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03/07/2006

Oeuvres très contemporaines pour les maréchaux

Si l'approche de l'art contemporain par le grand public est toujours une chose difficile, il est à craindre un simple rejet lorsque cet art lui est imposé. Ainsi vous avez pu suivre sur ce site comment à l'occasion du tramway l'art s'est invité dans la ville, mais en rejetant le Paris d'en bas qui lui faisait un appel du pied.

 

Art "libre et gratuit", enfin presque

Dans le cadre des travaux d'aménagement du futur tramway, 4 millions d'Euros sont réservés à la mise en place de plusieurs oeuvres d'art. Si le montant de cette enveloppe peut sembler au quidam pour faramineux, il est à relativiser avec le coût global du projet qui dépasse les 300 Millions d'€ qui, là, semble plus simplement pharaonique. Bref, 4 millions, soit légèrement plus que les 1% Malraux. D'un point de vue dépenses publics, ces 4 millions d'€ s'effacent donc totalement devant le seul débat qui perdurera longtemps: celui de l'utilité d'une dépense à plus de 300 millions d'€.

Mais à budget fixé, les possibilités sont multiples pour faire partager l'art tout en respectant l'esprit de l'initiateur de la Culture pour tous, André Malraux: mise en valeur du patrimoine architectural, distillation de l'art dans le mobilier urbain, multiplication des installations artistiques ou ... achats d'oeuvres à vil prix. Il semble que ce soit vers cette dernière solution qu'ont préféré se tourner les grandes pontes de l'Hôtel de Ville.

Alors qu'une multitude d'artistes (dont beaucoup dans le 14e) éprouve d'énormes difficultés pour voir leur oeuvres exposées et pour enregistrer des commandes ne serait ce pour vivre, le budget de l'accompagnement artistique se verra réparti entre 9 oeuvres seulement, contre une quinzaine annoncées initialement. Le budget moyen d'une oeuvre (coût de l'installation comprise) s’élève désormais à plus de 440 000 €. Les simples habitants des maréchaux doivent avoir quelques difficultés à appréhender le train de vie d'un artiste de renommée mondiale.... Car le choix fut délibérément de sélectionner les plus grands artistes contemporains. Et cette grandeur ne se mesure pas en cm mais en euros. Motif évoqué: les boulevards des maréchaux méritent ce qu'il y a de mieux. Reste que l'appréciation du mieux est souvent subjective.

Des oeuvres très contemporaines...

Et le mieux étant souvent l'ennemi du bien, on imagine la vie radicalement changée des promeneurs du parc Montsouris qui, par mégarde, s'assiéront sur l'oeuvre "Murmures". Dans un style de coussin péteur, les bancs équipés d'un haut parleur détecteront le surpoids créé par le postérieur du badaud, et lui insuffleront alors des mots d'amour. Et si l'art, tout comme l'amour, n'a pas de prix, le haut parleur, lui, en a un puisque il reviendra à 13 000 €... 10 Haut parleurs, soit 130 000 €, seront installés dans l’allée du Parc Montsouris parallèle au boulevard Brune.

L’envolée lyrique continue lorsque sont évoquées les installations de tôle sur un bâtiment attenant à l’ancien aqueduc: les reflets des multiples plans métalliques mobiles évoqueront l’eau, source de vie, jadis passant dans l’ouvrage. Coté ouest, à l’instar des jeux de cascades de lumières rouges du Monoprix porte de Châtillon (œuvre non financée par les deniers publics, mais dont il serait intéressant de connaître le prix), les œuvres sélectionnées porteront sur des installations lumineuses: cubes apposés sur la façade de l’IPP ou hémisphère de graphismes projetés de façon variable représentant la multi-ethnicité du Quartier Politique de la Ville à la frontière 14e/15e. Pour ces 3 dernières œuvres, malgré une demande explicite en Conseil d’arrondissement sur le montant de chacun de ces marchés, le prix n’a pas été rendu public. Donc supposons de l’ordre de 450 000 €.

