissances et 11 500 prématurés. Ce dernier chiffre étant en constante augmentation. Cette décision du directeur de L'IPP va ainsi à l'encontre des plans actuellement mis en oeuvre visant à développer et à consolider l'offre de soin autour de la naissance.

Le licenciement de ces personnes se fait au vu du déficit de l'hôpital qui se chiffre à 2,3 millions d'euros. Si les personnes licenciées sont parmi celles ayant la plus forte rémunération, bon nombre de personnels exprime le caractère indispensable du chef de service et de son assistant à la survie du service de médecine foetale. Car si le transfert de l'activité vers Necker pourrait se trouver anticipé, beaucoup craignent de ne voir transférer qu'une coquille vide, après le départ de ses personnels qualifiés et reconnus par tous.
Ainsi de façon légitime, nos élus locaux ont-ils également manifesté leur inquiétude de voir disparaître cette offre de soin de notre arrondissement. Des voeux ont été rédigés et votés au conseil d'arrondissement afin que la ville de Paris prennent des dispositions afin de garantir la survie de ces offres de soin. Cependant, face à cette inquiétude sur le sort des unités de l'IPP, et peu de temps après les dissensions ravivées sur l'adoption du PLU, la majorité municipale s'est trouvée une nouvelle fois divisée: Groupes verts et socialistes n'ont pu parvenir à un texte commun et ont tous deux présenté leur voeu de façon distincte afin de faire intervenir la ville de Paris pour un maintien financier des activités de l'IPP. Si le fond est sensiblement équivalent et sans remettre non plus en question le principe de rationalisation de l'offre de soins vers Necker, le texte rédigé par le groupe vert se proposait de plus considérer le rôle local de l'IPP et de faire la demande d'un audit sur la poursuite de ses activités. Cependant le groupe socialiste a considéré inutile et potentiellement néfaste la tenue d'un tel audit. Et pour cause, le 15 juin, soit 2 semaines avant le vote de ces voeux, Xavier Bertrand, Ministre de la santé et des solidarités, avait d'ores et déjà demandé à l'Inspection Générale des Affaires Sociales de procéder à un audit du fonctionnement de l'IPP pour connaître les conditions de poursuite de l'activité de périnatalité. De plus, il avait missionné l'ARH de trouver les mesures financières à un éventuel soutien de l'IPP.
Pascal.

28/06/2006

Réunion publique sur la restructuration des hopitaux Saint Joseph et notre Dame de Bon Secours

La fondation hôpital Saint-Joseph et les hôpitaux Saint Michel et Notre-Dame de Bon Secours ont fusionné depuis le ler janvier 2006; aujourd’hui les trois sites restent en activité tout en préparant le regroupement de l’ensemble de leurs spécialités médicales et chirurgicales sur le site de l’hôpital Saint-Joseph à l’horizon 2010.

Ce regroupement implique la poursuite des travaux de reconstruction de l’hôpital et l’adjonction de nouveaux bâtiments sur sa propre réserve foncière, à partir d’un projet qui conjugue les espaces verts et la mémoire d’une composition en pavillons de part et d’autre du hall central d’ accueil.


Ce projet architectural sera présenté aux habitants du quartier, lors d’une réunion publique ce soir, Mercredi 28 juin 2006 à 20h 30, dans le hall d’accueil de l’hôpital Saint-Joseph - 185 rue Raymond Losserand 75014 Paris -

12/06/2006

Terminus pour la gare expérimentale

La gare Ceinture Ouest de la petite ceinture était depuis le début de l’année devenue le repaire de jeunes artistes proposant l’organisation de soirées culturelles et artistiques.  En avril déjà, nous faisions état de ce lieu squatté, renommé Gare Expérimentale par ses occupants, de ses objectifs mais aussi des difficultés rencontrées avec les riverains. Peu après, plusieurs articles dithyrambiques paraissaient dans des média locaux, relayés par plusieurs associations voyant dans ce squat une dynamique positive dans un quartier souvent trop coincé entre boulevard des maréchaux et voies de train à grande vitesse.

Si les objectifs du collectif squattant la gare pouvaient apparaître attrayant, puisque celui-ci affichait le souhait de réaliser des opérations de type soupe populaire ou aides aux personnes en difficultés, le projet semble ne pas avoir évolué exactement comme affiché.


