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09/10/2006

Sans papiers du 14e: les ecoles prennent le relais

 
Depuis l'été, les écoles du 14e deviennent l'enjeu d'une lutte qui dépasse largement le contexte scolaire. Soutenues activement par la mairie de l'arrondissement, des associations se montrent particulièrement actives pour dénoncer et au delà, protéger les familles en situation irrégulière d'enfants scolarisés dans plusieurs écoles. Sont notamment concernées actuellement l'école primaire de la rue Boulard et l'école Prisse d'Avennes où il vient de se créer pour cette derniere un Collectif pour le Soutien et l'Aide aux Etrangers (CASE).
 
Si la présence d'enfants sans papiers ainsi que l'expulsion de clandestins n'ont rien de nouveau, l'intensification des actions et des revendications menée depuis plusieurs mois ont pour effet de placer la question de l'immigration au centre du débat politique. Orchestré par le RESF (Réseau éducation sans frontières), et relayé de façon locale par des collectifs, ou une association de parents d'élève (FCPE) et parfois même par les conseils de quartier (Mouton-Duvernet), la demande consiste a exiger la régularisation aveugle de tous les sans-papiers, parents d'enfants scolarisés. C'est également le sens de la bannière tronnant sur le fronton de la mairie d'arrondissement. Ces actions politiques visant à contrer le ministre de l'intérieur et probable candidat à l'election présidentielle sur ce sujet passionnel, mettent en exergue un nombre trop faible de régularisations dans le cadre de la directive de cet été. Alors qu'à quelques kilomètres de là, à Cachan, posent toujours un problème difficilement soluble d'une douzaine de familles d'immigré en situation irrégulière, Arno Klarsfeld n'hésitait pourtant pas il y a quelques jours (Le Monde 5/10/06), à décrire l'attitude négative du RESF, préférant "pourrir la situation" que de se poser en interlocuteur pour une médiation. 
 
En plaçant l'immigration au coeur de l'action politique, et en faisant osciller les curseurs entre "trop" ou "pas assez" de régularisations, les elections de 2007 ont commencées, avec en spectre toujours menaçant le scrutin de 2002. Et de s'interroger si l'intense médiatisation organisée par ces associations de défense n'ont pas pour objectif de créer un éparpillement, cette fois ci à droite, avec le risque de pousser les extrèmes.

30/09/2006

Troubles comportementaux, syndrome de la Garenne

Un cadre de vie agréable dans un quartier nouveau du 14eme arrondissement. Telle pourrait être la photo de la ZAC Didot, où jardin public, espace de jeux et gymnase sont des espaces publics flambant neufs offerts aux habitants des immeubles récents ou réhabilités. Les débuts du projet datent de 1996, mais la livraison des tous derniers espaces s'est achevée le 1er septembre 2006. Mais, déjà, le tableau devient moins rose. Depuis plusieurs mois, les comportements ont évolués. En journée, l'espace ouvert d'une grande place jouit d’un grand calme, mais dès les sorties d'école, à partir de 17h, l’espace devient plus animé, beaucoup plus animé. Les plus jeunes, d'une dizaine d'année, investissent les aires de ballon et de jeux. Normal. Progressivement au cours de la soirée, des plus âgés arrivent et évacuent ces gamins. Au cours des heures, langages et comportements vont en se détériorant. Cris, insultes entre eux et envers les habitants, agressivité deviennent le lot quotidien de la place de la garenne. C’est jusqu'à une quarantaine de jeunes qui peuvent tenir les murs en hurlant et en inquiétant les riverains jusqu'à 2 ou 3 heures du matin. Le bruit, principalement issu des vociférations et des scooters vrombissant, est devenu l'ambiance sonore quotidienne de ceux qui habitent ici.
Dégradations et petits larcins ont aussi régulièrement lieu. Pas de grand banditisme, certes, ni sans aller à la situation de certaines banlieues, mais bien suffisant déjà pour pourrir la vie des riverains qui souhaitent trouver un peu de repos dans ce qu’ils espéraient être leur « home sweet home ».
Excédés par cette situation, les riverains ont tenté jusqu'ici de parlementer avec ces jeunes avant de se tourner vers les autorités compétentes. La police, quand elle sait trouver la place de la Garenne ou l’impasse Léonie, puisque le nom de ces rues nouvelles ne doit pas encore apparaître sur leurs plans, ne peut que constater que jeux de ballons, ou hurlements, tout au plus la présence d’individus dans des zones fermées la nuit. Pas de criminalité, tout juste des problèmes comportementaux.
Alertée sur la situation, la mairie n'aurait que très peu répondu aux demandes des habitants : Alors que les dégradations dans le parc sont monnaies courantes, les habitants rencontraient notre maire du 14eme arrondissement le 12 juin pour lui signifier le besoin d'installer des grilles empêchant l'accès de nuit à certains lieux censés être fermés. Se déclarant "intéressé" par cette proposition, ses services installeront pourtant une grille de 60 cm de hauteur 2 jours plus tard !
Face à des jeunes oisifs à la recherche de transgressions de toutes les règles, les adjoints semblent cependant proposer plusieurs axes de réflexion: Lors du conseil de quartier du mois de juin Danièle Pourtaud, adjointe à la culture y voyait un véritable enjeu ayant la réponse à tous les maux de cette jeunesse: l’accès à la Culture.
3 Mois plus tard, nouvelle réunion du conseil de quartier. Constat d’inaction de toute part : bailleur (SEMEA XV) et mairie du 14e. Seules les grilles auront été rehaussées, mais s’avèrent inefficaces face à la détermination de ces jeunes. Le public se fait toujours plus présent pour manifester son mécontentement. L’adjointe à la jeunesse et au sport, Carine Petit, invitée à la réunion fait état de l’ensemble des activités sportives: après la culture, le sport comme solution pour canaliser ces jeunes. Autant de réponses peu convaincantes pour les habitants qui auraient probablement préféré voir Mr Charvot, adjoint à la sécurité du 14e répondre à leurs questions. Cependant, il semblerait que les embryons de mesures puissent être prises, à travers l’établissement de doléances des habitants et d’un tableau de bord pour leurs réalisations. L’adjoint aux espaces verts, René Dutrey, organisera dans cet esprit une rencontre au café associatif le samedi 7 octobre à 12 h avec les habitants du quartier.
3 mois auront été perdus pour la tranquillité des riverains. Mais que ceux-ci se rassurent, l’approche de l’hiver sera des plus efficaces pour enfin dissuader ces jeunes. Simple image d'une société qui ne sait pas réagir face à des jeunes qui sont à la recherche des limites fixées par celle ci.
 