Si l’approche de l’art contemporain est souvent difficile pour le commun des mortels, la critique est chose encore plus ardue. Pour peu que cela soit un art officiel, issu de commande publique, la critique devient alors interdite, car celui qui s’y risque est instamment, mais à mot couvert, taxé de fascisme: « nous savons quel type de régime émet de tels propos sur l’art » lança l’adjointe à la culture à l’opposition UMP qui l’interrogea sur le bien fondé d’une telle dépense. Moins vertement attaqué, le groupe écologiste toujours dans la majorité municipale manifesta lui aussi son faible entrain vis-à-vis de ces projets, en regrettant les seules présentations « simplistes et enfantines » faites par les adjointes à la culture et à la voirie, et le manque d’information sur les œuvres en question.

Et pour cause, malgré une réponse orale de B.Delanoë (a), les réponses écrites de nos élus du 14eme(b), les engagements initiaux sur l’information et la concertation avec les arrondissements(c), le choix de ces œuvres est resté confiné à un cénacle sans qu’aucune information ne soit donnée. Soulagement : Mercredi 5 juillet, 18h30, à la mairie du 14eme, elles seront enfin dévoilées aux habitants. Bizarrement ce sera également la première présentation aux élus des œuvres pour lesquelles il leur était demandé de voter l’octroi d’1 millions d’euros.

(a) Compte rendu de mandat du 12 décembre 2005 au gymnase Mouchotte

(b) Réponse au conseil de quartier Didot Porte de Vanves – Septembre 2005

(c) Conseil d’arrondissement d’Avril 2005

 

26/06/2006

Accompagnement artistique du tramway, décidé en haut lieu

Le conseil d’arrondissement qui se tiendra ce soir à la Mairie du 14e devrait voir entériner les marchés relatifs à la réalisation des 4 oeuvres d’art sur le trajet du Tramway. Rappelons que ce seront 4 millions d’Euros qui seront investis/dépensés dans une quinzaine d’oeuvres d’art le long des 7,9 km du parcours.

Annoncé en Avril 2005, en mettant en avant une concertation avec les arrondissements, le sujet sera pour la seconde fois en conseil d’arrondissement. Seconde et dernière fois probablement puisque les artistes ont été sélectionnés, ainsi que leur oeuvres dont on connaît d’ores et déjà pour certains les intitulés : « Murmures », « Tchaïkovski» ou encore «Pixels».

Le souci de concertation toujours affiché dans le cadre des projets d’aménagements avait sur ce sujet trouvé un écho auprès de la population, relayé par un de ses conseils de quartier. Une demande de la part d’un conseil de quartier avait ainsi officiellement été faite afin d’associer des représentants des instances participatives (voir la demande du conseil de quartier pour les oeuvres dans le 14e) A cette demande, le mot « concertation » s’est mué en « information ». Ecartée donc la consultation des habitants directement concernés, écartée également  la participation de représentants de Conseil de quartier aux très select comités de l’art dans la ville et de l’accompagnement culturel du tramway puisque voici la réponse faite aux conseils de quartiers au mois de septembre 2005 :

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez au projet d’accompagnement artistique du tramway, élément majeur de la requalification urbaine des boulevards des Maréchaux. Les élus du 14e avaient déjà émis le souhait que la population des quartiers concernés puisse être informée. Christophe GIRARD s’était engagé à venir présenter le processus de sélection des artistes et l’état d’avancement du projet dès que le comité des experts aurait rendu ses premiers travaux au Comité de l’Art dans la Ville.
Votre courrier nous donne l’opportunité de re-solliciter Christophe GIRARD pour qu’un calendrier des procédures d’information soit mis en place.
[...]