Installés en janvier 2006, ceux-ci savent que pour perdurer il faudra se faire accepter dans les lieux. Alors que, déjà, de nombreux riverains s’insurgent contre cette occupation illégale et les nuisances associées, la gare expérimentale commence à s’organiser en se constituant en association dès le mois de février. Se forment alors les contacts avec associations locales et conseil de quartier. Invités à présenter leur projet en réunion publique du conseil de quartier, c’est pourtant à une population énervée et désespérée que sont confrontés les artistes-squatteurs. En parallèle, le projet social de la gare, qui prévoyait notamment la mise en place d’une cuisine partagée où les plus démunis pouvaient venir se restaurer, ne trouve un écho pas forcément positif. Quelques SDF squattaient de façon antérieure ces locaux (5 à 7 SDF). Se trouvant peu de points communs avec leurs nouveaux co-occupants, plusieurs partiront d’eux-mêmes. La cuisine partagée s’apparente le plus souvent à un barbecue festif sur les voies ou dans le passage souterrain reliant le 14e arrondissement au 15e qui, sporadiquement devient interdit de passage aux habitants. Le prix des soirées ayant lieu à la gare expérimentale avoisine quant à lui les 10€, équivalent à des soirées dans des lieux réguliers, les soucis de sécurité en moins. Sur ce montant, 70% était reversé aux artistes en représentations et  un peu moins de 20 % était destiné aux œuvres sociales, le reste étant théoriquement dédié à aménager la gare. Car comme décrit dans notre article précédent, des travaux d’envergure étaient réalisés dans ces lieux, bien évidemment sans le consentement du propriétaire, la SNCF.

 

Malgré les tentatives d’institutionnalisation et de modération dans leur soirées, la population avoisinante reste confrontée à de graves problème de sécurité, de tranquillité et de propreté : les soirées organisées à la gare expérimentale se trouvant le plus souvent dans les registres technos et musiques électroniques jusqu’au lever du jour, les publics attirés ne contredisent que trop rarement les clichés associés. Seringues jetées au sol, cannettes éparpillées en grand nombre, agressivité entre participants… Et cela sans compter sur le bruit généré par les soirées, que ce soit par la musique elle-même, ou les nuisances sonores des participants de ces fêtes. Les organisateurs tenteront cependant de limiter le nombre de participants, et de réduire les nuisances sonores, percevant l’animosité du quartier. Ainsi, une visite fut organisée pour les riverains, ainsi qu’un repas de quartier, malgré tout insuffisant à amadouer les personnes devenues insomniaque depuis de nombreux mois. Après une pétition lancée par les riverains, des actions sont menées auprès de la SNCF, du commissariat et du préfet de police. Convoqués par la police ferroviaire, les organisateurs se retrouveront dès le 19 avril devant le juge.

 

Au mois de mai, les connections sur le réseau électrique ont été supprimé. Point final de cette expérience qui se voulait essaimer ailleurs en France et se donnait 10 ans pour exister en ces murs, les procédures engagées par les institutions et les riverains ont abouti et conduit à l’expulsion des squatteurs le Mercredi 7 juin.

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 expulsion des squatteurs sous le controle des forces de l'ordre et des huissiers - photo parixiv.com

Pascal 

 à lire : notre premier article sur la gare experimentale

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13/05/2006

20 centimes le playmobil

medium_laboure1.jpgSamedi : Un vide grenier est organisé au Lycée Catherine Labouré (9h-17h30), rue Gassendi ( photo ci contre) . Objectif: financer par ce biais des activités extra scolaires pour les lycéens.

Par ailleurs le Lycée fera une opération Portes Ouvertes le Week end Prochain, Samedi 20 mai de 9h à 12h.

 

 

 

Enfin Dimanche, avec la Mairie du 14eme, l'association "suivez le kid" organise un vide grenier orienté petite enfancemedium_toupie.jpg. Une bonne occasion de se séparer des vêtements plus à la bonne taille ou, pour les enfants de monter de véritables petits commerces de jouets ... L'année dernière celui ci avait connu déjà connu un réel succès.

Par la même occasion, les Officiels (CAF, PMI et sans nul doute le petit tour du maire) seront présents pour répondre aux questions et informer les vendeurs et acheteurs sur les différentes services pour la petite enfance.

Dimanche 14 mai de 9h à 17h30 , dans le square Ferdinand Brunot, face à la mairie du 14

08/05/2006

L'action sociale se marre encore

Allez en ce jour de fête, un peu d'humour...

en tous cas, la caisse d'action sociale du 14eme semble ne pas en manquer : pour preuve ce courrier daté du 27 Avril pour constituer un dossier de renouvellement de l'aide pour la garde à domicile, à renvoyer au plus tard le lendemain de la date de réception, un dimanche.

Ah, ils ne savent plus quoi inventer pour réduire les aides aux familles ;-) ....