Pascal 

25/09/2006

Le 14eme en zone 30 km/h ?

Limiter Paris à 30 km/h. Le projet n’est pas nouveau, puisque les propositions du groupe Vert au Plan de Déplacement (PDP) en a fait un des ses chevaux de bataille*. Le sujet n’est pas anodin, puisqu’il pourrait signifier une faille profonde, après la brèche sur le PLU ayant fragilisé l’union de la majorité entre socialistes et verts. Car, alors qu’en matière de transport, la mairie de Paris s’alignait depuis le début de la mandature sur Denis Baupin, l’adjoint vert aux transports, B. Delanoë pourrait ne plus suivre les préconisations de celui-ci. Ne pas paraître otage des verts, ou comme Denis Baupin l’affirme dans Libération, un Delanoë tenus par « les barons socialistes » ? Toujours est il que celui-ci ne statuera pas sur le plan de déplacement avant les premiers mois de 2007, alors que le vote était initialement prévu au courant de cet été 2006. En attendant, le PDP devra s’étoffer, notamment au moyen de nouvelles propositions émanant des mairies d’arrondissement.

Mais si le recours aux arrondissements semblent être un moyen de formuler de nouvelles idées et d’échapper ainsi au diktat des verts, l’aspect local pourrait amener certains sujets défendus par les verts: cette même limitation à 30 km/h est désormais reprise en cœur par les conseils de quartier du XIVe, au bémol près que les axes principaux sont écartés de cette limitation. Ainsi en juin, lors de sa dernière réunion publique, le conseil de quartier Pernety adoptait à l’unanimité le passage en zone 30km/h de l’ensemble du quartier. De même en septembre le Conseil de Quartier Mouton-Duvernet faisait de même, en arguant que la vie à Pernety avait radicalement changée (il n’y a eu pour l’heure aucune modification sur les limitaitons). Bien évidemment il ne s’agit que de vœux, que certains ont qualifiés de pieux, et qui pourront être par la suite étudiés par la mairie d’arrondissement. Mais ces vœux permettent d’appuyer ce dossier sur ce point qu’est la limitation de Paris à 30km/h. S’il s’agit d’une demande de la population, alors ...  