                        Danièle POURTAUD            Geneviève BELLENGER 

Alors que les œuvres viennent d’être choisies, et que ce soir leur financement sera voté, il est à noter qu’aucune information n’avait été donnée jusqu’ici, pas plus qu’un éventuel calendrier. Probablement, il n’a pas semblé utile à Mr Christophe Girard de faire descendre l’art au niveau des habitants. Puis la crainte d’éventuels retards dans l’ensemble des processus (voir notre 2em article sur le sujet) concernant la mise en place du Tramway a été l’argument imparable afin de justifier d’écarter cette population. Mais cette concertation avortée donne un goût d’opacité, d’autant plus amer lorsque le montant moyen de ne serait-ce qu’une seule de ces œuvres revient à l’esprit, plus de 250 000 €.

Pascal
à lire également :

02/05/2006

Le ciné club Pernety propose...

medium_afte.jpgCe mois-ci le ciné club du conseil de quartier Pernety nous propose, à l’Entrepôt, un Western de John Ford datant de 1956: « La prisonnière du désert".

Avec John Wayne, Natalie Wood, Jeffrey Hunter, ce western s'incrit dans l'histoire du cinéma comme le revirement dans la culpabilité vis à vis des populations natives d'Amérique: Fini le manichéisme du gentil cowboy, puisque le personnage incarné par John Wayne y dévoile sa haine de l'indien, à la façon d'un général Custer.

A visiter : le site du conseil de quartier Pernety

Tous les 1ers mercredis du mois à 20 h - 4€ -
A l’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé, Paris 75014
M° Pernety.
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28/04/2006

Gare expérimentale : rave ou cauchemar ?

 

medium_gare_experimentale.jpgNous nous interrogions depuis quelques mois sur la prochaine destination de la gare SNCF de la Petite Ceinture. Il n’y aura point de concertation sur ce sujet puisque le lieu a été investi depuis le mois de janvier 2006 par de jeunes artistes soucieux de créer du lien social dans notre quartier. C’est ainsi qu’Alice, artiste photographe et porte-parole de ce groupe, présente son projet regroupant espaces culturels et lien de solidarité (http://lagareexperimentale.info).

 

Un lieu à visages multiples

Le jour, ce nouveau lieu accueille les habitants du quartier les plus démunis pour leur offrir des repas (soupe populaire ou BBQ improvisés), leur proposer des soins médicaux ou des conseils administratifs. Le site se veut également espace culturel ouvert aux expositions photographiques et artistiques de tous horizons.

 

La nuit, le squat (n’ayons pas peur des mots, la gare a été investie dans la plus grande illégalité sans autorisation de la SNCF ni de la mairie) se mue en salle de concerts payants. Un ciné-club gratuit a même vu le jour et devrait être programmé un mercredi par mois.

 

La réaction des habitants ne s’est pas fait attendre quand les rave parties des 3 premiers mois sont venues perturber leurs nuits chaque fin de semaine de 22h à 8h du matin. Outre les nuisances sonores et les vibrations ressenties par les habitants de la rue Paturle et même au-delà, les quelques 300 invités envahissaient les lieux à proximité de la gare en laissant trace d’alcool et autres substances douteuses. Après une première pétition, une plainte a été déposée auprès du commissariat du 14ème arrondissement

 

Une administration embarrassée

De son côté, la Direction juridique de la SNCF aurait également entamé une procédure contre les artistes-squatteurs mais sa position semble inconfortable : d’un côté, elle aurait dû murer la gare au moment de sa fermeture définitive afin de prévenir les tentatives d’occupation illégale de son terrain, de l’autre, sa responsabilité est susceptible d’être engagée en cas d’incident, notamment en cas de coupure de l’alimentation électrique du site.

 

La Police instruit la plainte qui a été transmise au préfet. Elle a pour ordre d’être à l’écoute des riverains victimes de tapage nocturne mais ne se déplace plus la nuit au prétexte que les soirées ont été autorisées…

 

Jusqu’à présent, la Mairie du 14e se sentait peu concernée dès lors que le territoire squatté est privé. Son action semble s’être limitée à la mise à disposition des squatteurs de poubelles et à l’installation d’un panneau d’affichage pour les artistes-squatteurs.