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à lire : la modification des aides à la petite enfance pour la garde à domicile

07:00 Publié dans Social | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

28/04/2006

Gare expérimentale : rave ou cauchemar ?

 

medium_gare_experimentale.jpgNous nous interrogions depuis quelques mois sur la prochaine destination de la gare SNCF de la Petite Ceinture. Il n’y aura point de concertation sur ce sujet puisque le lieu a été investi depuis le mois de janvier 2006 par de jeunes artistes soucieux de créer du lien social dans notre quartier. C’est ainsi qu’Alice, artiste photographe et porte-parole de ce groupe, présente son projet regroupant espaces culturels et lien de solidarité (http://lagareexperimentale.info).

 

Un lieu à visages multiples

Le jour, ce nouveau lieu accueille les habitants du quartier les plus démunis pour leur offrir des repas (soupe populaire ou BBQ improvisés), leur proposer des soins médicaux ou des conseils administratifs. Le site se veut également espace culturel ouvert aux expositions photographiques et artistiques de tous horizons.

 

La nuit, le squat (n’ayons pas peur des mots, la gare a été investie dans la plus grande illégalité sans autorisation de la SNCF ni de la mairie) se mue en salle de concerts payants. Un ciné-club gratuit a même vu le jour et devrait être programmé un mercredi par mois.

 

La réaction des habitants ne s’est pas fait attendre quand les rave parties des 3 premiers mois sont venues perturber leurs nuits chaque fin de semaine de 22h à 8h du matin. Outre les nuisances sonores et les vibrations ressenties par les habitants de la rue Paturle et même au-delà, les quelques 300 invités envahissaient les lieux à proximité de la gare en laissant trace d’alcool et autres substances douteuses. Après une première pétition, une plainte a été déposée auprès du commissariat du 14ème arrondissement

 

Une administration embarrassée

De son côté, la Direction juridique de la SNCF aurait également entamé une procédure contre les artistes-squatteurs mais sa position semble inconfortable : d’un côté, elle aurait dû murer la gare au moment de sa fermeture définitive afin de prévenir les tentatives d’occupation illégale de son terrain, de l’autre, sa responsabilité est susceptible d’être engagée en cas d’incident, notamment en cas de coupure de l’alimentation électrique du site.

 

La Police instruit la plainte qui a été transmise au préfet. Elle a pour ordre d’être à l’écoute des riverains victimes de tapage nocturne mais ne se déplace plus la nuit au prétexte que les soirées ont été autorisées…

 

Jusqu’à présent, la Mairie du 14e se sentait peu concernée dès lors que le territoire squatté est privé. Son action semble s’être limitée à la mise à disposition des squatteurs de poubelles et à l’installation d’un panneau d’affichage pour les artistes-squatteurs.

 

 

Pendant ce temps-là, les artistes s’organisent, les rave parties ont cédé la place à des concerts plus conventionnels, voire des soirées dansantes salsa pour le plaisir des quadras. Un site web a été créé. Les squatteurs revendiquent publiquement leur existence dans les réunions de quartier au dédain des habitants qui y trouvent peu d’écho à leur souffrance. En résulte une certaine reconnaissance par certaines associations locales qui vont à leur rencontre et cautionnent leurs activités. Depuis peu, pour donner encore plus de légitimité à leur mouvement, ils cherchent à se constituer en association loi de 1901. Par ailleurs, des sacs de gravats montrent que les artistes-squatteurs se sont lancés dans des travaux d’envergure dans un bâtiment vétuste et ne respectant aucune norme de sécurité. Une telle organisation laisse penser qu’un squat de longue durée se prépare…

 

Isabelle

11/04/2006

Un projet immobilier contesté à l'Infirmerie Marie Thérese

En 1816, Céleste Buisson, épouse de François-René de Chateaubriand, entreprend la création d’un institut à destination des femmes veuves victimes de la révolution et des prêtres âgés ou infirmes. Son Infirmerie prend jour en 1819 et est dédié à la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI, Marie Thérèse. Dès lors les Chateaubriand acquièrent jardins et parcelles pour constituer une véritable maison de retraite pour les ecclésiastiques.