De façon factuelle, une vitesse de 30km/h pourra passer pour de la pure rêverie pour certains automobilistes puisque la vitesse moyenne à Paris est désormais de 16,6 km/h. Il est cependant évident qu’une limitation à 50km/h relève d’une aberration dans certaines rues notamment celles pavées, où bruit pour les riverains et inconfort pour le conducteur rendent absurde cette limitation de vitesse. Enfin l’aspect de la sécurité, trivial mais essentiel, justifie en de nombreux points une limitation renforcée. Ce qui est d’ores et déjà  le cas des accés à la plupart des écoles, déjà en zone 30 et signalisées souvent de façon adéquate.

Généraliser le 14e en zone 30 semble donc être la voie entreprise par les conseils de quartier. A en suivre les vœux déposés, seules les artères principales en seraient dispensées. Alors concordance fortuite entre attente des conseils de quartier et position des verts parisiens?

Pascal

 

* avec entre autres, la limitation de la vitesse sur le périphérique à 50km/h, la fermeture des voies sur berges, la création sur le périphérique d'une voie réservée aux taxis.

 

11/09/2006

Rentrée active pour la majorité et l'opposition municipale.

 
D'un coté souvenir de la Rochelle où le maire du 14e, Pierre Castagnou, s'exprime sur son engagement aux cotés de Laurent Fabius pour la prochaine élection présidentielle (l'intervieweur ressemble étrangement à Luc Derai, conseiller d'arrondissement du 14e)
 
De l'autre coté, une conférence débat organisée par la tenante de l'opposition UMP, Nicole Catala, mercredi 13 Septembre avec en guest star Serge Lepeltier, ancien ministre de l'écologie, au 92bis bld du Montparnasse. ou comment sur les terres d'Yves Cochet prôner croissance plutôt que décroissance.

 

 

Vidéo glanée sur Dailmotion


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20/07/2006

Yves Cochet éconduit par les siens.

 Au terme d'une chaotique procédure de désignation pour l'investiture des verts à l'election présidentielle, le député du 14e arrondissement (11e circonscription de Paris) se voit ravir la place de candidat des verts. Alors que 2 à 3 voix séparaient les 2 postulants au mois d'avril, une cinquantaine de voix auraient cette fois ci permis à Dominique Voynet d'être élue candidate des Verts à la présidentielle de 2007 par les militants. Un vote avec 2 deuxièmes tours qui aura donné une image confuse d'un parti habitué à se déchirer:  recomptages multiples, contestations et invalidation du scrutin.
Les sondages donnent actuellement au candidat vert un crédit de 1,5 % à 2 % des voix lors de l’élection présidentielle de 2007. Alors chance ou pas pour Yves Cochet de ne pas perdre tout crédit avant de viser sa réélection lors des législatives de la 11e circonscription ?
 

14/06/2006

La mairie du 14e arbore une nouvelle devise



Samedi 17 juin, Pierre Castagnou procédera à un acte militant visant à demander la régularisation des enfants et adolescents scolarisés en situation irrégulière, ainsi que de leur famille. Au sein de la mairie du 14e arrondissement, il procédera au parrainage républicain d'une dizaine de personnes sans papiers, demandant ainsi leur protection par la ville de Paris.
Le fronton de la mairie du 14e se verra complété par une nouvelle devise, sous forme d'une bannière, réclamant l'arrêt de toutes les expulsions des personnes scolarisées et de leur famille ainsi que celle des jeunes travailleurs clandestins.

Cette cérémonie et l'affichage de cette position politique se font alors qu'arrive la fin de l'année scolaire pendant laquelle le ministre de l'intérieur avait mis en place un moratoire sur l'expulsion des familles en situation irrégulière ayant des enfants scolarisés.

Cela fait écho également à l'application maladroite de plusieurs préfets ordonnant aux force de l’ordre d’aller chercher des enfants en situation irrégulières alors même que ceux-ci étaient dans leur salle de classe. Mais cette position politique se fait aussi alors que l'Europe est confrontée de façon croissante à un problème d'immigration clandestine, alors que certains pays, et en particulier la France, se montre incapable de digérer son afflux de ressortissants étrangers entrés de façon régulière et de leur offrir des conditions dignes de logements et d’emploi.


De même alors que Nicolas Sarkosy fait preuve de clémence, en autorisant une régularisation qui devrait concerner entre 800 et 1200 familles à travers la France mais en étudiant au cas par cas, cette demande de régularisation de toutes les familles affichée par la mairie du 14eme risque de donner à un enfant, et ce pour tout un continent, la seule valeur d’un morceau de papier.

Pascal


16/08/2005

Logements Intermédiaires en sursis ?