 

 

Pendant ce temps-là, les artistes s’organisent, les rave parties ont cédé la place à des concerts plus conventionnels, voire des soirées dansantes salsa pour le plaisir des quadras. Un site web a été créé. Les squatteurs revendiquent publiquement leur existence dans les réunions de quartier au dédain des habitants qui y trouvent peu d’écho à leur souffrance. En résulte une certaine reconnaissance par certaines associations locales qui vont à leur rencontre et cautionnent leurs activités. Depuis peu, pour donner encore plus de légitimité à leur mouvement, ils cherchent à se constituer en association loi de 1901. Par ailleurs, des sacs de gravats montrent que les artistes-squatteurs se sont lancés dans des travaux d’envergure dans un bâtiment vétuste et ne respectant aucune norme de sécurité. Une telle organisation laisse penser qu’un squat de longue durée se prépare…

 

Isabelle

26/04/2006

Soirée littéraire sur les Beatles

Chaque mois les passionnés des livres se donnent rendez vous au bar de l'Hôtel Lenox, près de Montparnasse, pour débattre de l’actualité littéraire. Ces soirées ouvertes à tous permettent de rencontrer écrivains du moment, critiques littéraires de talent et plus simplement autres amoureux des belles lettres.

Ces soirées des Obsédés Textuels sont organisées par Cédric BRU, journaliste, écrivain et chroniqueur dans de nombreuses revues. Ce soir, en présence de plusieurs écrivains, celui se retrouvera dans son domaine de prédilection, au croisement des chemins entre musique et écriture : Soirée consacrée aux Beatles, avec notamment Bruno Blum, Jacques Colin, Loïc Picaud.

L'entrée est libre.

Plus d'infos sur le site des obsédés textuels.
LITTERATURE BEATLES : Ecriture d'une Légende, Hôtel Lenox, 15 rue Delambre. 75014 Paris, 20 h

02/04/2006

Le Ciné-Club Pernety propose...

cineclub_18380972.jpg« Nous voulions changer le monde mais c'est lui qui nous a changés ».
Cette phrase résume parfaitement l'atmosphère du film « Nous nous sommes tant aimés" que le ciné-club du conseil de quartier Pernety a choisi de projeter ce mois –ci à l’Entrepôt.


Histoire personnelle de quatre personnages, trois hommes et une femme, dans une Italie d’après guerre filmée par Ettore Scola. Histoire où la réalité prend le dessus sur les convictions, le tout dans un mélange habile d'humour, de tendresse et de mélancolie.

A visiter : le site du conseil de quartier Pernety


Tous les 1ers mercredis du mois à 20 h - 4€ -
A l’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé, Paris 75014
M° Pernety.
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31/03/2006

Du coté des Puces de Vanves

Une expo Dora MAARdora_maar.jpg

Photographe reconnue pour son talent, puis réconciliée avec la peinture, Dora Maar fut une artiste entière qui
cependant restera longtemps dans l’ombre de son amant, Picasso.
Leur complicité leur fit réaliser ensemble des toiles à quatre mains et fit d’elle souvent la muse de ce peintre. C’est également à elle que l’on doit de très nombreux clichés de Picasso accomplissant ses oeuvres. Cette passion l’un pour l’autre, et des deux pour l’art, la conduira cependant à la folie lorsque son peintre d’amant la délaissa pour d’autres femmes.
Une exposition d’une vingtaine de ses toiles (huiles abstraites, dessins et "encres sensibles") prend place ce week-end sur le marché aux Puces de Vanves sur le stand de Sylvie Vervaet - 16 avenue Marc Sangnier - Paris 14° Samedi 1er et Dimanche 2 Avril (de 8h à 13h)

Et des questions sur le choix du gestionnaire

Toujours concernant le marché aux Puces de Vanves, dans son edition d'hier, le journal 20minutes rapporte d’étranges suspicions sur l’attribution de la gestion du marché. Peu d’éléments cependant mais après les inquiétudes suscitées par la publication par Paris-Match d’un article l’année dernière sur le souhait de notre maire du 14e (démenti avec vigueur depuis) de supprimer ce marché aux puces, tout cela commence à faire désordre.