Histoire de la Maison de retraite Marie Thérèse

Après leur exil forcé (à Aulnay) qui prit fin à la chute de l’empereur, ils s’installèrent en 1818 dans ce hameau alors aux portes de Paris et y vivront pendant 28 ans dans un bâtiment aujourd’hui disparu, proche de cette institution. C’est ici notamment que Chateaubriand rédigea une grande partie de ses «mémoires d’outre tombe». Aujourd’hui encore, destiné à accueillir les prêtres âgés et malades, la maison de retraite Marie Thérèse reste un havre paix. Mme de Chateaubriand fit don de son œuvre à l’archevêché afin que son œuvre lui survive et perdure. Cette infirmerie fut remaniée à plusieurs reprises. Bien que le bâtiment en résultant ne présente effectivement que peu de valeurs architecturales, hormis son clocher et une chocolaterie, petit atelier installé par Mme de Chateaubriand pour couvrir une partie des frais, l’infirmerie présente néanmoins quelques intérêts historiques. Sa chapelle de style néo-classique est notamment visitable lors des journées du patrimoine. Si une majeure partie de cet intérêt historique est lié au mobilier – deux tableaux dont l’un de François-Pascal-Simon Gérard et une statue de la vierge -- , il n’en reste pas moins que Mme de Chateaubriand repose elle-même derrière son autel, avec une simple plaque à sa mémoire.

Un projet immobilier pour financer de bonnes oeuvres

Aujourd’hui cependant le diocèse de Paris est confronté à un problème de vétusté d’un certain nombre de ces installations et doit envisager leur modernisation. Les fonds nécessaires étant conséquents, celui-ci a décidé de financer les travaux nécessaires en faisant appel à un promoteur, la Cogedim, par la construction d’un bâtiment de rapport. Disparaîtrait alors totalement le bâtiment Saint-Jean construit en 1852. L’opération s’orienterait vers la construction de logements, en faisant cependant appliquer les quotas de caractère social qui incombent aux surfaces construites. Les fonds que permettraient de lever cette opération assureraient alors un financement des réhabilitations nécessaires sur les autres bâtiments. Les bâtiments prévus utiliseraient les droits à construire procurés par les surfaces de jardins, et se tiendrait en lieu et place de cette infirmerie. Un dépôt de permis de démolir et de construire a été enregistré en Décembre 2005 et est actuellement en cours d’examen. Bien que basé sur deux immeubles de 6 étages, condition nécessaire pour apporter les fonds requis, le projet déposé prend en compte une esthétique respectueuse des bâtiments environnants. Fini le temps des années 1960 où les bâtiments se devait d’être uniquement « pratique », finies les années 1980 où le Modernisme autorisait des paris architecturaux hasardeux qui se sont souvent révélés erronés. Cependant les architectes des Bâtiments de France ont demandé un délai afin d’instruire le dossier, en se donnant comme date butoir le 14 mai.

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Le parc de la Maison de retraite Marie Thérèse

Un témoignage historique

Néanmoins les associations de défense du patrimoine local, l’association d’histoire et d’archéologie du 14eme ainsi que le président de la société Chateaubriand s’opposent à ce projet au titre de la préservation du vieux paris. Le site est non classé mais a son histoire. Les jardins sont cependant répertoriés au PLU au titre des Espaces Verts Protégés. Le PLU qui devrait être voté au conseil de Paris rapporte 9159 m² de jardin, établis sur un décompte du service des Parcs et Jardins de la Ville de Paris. Or les opposants à ce projet contestent ce chiffre et font état d’une différence de 1500 m² avec la réalité. La complainte fut par ailleurs reprise pas le Canard Enchaîné publié le 22/03/2006.

Pour appuyer la contestation portant principalement sur l’aspect architectural, sur l’intégration harmonieuse de ce bâtiment de 6 étage et sur la démolition de bâtiments vieux de 150 ans, est également mentionné un non respect des termes du legs fait par Céleste de Chateaubriand qui décéda en 1848. Bien que celui ci ne puisse être retenu comme un point bloquant du point de vue juridique, reste à savoir si l’aspect moral est sauf.

A la question de connaître l’avis de la mairie du 14e, Pierre Castagnou laisse comprendre que la balance reste incertaine bien qu’il affirme que, à l’heure, son « avis ne penche pas pour un avis favorable ».

Paradoxes d'une ville vivante

Dans un Paris qui se fige lentement, où la construction de logements neufs est bloquée faute de disponibilités foncières suffisantes (seulement 870 logements neufs construits en 2005 pour Paris et ses 2,3 millions d’habitants, hormis le secteur social) et où le besoin en logement est plus saillant que ces 10 dernières années, on peut souligner le paradoxe entre ces positions. De même, est tout aussi paradoxale la situation du 3eme et du 4eme age pour lesquels la Ville de Paris se déclare attentive. Car il faut rappeler que, ici, l’objectif est bien de moderniser et construire 48 chambres pour des personnes qui auront passé une grande partie de leur vie au service et à l’écoute des autres. Sans faire appel à la collectivité, le diocèse compte sur ses propres ressources. Alors lorsque la suggestion est faite au diocèse « de trouver un financement ailleurs »(a) que par un projet immobilier, et notamment par la générosité de donateurs, la remarque peut être prise de façon cinglante. (nous donnerons prochainement l’état du budget d’une paroisse du 14eme pour illustrer ce point)