Depuis quelques semaines un grand nombre d'habitants de l'ouest du 14ème arrondissement se pose des questions sur une succession de courriers émanant de différents organismes de bailleurs sociaux: En effet une guerre est déclarée entre la SAGI et la Mairie de Paris. Le sujet est chaud puisqu'il s'agit du transfert de la gestion de plusieurs milliers de logements, pour la plupart en logements intermédiaires, de la SAGI (Société Anonyme de Gestion Immobilière) vers l 'OPAC (Office Public de l'Aménagement et de la Construction.)

Dans le 14ème, c'est plus de 5600 logements qui sont gérés par la SAGI dont environ 40% devraient dès le 1er janvier 2006 passer sous contrôle de la Mairie.

Un contrôle différent


Afin de cerner les enjeux il est important de comprendre le fonctionnement de ces organismes :

- La SAGI, créée en 1930, est une SEM (Société d'économie Mixte) détenue à 40% par la mairie de paris et à 60 % par Perexia (entreprise privée détenue en partie par les caisses d'épargne). Elle est donc autonome et non contrôlée par la mairie qui y est minoritaire. Elle a été constituée en 1930 avec pour objectif de construire des logements pour les classes ouvrières et de gérer ces logements en gardant toujours un but social, et ce dans un contexte de crise de logement qui frappait alors Paris. La SAGI a construit ces logement sur des terrains appartenant à la mairie de paris et après une concession de 75 ans (55 ans, puis renouvelée de 20 ans), se voit retirer la gestion. Pourtant, cet organisme a fait preuve d'une bonne gestion et peut se féliciter d'une forte proportion de locataire content de sa prestation (92 % des locataires du parc de 1930 sont satisfaits de l'état général des immeubles) (1). Les services y sont meilleurs que ceux de l'OPAC avec une très bonne maîtrise de coûts et un ratio entre personnel et locataire plus élevé que l'OPAC.

- L'OPAC est dirigée par un conseil d’administration (2) désignée par la mairie de Paris, le Préfet et des membres professionnels. L’influence de la mairie en place est prépondérante sur la politique d’attribution des logements et sur la destination du logement (logement intermédiaire destiné aux classes moyennes ou logement social pour les plus démunis).

Avec des attributions de logement plus dépendante du politique


De façon objective, on peut s'inquiéter de voir l'attribution de milliers de logement venir dans l'escarcelle du pouvoir politique. Bien que la transparence sur l'attribution de logement soit un leitmotiv de la mairie, les faits ne sont pas toujours liés aux paroles. Il suffit pour s'en convaincre de prendre les dernières révélations(3) sur l'appartement HLM de 5 pièces dans le 9ème de Valérie Lang, fille de Jack, et de son conjoint (euh non pas d'enfant..) ou l'attribution de l'appartement en HLM de Patrick Dupont, ami de la mairie, pour un loyer de 340€ ( pas cher le 40m² !) dans le Marais alors même que celui-ci était en train de concourir (en étant payé 80 000 €) dans une émission télévisée agricole débilisante .

Concernant la SAGI, son processus d'attribution a, quant à elle, été à plusieurs reprises approuvé par la Mission Interministérielle d'Inspection du Logement Social.

Et un risque pour les classes moyennes …


Si la mixité sociale demeure un impératif pour faire vivre le quartier on peut s'inquiéter de la disparition de la classe moyenne dans ces quartiers (voir article immobilier) car s'il est annoncé par la Mairie que les logements restent dans l'immédiat en catégorie intermédiaire, on peut légitimement se poser quelques questions sur la pérennité de ce choix puisqu'une partie de la majorité municipale, et notamment les verts, réclament(4) le reclassement en logements sociaux de ces logements.

Malgré les inquiétudes des salariés de la SAGI et de ses locataires, le transfert sous l'OPAC sera a priori effectif le 1er janvier 2006. La SAGI a cependant déposée un recours gracieux le 2 juin 2006 auprès de la Mairie de Paris, dont les chances d'aboutir restent faibles. On ne peut donc que regretter que ce transfert de gestion, éminemment politique puisque la prise de contrôle de ces logements apparaissait déjà dans les programmes(5) du PS en 2001, se fasse en dehors de toute concertation et de façon unilatérale. Il conviendra à tous de veiller à ce que la transparence sur les attributions des logements ne soit pas un leurre, que la qualité de service soit maintenue, et que la destination en logement intermédiaire soit conservée.

1) Etude IPSOS commandé par la SAGI - http://www.sagi-immo.com
2) http://www.opacparis.fr/opac/hommes/conseil/composition.htm
3) Valeurs Actuelles du 15/07/2005
4) Voeu déposé par le groupe vert les 23/24 mai 2005
5) Parti socialiste - Fédération de Paris ; Projet Municipales 2001 -