à voir : www.pucesdevanves.typepad.com

29/03/2006

Un roman à découvrir

Nul besoin de regarder toujours en arrière pour voir les grandes heures du 14e, de ses artistes, de ses écrivains. Alors nous vous faisons découvrir aujourd'hui une auteure de nos quartiers qui publie ces jours ci son premier roman. Carole Boudebesse, étudiante en médecine, nous propose une aventure hors du commun tout en transposant dans des univers de fictions quelques uns de ces lieux qui nous sont chers:

- Pourquoi le 14e arrondissement, et depuis quand ?
- J’ai emménagé ici à la rentrée 2002. L’arrondissement est proche de ma faculté, quinze ou vingt minutes de métro. Pas trop non plus, ce qui permet de me détacher de l’hôpital. Et je connaissais déjà un peu : un de mes amis habite sur le Boulevard Raspail.
- Est-ce que ton quartier a influencé l’écriture du roman ? (La mallette jaune aux éditions Glyphe)

- Le 14e est un cocon. Et par la même, oui, il a influencé mon écriture. Ecrit à la campagne ou dans une cité-dortoir le texte aurait été différent. L’environnement est très important dans les romans de science-fiction. Le lecteur s’appuie sur l’architecture et l’agencement des lieux pour s’approprier (imaginer) l’univers nouveau que lui propose l’auteur.
Les paysages de La mallette jaune sont autant de paysages réels, transposés dans le roman par des jeux de vitres fumées.Des passages du livre se déroulent dans le 14e arrondissement. L’un à Sainte-Anne et l’autre sur la place Denfert-Rochereau, dans la roulotte d’une célèbre voyante.
- Qu’aimes-tu dans le 14e ?
- J’aime être au carrefour de lieux célèbres et sombres : l’hôpital psychiatrique de Sainte-Anne, le cimetière de Montparnasse, les catacombes, la Santé. Mort, maladie et violence ! Ils excitent mon imagination. Pourtant le quartier est tellement calme …
- Et que souhaiterais-tu modifier ?
- Le quartier de Montparnasse. J’aurais préféré qu’il garde son cachet de bohème, que les successeurs de
couverture-essai.jpg Hemingway et de Picasso s’y donne encore rendez-vous. Maintenant, l’atmosphère y est plus familiale, plus propre. Et les films sont en version française.

 


Le roman : La mallette jaune de Carole Boudebesse aux éditions Glyphe
En librairie et par correspondance : www.editions-glyphe.com

Résumé :
Il y a des matins comme ça où on aurait préféré ne pas se réveiller. Ces matins gris et sournois qui précèdent les grandes catastrophes. Il y a aussi les malédictions absurdes qui vous forcent à parcourir la moitié de l’univers, en ne vous laissant pour option que la fuite ou la mort.

Que feriez-vous si un être cher vous menottait dans votre sommeil à une mystérieuse mallette jaune ? Une mallette qui attise la curiosité des forces de l’ordre de tout le pays. Une mallette qui doit être livrée dans une région en guerre. Une mallette forgée dans un matériau inconnu, d’une solidité hors du commun. Une mallette qui explose dans quatorze jours. Que feriez-vous ? Plongez dans l’aventure, entre fuite désespérée et retour impossible, labyrinthe urbain et jungle putréfiée, Paris futuriste et Cambodge rouge.