Quel aurait été l’esprit de Mme de Chateaubriand face à ce débat complexe ? Si la douceur de vivre et la spiritualité de ces lieux ont notamment été encensés par son mari dans ses « Mémoires d’Outre Tombe » aurait elle souhaité la préservation du vieux paris au détriment des vieux eux-mêmes pour lesquels elle fonda cette œuvre ?

Pascal

(a) reunion publique du conseil de quartier Montparnasse-Raspail 3/04/06

24/03/2006

Main Basse sur les crèches

Nous faisions le point récemment sur les créations de places en crèches dans le 14e . Lancées en 2002, celles ci sortent de terre seulement aujourd'hui et ouvriront ( ou ont ouverte) leur portes cette année. La totalité de ces crèches, de même que l'ensemble des projets lancé depuis 2001, est d'origine associative. Seul un projet de halte-garderie a un statut municipal.

Le choix de l'associatif

Pour les crèches collectives, les différences entre crèches municipales et associatives expliquent les choix qui ont été faits en 2002 lors du lancement des projets. Pour un coût à peu près équivalent au fonctionnement entre municipales et associatives -- en moyenne 1/3 du financement d'une place en créche est assuré par la ville, 1/3 par la CAF, le dernier tiers par les parents selon leur quotient familial ( moyenne nationale 27%) -- les créches associatives offrent de nombreux avantages :

Leur délai de réalisation est considérablement moindre (même si en l'occurrence ces projets auront pris 4 années).

Le recrutement des personnels (question de statut) est simplifié.

Enfin, les horaires collent plus à la réalité professionnelle de très nombreux parents, puisque certaines proposent non seulement des horaires étendus, mais aussi décalés.

Leur statut associatif leur donne toute indépendance vis à vis de la mairie. La ville dispose cependant d'un droit de regard sur les situations financières et sur le fonctionnement de l'association, comme pour toute association percevant des subventions de la Mairie et ceci d'autant plus que des conventions de délégation de service public existent. Il en résulte que l'attribution des places en crèches échappe au contrôle de la mairie.

Or depuis 2002, début de la mandature, une commission pour l'attribution des places en crèches organise le placement des enfants au sein des différentes crèches municipales. Alors que la capacité d'accueil des crèches associatives devraient augmenter cette année (elles représentent actuellement 605 places), le nombre de places disponibles pour cette commission n'a donc pas évolué et reste aux alentours de 1153. Notons que l'année dernière, 567 places ont été attribuées, pour 1576 demandeurs dans l'arrondissement.

Main basse sur les berceaux

L'adjointe à la petite enfance, Marianne Auffret, a lors du dernier conseil d'arrondissement (20/3/06) déposé un voeu afin de proposer au conseil de Paris qu'une partie des places des crèches associatives soient désormais réservées à la municipalité, ingérant par conséquent la ville dans des associations jusqu'ici indépendantes. La quantité de places désormais allouée à la ville se faisant égale à la quote-part de la ville dans le financement de l'association à travers les subventions. Soit 1/3 des places.

L'argument premier avancé en faveur de cette modification est notamment la simplification pour les parents afin de s'inscrire en un seul lieu pour la totalité des crèches. Certains quartiers étant totalement dépourvus de places de crèches municipales (Montsouris notamment), la mesure permettrait à la ville de disposer de quelques places dans ces quartiers. Cet argument de simplification se heurte cependant au fait que les parents souhaitant maximiser leurs chances d'obtenir une place en crèche devront bien évidemment ne pas faire l'impasse sur les 2/3 des places qui resteront du ressort de la crèche associative, et donc se porter demandeur également auprès de ces structures. Soit autant de démarches qu'auparavant, sauf pour les plus confiants ou pour les moins informés. Notons au passage que dans de nombreuses villes ainsi que dans certains arrondissements parisiens, une fiche de pré-inscription au niveau de la mairie est renseignée par la famille qui y fait état de ses préférences en termes de crèches de quelques natures qu'elle soit, puis est adressée aux directrices des établissements associatifs. L'argument tient mal.