 

17/03/2006

Nietzsche au théatre

Le philosophe Nietzsche permet aujourd'hui à la Compagnie de Théâtre Les 3 Volets de se jeter dans le grand débat des idées et du spectacle vivant en offrant à travers une lecture- spectacle [ Nietzsche, "le premier toujours et partout..."] une heure et demie de ce que Michel Onfray nomme lui-même "le bon usage de Nietzsche".
Nous avons une émouvante "reconnaissance de dette" à l'endroit de ce philosophe majeur. Alors, nous vous invitons ainsi que vos amis à voir et entendre notre spectacle dont chaque texte est un original du philosophe. Du théâtre pour dire quelles "pensées" habitaient Nietzsche, loin des poncifs et autres rumeurs dont certains l'affubleraient encore aujourd'hui si un formidable travail de reconnaissance n'avait pas été édité. Nous nous voulons à notre tour, être à la fois, pédagogique et empreint de gratitude.
Brigitte Mougin tire ce spectacle du livre éponyme qu'elle vient d'éditer à compte d'auteur avec Paul Moncelon, et qui sera en vente sur place.

Entre théâtre et l'idée de la lecture. Une belle gratitude envers ce philosophe majeur, avec humeur et humour.


Merci de réserver au numéro 01 45 40 05 08 (répondeur) . Entrée libre. (Participation au chapeau)

La Compagnie Les 3 Volets www.3volets.com nietzsche.spectacle@hotmail.fr
La Crypte d'Al-Hana, 102 rue de l'Ouest 75014 Paris (voir plan)

Tous les vendredis et samedis jusqu'au 13 mai.


Patrick D.

29/01/2006

L'hyperréalisme à la Fondation Cartier

La fondation Cartier pour l'Art Contemporain abrite jusqu'au 19 mars 2 artistes de la scène internationale: Ron Mueck et John Maeda.

Dans des styles très différents, ceux ci nous livrent leur vision de la nature, humaine pour l'un, synthétique pour l'autre.

Ron Mueck, artiste australien passé du décor pour l'audiovisuel à une forme d'art entière, présente ici des oeuvres qui troublent particulièrement le visiteur. Depuis un couple d'une cinquantaine de cm jusqu'à une femme allongée de plus de 5 m, jamais la sculpture n'avait visé une représentation si réaliste de l'être humain. Le pilosité naturelle, la peau laissant transparaître les veines, les imperfections de la peau allant jusqu'à l'usure des vêtements: tout les éléments concourent à travers cet hyperréalisme à transcrire, non seulement les émotions comme la sculpture tente de le faire depuis les statues grecques, mais la psychologie des personnages. Des regards perdus pour un couple s'interrogeant sur eux mêmes, la mélancolie d'une femme allongée ou deux petites vieilles épiant une scène plus au loin. Seul regret, seulement 5 oeuvres de Ron Mueck sont exposées ici.

 

 

75014 ron_mueck.jpg

John Maeda est un chercheur d'une prestigieuse université américaine dans le domaine de l'informatique. La fondation expose quelques unes de ses oeuvres ayant pour thème la nature en recomposant, par ordinateur interposé, cette nature en empruntant soit un coté ludique soit à la recherche d'un effet esthétique. Techniques désormais conventionnelles, les enchaînements d'images semblent plus affiliés à un économiseur d'écran sur grand écran qu'à un acte majeur pour l'art contemporain.

 

http://www.fondation.cartier.fr

Plein tarif : 6,50 €

 

15/01/2006

La science a son théatre

L'année 2005 n'est pas tout à fait finie... Pour preuve, dans la continuité de l'année mondiale de la Physique, une pièce de Théatre sera jouée Mardi 17 janvier à la salle des Fêtes de la Mairie du 14eme: Eisntein et Pécuchet au pays des Neutrinos.

L'entrée y est gratuite et s'adresse à tous, et la pièce sera suivie d'une séance de dédicaces des ouvrages de l'auteur, François Vannuci. Celui ci est, outre ses occupations de comédien et d'auteur de cette pièce de théatren, chercheur et professeur de Physique.

Bouvard et Pecuchet, les deux célèbres vieux garçons de Flaubert, toujours à la recherche de connaissances nouvelles, s'intéressent à la physique. Il étudient la relativité appliquée aux neutrinos sous l'oeil vigilant d'Einstein qui rappelle les grands principes quand nécessaire. L'auteur propose d'aborder certains aspects de la physique de manière ludique.


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Mardi 17/01/06 à 20h30 ; Salle des Fêtes de la Mairie du 14e arrondissement , 2 place Ferdinand Brunot

15/12/2005

Accompagnement Culturel du Tramway, future précipitation ou population écartée ?

En avril 2005 le conseil d'arrondissement annonçait un projet visant à mettre en place un accompagnement artistique consistant en une quinzaine d'oeuvres d'art disséminées sur les 7.9 km de trajet du tramway des maréchaux sud des 13e,14e et 15e arrondissements. Le projet porte sur un budget conséquent de plus de 4 millions d'euros, soit près de 260 000 € par oeuvre. Un Comité de l'Art dans la Ville a été missionné afin de sélectionner les artistes puis les oeuvres et les emplacements.

Au mois de Juin, concernés par le choix de ces oeuvres qui constitueront notre paysage urbain de demain, un groupe d'habitants dont ParisXIV.com était partie prenante décidait de proposer une consultation des habitants et que l'avis des riverains soit entendu. Un projet de voeu fut émis puis adopté au mois d'août par le conseil de quartier Didot-Porte de Vanves. Transmis à l'adjoint de la ville de Paris à la culture, Christophe Girard, ainsi que de façon plus locale à Pierre Castagnou et Danièle Pourtaud, adjointe aux affaires culturelles du 14e et rapporteuse sur ce sujet, ce voeu reste à l'heure actuelle totalement pieux puisque aucune réponse n'a été apportée.

Une population qui se mobilise

Cependant, et les compte rendus de mandat l'ont démontré, une partie de la population se sent concernée et demandeuse d'information sur le sujet. En effet, que ce soit à Pierre Castagnou ou à Bertrand Delanoë, des personnes ont profité des occasions que les compte rendus de mandat offraient pour questionner nos élus sur l'avancement de ce projet d'une part, et sur la concertation avec la population d'autre part. Rappelons que quasiment la seule médiatisation sur ce sujet s'est effectuée à travers les sites internets locaux, dont ParisXIV.com et Paris14.info qui a publié de nombreuses notes à ce sujet. Sans verser dans l'autosatisfaction, cela confirme un rôle nouveau et grandissant de ces médias dans la démocratie locale.

Un projet urgent qui semble être au point mort

Qu'en est il donc de ce projet actuellement? La réponse de Danièle Pourtaud lors d'un compte rendu de mandat a été sèche et relativement claire: seule la mairie centrale fera le choix de ces oeuvres à travers le comité de l'Art dans la Ville. Une concertation sera faite avec les habitants pour présenter les oeuvres (Cette concertation s’apparentera plus à une mise devant le fait accompli, puisqu’il s’agira surtout de faire une présentation des artistes retenus...). Les arrondissements n'ont pas leur mot à dire car d'une part ils n'en n'ont ni la compétence ni le pouvoir et d'autre part cela induirait des retards dans la livraison des oeuvres qui doit être impérativement concomitante avec la livraison du Tramway. De plus, hors de question de mettre en avant les artistes du 14e, en faisant fi du riche patrimoine et de la vitalité artistique du 14e. Or en avril, les mairies d'arrondissement ont donné leur aval au processus et demandé à y être associées, en déclarant faire confiance à l'adjoint à la culture de Paris pour continuer la concertation avec eux.
Enfin, quelques jours plus tard, Bertrand Delanoë a donné un élément de réponse au sujet de l'avancement du projet: la sélection d'un panel d'artistes a été faite (une vingtaine) parmi lesquels le choix des oeuvres se portera. De plus il semblait même surpris que le travail de concertation avec la population n'ait pas encore été engagé.
L'argument du calendrier extrêmement serré paraît alors d'autant plus fallacieux quand on compare la situation actuelle avec celle du mois de juin, où la sélection d'artiste venait d'être effectuée.