Si on peut comprendre effectivement la frustration pour les acteurs de la mairie de ne pas voir leur capacité s'accroître alors qu'un budget supplémentaire y est consacré, d'autres arguments en faveur de cette mainmise sur plus de 200 places sont également avancés : Une « frange d'associations » se comporterait de façon opaque sur l'attribution des places, loin de la « procédure transparente de la commission» de la Mairie.

Malgré la convention de subvention signée avec les crèches associatives les engageant à respecter une mixité sociale, celles-ci favoriseraient, selon quelques élus socialistes, des familles aux revenus plus élevés.

A contrario, les critères de sélection pour les crèches municipales sont basés principalement sur les ressources des familles en donnant une priorité aux plus faibles revenus. Etant donné la pénurie de places de crèches dans l'arrondissement, (16eme sur Paris en nombre de berceaux par enfant), la figure semble s'écarter de la mixité sociale tant préconisée.

Un contrat de défiance

Si jeter une suspicion sur le tissu associatif pour la petite enfance est l'un des arguments, cela ne manque évidemment pas de faire réagir quelques élus, dont principalement Madame Bellenger, elle-même PS. De façon concise (un exploit pour la personne), elle expliqua son abstention sur ce voeu qui selon elle porte « préjudice à la relation de confiance » avec les associations. En désaccord avec le reste de la majorité municipale, un échange vif s'ensuivit avant que le maire ne lui retire la parole pour ne plus lui rendre. Rangeant ses affaires, celle-ci ne pu que dénoncer off les allégations de ses camarades de rang. Esprit libre et indépendant vis à la à vis de la mairie du 14e, comme elle l'avait déjà démontré lors des votes internes au Parti Socialiste. L'opposition UMP, qui vota contre, se rangea derrière les arguments de Geneviève Bellenger, tout ayant été dit.

Plus que le seul objectif local d'une adjointe

Enfin, oublier la nature d'un voeu serait occulter une partie de la question. En effet un voeu proposé au conseil de Paris a pour objectif de concerner l'ensemble des arrondissements parisiens. Cela dépasse donc très largement notre cadre du 14e. Si Marianne Auffret est la rapporteuse de ce texte, il est interressant de noter que le groupe Vert est également à l'origine du texte. Si en proposant ce voeu on peut ne pas voir de calculs particuliers de la part de Mme Auffret, il est interrresant de rapprocher ce voeu de la tentative du groupe Vert (dont notre 1er Adjoint René Dutrey en est le président de groupe au conseil de Paris) de s'opposer au subventionnement de certaines crèches. Sont particulièrement visées les crèches de confession juive telles Loubavitch ou Gan Menahem. Et de s'interroger sur les objectifs réels de ce groupe, credo sur la nocivité du communautarisme ou étrange positionnement politique ?

 

Pascal, demandeur assidu de places en crèche depuis 3ans et demi.

15/03/2006

Lycées du 14e : des notes peu fameuses

L’Education Nationale a, comme chaque année depuis 13 ans, publié la semaine dernière les indicateurs sur les lycées. Il est particulièrement intéressant de se pencher sur le sort des lycées du 14eme.

En préambule on peut noter que si on ne peut effectivement trouver deux élèves qui se ressemblent, l’interprétation des résultats portant comparaison entre lycées est extrêmement délicate et sujette à caution. Depuis le simple palmarès que certains journaux publiaient et qui ne permettait que de faire un classement peu utile des meilleurs lycées, l’éducation Nationale a souhaité apporter plus de transparence et contrer ces simples palmarès par des indicateurs de réussite des élèves dans chaque lycée. On pourra toujours malgré tout apporter ses réserves quant aux résultats obtenus, mais cet indicateur constitue à l’heure actuelle la mesure la plus fiable de l’enseignement que voient nos enfants pour le second degré. Le procédé consistant à sélectionner au cours des années de seconde, première et Terminale, et par conséquent à se séparer des éléments les moins prompt à réussir afin d’obtenir le meilleur taux de réussite au bac, devient apparent. De même, afin de déterminer les qualités intrinsèques à l’établissement, une pondération est effectuée en fonction de l’age des élèves et de leur origine sociale.

 

Pour le 14e, nous retrouvons donc les 5 lycées d’enseignement général (François Villon, Paul Bert, Emile Dubois, Raspail –dominante technologique-, Catherine Labouré – privé et à dominante technologique- ) et les 3 lycées professionnels (Catherine Labouré,Raspail, Erik Satie).

 

Si Paris compte de nombreux lycées au nom prestigieux, force est de constater que le 14e a été oublié dans cette distribution. Les résultats sont globalement médiocres pour l’ensemble de ces établissements, allant jusqu’à franchement mauvais pour certains. Seuls les lycées Emile Dubois et Catherine Labouré réalisent des résultats légèrement mieux que les résultats attendus (i.e. après correction des facteurs sociologiques).