En plus de 5 mois, il semblerait que le projet est fait du sur-place... On peut légitimement se poser la question si la précipitation engendrée par une contrainte de date limite inchangée ne conduira pas à écarter toute velléité d'engager une réelle concertation avec la population.

à savoir :
- notre 1er article sur l'Accompagnement Culturel du Tramway, présentant le voeu du conseil de quartier.
- le fil d'info sur le sujet sur Paris14.info Part. 1 / Part. 2 / Part. 3.

03/11/2005

2eme Salon de la céramique

La mairie du XIVe accueille pour la seconde année le salon de la céramique d’art contemporains du 3 au 7 novembre 2005. Près de 35 céramistes présenteront leurs créations. L’invité d’honneur Douglas Kenney représentera les Etats Unis.
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Cette manifestation témoigne de la grande richesse de la céramique contemporaine autant que de la modernité de cette technique. L’origine de la céramique remonte à la nuit des temps, d’utilitaire avec les vases et la vaisselle antique, elle est devenue structurale en épousant des formes étonnantes et des couleurs modernes.
Ce salon est organisé par les associations A TOUT ATOUT, ARTAIM, en partenariat avec la mairie du XIVèm et la mairie de Paris.

A l’occasion de ce salon deux pris seront décernés :
-le prix du jury, composé de professionnels
-le prix du public

Salon de la céramique d’art contemporaine

Salle de la Mairie annexe du 14eme, 12 rue Durouchoux, 75014 Paris
Jeudi 3 novembre 2005 de 14h à 19h
Du 4 au 7 novembre de 11h à 19h
Vernissage vendredi 4 novembre à partir de 18h30
Remise des prix : dimanche 6 novembre à 16h
 
Nadine Thomas/Jana Bednarkova

28/09/2005

Nuit blanche dans le 14e

Après les coûteuses et discretes illuminations des boulevards des maréchaux de l'année derniere, il semblerait que la leçon de modestie ait été retenue pour la nuit blanche 2005. Tant et si bien qu'il faudra aller dans nos arrondissements limitrophes pour y voir des parcours officiels... Celle ci aura lieu le 1er Octobre.

Notons tout de même en programme off deux évènements annoncés sur le site de la mairie:

Théâtre 14 Jean-Marie Serreau

Théâtre 14 Jean-Marie Serreau
20, avenue Marc Sangnier
M° Porte de Vanves
De minuit à 2 h 30 du matin

Récitals de Virginie Seghers : Entre deux rives et de Cyril Romoli : Humour rose et amours noires.

L’Entrepôt

7,rue Francis de Pressensé // M° Pernety
De 22 h à 3 h du matin

Programme de films vidéos dédié à la jeune création axé sur le rapport danse et cinéma.
A 22 h, Plaies boy de Basile Bor, concert performance projection. Une expérience entre bande dessinée et cinéma.
La suite du programme sera disponible sur place.

11/08/2005

Un blog d'artiste à découvrir d'urgence

Si notre oeil croise tous les jours dans nos rues des scènes ordinaires sans en discerner la beauté, celle ci n'échappemedium_ruejacquier_micheljean_dupierris.jpg pas à Michel-Jean Dupierris qui expose chaque jour une photo issue la plupart du temps du 14eme.

http://dupierris.blog.lemonde.fr/dupierris/

et

http://homepage.mac.com/micheljeandupierris