Tirer sur une ambulance n’a évidemment aucun intérêt mais, comme mentionné dans le bilan de septembre sur les écoles du 14eme, le phénomène de contournement de la sectorisation se fait au détriment des parents les moins informés. Ce contournement, véritable sport parisien fondé sur une petite part d’hypocrisie et sur une grosse part légitime de vouloir ce qu’il y a de mieux pour ses enfants, touche plus de 40% des élèves. En résulte un évitement général des lycées du 14e. A contrario, certains élèves en grande difficulté tant scolaire que sociale se voit conseiller, par les personnels de l’éducation et assistants sociaux, de tout faire pour éviter certains établissements, quitte à opter pour le privé, ce qui ne leur souvent pas possible faute de moyens ou faute à une sectorisation impossible à contourner pour les plus petites gens.

 

Enfin, pour en venir plus spécifiquement au lycée ayant les plus mauvais résultats (55% de réussite au Bac, contre 76% attendus), François Villon, notons que là rien de nouveau. Depuis des décennies sa réputation bien acquise se confirme dans les faits. Sur les 5 dernières années --données disponibles sur le site de l’EN--, aucune amélioration ne se fait ressentir, montrant un différentiel stable (mais néanmoins négatif) de 20% entre résultats et résultats moyens à population identique.

 

Ce type d’indicateurs est et sera critiqué. Alors que l’OCDE vient d’émettre un rapport pointant la perte de vitesse des systèmes d’éducation en France et en Allemagne, il légitimise une politique de résultat au détriment d’une politique de moyen. 2 notions dont les intérêts ne sont pas forcément partagés entre parents et monde de l’éducation.

à voir : les résultats des lycées et la notice explicative sur http://indicateurs.education.gouv.fr

 

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24/02/2006

Des crèches, enfin des crèches...

Les places de crèches sont rares, c’est bien connu et d’autant plus vrai pour Paris.

L’arrondissement compte au total 15 crèches régies par la municipalité et 10 par le secteur associatif. Concernant les crèches municipales, l’attribution des places se fait via une commission spécifique qui attribue selon plusieurs critères, avec en premier lieu les conditions de ressources favorisant les faibles revenus, les places aux familles demandeuses.

Sur 2005, ce sont 567 places qui y ont été attribuées contre 643 en 2004.

Cette année devrait enfin voir s’achever plusieurs projets, essentiellement mus par le secteur associatif : Villa Moderne en avril (25 places), Rue du Moulin Vert en Juillet (30 places), Zac Alésia Montsouris en Octobre (60 pl.) puis en décembre Rue Joncquoy (60 pl.)

Pour l’heure, une nouvelle crèche est créée dès de mois-ci. Il s’agit d’une crèche d’entreprise, même si l’entreprise n’est pas tout à fait comme les autres puisqu’il s’agit de La Poste. Cette crèche, située Allée Gaston Bachelard, fait l’objet d’un partenariat entre la Ville et La Poste, ce qui permettra par conséquent d'allouer 5 places pour des familles du 14eme en dehors du personnel de La Poste.


A savoir :

Pour une inscription en crèche, s’inscrire après le 6eme mois de grossesse auprès de la mairie, et seulement après s’inscrire auprès des crèches pour passer en commission mais bien avant le 6eme mois (sic) …

Un autre mode de garde, la garde à domicile moins de liste d'attente mais de moins en moins d'aides.

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18/02/2006

Manifestation lors du CA [2/2]: vile politique

Vile politique…
Cette manifestation faisait suite au CICA (Conseil d’information et de consultation des Associations) du mois de décembre et surtout au précédent conseil d’arrondissement. En effet, la question du logement y était abordé avec la demande expresse du groupe Les Verts pour que soit inscrit à l’ordre du jour la question des proportions de logements à destination très sociale (PLAI). Ce débat ouvert sous la forme d’un vœu permet à un maire d’arrondissement de soumettre l’avis d’un conseil d’arrondissement au maire de Paris qui l’examine alors au Conseil de Paris. Mais ici, dans le 14e, où notre maire d’arrondissement est de la même obédience que le Maire de paris, il semblerait que ce soit plus un moyen pour une composante verte de la majorité municipale de pousser le Maire dans ses retranchements. Sur le fond, l’ensemble de la majorité municipale s’est accordée pour augmenter la proportion du logement très social au détriment du logement intermédiaire. Cela n’empêcha cependant pas René Dutrey (Les Verts) d’annoncer le dépôt d’un nouveau vœu au nom de son groupe et ce pour un futur conseil d’arrondissement, dans le sens de la surenchère. Le conseil d’arrondissement deviendrait-il une antichambre des manœuvres politiques, dans le sens ou un clash au sein de la très plurielle majorité municipale avait déjà été provoqué par le groupe Les verts au conseil de Paris du 26/09/2005 sur un sujet très proche (la création de 1500 logements d’urgence) avec l’appui de l’UMP ?

Et politique de la Ville
Le sujet, pourtant délicat, concerne la vie de dizaines de familles dans notre arrondissement. Comment les loger et comment proposer des solutions sociales intelligentes et financièrement équilibrées ?
Pour comprendre la difficulté, il est nécessaire de rappeler que partout en Europe, les demandes d’asile sont en diminution, partout sauf pour la France où la demande continue de croître. Conséquence d’une stabilisation et d’une amélioration des conditions politiques dans de nombreux pays et de l’avance des libertés (loin des litanies sur l’entropie du monde assénées continuellement pour soutenir la nécessaire culpabilité de chacun d’entre nous), les réfugiés politiques sont moins nombreux mais pas les réfugiés économiques. L’île de France accueille 50 % de ces nouveaux venus. Et la moitié d’entre eux viennent à Paris intra-muros. Cela implique que 3.5% de la population française (les parisiens) supporte le poids de 25% de l’immigration. Réfléchir sur le sujet renvoie au vaste débat sur l'immigration, impossible dans notre pays puisque pollué par les positions des extrêmes de droite ou de gauche. Les raisons de cette concentration sur Paris sont multiples: a) l’existence de fortes communautés rendent possible la digestion de nouveaux venus. b) le fort gradient des aides entre Paris et les départements voisins, puis entre l’île de France et la province joue le rôle d’un mirage vers lequel se dirigent les personnes en question.

Harmoniser les différences de traitements est un moyen de répartir. Mais lorsque la Mairie prend des positions politiques très marquées de défense de sans-papier, et d’augmentation des aides à leur égard, elle incite ces populations à venir intra-muros. Leur proposer un logement en petite couronne ou en grande couronne se heurte à un écueil tant la protection affichée par la mairie de Paris leur paraît nécessaire. Augmenter continuellement le niveau d’aide permet d’avoir certes bonne conscience, mais ne résout pas le problème de la saturation de Paris et de l’Ile de France en logement d’urgence. Le bon sens serait peut être de répartir différemment le logement d’urgence sur les métropoles de province, en ne faisant pas de la surenchère sociale un outil politique aux effets néfastes.

Pascal

16/02/2006

Manifestation lors du CA [1/2]

Manifestation lors du conseil d’arrondissement

Le dernier Conseil d’arrondissement tenu lundi soir a été l’occasion pour le Collectif Logement 14 d’organiser une manifestation à l’entrée de la Mairie. 25 personnes souffrant des problèmes de mal-logement, accompagnées de 5 à 10 personnes issu de ce collectif (notamment LCR, PCF, Urbanisme et démocratie, ATTAC, LDH 14°/6°) étaient présentes à l’entrée de la Mairie puis ont manifesté sous les fenêtres de la salle des Mariages où se tenait le conseil.

L’hébergement d’urgence : le coût
Les 25 personnes, avec parfois leur enfants en bas-ages, étaient des personnes d’origine africaine, victimes d’une grande précarité en matière de logement : expulsés faute de moyens financiers, refusés en HLM faute de logements disponibles, étrangers déboutés du droit d’asile. Ils sont logés actuellement dans les quelques hôtels meublés 1 étoile ou 2 étoiles de l’arrondissement voire non homologués (dits alors « de préfecture ») à des prix extravagants. En effet, le prix généralement observés dans ces hôtels est de l’ordre de 17€ par personne et par nuitée. Compter q’un enfant ou q’un nourrisson compte pour une personne. Il en ressort pour une famille de 5 personnes un coût mensuel de 2550€.
Les organismes tels que la ville de Paris, le Samu social, la Coordination d’Accueil des Familles de Demandeur d’Asile acquittent en général 80 à 100% de ces frais d’hébergement.
En résulte que ce type d’activité hôtelière est extrêmement lucrative (solvabilité parfaite des organismes publics ou caritatifs, forte demande, et prestations hôtelières réduites au minimum légal, parfois moins).
Mais ce financement, plus de 50 millions d’euros par an pour Paris, obèrent fortement les capacités du social dans d’autres domaines et notamment dans la construction de logement sociaux.

 

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